J'avais encore en tête les derniers paroles de Maitre Louis... Je n'arrivais pas à m'en défaire malgré que je cherchais à ne plus penser qu'à une seule chose : mon prochain voyage.

Il était proche, ce voyage mais j'avais encore du pain sur la planche. Peu après mon rendez-vous avec Louis, j’avais contacté Keenan et Riley pour leur donner des rendez-vous à des moments différents. Je devais valider ou non les dernières recrues de Carlos parce que les Los Diablos commençaient à manquer d'effectif pour pouvoir à la fois assurer les deals mais, aussi, survivre dans cette foutue guerre de gang qui ne faisait qu'augmenter en violence à chaque jour qui passait.

J'avais commencé par voir l'Irlandais. Il était jeune mais pas stupide. C'est ça qui ressortait de sa personnalité. J'avais creuser partout où je pouvais creuser notamment dans ce qui l’avait conduit à Carlos... Et si Keenan n'était pas stupide il me rappelait moi au même âge... En gros, il était paumé et avait quitté sa famille et New York pour vivre sa vie. Il voulait de l'argent facile et un métier qui lui convenait et Carlos lui avait trouvé un moyen de remplir ces deux besoins. Enfin " facile" est un bien grand mot mais Keenan semblait avoir compris, ces derniers jours, que travailler pour un gang n’était pas un jeu mais qu’il était prêt à continuer car maintenant, il s’était fait pas mal d'ami au sein du gang.

J'étais passé par là... Je comprenais son état d'esprit. Et s'il me semblait un rien nonchalant, j'avais accepté qu’il devienne un Los Diablos.

Me restait à voir Riley... Riley dont j'avais obtenu des informations de la part de Keenan qui la connaissais bien mieux que Carlos. Riley est un ex-prostitué mais Keenan ne connaissait pas son mac et il semblerait que les conditions dans lesquelles elle avait quitté son ancien métier étaient vagues parce que Riley avait donné plusieurs versions. Mais ce qui m'étonne le plus dans les infos que je tenais de l'Irlandais, c'était que Riley s'appelait Riley Raphaël et quelle était la petite sœur de Bailey... Keenan avait dit qu'elle ne s'étendait pas avec sa sœur et que, du coup, elle ne veut pas avoir affaire à elle...

En gros, Riley préférait vivre dans la criminalité plutôt que de tenter une réconciliation avec sa sœur... M'est d'avis que j'avais affaire à un cas.

Un cas avec qui j'avais rendez-vous dans un appartement de l’Eastside qui est une place des Los Diablos. C'est là que j'avais attendu Riley qui avait fini par toquer à la porte. Je m'étais levé pour aller lui ouvrir et l'avait invité à entrer lui proposant de s’assoir à table, ce que j'avais fait.

Je la fixai. Elle était blonde et avait des yeux bleus. Une différence avec sa sœur qui avait des cheveux et des yeux plus foncés. Elle était jolie... Ça c’est un truc qu'elle avait en commun avec Bailey.

-Riley Raphaël! C'est bien ça ? Moi  c'est Finan... Content de te rencontrer.

Je lui souris avant de me lancer parce que j’avais un tas de questions à lui poser.

-Tu as tapé de l'œil de Carlos, on dirait... Il t'as mis à l’essais... C'était comment? Tu as réussi à vendre de la came sans te faire agresser ?

Je voulais savoir comment elle avait vécu ses jours d'essais. C’était déjà une première chose à savoir. Après viendront les questions plus complexes.

@ Billy Lighter

Aujourd’hui, je rencontrais enfin la cible. Finan Quinn daignait enfin me consacrer un peu de temps, lui qui pataugeait dans les emmerdes jusqu’au cou si ce que les journaux à potins disaient vrai. Il avait commencé par rencontrer Keenan, normal, il voulait voir le mec en premier, ensuite il s’occuperait du sexe faible ! Je collais donc une étiquette de macho sur la tête de Finan, en plus du reste.

Toute la nuit, j’avais dealer ce que Carlos m’avait demandé de dealer et j’avais tout vendu, comme toutes les autres fois. C’était tellement plus facile que de racoler pour du sexe ! Et jusqu’à maintenant, je ne m’étais fait emmerder par personne. Je savais que des New Soldados me surveillaient de loin et Keenan faisait souvent ses rondes avec moi ou dans le même cartier. Il disait toujours que c’était plus simple pour rentrer ou bien que le hasard avait fait en sorte de se trouver dans le même coin mais je me doutais qu’en fait, il veillait sur moi lui aussi.

Je toquais à la porte du lieu de rendez-vous et tout de suite, Finan vînt m’ouvrir. Il était plus impressionnant en vrai que sur papier mais je restais avec un air blasé, me contentant d’entrer comme il me disait de le faire. Il se disait même content de me rencontrer, mouais, ça, ça restait à voir !

- Ouais, c’est bien moi. Heureuse aussi, enfin !

Je restais planté debout devant lui, les bras croisés sous ma poitrine alors qu’il disait que j’avais tapé dans l’œil de Carlos et qu’il m’interrogeait sur ma mise à l’essai. Ça semblait être surprenant que j’ai pu tout vendre sans avoir d’emmerdes, et pourtant ! Je l’avais fait trois soirs en ligne

- J’ai tout vendu les trois soirs où il m’a demandé de le faire et non, je n’ai rencontré aucun problème. C’est même plus facile et excitant que de se prostituer !  Tu savais, que j’étais une pute, avant, hein ?

Carlos devait le lui avoir dit, j’en étais à deux cents pour cent certaine. Je regardais Finan de la tête aux pieds en me demandant ce qu’il avait bien pu faire pour se retrouver dans la merde jusqu’au cou et surtout, aussi haut placé chez les Los Diablos parce qu’il ressemblait plutôt à un… comment je dirais bien ça… Il ressemblait plutôt à un gros ourson en peluche vivant qu’à un gros pas gentil dealer de drogue !

- Je suis rapide, agile et j’ai plusieurs anciens client qui consomment alors ç aide à trouver les bons endroit pour dealer. En plus, quand je tombe sur un ancien client, en généra il est toujours avec des copains qui en cherchent aussi.

Je voulais qu’il voit que je pouvais être futée et débrouillard. Tout pouvait jouer en ma faveur.

@ Billy Lighter

Riley était entrée avec son air blasé. Elle se semblait pas du tout stressée par l’entrevue, un peu comme son comparse, que j’avais vu plus tôt. A croire qu’il ne prenait pas vraiment les choses au sérieux… Ou alors, ils étaient certains de pouvoir me convaincre… Pour Keenan, c’était réussi. A voir si Riley sera aussi convainquant.

Je l’accueilli et elle me rendit la politesse avant que je m’essaye. Elle, elle resta debout les bras croisés et je ne m’en formalisai pas. Je commençai par parler de Carlos et de la période d’essais de Riley. J’avais eu un retour de Carlos qui m’avait dit que Riley avait réussi à vendre, chaque fois, sa cargaison et que, donc, pour lui, elle était parfaite pour le rôle de dealeuse. Mais, moi, je voulais le ressenti de la fille. Elle confirma qu’elle avait tout vendu et qu’elle n’avait rencontré aucune problème. Certainement parce que les New Soldados n’avaient pas encore compris qu’elle faisait partie du gang. Quand ça sera le cas, elle aura bien plus de difficultés.

Elle déclara même que c’était mieux et plus facile que la prostitution. Elle comme Keenan étaient des êtes absolument désinvoltes. Certainement parce qu’ils étaient jeunes.

-Ouais. Je savais que tu étais un prostituées. Je sais beaucoup de choses…

Parce que je m’étais renseigner. Si je voulais bien les jauger, je n’avais pas d’autre choix que de creuser dans tous les coins. Le fait qu’elle ait été pute ne me dérangeait absolument pas. Enfin, pas pour l’instant. On verra quand j’aurais éclairci les zones d’ombre qui planait encore autour de Riley.

-Pour le reste, tant mieux si tu es confiante. Mais sache que ça ne sera pas aussi facile tous les soirs.

Mais elle le savait… Elle avait été pute. C’est un métier dangereux aussi. On ne sait jamais sur qui on peut tomber. Des putes qui meurent, ça arrive souvent. Dans ma carrière de Los Diablos, j’en avais vu quelqu’uns disparaitre.

-Mais le danger, tu connais ça…

Elle déclara qu’elle était rapide et agile et qu’elle trouvait des clients parmi ses anciens clients. Bref, elle avait des contacts non-négligeable pour pouvoir vendre la came.

-Tant mieux. Le principal c’est de vendre un maximum de ta cargaison par soir. Si tu deviens une Los Diablos, ça sera quasi tous les soirs que tu seras envoyé sur le terrain.

Mais on en était pas encore là. Je n’en était qu’à la première questions. J’en avais plein d’autres. Et j’allais commencer par voir un peu qui était cette Riley et, surtout, comment elle avait réussi à se défaire de son ancien mac. Pour ça, je sortis une cigarette que j’allumai avant de lancer le paquet sur la table pour inviter la fille à en prendre une.

Je tirai et soufflai la fumée avant de dire :

-Donc, tu sais vendre. C’est parfait. Tu étais prostituées avant mais Carlos m’a dit que tu ne lui avais jamais dit qui était ton ancien mac. Pareil pour Keenan. Alors, qui est-ce ? Sache que si tu refuses de le dire, c’est élimination direct. Si tu mens, je finirais par le savoir. Donc, dis-le. Et j’aimerais savoir aussi comment tu as réussi à te sortir de la prostitution. On en sort jamais facilement. Or Carlos et Keenan m’ont donné un tas de version différente de la manière dont tu t’en es sortie. Alors ? C’est quoi la vérité de toute cette histoire ?

J’attendais en fumant la fixant pour essayer de déceler des possibles mensonges. Et si je ne les décelais pas aujourd’hui, je les décèlerais très vite. Personne ne peut garder un secret à Los Angeles. Encore moins dans l’Eastside.

@ Billy Lighter

Je rencontrais enfin le célèbre Finan Quinn, le grand manitou des Los Diablos, celui que je devais amadouer et convaincre que j’étais un bon pion dans sa grande stratégie d’échec. Je lui mentionnais, comme si j’amorçais une biographie que je me prostituais avant ce à quoi il répondit qu’il était au courant car il savait beaucoup de chose.

- Savoir beaucoup de choses ne veut pas dire que l’on sait les bonnes choses…

Je lui affirmais ne pas avoir eu de problèmes pour tout vendre ce que Carlos m’avait demandé de vendre car j’avais utilisé mes techniques de racolage pour approcher mes anciens clients qui eux-mêmes avaient des amis qui eux aussi consommaient et donc, la vente était assez facile.

- Ça me va très bien, je n’aime pas rester inactive.

Vendre tous les soirs ne me faisait pas peur.


Aller sur le terrain ne me faisait pas peur !

Quand on se prostitue tous les soirs, on apprend à ignorer sa peur, à aborder n’importe qui dans l’espoir qu’il ait envie de se payer du bon temps et qu’il ne nous tue pas avant d’avoir payé son dû. J’en avais eu mon lot de connard violent, on me l’avait éclaté souvent, la tronche alors non, je ne craignais vraiment pas d’aller sur le terrain. Dealer n’avait pas à même proximité que la prostitution.

Ensuite, Finan entra dans le vif du sujet, celui que je savais qu’il n’ignorerait pas et duquel je m’étais préparé mentalement et avec l’aide d’[El Lider[/i].  Il nota que je n’avais pas parlé de mon ancien mac à Carlos, non plus à Keenan pourtant, je me souvenais de lui en avoir parlé lors de notre première nuit ensemble. Il avait la mémoire courte ou sélective…

- Je ne compte pas te mentir et j’ai bien l’intention de tout te dire mais tu devrais peut-être t’assoir parce que tu risque d’en avoir besoin.

Moi en tous les cas, j’en avais marre d’être debout alors j’avançais jusqu’à une espèce de table basse à moins que ce ne fuse une caisse de moi reconvertit en un semblant de mobilier de salon et je m’installais dessus en tailleur, mes coudes plantés dans sur mes cuisses et mon menton appuyé dans la paume de ma main.

- J’étais une pute des New Soldados et mon mac n’était nul autre que El Lider lui-même. Je me suis sauvé, je n’en pouvais pus et j’ai mentis à Carlos et Keenan pour expliquer qu’il m’avait libéré pour ne pas qu’ils craignent les représailles des New Soldados. Je n’en pouvais plus ! Ils sont fous ! Tous ! Fous !

Je me replaçais sur mon siège pour que mes jambes tombent vers l’avant et redressais mon dos pour retirer ma veste de jeans puis mon t-shirt. Je ne lui faisais pas un strip-tease, je lui montrais mes cicatrices et mes ecchymoses encore visible de ma dernière relation sexuelle avec El Lider. Je les voyais comme des trophées mais pour la cause, je devais les exhiber comme des marques honteuses.

- El Lider est le plus violent… Il se servait de moi pour passer ses frustrations. Je me suis enfuie, simplement, comme une lâche mais ma vie était en jeu.

Mon plaidoyer n’allait pas passer comme une lettre à la poste mais j’avais confiance qu’il allait au moins ouvrir la discussion et me permettrait ensuite de montrer à Finan à quel point je pouvais être utile au Los Diablos avec les informations que j’avais et que je saurais encore obtenir.

@ Billy Lighter

J’expliquai à Riley que je savais beaucoup de choses et elle eut du répondant sur la chose ce qui m’arracha un sourire en coin sans que je réplique. Est-ce que je devais comprendre un sous-entendu ? Je gardais ça dans un coin de ma tête avant de continuer en parlant du job en tant que tel. Un job qui, s’il avait convenu à Riley pendant les quelques jours qu’elle avait travaillé pour les Los Diablos, sera certainement plus compliqué quand elle devra le faire à temps plein. Mais elle déclara qu’elle n’aimait pas rester inactive et que ça lui convenait bien.

-Tant mieux alors.

Si ça lui convenait, c’était un plus. Elle seul pouvait être juge de ça ainsi que de ses capacités à surmonter la peur d’être sur le terrain. Je ne doutais pas qu’elle sache ce qu’est le danger car, après tout, elle avait été prostituée et que je savais que c’était tout aussi dangereux que dealer sur certains points.

Ceci étant dit, je m’étais relever pour entrer dans le vif du sujet tout en fumant. Je voulais savoir qui était son mac chose qu’elle avait cacher à ses futures collègues et comment elle avait réussi à s’en sortir car elle avait lâcher plusieurs versions qui me semblaient tout invraisemblable… A croire qu’elle cachait quelque chose ou que c’était une menteuse pathologique. Dans les deux cas, je la classerais dans les « pas fiable » et, en pleine guerre et malgré le manque d’effectif, je ne comptais laisser passer personne de pas fiable.

Elle déclara qu’elle ne comptait pas me mentir mais que je ferais bien de m’asseoir. J’hochai de la tête me laissant tomber sur une chaise alors qu’elle fit de même sur une sorte de caisse qui meublait l’appartement.

-D’accord. Je suis prêt.

Elle avoua alors être une pute des Los Diablos. Alonso m’avait dit que Ward avait décidé de varier son business en ajoutant la prostitution. Ce qui m’avait semblé ironique quand on savait que Ward avait, pendant un temps, comme passe-temps principal de chasser toutes les putes de l’Eastside… Parfois même en n’en tuant certaine… Donc, ouais, je trouvais ça sérieusement gonflé. Mais c’était un état de fait et Riley avait été une de ses putes. Je l’écoutai sans l’interrompre alors qu’elle déclara s’être sauvée et qu’elle n’avait voulu rien dire à Carlos et Keenan parce qu’elle avait peur qu’ils ne l’acceptent pas. Elle déclara alors que les New Soldados étaient fous. Je n’en doutais aucunement.

Mais elle me le prouva… Elle enleva son t-shirt pour me montrer les marques sur son corps et ça me fit grimacer. Des marques faites par Ward d’après Riley. Chose dont je n’avais aucun mal à croire… Je le savais violent. Je savais qu’il détestait les prostituée… Celles qui l’avait rejoint devaient s’en mordre les doigts.

-Et tu as décidé de nous rejoindre… Enfin, de rejoindre les Los Diablos pour avoir un job en plus d’une protection ? C’est ça ?

Ouais, j’avais encore du mal à dire « Los Diablos » et pas « nous »… Je devais m’y habituer. J’essayais de m’y habituer rien que pour mon procès.

Je la fixai toujours en achevant ma cigarette avant de m’en griller une autre.

-Et El Lider… Tu peux m’en dire quoi ? C’est quoi sa vraie identité ? Il ressemble à quoi ?

Moi, je savais parfaitement qui était El Lider et à quoi il ressemblait mais je voulais voir si Riley allait me dire la vérité le concernant. Ainsi, je verrais si elle ment ou pas.

-Comment tu as fait pour t’enfuir ? J’imagine qu’il vous fait surveiller, non ?

Je creusais. Je n’avais pas le choix. Il ne fallait pas que je fasse une foutue erreur.

@ Billy Lighter

Dealer avait été pour moi un véritable jeu d’enfant. Il y avait certes un degré de stress et une dose de peur mais ça n’avait rien à voir avec la prostitution. N’importe quel petit sans génie pourrait s’improviser dealer de drogues mais ça prenait des tripes pour vendre son corps et le peu d’âme qui venait avec. On trainait ces hommes sur soit comme une seconde peau, ils devenaient un fardeau, un poids perpétuel.

Bref, je lui affirmais que je n’avais pas rencontré de difficulté à dealer et que de dealer tous les soirs ne m’effrayaient pas. Ça sembla le satisfaire mais ce n’était pas assez.

Au-delà de mes capacités à dealer, il voulait savoir mon histoire, la vraie, pas celle que j’avais raconté à Carlos ou à Keenan pour me débarrasser de leur curiosité mal placée, mais celle que je cachais avec, je devais l’avouer, un certains plaisir.

Je demandais à Finan de s’assoir, valait mieux, parce que quand il apprendrait que mon mac était l’ennemi juré des Los Diablos, il n’allait pas en revenir. Je lâchais donc le morceau en me régalant intérieurement de sa digestion de l’information. Je jouais la carte de la victime en lui dévoilant les marques sur mon corps, celles laissées par El Lider lors de notre dernière relation sexuelle. Puis, du même souffle, j’ajoutais en prenant un air honteux que j’avais fuis mon ancien gang par peur d’y laisser ma peau.

- Pas vraiment… ce n’était pas planifié c’est arrivé comme ça.

Et c’était la plus stricte vérité, pour une fois !

- Je cherchais à revoir Keenan, je ne te mentirai pas en te disant qu’il me plait bien. C’est par hasard que je suis tombée dessus dans un bar un soir et il était avec Carlos et Valerio e en discutant, je sais plus comment c’est arrivé mais Carlos m’a proposé de dealer.

Je pris mon t-shirt et l’enfilais puis je replaçais mes cheveux avant de le regarder et d’hausser les épaules en rigolant doucement.

- Tout le monde à besoin de travailler et j’y avais pas pensé sur le coup, pour la protection mais ouais, là que tu en parles j’avoue que ça peut avoir l’air de ça. Moi j’y ai surtout vu une façon de me rapprocher de Keenan et de gagner du frics facilement.

Finan était nerveux, je le sentais, ne serait-ce qu’à sa façon d’enchaîner ses cigarettes ! Il en grillait une pour s’en rallumer une autre avec le mégot. À ce rythme, il allait se crever les poumons avant même que j’ai eu le temps de m’amuser avec.

Comment si ça avait été inscrit dans le ciel, il demanda tout de suite des informations sur El Lider.

- Je ne le connais que sous ce surnom, El Lider, personne ne l’appel autrement que comme ça. Il est grand, plus grand que toi et je ne peux pas dire qu’il n’est pas beau gosse, au contraire et c’est probablement une façon qu’il a de s’attirer la sympathie des gens, des femmes, je veux dire.

Ouais parce que les hommes s’en foutent de la tronches des autres mecs.

Finan avait beaucoup de questions et maintenant qu’il savait d’où je venais, bien sûr, il voulait savoir comment j’avais fui. Logique !

- Il fait en sorte que ses hommes nous sautent dessus autant qu’ils en ont envie, tout le temps et ça même si nous avons passer notre nuit à se faire des clients. Si on refuse, il nous fait punir, soit qu’il s’en occupe lui-même, soit qu’il nous fait tabasser par le premier dispo. Je lui ai tenu tête, une fois. Ça vite dégénéré…

J’eu besoin d’une pause pour rassembler mes pensées puis quand je sentis mes yeux se border de larmes, je lâchais la pression et je me mis à pleurer avant d poursuivre mon récit.

- Je ne voulais pas la tuer ! Il m’a forcé ! Il m’a mis le flingue dans les mains et il se tenait derrière moi, ses mains étaient sur les miennes et le coups est partis. J’ai eu peur et quand je me suis rendu compte que je l’avais tué, j’ai compris que le pire restait à venir ! El Lider couchait avec moi pour passer ses pulsions c’était… horrible ! J’avais peur de mourir chaque fois ! Il fallait que je me sauve, tu comprends ?

J’essuyais mes larmes du revers de ma manche puis je me levais pour faire quelques pas tout en soufflant un bon coup.

- Je sais que c’était stupide, il pourrait me retrouver a n’importe quel moment et… non tu as raison, même si tu ne l’as pas dit tu dois le penser. En m’faisant copine avec Carlos et Keenan je les mets en danger. J’suis conne, j’y ai pas pensée avant.

Je marchais encore puis je retournais sur ma caisse de bois.

- Je ne veux pas te faire perdre ton temps.

@ Billy Lighter

Riley était couverte de coups et diverses marques. Des marques flagrants de violence. Une violence infligé par Ward Fleming qui n’était autre que son ancien mac. Riley avait fuit et j’avais supposé qu’elle s’était approchée des Los Diablos pour obtenir un job en plus d’une protection. La peur pouvoir l’avoir, alors, conduit sur notre chemin mais elle déclara que c’était bien moins réfléchi et planifié que ça…

Je l’écoutai me dire que, au départ, c’était surtout Keenan qu’elle cherchait. Apparemment, elle avait une certaine affection pour le tous nouveau membre des Los Diablos. Elle le connaissait d’avant c’était déjà ce que Carlos m’avait dit. Apparemment, d’après Carlos, Keenan avait été client de Riley. Et Riley avait trouvé Keenan dans un bar alors qu’il était accompagné de Carlos et Valerio et, Carlos, qui avait été subjugué par les atours de la fille lui avait proposé de dealer. Je savais que c’était vrai parce que Carlos m’avait donné la même version.

Donc, c’était avec tout pour Keenan et non pour une protection que Riley avait accepté l’offre de Carlos et c’est certainement pour ça, aussi, que Riley avait décidé de vivre chez Keenan et non chez Carlos. Bref, Riley avait choisi le chemin qui pourrait lui permettre de fréquenter l’Irlandais tout en ayant un job et en étant loin de Fleming.

-Je vois. Mais, sans le savoir, tu gagnes aussi une protection. Même si ce n’était pas prémédité.

J’enchainai les cigarettes. Ça m’aidait à être totalement concentré et à tenter de voir si je ne passais pas à côté de quelque chose. Et, pour être sûr de ne pas rater un mensonge, c’est sur Ward que je posais des questions. Et elle répondit qu’elle savait qu’il s’appelait El Lider… Mais qu’elle ne connaissait pas sa véritable identité. Elle le décrit brièvement et sa description correspondait à Ward… Tout du moins à une description qu’une femme pourrait faire de Ward. C’est sûr que Ward ne devait pas les attirer par son panel d’émotions…

Je ne dis rien la laissant continuer me parler des sévices qu’elle avait subi par les hommes de Ward. Je me doutais bien qu’être prostituée pour les New Soldados ne devait pas être un travail facile mais je n’imaginais pas que les choses étaient à ce point sordides. Il les utilisait autant pour se faire des thunes que pour passer ses nerfs.

Et le pire, dans tout cas, c’est que je ne pouvais rien faire. Absolument rien.

Je soupirai alors que Riley s’arrêta d’un coup dans son récit avant que ses yeux ne se bordent de larmes et qu’elle se mette à pleurer. Son récit fut plus décousu mais l’histoire qu’elle me racontait était tout simplement horrible. Elle avait tenu tête à Ward et il l’avait contrait à tuer une autre fille… Mais ce n’était pas tout… Ward avait aussi couché avec Riley… Plusieurs fois. Pour passer ses nerfs. Et je ne pus m’empêcher de penser à Sky… Sky qu’il trompait et qui, connaissait Ward, ne se doutait certainement de rien. Le récit de l’ex-prostituée me donnait envie de vomir.

Et j’avais devant moi une Riley brisée qui, si elle m’avait parue calme au début, venait d’éclater en mille morceau en déballant tout ce qu’elle avait à déballer. Elle revint s’asseoir regrettant sa stupidité de mettre, inévitablement, Keenan et Carlos en danger. Elle s’en voulait au point où elle semblait vouloir partir se réfugier dans un trou pour ne plus en sortir.

Je la fixai d’un air désolé avant de soupirer, de digérer l’histoire, et de reprendre.

-Ne t’en fais pas pour Carlos et Keenan. Que tu sois avec nous ou non, ils sont en danger. C’est la guerre de gang. Tout les Los Diablos sont en danger…

Je passai ma main sur mon visage avant de fixer à nouveau Riley.

-Tu as bien fait de fuir… Il aurait fini par te tuer.

Je dis ça sérieusement avant de me relever et de pousser ma chaise à côté de Riley passant mon bras autour de ses épaule comme pour la réconforter.

-Ward Fleming. C’est comme ça qu’il s’appelle, El Lider…  C’est un ancien Los Diablos. Mais c’est avant tout un psychopathe. Il tue et fait mal pour le plaisir. Les prostituées, c’est ses cibles favorites. Même si je décide, par hasard, que tu n’es pas apte à être Los Diablos, à la fin de cet entretien, tu auras notre protection quoi qu’il arrive. Je te le promet.

J’allais m’en assurer. Ward Fleming ne touchera plus jamais à cette fille. Plus jamais. Je savais que je ne pouvais pas toutes les sauvées mais je pouvais au moins en sauver une.

-Tu viens de Floride, n’est-ce pas ? Dis-moi pourquoi tu as choisi la prostitution ? Tu n’as pas l’air stupide et je sais que tu as une sœur qui vit en ville et pas n’importe où en ville… Pourquoi choisir une vie de pute alors que tu aurais pu faire tout autre chose ? Elle t’aurais aidé, Bailey. Je la connais. Et elle sait ce que tu traverses. Elle aussi est passée par là. J’en suis témoin.

Je voulais savoir pourquoi Riley s’obstinait à ce point.

@ Billy Lighter

Rien de tout ce que j’avais fait pour me rapprocher des Los Diablos avait été calculé. C’est ce que j’expliquais à Finan en lui racontant comment, par pur hasard, j’avais croisé Keenan dans un bar alors qu’il se trouvait en compagnie de Carlos et, accessoirement, Valerio. Tout ensuite s’était enchaîné à grande vitesse et on m’avait offert dans la même vague, un job et un toit au-dessus de ma tête.

J’aurais été folle de refuser surtout que, comme le disait Finan, en me rapprochant d’eux, j’obtenais une certaine protection ce qui n’était pas négligeable.

- Je sais et j’en suis reconnaissante.

Je plaçais méthodiquement mes cartes pour que Finan ne voit pas de menace en moi, mais il ne devait pas non plus me croire faible bien que je laissais aller mes larmes après, en lui racontant l’enfer vécu auprès d’El Lider et les choses que j’avais été forcé de faire. Je confessais donc le meurtre de Jennifer pour qu’il comprenne l’urgence de la situation et qu’il me croie quand je lui disais que de fuir avait été ma seule option.

Ensuite, il ne me restait qu’à tourner quelques autres cartes pour finir de bâtir mon château.

- El Lider nous le répétait souvent, pour la guerre. Il voulait qu’on tente de racoler des Los Diablos pour mieux vous cerner. Le truc qu’il n’avait pas l’air de comprendre, c’est que d’un camp comme de l’autre, on ne l’a pas vraiment d’étampé dans le front, à qui nous appartenons.

Je haussais des épaules avant de rire un peu, sarcastique.

- Sauf pour les putes ! Là c’est clair pour tout le monde !

Au moins, Finan comprenait mes motifs et ajouta même que j’avais bien fait de fuir car El Lider aurait fini par me tuer. Là-dessus, il faisait fausse route. En ce moment, j’étais bien trop importante pour le chef des New Soldados pour qu’il ne veuille me tuer. Et il m’aimait, j’en étais certaine… Il ne me tuerait jamais.

Je ne m’attendais pas à ce que Finan me déballe la courte histoire de Ward Fleming, alias mon ancien mac El Lider. Ça me faisait drôle et pas de façon agréable que d’apprendre sa véritable identité de la bouche de ma cible, c’était comme si ma mission se mettait à tourner un peu de travers, comme si elle perdait un tout petit peu de son sens. Il fallait que je me concentre et que je garde en tête que je venais d’obtenir la protection des Los Diablos que j’en soi une membre à part entière ou non.

- Je t’en suis reconnaissante ! Merci, vraiment !

Je croyais que c’était sur mon embauche que nous allions nous diriger ensuite. J’avais en tête le plan qu’El Lider et moi avions échafaudé, celui qui ferait en sorte que Finan me voit comme une indispensable mais c’est sur ma sœur qu’il dirigea notre entretient et j’eu envie de péter un câble mais je me retins, avec toute ma volonté. Il ne fallait pas que je me tire dans le pied, surtout pas à cause de ma sœur !

- Il faut être stupide pour décider de se prostituer ?

Je n’étais pas certaine de savoir ce qu’il sous entendait par ça. Il devait bien se douter que bien des filles qui se retrouvaient dans la rue ne s’y retrouvaient pas par choix mais par obligation ou même par instinct de survie.

- J’ai décidé de faire comme elle parce que c’était le seul moyen à ma portée pour que mes parents placent définitivement une crois sur moi. Ça a fonctionné pour Bailey et ça fonctionné pour moi. Si tu étais né avec eux comme parents, tu comprendrais l’urgence de fuir, là aussi !

Puis, bien sûr, il plaida pour ma sœur en disant que si je l’avais contacté, elle m’aurait aidé, qu’il la connaissait et qu’il ne doutait pas qu’elle m’aurait été d’une grande aide. Sainte Bailey, ça ne finirait jamais !

- Bailey est ma sœur mais ça ne veut pas dire que j’ai forcément envie d’aller la voir. Peut-être que vous étiez proche, j’en sais rien je ne fais qu’une supposition mais moi et elle n’avons jamais eu une bonne relation. Je préfère faire mes trucs de mon côté et la laisser vivre sa petite vie tranquille, ça semble lui réussir jusqu’à présent.

Chaque fois qu’on me parlais de ma sœur, on supposait qu’elle m’accueillerait à bras ouvert et qu’elle déploierait tous les efforts à sa portée pour m’aider mais moi, je savais mieux que n’importe qui que si je me présentais à sa porte, elle n’hésiterait pas à me la fermer au nez et à m’envoyer sur les roses.

- Il y a toujours eu beaucoup de conflit entre elle et moi, tu sais, des histoires de famille. J’ai juste envie de faire mon propre chemin, ok peut-être que j’ai emprunter la même ruelle qu’elle mais le reste, c’est à moi de le tracer.

Avec un peu de chance, cela fermerait pour de bon le dossier Bailey Raphaël North !

@ Billy Lighter

Entendre l’histoire de Riley me donnait envie d’exploser la figure de Ward Fleming. Il torturait psychologiquement et physiquement ces filles qui travaillaient pour lui et ça uniquement pour son bon plaisir. Il avait obligé Riley à tuer une autre femme avant d’abuser d’elle de toute les façon possible. Je savais que Ward Fleming était un tueur mais je n’imaginais pas que son niveau de sadisme était à ce point élevé. Pourtant, je pouvais avoir une imagination débordante, quand je voulais. Mais là, ce qu’avait vécu Riley était inqualifiable et elle n’était certainement pas la seule, parmi le personnel de Ward, à avoir subi ça.

Mais Riley avait réussi à fuir mais s’en voulait, désormais, de mettre Keenan et Carlos en danger. Je la rassurai sur le sujet et elle affirma qu’elle savait pour la guerre de gang. Que Ward les utilisait aussi comme pion dans celle-ci. Riley expliquait qu’elle et ses ex-collègues avaient eu beau dire à Ward qu’il n’était pas marqué « Los Diablos » sur notre front il ne semblait rien vouloir entendre. Je soupirai alors que Riley ajouta que, les putes, elles, elles étaient facilement reconnaissable.

-Ok… Il va donc falloir que je dise aux autres Los Diablos d’éviter les prostituées… Ils vont être déçus mais c’est comme ça.

Parce que Ward pouvait très bien les utiliser comme des armes pour nous éliminer. Il en était tout à fait capable.

Riley avait fui et je lui concédai qu’elle avait bien fait. Si elle était restée aucun doute qu’il aurait fini par la tuer. Je ne lui cachai, donc, par l’identité d’El Lider. Pour avoir moins peur de quelque chose, il fallait démystifier cette chose et ramener Ward Fleming à ce qu’il était réellement déforçait l’aura de peur qu’il pouvait insuffler à Riley. Je ne voulais pas qu’une futur Los Diablos ait peur de lui. Je voulais qu’elle se méfie de lui pas qu’elle en ait peur. Parce que Ward se renforçait au travers de la peur des gens.

Donc voilà, j’expliquai à Riley qu’El Lider s’appelait Ward Fleming et que ce n’était qu’un psychopathe. Rien d’autre. Il n’était absolument rien d’autre.

Riley me remercia pour la protection et je lui fis signe qu’il n’y avait pas de quoi. Je m’en serais voulu de laisser une femme à la merci de tous les Fleming de l’Eastside et alentour.

Ceci était dit, je devais instiguer sur un autre plan de la vie de Riley. Sa sœur, Bailey North. Je voulais savoir comment Riley en était venue à choisir le chemin de la prostitution. Elle n’avait pas l’air stupide et avoir une sœur qui était passé par là avant était censé permettre à Riley de ne pas prendre le même chemin. A moins que j’ai une vision erroné d’une relation fraternelle ce qui était possible étant donné que j’étais enfant unique.

Et je m’étais certainement mal exprimé (pour changer) parce que Riley pensait que j’avais insinué qu’il fallait être stupide pour se prostitué. J’hochai négativement de la tête m’excusant d’un signe de la main.

-Non… Ce n’est pas ce que je voulais dire. Je sais que n’importe qui avec n’importe quelle capacité peut tomber dans la prostitution. C’est une question de parcours de vie. Certains ont moins de chances ou moins de choix que d’autres. J’ai dis ça te concernant parce que j’avais l’impression que, toi, tu avais le choix.

Et ce choix, c’était sa sœur. C’est là-dessus que je la questionnai. Et elle m’expliqua que, le choix, en réalité, était tout relatif. Elle me parla de ses parents qui ne semblaient pas être des modèles. Bailey ne m’avait jamais parlé de ses parents mais j’imaginais que pour que leur deux filles finissent dans la prostitution, ils ne devaient pas être spécialement sympathiques.

-Je vois…

Ça expliquait la prostitution mais pas le fait qu’elle n’avait pas appelé sa sœur pour l’aider à trouver la bonne voie. Mais Riley ne semblait réellement pas aimer Bailey. Elle n’avait pas envie de la voir et ça malgré le traumatisme qu’elle avait vécu entre les mains de Fleming. Peut-être que ce fait la bloquait encore plus… Peut-être qu’elle avait peur des possibles jugements de Bailey. Tout était possible.

En gros, Riley ne voulait rien n’à voir avec Bailey. Je notais ça dans ma tête et hochait de la tête.

-Très bien… C’est ton choix, après tout. C’est votre histoire. Je voulais juste éclaircir ça. C’est tout.

Je n’étais pas là pour juger. J’étais là pour creuser et valider ou non Riley parmi nous. Elle avait un passé chaotique. Elle avait eus des liens avec les New Soldados. Mais elle savait dealer et ne semblait pas avoir peur de ce qui pourrait lui arrivé lors des deals.

Je la regardai de haut en bas réfléchissant un peu. Elle avait autant de compétence que bien d’autres Los Diablos… Je ne voyais pas ce qui pourrait m’empêcher de la valider. Alors, j’allais passer à d’autres gens de questions pour voir si je ne faisais pas fausse route.

-Imaginons que tu es en train de dealer et que, soudain, deux New Soldados s’avancent vers toi pour te voler ta cargaison. Qu’est-ce que tu fais ?

C’était une mise en situation. Je voulais comprendre comment elle pourrait réagir. Et je posai une autre question dans la foulée.

-Et si jamais tu te fais arrêté par un flics et qu’il te prends avec de la drogue sur toi et qu’il te demande pour qui tu vends, tu dis quoi ?

Je le fixais toujours droit dans les yeux.

@ Billy Lighter

Doucement, je plaisais des mots qui donnaient un début de piste à Finan, comme lorsque je lui confiais que les New Soldados utilisaient les putes pour approcher les Los Diablos et ainsi, subtilement, gagner des informations. Tout ce que je pouvais utiliser et dire pour gagner un peu de sa confiance était bon et je n’hésitais pas à le faire.

- Ils représentent une grosse partie de nos gains… enfin de leurs gains, puisque je ne me prostitues plus maintenant. J’ai encore du mal parfois à penser que je ne fais plus partie de ces filles. Certaines étaient mes amies, comme Briana.

El Lider ne devait pas lui faire de mal, en principe mais je savais qu’il pouvait se servir d’elle pour faire pression sur moi s’il jugeait que je n’avançais pas assez rapidement dans ma mission bien que nous ayons établis ensemble la dernière fois qu’un travail de la sorte ne se faisait pas à la hâte.

Pour gagner la confiance de Quinn, je devais faire un pas à la fois et même, rester sur place si nécessaire, pour éviter de tomber en bas de ma poutre.

Je sentais cependant que je gagnais déjà un peu de sympathie. Il ne m’aurait pas certifié la protection des Los Diablos si je ne représentais pas pour lui, plus qu’une insignifiante coquerelle. C’était pour moi, une avancée importante.  Je voulais surfer là-dessus mais il me freina pour me parler de ma sœur ou plutôt, de ma relation avec Bailey. Ça m’énervait cette manie qu’avait les gens de toujours tout rapporter à elle ! Keenan l’avait fait, celui que je connaissais maintenant sous le nom de Ward Fleming aussi et maintenant Finan Quinn ! Elle avait été si extraordinaire comme pute que tous les gens ressentaient le besoin de nous associer ?

En restant calme, j’expliquais à Finan que ma relation avec ma sœur n’était pas au beau fixe et que je ne désirais vraiment pas entrer en contact avec elle.  Elle s’en était sortie à sa manière et moi, j’avais la mienne.

- Ella rencontré son riche mari et moi j’ai trouvé une famille, peut-être bien alors, chacun sa façon de s’en sortir.

J’espérais avoir flatter son égo en comparant mon possible futur gang à une famille, je n’étais pas non plus tombé de la dernière pluie, je savais que les hauts gradés voyaient leur gang comme une famille.

- Merci de respecter ça. Je préfère nettement vivre ma propre vie et apprendre de mes erreurs que d’aller vers elle. C’est… compliqué la famille.

Enfin, Finan se dirigea vers quelques chose de plus concret et qui me rapprochais de mon objectif. Il voulait savoir comment je ferais si des New Soldados s’approchaient de moi pour voler ma cargaison, ou encore, si c’étaient les flics.

- Je ne crains pas les New Soldados. C’est El Lider que je crains et je ne risque pas vraiment de le croiser dans les rues en ce moment avec la guerre des gang. Il préfère rester intouchable. Cependant, il aura peut-être donné l’ordre de me ramener au QG… J’ai encore quelques liens, je me tire peut-être dans le pied en te le disant mais je suis honnête. Je sais qui je dois éviter et où je ne dois pas aller pour ne pas les voir et, si je tombe sur des flics, bien ce ne sera qu’une nuit de plus en dedans. Carlos m’a dit que c’était mieux de ne pas tout prendre la drogue sur soit d’un coup quitte à me réapprovisionner plusieurs fois dans la même soirée. C’est mieux de se faire pincer avec une petite quantité et prétendre la consommation personnel, même si c’est illégal, je ne peux pas être accusé de vente.

@ Billy Lighter

Donc, les Los Diablos représentaient une partir des gains des New Soldados... C'était ironique et pourtant c'était la réalité. Je soupirai... Il était toujours compliqué pour les Los Diablos de savoir à quel mac appartenait quelle prostituée... Il allait falloir trouver une moyen d'éviter d'enrichir nos ennemis...

Quant à Riley, elle avait toujours du mal à se faire qu'elle ne faisait plus partie des filles des New Soldados... Je pouvais comprendre ce sentiment. Je le vivais moi-même.

-Je comprends... Mais tu t'y fera. Je connais ça.

Et peut-être trouvera-t-elle au sein des Los Diablos une nouvelle famille comme ça avait été me cas pour moi. Je l’espérais, en tout cas.

J’amorçai, ensuite, une autre sujet qui agaça clairement Riley. Elle essayait de se contenir mais je voyais bien que parler de sa sœur ne la mettait pas de bonne humeur. Elle ne voulait pas être associée à Bailey. Leur relation était loin d'être au beau fixe et je décidai de ne pas insister alors que Riley semblait vouloir mener sa barque sans Bailey. Elle disait que sa sœur avait trouvé son riche mari et qu'elle, elle était peut-être en train de se trouver une famille

J’hochai de la tête validant sa façon de voir.

Elle ajouta que la famille c'était compliqué. Ça m’arracha un petit sourire.

-C'est vrai. Je ne peux pas te contredire là-dessus.

Même quand les relations étaient bonnes ce n'était pas toujours facile. Je le savais. J'avais vécu ça avec mon père. Et je l'avais vécu aussi avec les Los Diablos. Je les adorais tous mais ce n’était pas toujours simple de vivre tous ensemble.

Je passai, alors, à des questions plus pratiques qui visaient à voir ses réactions en situation réelle. Concernant les New Soldados elle disait qu'elle ne les craignait pas... Que c’était Ward qu'elle craignait. Si je comprenais son point de vue, elle devait quand même faire attention à ne pas sous-estimer ses anciens collègues. Mais elle se rattrapa en disant qu'elle savait où ne pas aller pour éviter de les rencontrer. C'est là que je compris qu'elle savait des choses qui pourrait sans doute nous être utile. Je laissai ça dans un coin de ma tête.

Quant aux flics elle comptait suivre les conseil de Carlos. Des conseils précieux qui me firent penser que je sous-estimais peut-être un peu trop Carlos. Il savait conseiller les nouvelles recrues. Tout du moins pour la vente. Ça aussi je le gardais dans un coin de ma tête.

-Carlos a raison. Et les flics ne pourront, en effet, pas te garder longtemps avec si peu. Je peux te le confirmer. Tu pourras faire la causette avec eux. C'est toujours drôle et Greenly est de bonne compagnie. Le truc est de ne jamais parler des Los Diablos. Ils te poseront la question même s'ils pensent que tu ne fais que consommer. Le but est de ne rien dire. La moindre fuite peut-être fatale. Et si un Los Diablos apprend que tu es la fuite tu seras cataloguée de traitre. Et, crois-moi, il ne faut pas se faire cataloguer de traitre.

Sa réponse m'avait satisfait. Celle sur les New Soldados aussi. Alors j’enchainai :

-Tu dis que tu as encore des liens... Qu'est-ce que tu voulais dire ? Tu as des infos intéressantes pour nous. Je vais être franc, cette guerre, on est en train de la perdre. On perd du territoire et on se fait tellement harceler qu'on n’arrive pas à vendre assez par nuit. Chaque info est bonne à prendre pour regagner du terrain.

J’écrasai ma cigarette avant de reposer mon regard sur Riley.

@ Billy Lighter

Je jouais mes cartes, minutieusement, pour que Finan vois en moi à la fois une fille brisée mais une fille forte. Il fallait qu’il voit que je pouvais être loyal alors en disant que j’avais encore du mal à me sortir de la tête que je ne me prostituais plus pour les New Soldados. Finan disait connaître ce sentiment… pas celui de la prostitution mais le fait de ne plus avoir sa place quelque part. Il naviguait sur deux mers, je savais qu’il ne parlait pas au travers de son chapeau.

Ensuite, je fis en sorte que le sujet Bailey ne s’éternise pas. Je jugeais que ma relation avec ma sœur ne regardait que moi et ma sœur et donc, tant que ça ne se plaçait pas entre moi et mes objectifs, je ne voyais pas pourquoi nous parlerions d’elle. Ça sembla faire l’affaire de Finan et il redirigea la conversation en me plaçant dans des mises en situations.

Si je rencontrais des Nes Soldados, je tâcherais de faire mon chemin en les évitant. Ils me laisseraient tranquille, moi je le savais mais Finan l’ignorait. Je verbalisais ma pensée en disant que je savais où ne pas aller pour les rencontrer et que c’était surtout Ward que je voulais fuir.

Si toutefois je tombais sur la police, et parce que j’appliquerais les conseils de Carlos, je ne risquais pas de graves accusations. Ils ne trouveraient sur moi qu’une toute petite quantité de drogue, insuffisante pour me mettre sur le dos une accusation de trafique, mais assez pour me garder une nuit et tenter de me faire parler.

- Ils m’ont souvent ramassé parce que je faisais le trottoir et ils m’ont gardés des heures à me poser des questions pour savoir qui était mon mac et tout et je n’ai jamais rien dit. Je crois qu’ils m’ont classés dans le groupe des timbrés alors, en général, ils ne font que me garder et ils m’ignorent jusqu’à ce que je devienne un fardeau et qu’ils aient besoin de ma place.

Je n’avais jamais vendu personne à la police, je n’allais pas commencer maintenant sauf si je pensais que cela pouvait servir à El Lider.

J’attendais le verdict de Finan, qu’il me dise si je faisais ou non l’affaire car selon ce qu’il me dirait, je devrais ajuster mon plan. Il me serait beaucoup plus profitable d’être admise dans le gang des Los Diablos mais si Finan préférait me laisser de côté, c’est sur la protection qu’il m’offrait que je devrais miser.

Finan n’avait pas perdu l’information que j’avais laissé couler, celle sur les liens que j’avais encore.

- Ouais, enfin, pas beaucoup mais ma meilleure amie, Briana,  est encore avec eux et je n’ai pas peur de dire que certains sont des mecs biens. Il n’y a pas que des enfoirés de sadiques non plus.

Comme dans toute chose…

Et c’est là que le grand Finan Quinn mordit à l’hameçon. Il voulait savoir exactement ce qu’El Lider et moi avions imaginé qu’il voudrait savoir. Ça en était presque trop beau, surtout qu’il précisa que les Los Diablos étaient entrain de perdre la guerre des gang.

- Comme, supposons, la prochaine livraison de drogue dans la nuit de mercredi à jeudi prochain dans South L.A. ? Ouais, j’ai ce genre d’infos. El Lider fait livré depuis le Mexique dans des camions Barnaby, tu sais ? Les mêmes que pour les entrepôts de nourriture. Ça passe comme une lettre à la poste, personne se doute que derrière les caisses de poids congelés, se cache des tonnes de cocaïnes.

Je regardais Finan qui n’avait plus de cigarette à écraser, encaisser l’informations, l’analyser et la traiter. C’était beaucoup en même temps pour lui mais je savais qu’il ferait rapidement son plan dans sa tête.

- En ayant quitter les New Soldados, je n’aurai plus accès à ce genre d’informations mais si je suis autant protéger comme tu me l’as assurée, je pourrai continuer de voir Briana et espérer en attraper d’autres au vol. Mais c’est risqué.. Je ne voudrais pas faire ça pour rien.

Mais si j’avais un poste assuré au seins des Los Diablos, je pourrais risquer plus gros, c’est ce que Finan devait comprendre.

@ Billy Lighter

Riley ne semblait pas née de la dernière pluie. Elle savait qu'elle devra éviter un maximum les endroits fréquentés par les membres de son ancien gang. Pour le reste, pour la police, elle savait aussi qu'elle ne devait donner personne. Et elle avait déjà de l'expérience en la matière parce qu'elle avait déjà été en cellule pour avoir fait le tapin. Et elle n'avait pas donné Fleming preuve qu'elle savait garder sa langue.

-Parfait. Parce que la guerre de gang est une chose mais les flics, c'est pire. S'ils arrivent à tout remonter par des petites informations, c'est toute l'organisation qui risque de crouler.

Même si les flics recherchaient à remonter absolument toute la chaîne jusqu'à l'endroit où était confectionnée la drogue. On était que maillon de la chaîne ce qui rendait leur travail plus compliqué.

Mais dans tout ce que m'avait dit Riley, j'avais retenu qu'elle avait encore des liens avec certains membres du gang adverse. Je la questionnai, donc, là-dessus et elle confirma avoir toujours son ami Briana là-bas mais, aussi, d'autres New Soldados qui, comme elle le disait, n'étaient pas mauvais.

-Je me doute qu'ils ne sont pas tous le mal incarné... Mais ils sont dans l’autre camp et ça, je n'y peut rien.

Et c'est mon camp que je devais protéger. Et dans ce petit jeu, j'avais assez d'expérience pour savoir qu'il ne fallait pas avoir de pitié. En avoir m'avait rapporté par mal d'ennuis... Depuis, j'étais intransigeant. Parfois trop, d'après Alonso.

Je questionnai, ensuite, Riley sur les informations qu'elle semblait disposer et ce qu'elle me révéla me fit me lever de ma chaise pour marcher dans le pièce en m'arrêtant pour regarder par la fenêtre. Un mouvement qui montrait que je cogitais. L'information était intéressante. On avait de quoi porter un coup aux New Soldados. Il ne fait pas oublier que, pour avoir des hommes, Ward devait les payer et je savais qu’il les payait cher. Alors le moindre manque de livraison pourrait nous laisser un certain répit dans la guerre.

Je réfléchissais en écoutant toujours Riley dire qu'elle n'aurait, désormais, plus ce genre d’informations sauf si elle arrivait à en tirer de Briana. Mais approcher Briana ne se ferait pas sans danger pour elle...

Je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité...

Riley était atout mais un atout qu’il faudra protéger parce qu'en quittant le gang de Ward, elle avait mis une cible sur sa tête.

Je me retournai vers elle.

-Je ne vais pas te mentir. Ce genre d'informations est important pour nous. Mais...

Je me mordis la lèvre.

-Ça sera risqué pour toi. Et si je pourrais t'assurer une protection, ça ne voudra pas dire que tout sera totalement hors de danger. Sans compter que si Ward voit qu'on a souvent ce genre d’infos et qu'on commence à impacter fortement son business, il va te prendre comme cible numéro 1. Parce qu’il finira par vite savoir que tu nous a rejoint.

Donc ça sera dangereux.

-Je t'engage comme Los Diablos. Quand tu deales, c'est toujours par deux. Un pour la surveillance et un pour le deal. Comme tu es une potentielle cible, plus que les autres, tu ne prendras par un Pequñas Manos mais un Los Diablos adulte pour surveiller quand tu deales.

Aucune envie que les gosses soient mis en danger de cette façon. On avait déjà perdu Paco il y a quelques années. Aucune envie d'en prendre un autre.

-Tu verra Briana de temps en temps mais pas trop souvent. Sinon, elle comme toi risquerez de vous faire liquider... Et veillez à ce que ça soit dans un endroit sûr.

Mais je n'en avais pas terminé... Parce que Riley n'allait pas bosser pour rien.

-Tu auras un salaire. Les bonus de salaire est calculé en fonction de ce que tu vends mais tu en as un salaire de base qui te permettra de payer les factures. C'est assez pour vivre, crois-moi. Et plus tu vends par nuit, plus tu gagnes. Si tu es chargé de la surveillance, c'est en fonction de ce que ton binôme vendra. Tu auras aussi un supplément pour chaque information que tu arriveras à tirer des New Soldados.

Ceci étant dit, je conclus:

-Carlos sera ton supérieur. C'est lui qui te donnera des indications. En attendant qu'il y ait un nouveau second, c'est moi qui suit juste au-dessus de Carlos et Alonso est le chef. Ainsi tu peux voir quels ordres primes sur les autres. Ça te convient?

C'était mon offre. J’avais fait la même à Keenan

@ Billy Lighter

Finan m’avait questionné sur ce que je ferais, selon si je croisais des New Soldados ou si je croisais les flics. L’un comme l’autre, je m’en foutais, pour dire vrai mais je devais répondre un truc à Finan alors je commençais par lui expliquer que j’avais encore quelques liens avec les New Soldados dont mon amie Briana que j’avais laissé derrière. Carlos, aussi, m’avait donné quelques tuyaux pour vendre sans risquer de me faire prendre ou de me retrouver dans les emmerdes avec une trop grande quantité de drogue. En disant cela à Finan, ça lu prouvait que j’étais attentive et réceptive à ce qu’ils pouvaient m’apporter.

Ça sembla lui convenir et pour ce qui était des liens que je conservais, je me risquais même à dire qu’ils n’étaient pas tous des trou du cul ce avec quoi Finan était en accord mais, comme il le soulignait, ils étaient dans le mauvais camps… Enfin, pour lui ils étaient dans le mauvais camp, moi, je n’en avais rien à foutre de quel côté de la ligne ils étaient tant que je pouvais encore baiser avec El Lider ou Ward, appelez-le comme vous voulez, j’étais heureuse.

- Il n’y a pas si longtemps que ça, c’était moi qui étais dans l’autre camp.

Je pris un petit air à la fois triste et repentante en disant cela.

C’est ensuite que je mis en place, le plan que nous avions préparé, El Lider et moi et il fit tout de suite son effet. Finan se leva et se mit à marcher et regarder par la fenêtre, si son crâne avait été transparent, j’aurais pu voir son cerveau aller à vive allure comme un hamster dans sa roulette.  Il réfléchissait vite, il voulait bien profiter de ce que je venais de lui dire, rien de plus normal ! Il avait les cartes en mains pour porter un sale coup au New Soldados.

J’en profitais pour lui faire comprendre que je n’aurai plus facilement accès à ce genre d’informations, il valait donc mieux que je sois très prudente, surtout si je comptais ’’utiliser’’ Briana pour ma cause.

Je me trompais peut-être mais je sentais que je venais de prendre beaucoup de valeur pour le chanteur-gangster.

Il m’expliqua une partie de son raisonnement, comme quoi que même si j’étais protégée, cela demeurait tout de même dangereux pour moi et que Ward pourrait faire un lien entre moi et les raids contre con gang. J’acquiesçais à grands mouvement de tête pour lui faire voir que je comprenais tout à fait et que j’étais on ne pouvait plus d’accord !

- Oui, oui je comprends mais je suis prête à courir le risque pour prouver ma valeur !

Le verdict tomba enfin ! Finan me prenait dans ses rangs et il en profita pour me donner quelques consignes supplémentaires. Ainsi, je dealerais avec un membre adulte, avec Keenan ce sera bien et pratique et je pourrais continuer de voir Briana mais pas trop souvent pour ne pas éveiller les soupçons.

- D’Accord, oui, je comprends.

Finan avant encore des surprises pour moi ! C’était Noël mais en mieux ! Non seulement j’infiltrais son gang mais en plus, je serais payer régulièrement et en surplus pour mes ventes ! Je n’entendais que les paroles de Finan tourner dans ma tête au sujet de mon nouveau revenu que je ne l’entendis presque pas me parler de la hiérarchie à observer, je dû me secouer pour revenir sur terre et répéter pour avoir l’air d’avoir tout suivis.

- Carlos, puis toi puis Alonso, ok c’est noté ! Le courant passe bien entre Carlos et moi et je mens si je dis qu’il passe bien entre nous aussi ?

Tout me convenait, ne restait qu’à se serrer la main ou signer avec son sang ou boire dans la coupe sacré des Los Diablos pour seller notre partenariat.

- Tout me conviens, c’est même au-delà de mes espérances !

Je m’avançais donc, en tendant la main pour serrer celle du diable. J’avais hâte de rencontrer El Lider à nouveau et lui faire par de mon nouveau pas en avant, et pas le moindre, encore une fois ! Il serait fier de moi !

@ Billy Lighter

-Mais tu en es sortie.

C'est ce que je dis à Riley alors qu'elle disait qu'elle aussi avait fait partie des New Soldados comme ceux qui avaient fait le mauvais choix de les rejoindre. Sauf que Riley n'était pas restée. Elle avait eu le courage de partir... Certes pour rejoindre un autre gang... Mais, même si je savais que les activités des Los Diablos étaient illégales, je pouvais aussi jurer que, niveau morale, on était tout de même bien mieux que les New Soldados.

Donc je n’en voulais pas à Riley d'avoir était celle qu'elle avait été. Je voulais plutôt regarder vers l'avenir.

Elle me donna, ensuite, des informations d'une importance capitale. Je ne pouvais pas passer à côté de ça. Ça pourrait nous être très bénéfique dans cette guerre et Riley était devenue un atout important de par ses liens passés. Je ne lui cachai pas ça, ni même le danger que, du coup, elle allait courir si elle marchait pour nous.

Mais elle disait être consciente du risque et voulait le prendre. J’hochai de la tête espérant qu'elle savait vraiment dans quoi elle s'engageait.

Quant à la hiérarchie, elle compris aussi et disait que le courant passait bien avec Carlos et elle pensait qu’il passait bien entre nous deux aussi. Je rigolai.

-Il faut dire que c'est pas difficile de s'entendre avec moi.

Je ne pensais pas être un rabat-joie ou quelque chose dans ce genre. Je m'entendais avec tous les Los Diablos. Il ne faut juste pas nous trahir. C'est tout. Parce que en cas de trahison, ouais, là, je n'étais pas forcément le plus sympathique.

Elle déclara que tout lui convenait et elle se leva. Je m’approchai d'elle pour serrer la main quelle me tendait pour scellé notre accord.

-Bonne chance. Et  surtout, ne prends pas trop de risques. Si Ward t'attrape, tu n'auras aucune chance...

C'est mon dernier conseil avant de la laisser partir et de m’en retourner à ma recherche de second.

@ Billy Lighter