Avec Ivar et Guillermo, Nous avions pris une pause question de nous remettre du tournage de la première émission. Nous avions une très longue journée devant nous, pleins d’invités, de chroniqueurs, d’interventions à faire. Je réservais aussi une grosse surprise à Guillermo qui pensait avoir terminé le tournage pour la journée, ayant livré sa première chronique comme un professionnel du métier. Il avait parlé avec assurance, avait eu un bon débit, n’avait pas hésité et il avait fait tout ça avec un naturel déconcertant. Peut-être qu’il avait trouvé prématurément sa voie !

Ivar avait eu l’idée d’aller manger une glace, quelle bonne idée ! Il y avait justement un petit café non loin du studio avec une crèmerie à l’intérieur. Leur yaourt glacé aux myrtilles et basilic, un mélange surprenant, était absolument délectable. J’avais pris ça avec une tisane, pour hydrater ma gorge convenablement.

C’est pendant notre pause que j’avais annoncé à Guillermo que, quand The Warriors allaient être réunit sur le plateau, tant pour leur prestation que pour l’interview, il prendrait la place d’Ivar à titre de co animateur ! Je pense que la surprise fut réussie du moins, les étoiles dans les yeux du jeune homme me le laissait croire.

Après avoir déguster notre collation glacée, nous devions retourner au studio pour la suite du tournage. Heureusement que le format était de trente minutes, autrement, nous en aurions pour toute la journée, voire toute la nuit ! J’étais tellement fière de concrétiser ce projet et de le faire avec mon amoureux, avec Guillermo et avec Finan et Tiffany qui allaient arriver d’un instant à l’autre.

J’avais laissé Guillermo et Ivar au maquillage-coiffure le temps de récupérer mes nouveaux cartons et de discuter avec mon producteur pour coordonner nos impressions et suggestions avant de moi aussi me faire bichonner sur la chaise comme ce fut le cas pour les garçons. Ivar était beau comme un rayon de soleil, il l’était en toute occasion, même au réveil le matin mais chaque fois que je posais les yeux sur lui, j’en était que davantage amoureuse.

- Alors ? Comment trouvez-vous votre expérience jusqu’à maintenant ?

J’espérais que tout était à la hauteur de leurs attentes et même au-delà. Je savais que pour Ivar, ce serait facile, il avait toujours attiré le regard sur lui en faisant le pitre à l’école. Et Guillermo allait certainement avoir beaucoup de choses à raconter à ses compagnons à l’école.

Tiffany et Finan se pointèrent, à l’avance. C’était parfait, nous aurions plus de temps pour discuter et tout revoir.

- Oh, Guillermo, tes parents sont là !

Je lui avais dit ça en lui envoyant un petit clin d’œil. Ça faisait tout de même drôle de parler de nos amis en ces termes. Tout était tellement récent, ils faisaient tout vitesse grand V ces deux-là au points où j’avais blagué avec Ivar en suggérant que Tiffany puisse attendre des triplets ! Mais non, elle n’en couvait qu’un. Elle était splendide et réussissait encore à dissimuler sa grossesse avec des vêtements légèrement plus ample. Je savais que mes amis avaient envie de prendre leur temps pour faire la grande annonce, les parents de Tiff n’étant toujours pas au courant.

- Salut vous deux ! Vous allez bien ?

On était tous les trois allés manger une glace après la première émission. Je savais qu’il y en avait d’autres après mais, moi, j’avais déjà fini ma chronique mais j’allais pouvoir rigoler en regardant The Warriors se faire interviewer. J’espérais que Vanya allait leur poser des questions bien drôles. Oh, oui, mieux, des questions dérangeantes ! J’allais pouvoir rire comme ça !

J’avais mangé ma glace vite parce que j’étais pressé de continuer et de voir Finan et Tiff. Moi, je gérais à la télé. J’avais beaucoup d’expériences maintenant et j’allais pouvoir rire de Finan qui en avait pas. Je crois que ça va être très drôle. Surtout qu’Ivar va poser des questions avec Vanya alors ça peut-être pas mal. Il avait géré, Ivar, la première partie.

Mais, alors qu’on mangeait toujours la glace, Vanya m’annonça que c’était pas Ivar qui poserait les questions avec elle mais moi. J’avais été super content ! J’allais pouvoir poser les questions que je voulais à The Warriors. J’allais rendre ça très drôle. J’avais déjà plein d’idées ! Et je pris même un air machiavélique en regardant Ivar après que Vanya m’ait annoncé ça.

Après la glace, on retourna aux studios ou, du coup, je repassai au maquillage avec Ivar pendant que Vanya discutait avec plein de gens. Le maquillage commençait à pas mal me gratter et je devais pas me gratter. C’est ce qu’avait dit la maquilleuse. J’avais fait la moue et ça l’avait fait sourire. Moi, j’aimais pas le maquillage… Mais si je voulais faire de la télé, j’étais obligé…

Après, ce fut Vanya qui alla au maquillage avant de nous demander si on aimait bien jusqu’ici, la télé. Je souris.

-Oui ! Je veux faire ça tous les jours ! Un jour, je ferais ça tous les jours !

J’étais déterminé à faire ça. Et quand je veux arriver quelque part, j’y arrive. Un jour j’avais voulu être New Soldados et j’avais réussi. Il y avait que Los Diablos que j’avais pas réussi à être mais c’était la faute de Reed. Il sait pas voir que, nous, Pequeñas Manos, on vaut mieux que dix Carlos.

J’avais laissé Ivar parlé de son expérience avant que Tiff et Finan n’arrive. Je tournai la tête quand Vanya me le fit remarquer. Ça faisait encore bizarre d’entendre que c’était mes parents. Je me demandais si, à Jesse, ça lui faisait bizarre aussi au début.

Je souris alors qu’ils arrivèrent à notre hauteur et que Vanya demanda s’ils allaient bien. Moi, je les avais vu ce matin. J’avais pas besoin de demander comment ils allaient.

-Tiff ! J’ai fait la chronique ! J’ai tout bien fait ! Tu verras, tu vas aimer !

Et j’avais encore des choses à dires.

-Oh et je vais interviewer avec Vanya ! Pas parce qu’Ivar est nul mais parce que je suis fort doué.

Oui, moi, Alvaro disait que j’étais pas toujours modeste. Mais quand je suis fort, je dois pas le nier. C’est Ward qui m’a appris ça.

Avec Guillermo, au petit café du coin, on s’était pris une glace avec extra extra extra topping ! Il y avait tellement de topping que tout ne tenait pas dessus et qu’on devait vite lécher pour ne pas en foutre partout. Le petit était heureux et moi aussi… Et Vanya était plus belle que jamais, fière que son émission, jusque-là à l’état de projet, se concrétise.

Puis après notre petite pause, on était revenu aux studios pour la suite où je ne serais plus co-animateur, place que prendrait Guillermo, mais bel et bien invité au même titre que Tiff et Finan…

-Waw ce sera ma première interview ! Et à la télé en plus !

On s’installa à nouveau au maquillage et il fallait dire à Guille de ne pas se frotter les yeux. Je fis des grimaces pour le faire rire.

-Moi aussi ça me gratte.

Puis Vanya nous rejoignit et recueillit nos première impression sur l’expérience qu’on venait de vivre. Guillermo exulta, disant qu’il voulait faire ça tous les jours. Et je rigolai avant de prendre la main de Vanya dans la mienne tandis que la coiffeuse pestait sur ma coiffure.

-J’ai trouvé ça génial. Mais ce n’est pas facile d’être co-animateur quand tu n’as jamais fait ça. J’espère que je m’en suis bien tiré…

Puis, à la coiffeuse.

-Passez-moi le gel, s’il vous plait… Je vais vous montrer…

Elle me passa le gel et je fis ma coiffure, mes cheveux ramenés en arrière.

-Bientôt ils seront assez longs pour que j’y fasse des tresses et autres… Mes parents adorent que je sois coiffés comme un viking. C’est leur période de l’histoire favorite… D’ailleurs, ils adorent notre musique.

Puis Tif et Finan apparurent !

-Mon gros mulet grincheux ! Et sa Reine !

Je tendis la main à Finan exprès, parce qu’elle était encore pleine de gel. J’éclatai de rire quand il la serra tandis que Guillermo, lui, vantait ses mérites auprès de Tiff.

-Ouais c’est vrai qu’il est super doué… il ne bute pas sur les mots ni rien. J’ai vu des pro faire moins bien que lui.

Je pris un linge humide que la coiffeuse me donna et essuyai mes mains avant d’en placer une sur le ventre de Tiff.

-Tout va bien là-dedans ? Il bouge déjà ou pas ? Petite crevette Quinn…

Finan et moi avions pu profiter d’un petit matin tranquille puisque Guillermo avait quitté tôt en compagnie d’Ivar et de Vanya pour débuter leur longue journée de tournage. Nous, nous avions le luxe de prendre tout notre temps pour déjeuner et même, de retourner au lit pour s’aimer encore plus fort. Ce n’était pas tous les jours que nous pouvions lâcher notre fou sans faire attention de ne pas faire trop de bruit. Ensuite, nous avions continué de procrastiner en prolongeant nos ébats sous la douche avant de définitivement se mettre en mode préparation pour ne pas être en retard au studio de télévision.

Je ne savais pas si nous devions nous habiller nous même où s’il y aurait des vêtements qui nous seraient prêtés pour passer à la télé. J’avais déjà vu ça quand mon père était invité pour une interview et que je l’accompagnais en coulisse. Dans le doute, je nous avais sortis des vêtements décontractés mais tout de même chic, mais pas trop !

J’étais nerveuse mais d’agréable façon. Après toutes les annulations que notre groupe avait essuyé suite à la publication des gestes de mon maris, nous pouvions enfin entrevoir la lumière au bout du tunnel. Nous devions une fière chandelle à Vanya d’avoir décidé de nous offrir cette belle vitrine pour la toute première semaine de son émission.

- J’ai tellement hâte, nounours ! Ça va être notre première vraie performance officielle.

Parce qu’au mariage de Samantha, ça n’avait pas été la même chose et notre performance avait laissé à désirer bien qu’Ivar nous avait sauvé le cul à la fin. Cette fois, nous étions prêts et sobre.

Je poussais un long sifflement en entrant dans le studio. De l’extérieur rien ne laissait le présager mais à l’intérieure, c’était une véritable petite ruche. Tout le monde était afféré à quelque chose. Je glissais ma main dans celle de Finan et je marchais avec lui tout en regardant tout autour de nous, tout ce qui se déroulait, jusqu’à enfin apercevoir Vanya, Ivar et Guillermo.

- Bonjour, bonjour !

Je fis la bise à Vanya puis à Ivar alors que Guillermo, visiblement fière de lui, me racontait comment c’était passé le tournage de sa capsule. Je le regardais avec de grands yeux brillants, intéressée par tout ce qu’il avait à me dire.

- J’étais certaine que tout irait bien, Guillermo.

Je lui ouvris les bras pour le féliciter d’une longue étreinte et je l’embrassais sur ses cheveux tout en faisant très attention pour ne pas le décoiffer. Et quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre qu’il allait nous interviewer en compagnie de Vanya !

- Tu as déjà une promotion ! Je suis heureuse pour toi mon grand, tes efforts paient !

Il avait travaillé tellement fort pour apprendre à lire et à préparer sa chronique que, s’il n’avait pas été à la hauteur, je supposais que Vanya aurait diriger seule l’interview. Guillermo avait assuré et il allait pouvoir prendre la place d’Ivar. J’avais très hâte d’entendre ses questions.

- Eh bien, non ! Mini Quinn ne bouge toujours pas en tous les cas, pas assez pour que je le ressente. Mais j’ai tellement hâte de ressentir quelque chose parce que je n’ai pas de nausées, pas de fatigue, pas de rien qui me laisse sentir sa présence.

Je haussais des épaules en riant doucement et en caressant mon presque bedon. Il poussait lentement, mais sûrement. Peut-être que je commencerais à le sentir bouger quand mon ventre prendrait plus en expansion.

- En attendant, c’est toujours Finan qui remporte la palme du plus gros ventre de la maison, hein, Guillermo ?

Ça faisait un moment que Tiff et moi n’avions plus eu une matinée rien qu’à nous. Depuis que Guillermo était ici h24, c’était un peu compliqué de trouver des moments à deux mais, aujourd’hui, on avait pu largement en profité étant donné que Guillermo était déjà aux studios de télé avec Vanya et Ivar. C’était sa grande première et on devait le rejoindre plus tard pour l’interview et la représentation de The Warriors.

Mais avant tout ça, on avait pris le temps de s’aimer Tiff et moi. Quand j’étais avec elle, j’arrivais à oublier à la fois le procès et mes aventures avec les Los Diablos dont la dernière en date. Celle ou j’avais miraculeusement pu récupérer Briana dans une planque des New Soldados… Je n’avais pas parlé de ça à Tiff… Je lui avais promis qu’il n’y aurait plus de mission sur le terrain alors je faisais en sorte que ma petite escapade soit à la fois la dernière et ne remonte pas aux oreilles de ma femme.

Donc, j’avais laissé ça derrière moi pour une matinée complète avant qu’on ne s’habille pour l’émission. Comme Tiff n’avait aucune idée de si des vêtements nous seront fournis, elle choisis des tenues chic mais décontractée. J’avais enfilé ce qu’elle avait préparé pour moi alors que Tiff déclara avoir hâte étant donné que c’était notre première représentation officielle. Je lui avais fait un clin d’œil.

-J’ai hâte aussi. Je suis sûr que tout va bien se passer.

Je le sentais bien. C’était un sentiment pas explicable mais j’avais un bon feeling. Certainement parce que ma journée avait commencée de la meilleure des façons.

On finit par embarquer pour rejoindre les studios. C’était à South L.A. et j’avais fait un détour uniquement pour éviter les mauvais endroits du quartier. C’était une réflexe… Je savais que personne n’allait attaquer ma bagnole en mouvement.

Une fois arrivé, on entra dans les studios pour voir que tout le monde s’affairait autour de nous. Tiff en avait même sifflé avant qu’Ivar ne s’exclama m’appelant « mulet » comme à son habitude avant de qualifié Tiff de « reine ». Je serrai sa main qui était… Toute gluante ? Je m’exclamai en grimançant.

-Hey !! Il y a quoi sur ta main ?! C’est dégueulasse !

Je me rendis vite compte que c’était du gel et je grimaçai quand même. C’est Vanya, ensuite, qui demanda comment on allait.

-On va super bien ! J’espère que votre début de journée s’est bien passée.

Ça semblait être le cas pour Guillermo qui se vanta d’avoir géré. Tiff n’en doutait pas et je souris avant de rouler des yeux en souriant toujours quand Guillermo se vanta encore plus en disant qu’il allait carrément participé à l’interviewer comme interviewer car il était très doué. Ivar alla dans son sens en remettant une petite couche pour aider l’ego du gamin à grossir encore. Tiff le félicita aussi.

-Faudra que tu gères, alors. Faut pas décevoir Vanya de te faire cette promotion.

Ivar essuya ses mains avant de toucher le ventre de Tiff en demandant des nouvelles du bébé. Tiff ne sentait encore rien mais elle était en début de grossesse. Elle était aussi épargné par les effets secondaires de la grossesse. Je souris.

-Pourtant, il est bel et bien là. On l’a vu.

Même si les images étaient loin d’être nettes. Mais le médecin était formel : il y avait bien un bébé là-dedans et c’était un garçon.

Puis, Tiff déclara que pour l’instant, c’était toujours moi qui avait le plus gros ventre. Je fis la moue.

-Hey ! C’est du muscle. Je suis retourné à la boxe, en plus, c’est pour ça…

En fait, j’étais retourné à la boxe et, heureusement, parce que c’est vrai que j’avais pris un peu de poids. Rien qu’un peu.

Je me tournai, ensuite, vers Vanya.

-Alors ? On passe au maquillage, c’est ça ? Il y a des tenues à mettre ?

Je fis une petite moue.

-On ne savais pas s’il y avait des tenues alors j’espère que, s’il n’y en a pas, ce qu’on a mis conviendra…

Fallait pas qu’on se foire, en fait. Ça, j’en étais bien conscient.

Je ne pouvais être plus satisfaite pour la grande première de mon émission que d’être entouré des gens qui m’étaient le plus cher et de les voir s’amuser autant. Ivar était tellement heureux de pouvoir avoir sa première interview et que dire de Guillermo qui venait d’apprendre que son aventure pour cette semaine ne se terminait pas tout de suite puisqu’il allait prendre le siège d’Ivar et devenir, le temps du passage de The Warriors sur le plateau, mon co animateur !

Tout le monde y trouvait son compte, même si la chaise de la maquilleuse n’était pas le passage le plus fun de l’aventure. Nous devions tous y passer pour être à notre mieux sous le radar des caméras. Ils trouvaient que ça grattait, les pauvres !

- Imaginez nous, les femmes, qui se maquillons tous les jours !

Tiffany et Finan arrivèrent et Guillermo, tout heureux, et avec raison, s’empressa de raconter à Tiffany comment il s’en était bien tiré lors de l’enregistrement de sa chronique. Je ne pouvais m’empêcher de trouver magnifique le lien entre mon amie et le garçon. Ils étaient très près l’un de l’autre, sans rien retirer à Finan. On voyait bien que Guillermo voyait en elle, sa nouvelle maman et qu’elle l’aimait de tout son cœur.

Ivar, les mains pleines de gel, serra celle de Finan qui s’exclama sous l’effet visqueux de la poignée de mains. Je m’esclaffais tout en secouant la tête. Ivar ne cesserait jamais de me faire rire avec ses pitreries qui gardaient son cœur éternellement jeune.

Tiffany était heureuse pour Guillermo et plus encore en apprenant qu’il avait eu une promotion alors que Finan lui recommanda de faire bien attention pour ne pas merder.

- Aucun danger, il a ça dans le sang, tu verras. Il a impressionné tout le monde.

Nous tenions peut-être le prochain grand animateur du petit écran, qui sait ?

Ivar, les mains maintenant propres, demanda à la future mère si elle sentait le bébé bougé et je me permis de moi aussi poser la main sur ton tout petit ventre pendant qu’elle expliquait que Mini Quinn ne se manifestait pas encore. Comme cela devait être étrange d’avoir un petit locataire à l’intérieur de soit ! Je n’étais pas pressée de vivre ce genre d’expérience mais cela n’empêchait pas que je m’en trouvais toujours fascinée quand une femme enceinte était près de moi.

Quand Finan rétorqua qu’il n’était pas gros mais musclé, je tapais sur son ventre pour en vérifier la teneur.

- Musclé au houblons irlandais, je dirais !

C’était toujours drôle de se taquiner mais on me fit signe qu’il fallait avancer si nous ne voulions pas y passer la nuit. Alors je confirmais à Finan que sa douce et lui devaient se faire maquiller et coiffer et que les vêtements qu’ils portaient était très bien.

- Nous en avons mais vous êtes parfaits.

Je me reculais un peu avec Guillermo pour lui donner quelques indications, rien de bien rigide puisque comme Ivar, il allait avoir la liberté de réagir quand il en aurait envie. Il devait seulement me laisser mettre le cadre en premier et toujours laisser les invités aller jusqu’au bout de leur phrases avant d’intervenir pour éviter qu’à l’écran cela ne devienne cacophonique.

- Et n’oublie pas que si tu te trompes, nous pouvons arrêter et recommencer et qu’il n’y a absolument aucun soucis à le faire, d’accord ?

Je lui disais ça pour ne pas qu’il se mette la pression de la perfection.

J’eu ensuite le signal comme quoi il était temps de repasser sur le plateau et donc, après avoir embrassé Ivar et avoir souhaité bonne chance à mes amis, je me réinstallais sur mon fauteuil d’animatrice, Guillermo sur celui du co animateur et je fis la présentation de ce dernier en expliquant au public le changement avant d’annoncer la venue du groupe sur le plateau qui allait commencer par une performance musicale.

- C’est donc avec un immense plaisir que je vous présente pour la première fois à la télé THE WARRIORS !!!!!

Le maquillage grattait fort et ça grattait Ivar aussi. Je comprenais pas bien pourquoi on devait se maquiller… Parait que c’était pour que ça rende bien à la télé… Pour moi, c’était les femmes qui se maquillaient… D’ailleurs, Vanya dit qu’on devait imaginer ce que ça faisait de se maquiller tous les jours. Je grimaçai.

-Ça doit être horrible !

Après, elle demanda comment on avait apprécié la première émission. Moi, j’avais adoré et Ivar, lui, avais pas trouvé ça trop facile. Je souris. Moi, j’avais trouvé ça facile même si mon cœur avait battu très vite avant que je ne monte sur le plateau.

Ivar, mis son gel tout seul et dit qu’il fera bientôt des tresses dans ses cheveux comme les vikings… C’est quoi un viking ? Je fis la moue en réfléchissant avant d’imaginer Ivar avec des tresses. Je finis par rigoler.

-Tu vas ressembler à une fille.

Oui, pour moi, il n’y avait que les filles qui se faisaient des tresses.

Après, Finan et Tiff arrivèrent et je rigolai quand Finan serra la main d’Ivar qui était pleine de gel. Bien fait pour lui ! Il ronchonna et je rigolai de plus belle alors que mes parents adoptifs disaient qu’ils allaient bien.

Après, j’expliquai que j’avais bien fait la chronique et Vanya ajouta que j’allais être co-animateur. Ivar me fit des compliments aussi et je pris un air fier alors que Tiff était vraiment fière aussi. Je lui souris.

-Merci, Maman Tiff.

Pour ma promotion, Finan disait qu’il faudra que je gère. Il m’avait pas vraiment fait de compliments et je roulai des yeux avant de sourire quand Vanya disait que j’avais impressionné tout le monde. Je fixai Finan.

-Tu vois ! Je gère, l’Irlandais.

Après Ivar parla du bébé et Tiff répondit qu’elle le sentait pas encore. Moi, j’étais pressé qu’il naisse pour lui apprendre des trucs. Je lui apprendrais à manier un lance-pierre. Dans le vie, c’est toujours utile ! Ah et je lui apprendrais à faire de la télé aussi vu que je sais en faire. Oh et à voler aussi. Enfin… Ça il saura peut-être déjà le faire de naissance vu que c’est le fils de Finan.

Puis, j’affichai un sourire en coin quand Tiff dit que le plus gros restait Finan.

-Ouais ! Il a un super gros ventre.

Mais Finan était pas d’accord. Il disait que c’était du muscule. Je roulai des yeux alors que Vanya disait que c’était des muscules au houblon irlandais. J’ai pas tout capté mais je rigolai quand même parce que Finan faisait une drôle de moue.

Après, Vanya les rassuras sur les habits avant de me prendre à l’écart pour m’expliquer comment on allait faire les choses. Je l’écoutai et approuvai tout en hochant de la tête. Elle me dit aussi qu’on pourrait recommencer plein de fois.

-D’accord. Mais je me tromperais pas.

Ensuite, on alla sur le plateau et je pris place dans le siège de co-animateur. Vanya me présenta et je souris avant que Vanya n’annonce The Warriors. Ils devaient d’abord faire de la musique. Après, j’allais leur poser des questions avec Vanya.

Juste avant que nos amis n’arrivent, Guillermo se foutu de ma gueule quand j’évoquai les tresses que je comptais faire dans mes cheveux quand ils seraient plus long. Je lui donnai un coup de coude.

-Mais non ! T’y connais rien ! J’aurai pas l’air d’une fille.

Puis Tiff et Finan arrivèrent et on les salua…

Finan fut surpris en me serrant la main et j’éclatai de rire ! Tout comme Guillermo tandis que Tiff cachait que ça l’amusait aussi et que Vanya me regardait plus amoureuse que jamais.

-T’inquiète, mon gros mulet ! Ce n’est que du gel.

Je portai ma main à mon nez.

-Et il sent très bon en plus.

J’avais lavé mes mains pendant que Tiff félicitait Guille pour sa performance de ce matin. Et pendant qu’on parlait, des techniciens mettaient nos instruments en place sur le plateau.

Je souris bien grand, je voulus ébouriffer les cheveux du petit latino mais ma ravisai en me disant que j’allais défaire tout ce que la coiffeuse venait de faire. Alors je laissai retomber ma main.

-Ouais, Guillermo a fait fort ! Et tout de mémoire ! Sa chronique était en plus intéressante et bien documentée. Vous avez bien travaillé tous les deux.

Finan, lui, espérait que notre début de journée s’était bien passé.

-Super bien ! C’est vraiment cool d faire de la télé. Mais on ne va pas pouvoir jouer pour de vrai en live parce qu’on a pas encore les technologies pour ça. Va falloir faire du playback.

Je trouvais ça un peu dommage, mais Vanya m’avait expliqué que c’était impossible d’avoir du bon son avec les technologies qu’on avait pour le moment. Un jour, peut-être…

Puis j’étais allé vers Tiff pour poser ma main sur son ventre mais elle disait ne sentir encore rien. Elle n’avait même pas encore de nausées ni rien. Pourtant, Finan affirma qu’il était bien là, le bébé, et qu’ils l’avaient vu !

-Ça doit être à la fois excitant et effrayant ! Et pourvu que ça dure pour tes nausées. Peut-être que tu n’en auras pas. Ma mère n’en a pas eu quand elle m’attendait.

Et Finan se fit chambrer sur son ventre. J’éclatai de rire.

Vanya rassura ensuite Tiff et Finan sur leurs tenues… J’eus un grand sourire.

-Mais ouais vous devez passer au maquillage qui gratte… Hey ! vivement qu’on ait nos vêtements médiévaux ! J’espère que Bailey North nous convoquera bientôt pour les premiers essayages ! On aura le style !

Vanya rappela que tout était enregistrer et que ce n’était pas grave de se tromper. Elle disait ça surtout pour Guille… Mais j’enregistrai l’information pour moi aussi.

Vanya et Guillermo montèrent sur le plateau et on fut introduits… je poussai Finan vers l’avant. Après tout, c’était lui le leader. On prit nos instruments en main, de même que notre batteur de session qui appartenait à MTI et on commença le playback.

Finan et moi avions pris le temps de savourer notre matin avant de nous rendre au studio pour notre première performance télévisuelle à laquelle suivrait notre première interview officielle. Ça en faisait, des premières fois mais comme nous les attendions avec impatience, j’étais beaucoup plus excitée que nerveuse.

Au studio de télévision, Vanya, toujours aussi resplendissante, avait confirmé que Guillermo s’en était tiré comme un pro lors de l’enregistrement de sa première chronique et moi, fière comme pas possible, je félicitais m on fils, puisqu’il l’était bel et bien, d’avoir livré la marchandise. En prime, nous avions le plaisir d’apprendre que c serait lui qui nous interviewerait puisqu’Ivar ne pouvait pas le faire du moins, cela ferait un peu étrange. Puis Guillermo me remercia en m’appelant maman, je ne pouvais être plus émue et comblée.

Ivar toucha mon ventre, tout comme Vanya, et me demanda si j’avais commencé à le sentir bouger, hélas, non ! J’avais hâte pourtant parce que ma grossesse de déroulait assez incognito pour le moment. Je n’allais pas m’en plaindre mais peut-être qu’avec quelques nausées ici et là, je pourrais mieux m’en rendre compte. Ça viendrait, surtout s’il tenait de son père.

- J’espère que ça va continuer à bien aller, comme pour ta mère, Ivar. Je croise les doigts en tous les cas !

En tous les cas, pour le moment ce n’était ni moi ni Guillermo qui remportait la palme du plus gros bedon de la maison !

- Du muscle centralisé au niveau du bedon, si tu le dis, gros nounours !

Finan se défendait d’avoir le plus gros ventre de la maison en disant qu’il était musclé puisqu’il était retourné à la boxe et Vanya demanda si c’était un ventre d’houblons irlandais ce qui me fit rire.

- Imagine ! J’en aurai deux à la bouteille bientôt !

Après coup, Finan demanda si nous devions nous changer mais pour Vanya, nos tenues étaient parfaites alors il ne fallait que passer sur la chaise de la maquilleuse et nous serions prêts.

- Avec nos tenues de scène, ce sera trop bien, tu as raison, Ivar !

Je me prêtais donc au supplice en rêvant de notre futur look de scène pendant que mon amie s’éloignait un peu avec mon fils pour lui expliquer comment les choses allaient se dérouler maintenant. Il devait y avoir tellement de choses à penser, des détails à vérifier.

Quand enfin Finan et moi fûmes prêts, je glissais l’une de mes mains dans la sienne et l’autre dans celle d’Ivar, regardant Vanya et Guillermo reprendre le contrôle du plateau, le temps de nous annoncer. C’est à ce moment que mon cœur se mit à battre plus vite et plus fort et que mes jambes commencèrent à ramollir. J’étais certaine que tout irait bien, après tout, nous devions jouer en playback n’en demeurait pas moins qu’il faudrait être crédible et raccord, surtout pour Finan qui devrait bouger ses lèvres au bon moment pour ne pas avoir l’air de chanter des paroles en avance ou en retard.

Vanya nous présenta et ce fut sous les applaudissements du public présent en studio que nous allâmes nous installer à nos instruments. Sur scène, le batteur invité était déjà installé et une fois nos instruments en mains, j’attendis le signal avant de nous lancer dans une improvisation silencieuse, si je puis m’exprimer ainsi. C’était tout de même grisant de performer devant un public ultra réceptive qui applaudissait, tapait des mains, des pieds, et même sautillait sur place en scandant le nom de notre groupe.

Ivar fut fidèle à lui-même en maculant ma main de gel… Ce gamin ne grandirait jamais mais c’est ça qui faisait son charme j’imagine.

Tout le monde félicita, ensuite, Guillermo qui, visiblement, avait vachement bien réussi à sa chronique car même Ivar et Vanya soutenait les dires du petit latino. Ivar continua même d’encenser le gamin en disant que la chronique était bien faite et bien documentée. Je souris en regardant Tiff.

-Ouais, ils ont vraiment bien bossé ça. J’ai jamais vu Guillermo aussi appliqué.

Un Guillermo à qui je dis de tout de même gérer parce que Vanya semblait lui faire confiance pour qu’il endosse le rôle de co-animateur. Moi, j’aurais trouvé ça prématuré mais la petite amie d’Ivar était persuadé qu’il avait ça dans se sang et qu’il allait géré. S’il avait ça dans le sang, je n’en savais rien… Je connaissais ses parents et ils étaient loin d’être des animateurs télé… Quoi que… Santiago, le père de Guillermo, savait amuser la galerie. Sierra, la mère de Guillermo, était bien plus sérieuse.

Le petit disait qu’il gérait, la preuve étant tout le monde le soutenait. J’esquissai un sourire en coin en le fixant alors qu’il m’avait appelé « l’Irlandais » avec un accent fleminguiens et, le pire, c’est que je ne pense pas qu’il l’avait fait exprès.

-Je te crois, Escobar.

Quant à leur début de journée, il s’était bien passé et je souris avant de me mordre la lèvre quand Ivar déclara que, nos chansons, il faudrait les faire en playback. On avait été prévenu mais j’avais peur de foirer… Le playback, j’avais jamais fait et je savais que ça ne devait en rien être évident.

-Ouais… Ça va pas être du gâteau mais l’avantage c’est qu’on ne risque aucune fausse note.

C’est ensuite sur la grossesse de Tiff que la conversation tourna alors que Tiff expliqua ne rien ressentir, à l’heure actuelle. Ivar déclara que sa mère avait eu la même chose et que, pendant toute sa grossesse, elle n’avait eu aucune nausée. J’esquissai un petit sourire.

-Et puis tu es né et c’est là que les ennuis ont commencés pour elle.

Je rigolai en disant ça avant que Tiff ne dise qu’elle espérait, elle aussi, éviter les nausées. C’est ensuite qu’elle déclara que le plus gros ventre, à la maison, ça restait le mien ce dont je me défendit en disant que c’était du muscle. Tiff disait que c’était alors uniquement centralisé sur mon ventre ce qui me fit faire la moue alors que Tiff, elle, tapa sur mon ventre pour dire que c’était musclé au houblon irlandais.

Ok…

Ouais…

Un peu…

Je fis la moue. Il faudra vraiment que j’aille plus souvent à la boxe.

-Je bois pas tant que ça…

Apparemment si, parce que Tiff déclara que, bientôt, elle en aura deux à la bouteille. J’esquissai un petit sourire en coin.

-Je ne te le fais pas dire.

On parla un peu des tenues qui, d’après Vanya, étaient parfaites même si, comme Tiff et Ivar, j’étais pressé qu’on puisse faire nos représentations avec les tenues réalisées par Bailey… D’ailleurs, ça signifiait qu’on allait devoir aller chez Bailey les essayer et que… Bah, ok, j’avais un peu peur d’Hank North. Il a une bonne droite il parait… Et j’ai un certain passif avec Bailey alors même si je suis pressé de voir nos tenues, j’ai un peu moins hâte de voir Hank North.

-Ouais vivement ! J’espère qu’Hank North me cassera pas la gueule…

Je fis la moue en disant ça avant qu’on ne passe au maquillage. C’était désagréable le maquillage… Très désagréable… Mais je faisais avec comme tout le monde. Si le gamin pouvait l’encaisser, je le pouvais aussi.

Quand on fut prêt, Vanya fit l’introduction et on grimpa sur la petite scène… Ivar me poussa vers l’avant me lançant en premier dans la bataille. Enfin, si je puis dire. Ce n’était vraiment pas évident comme exercice. Il fallait exactement que je suive les paroles pour les mimer et non les chanter. Pareil avec ma guitare… Du coup, je réfléchissais plus qu’autre chose et ça me demandait bien plus de concentration que pour un concert normal.

Mais la première chanson se passa bien et on put enchainer avec une seconde qui n’était autre que notre tube… La chanson qui m’avait fait connaitre.

Encore une fois ce fut compliqué. Mais comme ça allait moins vite dans les paroles, je pensais être quand même plus synchro…

A la fin, il y eut des applaudissement et on salua avant de rejoindre nos fauteuils pour l’interview. C’est, donc, Vanya qui eut la parole pour nous présenter.

Finan se rendrait compte par lui-même, quand il serrait interviewé par Guillermo et plus tard, quand il verrait l’enregistrement de l’émission, à quel point son fils avait assuré et qu’il n’avait pas besoin de douter. Dans le couple formé de mes amis nous aurions pu avoir tendance de croire qu’on en rigolait pas avec Tiffany et qu’on pouvait faire la fête avec Finan. Pourtant, avec la nouvelle maman, ça semblait plus facile pour Guillermo d’obtenir ce qu’il voulait alors qu’en passant par Finan, c’était moins certains.

Pendant que les nouveaux parents, justement, se faisaient bichonner sur la chaise de notre styliste, je pris un peu Guillermo à l’écart pour lui rappeler qu’il n’avait pas besoin de se mettre la pression. Nous pouvions reprendre l’enregistrement en tout temps. Guillermo était confiant en lui, tant mieux ! Mais je voulais simplement qu’il sache que nous avions tous le droit de se reprendre et qu’il n’y avait pas de conséquences.

Puis ce fut le moment pour mon nouveau co animateur et moi de retourner sur le plateau pour présenter nos invités qui nous feraient deux chansons avant l’interview. J’embrassais Ivar pour qu’on se souhaite bonne chance et avec toute ma bonne humeur je saluais à nouveau le public en studio ainsi que les téléspectateurs, ceux qui répondraient à l’appel quand l’émission serait diffusée et je présentais Guillermo dans sa nouvelle fonction avant de présenter le groupe.

Je ne pouvais pas me retenir de danser sur ma chaise tout en ayant le regard complètement captivé par mes amis et mon amoureux qui, même s’ils performaient en playback, assuraient grave ! En tous les cas, après ça, personne ne pourrait douter de leur talent ! Ils allaient aller loin, c’était inscrit dans le ciel !

De leurs deux performances, c’est la première que je préférais même si j’étais absolument conquise par toutes leurs chansons. C’était peut-être pour le plaisir de les voir en action pour une première vraie fois, peut-être aussi que c’était l’excitation de les voir et les entendre. Quoi qu’il en soit, quand la seconde chanson se termina, j’en aurais pris encore plus et si je me fiais aux applaudissements du public, je n’étais pas la seule !

- Bravo ! Bravo !!!

Je m’étais levé le temps qu’ils viennent s’installer près de Guillermo et moi et l’animateur de foule faisait se prolonger les applaudissement le temps que nous soyons prêts pour enchainer. Au montage, il y aurait certainement une publicité à ce moment-là !

- The Warriors, merci d’avoir accepté mon invitation et de nous avoir offert cette magnifique performance ! C’était à couper le souffle !

Je laissais le public y aller d’une nouvelle salve d’applaudissements avant d’amorcer officiellement mon interview.

- Votre son est unique, c’est le moins que l’on puisse dire. D’où vous viennent vos principales sources d’inspirations ?

Ils avaient du temps pour répondre et je laissais aussi Guillermo ajouter quelque chose s’il le désirait, après tout, il avait toute la légitimité d’intervenir.

- Étiez-vous inquiets au moment de sortir votre premier single, que ce style qui diffère du courant actuel soit moins bien reçu ?

Ce qui n’était de tout évidence pas le cas !

J’avais rigolé pour le gel mais repris un peu de sérieux quand Finan ne semblait pas croire que j’étais capable de co-animer avec Vanya… Mais Ivar, Tiff et Vanya disait que j’en étais capable. Oui, je crois que je pouvais y arriver et je le dis à Finan. Je pouvais gérer. Il finit par être convaincu même s’il m’appela Escobar. Je pris un air très sérieux et fixai Finan droit dans les yeux.

-Je m’appelle Guillermo.

Pas Escobar. Je vends plus de la drogue. En plus, j’en ai jamais vendu de ma vie vu qu’on voulait pas que je fasse ça.

Le groupe allait devoir faire du playback. On m’avait un peu expliqué ce que c’était et je me demandais à quoi ça servait. Pourquoi pas simplement mettre le disque sans qu’ils se fatiguent à faire semblant… Moi, j’ai pas trop compris et je crois que si Jesse doit faire ça un jour, il comprendra encore moins. Parce que tout ce que je comprends pas, Jesse le comprends pas non plus parce que Jesse, il y a pleeein de trucs qu’il comprends pas. Faut toujours lui expliquer 10 fois et même après ça, il nous regarde comme si rien avait de sens.

Après, ils parlèrent du bébé qui allait naitre et de Tiff. Mais de la Maman d’Ivar aussi. Je me demandais bien à quoi elle ressemblait, la Maman d’Ivar.

Je rigolai, ensuite, parce que tout le monde était d’accord pour dire que Finan était gros. C’était le cas mais il était pas d’accord alors c’était très drôle.

Après, il fallait que Finan et Tiff passent au maquillage et, pendant ce temps, Vanya me réexpliqua les choses. J’écoutai mais j’étais sûr que j’allais pas me tromper. Je pouvais dire ce que je veux sauf des gros mots. Et je devais pas interrompre les gens. C’était plus facile que la chronique.

Quand tout le monde fut prêt, on s’installa avec Vanya et elle me présenta avant que The Warriors ne… Bah, fasse de la musique sans faire de la musique. Je me retenais de rire parce que ça faisait bizarre. Ils avaient l’air concentré alors qu’ils faisaient que faire semblant.

Heureusement, j’écoutai la musique alors ça faisait pas encore spécialement si con que ça. Et quand les deux chansons furent terminé tout le monde applaudis alors je le fis aussi même s’ils avaient rien vraiment fait, en fait.

Mon cœur battait plus vite mais je souriais alors que The Warriors prirent place près de nous. C’est Vanya qui commença l’interview. Et elle commença l’interview sur les inspirations du groupe. Ils répondirent et Vanya posa une autre question encore sur le style du groupe et quand ils répondirent, je voulu poser une question aussi.

-Est-ce que vos autres chansons, plus tard, parleront encore de dragons ou bien vous allez faire d’autres histoires sur des trucs différents ?

Je souris. The Warriors, les chansons, c’était des histoire. Moi, je me demandais s’ils allaient parler d’autres histoires sur d’autres thèmes.

On fit nos deux chansons en playback… C’était un peu de la masturbation musicale cette histoire… C’était faire sans faire… Enfin, je sais pas comment expliquer. Mais ça me faisait drôle de toucher les cordes de ma basse alors qu’elle n’était pas branchée. Le pire, ça devait être pour Finan qui devait chanter sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche.

Le pauvre, je le plaignais… Vivement les vrais live ! Même si ça me plaisait beaucoup de participer à l’émission de ma bien aimée ! Vanya était resplendissante et en jouant sans jouer, je lui lançai un petit clin d’œil.

Quand je jouais, j’avais pour habitude de voyager un peu partout, de sauter, de danser… je ne restais pas statique comme beaucoup de basiste…

J’allais donc me mettre côte à côte avec Finan. Il n’y avait que quand je devais l’accompagner pour les chœurs que je revenais près de mon micro et donnais tout ce que j’avais.

Enfin, en silence pour cette fois.

Nos deux chansons terminées, on eut droit à une longue salve d’applaudissements. Je mis mes mains en prière et m’inclinai devant le public pour les remercier. Car sans les fans, que serions-nous ?

Rien.

On alla s’asseoir et on retrouva Vanya et Guillermo.

-Merci Vanya, merci Guillermo… Et Merci à ce superbe public qui est là ce soir.

Ils nous posèrent leurs premières questions… En rigolant, je pris la parole vite vite avant Finan.

-La source d’inspiration, vraiment, c’est Finan. C’est lui qui a inventé ce concept de musique jamais vu auparavant. Ce monde, c’est le monde de Finan… Mais quand il m’a demandé de jouer pour eux, j’ai dit « oui » direct… Parce que son monde me parle.

Je souris.

-Mes parents sont des archéologues… J’ai grandi en entendant des histoires de grandes batailles, de rois et de seigneurs de guerre ! La musique de Finan ne pouvait que me toucher en plein cœur.

Je regardai Finan.

-Mais je ne sais pas d’où lui trouve son inspiration.

Elle demanda aussi si on était inquiet au moment de la sortie du single…

-Je n’étais pas encore dans le groupe à ce moment-là.

Puis Guille demanda si on allait continuer à raconter des histoires de dragons.

-Moi j’aimerais beaucoup qu’on continue. Hein, Finan !

Vanya nous présenta après en avoir fait de même avec son nouveau co animateur. J’étais autant fière pour mon fils que nerveuse pour les chansons que nous devions faire en playback devant un public qui pouvait décider de notre sort. Je marchais jusqu’à l’endroit où je devais me placer sur scène et me saisis de mon instrument, le cœur fébrile, tellement que je pensais que les gens pouvaient l’entendre battre. Mais ce n’était que dans ma tête.

Puis, quand ce fut le moment de nous lancer, j’oubliais absolument tout pour ne vivre que le moment présent. D’un côté, c’était navrant de ne pouvoir jouer vraiment notre musique mais de l’autre, la réponse du public était belle, au de-là de mes espérances et je pouvais mieux observer la chimie entre Finan et Ivar. Ces deux-là avaient probablement été frères dans une autre vie !

Le public était en effervescence à la fin de notre première performance et ce fut toujours le cas lors de notre seconde chanson qui sembla le transporter au cœur même de notre univers, celui que nous voulions créer avec notre musique et nos chansons. C’était beau à voir que j’en avais presque la larme à l’œil. Je devais rester concentrée sur le rendue de notre performance puisque cela ne devait pas se voir que nous ne jouions pas pour vrai.

Vu le tonnerre d’applaudissement qu’on reçu quand nous saluâmes le public tout en déposant nos instruments, nous pouvions dire que c’était mission accomplie et que nous méritions une belle étoile doré dans notre cahier de route ! En tous les cas, c’est Samantha qui serait heureuse quand elle verrait notre performance à la télé.

Puis, tous les trois, nous allons nous installer près de Vanya et Guillermo pour passer à l’interview. Je ne pouvais parler pour Ivar et Finan mais moi, ça me faisait tout drôle de me trouver devant ce duo puisque l’une était une amie et l’autre, mon fils. C’était comme avoir une conversation lors d’un samedi pendant lequel nous buvions de la bière autour d’un bol de chips et que nous discutions de tout et de rien, mais devant pleins de gens pour nous observer et nous écouter.

Tout comme Ivar, je remerciais Vanya et Guillermo ainsi que le public, bien sûr, que je saluais d’un signe de la main, provoquant encore des applaudissements. C’était énergisant de recevoir autant d’amour.

Vanya posa sa première question et Ivar y répondit avec aplomb, je me contentais donc de simplement dire que j’étais d’accord avec Ivar.

- Oui, voilà, c’est à Finan que nous devons l’inspiration de nos chansons.

Un Finan que je regardais avec amour, d’ailleurs. Il lui revenait donc de répondre à Vanya, de lui révéler, s’il le voulait bien, d’où lui venait ses sources d’inspirations.

- Tout comme Ivar je n’étais pas encore à bord du navire a ce moment là mais je crois que tous les artistes peuvent douter, quand ils lancent un nouveau projet, soit parce qu’il va dans une direction que l’artiste en question n’aura pas explorer et que cela est différent de son style habituel ou parce qu’il a voulu oser la nouveauté. Mais il faut avoir confiance et, la réponse du public est simplement incroyable !

Puis ce fut Guillermo qui posa une question que je trouvais très pertinente et intéressante. Je le regardais en souriant.

- Oh ce ne sont pas les sujets qui manque ! Et puis je crois que Finan a fait le plein d’inspiration lors de notre voyage de noces en Irlande.

Ça n’avait pas été simple mais vu les applaudissement et le fait qu’on ne devait pas refaire la séquence prouvait qu’on s’en était plutôt bien tiré. J’en étais satisfait, en tout cas et j’étais pressé d’un jour pouvoir faire ça en live devant des gens qui étaient là pour entendre notre musique. Parce qu’on avait bien déjà fait une représentation au mariage de Samantha mais ce n’était pas tout à fait la même chose qu’un vrai concert.

Après, on pris place près de Vanya et Guillermo qui, tous les deux, nous applaudissaient. Vanya fit une brève présentation et c’est Ivar, très à l’aise, qui la remercia. Moi, c’était la première fois que je passais à la télé et même si ce n’était pas en direct ça restait un exercice pas naturel. Mais Ivar, lui, semblait déjà pas mal à l’aise vu son entrainement du matin.

Ce fut Vanya qui posa une première question et je rigolai un peu quand Ivar répondit que j’étais la source d’inspiration. Il expliqua, ensuite, que mes inspirations lui parlaient en parlant de ses parents archéologues. Tiff confirma tout ça et je souris à Vanya.

-Mon inspiration vient de mon enfance. Mes parents étaient musiciens, eux aussi, et ils adoraient la musique celtique. Le style de musique vient en partie de là mais aussi de tous les nouveaux style que j’ai entendu après et que j’ai adoré. J’ai essayé de faire un mélange de toutes mes influences. Quant aux thèmes, c’est simple, mes parents me racontaient beaucoup d’histoire du genre et a leur mort, j’ai continué à adorer ce genre d’histoire. C’est un univers que j’adore et qui me correspond bien.

Vanya parla ensuite du premier single et des doutes que j’aurais pu avoir. Ivar répondit simplement qu’il n’était pas encore dans le groupe à l’époque. Tiff ne l’était pas non plus mais elle répondit que tout le monde pouvait douter pour une raison ou un autre et, finalement, il fallait simplement avoir confiance au public. Je lui souris avant de regarder Vanya.

-En fait, je n’ai pas vraiment en le temps de me poser trop de questions. Je me suis fait repéré par Samantha après avoir envoyé une démo pourrie à MTI. Je n’avais pas beaucoup d’espoir qui elle a accroché. C’est elle qui m’a donné confiance que ça pourrait réussir parce qu’elle, elle en était persuadée. Donc, oui, du doute, j’en ai eu… Mais comme je dis, je n’ai pas eu le temps d’en avoir beaucoup.

Je rigolai en disant ça avant que le petit ne pose lui aussi une question. Et, contre toute attente, c’était une bonne question. Et Ivar déclara qu’il espérait bien qu’on continue dans les mêmes thèmes alors que Tiff, elle, disait que j’avais fait le plein d’inspiration en Irlande. Je rigolai.

-Tiff a raison, j’ai fait le plein d’inspiration. Et, ouais, pour l’instant, un changement de thème n’est pas au programme. On a encore plein d’histoires magiques à raconter. Puis, ça semble plaire au gens alors je pense qu’on peu continuer dans ce sens. Surtout qu’avec les instruments qu’on a, on peut faire pas mal de choses.

J’étais loin d’être en manque d’inspiration.

Jusqu’ici, on gérait assez bien l’interview. Il faut dire que j’étais serein et que je savais que Vanya ne poserait jamais une question piège.

Le groupe maintenant installé sur des sièges près de Guillermo et moi, pouvait se prêter au jeu de l’interview. J’avais mes cartons de questions dont je connaissais la réponse à la plupart pour ne pas dire à toutes mais les gens présents en studio ou ceux qui visionneraient l’émission dans le confort de leur salon n’avaient la chance d’être si près d’eux.

À la première question, je demandais d’où venait leur source d’inspiration et c’est Ivar qui prit la parole en premier pour dire que l’inspiration venait principalement de Finan, qu’il avait inventé le concept mais qu’il s’était tout de suite senti interpellé par ce style de musique, probablement du fait que ses parents, étant archéologues, avaient nourrit son intérêt pour des époques plus lointaine et qu’il n’avait pas pu passer à côté d’une opportunité d’association. Je l’écoutais avec un grand sourire alors qu’il céda la parole à Tiffany qui confirma simplement que l’inspiration venait de Finan.

Un homme inspirant, donc, qui expliqua d’où venait son influence en parlant de ses parents musiciens eux aussi et de leur inspiration celtique et du fait qu’il avait voulu l’adapter au goût du jour.

- Le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est un agencement de style qui vous réussit !

Leur son se démarquait du courant musical actuel et cela pouvait avoir été un pari risqué. Les gens n’aimaient pas toujours sortir de leur zone de confort alors je demandais s’ils avaient été inquiets du sort qu’on pouvait réserver à leur musique et comme Tiffany et Ivar n’étaient pas encore dans le groupe, puisqu’au départ, Finan menait sa barque seul, c’est lui qui expliqua qu’il avait eu de la change d’avoir piqué la curiosité de Samantha Mancini, maintenant Ricci, avec une démo pourrie.

- Donc, tu as eu beaucoup de chance que votre manager actuel ait eu envie d’en entendre davantage. Et nous la remercions d’avoir cru en toi !

Puisque dans sa réponse Finan expliquait que Samantha avait cru en lui et qu’elle était persuadée de son succès, nous ne pouvions que la remercier.

Ensuite, ce fut Guillermo qui posa une question et je lui laissais le champ libre pour le faire, me contentant d’être attentive aux réponses du trio qui promettaient d’être intéressantes, puisque la question était excellente.

Ivar voulait persister sur cette voix et Tiffany, elle, disait que Finan avait pu faire le plein d’inspiration pendant leur voyage de noces ce qui provoqua quelques gloussements parsemés ici et là dans le public. Avions-nous quelques groupies attristées d’apprendre que le gros nounours à la voix d’or était un homme marié ? C’était bien possible ! Pour Finan, il n’était pas question de changer les thèmes puisqu’il y avait encore tellement d’histoire à raconter et qu’avec les instruments qu’ils jouaient, ça se prêtait plutôt bien.

- En effet, Tiffany, tu es une virtuose d’instrument moins commun tel que la harpe, la lyre, le luth et la flûte pour ne nommer que ceux-là. Est-ce que le fait que tu sois celle qui joue de ces instruments dans le groupe te force à imposer ta vision d’une mélodie, en studio ?

Peut-être que Finan pouvait imaginer une mélodie mais que sa vision ne donnait pas un bon rendu avec un instrument précis plutôt qu’un autre. Ce serait intéressant d’entendre comment le groupe pouvait travailler en studio au moment de composer.

Après cette question et les interventions de tout le monde, je passais à un sujet plus sérieux que je ne pouvais éviter.

- Vous êtes passé récemment au travers de votre première tempête médiatique et vous avez gardé malgré tout la tête haute. Avez-vous l’impression d’être aujourd’hui plus soudés et de ce fait, plus fort ?

En tous les cas, cela n’avait pas entaché l’amitié entre Ivar et Finan et même pour ce dernier, sa relation avec Tiffany avait évolué au point qu’ils s’étaient mariés, ils avaient adoptés Guillermo et Tiffany attenait leur premier enfant, mais ça, nous ne devions pas encore le dire !

Vanya avait posé des questions alors, j’écoutai la réponse. Ivar et Tiff, ils disaient que leur inspiration était Finan. Finan, lui, c’était ses parents son inspirations. Moi, je savais que les parents de Finan étaient mort quand il était petit. C’est tout ce que je savais d’eux. Je sais que, du coup, Finan a grandi à l’orphelinat. C’est en partie à cause de lui que, nous, Pequeñas Manos, on voulait pas aller à l’orphelinat. Il a toujours dit que c’était un endroit horrible.

J’appris aussi des trucs sur les parents d’Ivar. Ils étaient archéologue et je savais absolument pas ce que c’était… Alvaro le saurait sûrement lui… Mais je fis semblant de savoir en souriant.

Puis, Vanya posa une autre question sur la sortie du single et le style de musique. Moi, je crois pas que Finan avait peur… Moi, je l’ai jamais vu avoir peur. Enfin, pas devant moi. J’écoutai Tiff dire que les artistes, ils pouvaient douter parfois. Mais Finan disait, lui, que tout s’était passé vite et que sa manager était confiante alors lui aussi. Moi, j’avais déjà vu Samantha au mariage. Elle était belle mais elle a l’air sévère. Je crois que Finan a un peu peur d’elle. J’esquissai un petit sourire.

-Finan, il fait tout ce que Samantha dit parce qu’il en a peur.

Je rigolai alors que Vanya disait que Finan avait eu beaucoup de chance d’avoir eu Samantha. Bah oui. Sans elle, il serait encore dans la rue à vendre de la drogue. Comme moi. Sauf que moi, j’avais même pas la chance de vendre la drogue.

Après, c’est moi qui posa une question et quand je vis qu’ils souriaient tous, je me suis dit que c’était une bonne question. Ivar, il espérait que Finan allait encore parlé de dragon et Tiff disait que Finan s’était inspiré en Irlande. J’ouvris de grand yeux.

-Il y a des dragons en Irlande ? Je veux y aller !

Finan ajouta qu’il allait continué dans les mêmes thèmes.

-Cool ! Alvaro va être content.

Parce que je sais qu’il adore ce genre d’histoire. Il lit beaucoup d’histoire comme ça.

Vanya continua avec une questions pour Tiff et ses instruments. Tiff, elle savait faire beaucoup d’instruments. J’écoutai Tiff répondre avant que Vanya ne parla de ce par quoi The Warriors était passé. Elle parlait de Finan et du fait qu’il s’était fait prendre par les flics. Elle se demandait si le groupe était plus soudé qu’avant à cause de ça. Moi, je sais qu’il y a eu des disputes entre Tiff et Finan… Mais il y en avait déjà avant que Finan ne se fasse prendre. Et je savais que c’était à cause de Ward parce que Tiff était allé voir mon ex-beau-père.

Du coup, je me lançai pour une question. Tiff parlait de la tempête alors, moi, je voulais parler de ça aussi. Comme elle en parlait, je crois que je peux aussi.

-Qu’est-ce qu’il se passera si tu vas en prison, Finan ?

Pour The Warriors, je veux dire… Enfin… Pour moi et Tiff aussi. Tiff va être triste et puis si le bébé né ? Il se passera quoi ? Moi, mon père était en prison quand je suis né, résultat, je l’ai jamais connu… Alors, je sais pas si je pose la question pour moi ou pour le groupe.

Tiff confirma que c’était Finan notre inspiration pour les chansons… Et à l’intéressé de dire que son inspiration venait de ses parents qui étaient musiciens et faisaient de la musique celtique. Ça avait été sa base avant qu’il ne se mette à mélanger les genres, entre rock symphonique, métal et carrément musique classique sur certaines chansons. Il y avait de quoi surprendre, mais ça marchait bien et on avait apparemment, avec notre premier album, touché un large public dont une grande partie étaient des fans de Donjon et Dragon, le jeu de rôle…

Je rigolai quand Guillermo dit vouloir aller en Irlande car il croyait qu’il y avait des dragons.. Et je le laissai tout à ses rêves.

Puis Finan avoua avoir eu du doute sur son single. Mais finalement, il était bien passé, grâce à Samantha qui était vraiment une super manager.

Et pour répondre à Guillermo, Finan annonça qu’un changement de thème n’était pas d’actualité…

-Pas contre, on a encore de quoi surprendre sous le coude.

J’avais dans l’idée de chanter certaines chansons en italien qui était pour moi une langue hyper mélodique. Et comme on avait une manager qui parlait italien (et qui avait d’ailleurs un petit accent très mignon), je me disais qu’elle pourrait nous apprendre un peu, nous aider à la prononciation… Mais je gardai ça pour moi, parce que je n’en avais pas encore parlé à Finan et Tiff.

Vanya remerciai d’ailleurs Samantha d’avoir cru en Finan. J’avais hâte qu’elle voie l’émission.

Puis Vanya posa une question pour Tiff… a savoir si elle avait son mot à dire sur la mélodie étant donné les instruments qu’elle jouait. Je regardai mon amie et la laissai répondre… Je ne pouvais pas sauter sur toutes les questions et répondre à la place de tout le monde, même si c’était tentant.

Ensuite, forcément, vint sur le tapis l’article de Sørensen qui révélait à tous l’appartenance de Finan aux Los Diablos. Mais la question n’était pas piège, au contraire, elle voulait souligner l’unité du groupe.

-Bien sûr qu’on est plus soudés que jamais. Et on ne laissera pas tomber Finan. Vous savez ce que c’est que d’être un orphelin dans cette ville ? Non ? Guillermo, lui, le sait. C’est la porte grande ouverte pour que les gangs viennent se servir en recrue. Heureusement pour Guille, il a été adopté. Malheureusement pour Finan, il est tombé dans un engrenage dont il est difficile de s’extirper.

Je souris à Finan, puis Guillermo, l’air inquiet, demanda ce qui se passerait si Finan allait en prison… Et je sentais qu’il posait la question pour lui, pas pour l’émission.

Je tendis le bras pour prendre la main du petit.

-Finan n’ira pas en prison. Samantha va lui trouver un des meilleurs avocats du monde… Finan payera sa peine, par des heures de travail ou de l’argent.

Puis, je regardai le public et levai le poing.

-The Warriors survivra !

Samantha avait cru en Finan et c’était tout de même un peu grâce à elle si nous étions un groupe aujourd’hui. Cela dit, Finan avait un réel talent que n’importe quel manager de ce monde aussi doué puisse-t-il être, n’aurait pu tenir entre ses mains s’il n’avait pas eu le flair de Samantha. Nous pouvions dire qu’ils s’étaient trouvés et c’était pour le mieux et comme le souligna Vanya, nous la remercions pour cela. Puis Guillermo me fit rire en ajoutant que Finan faisait tout ce que disait Samantha parce qu’elle lui faisait peur.

- C’est un peu vrai qu’elle est autoritaire ! Mais Samantha agit avec nous comme une mère le ferait. Je ne sens pas qu’elle est avec nous pour se faire un capital. En fait, elle investit de son temps et de sa passion pour nous faire avancer et c’est rassurant de savoir que, peut importe la situation, elle est là pour nous.

C’était excitant que de se prêter au jeu des questions et de répondre en toute honnêteté à Vanya et Guillermo. D’ailleurs, ce dernier eu une question très pertinente sur le thème de nos chansons qui tournaient autour des dragons et des contes médiévaux. C’était notre style, notre identité alors je nous voyais mal commencer à parler de sujet plus actuel comme la politique par exemple. Cependant, nous pouvions utiliser notre monde imaginaire pour aborder des sujets plus sérieux, une allégorie fantasmagorique, pourquoi pas !

- On t’y amènera en Irlande, Guillermo, c’est déjà prévu !

Finan et moi désirions s’y établir, pas pour toujours mais y avoir au moins un pied à terre, ce serait parfait surtout que mon mari avait pu renouer avec les membres de sa famille. Puis moi, je commençais à caresser le rêve de donner naissance à notre fils en Irlande, sur la terre de son père. Nous pourrions prévoir des vacances pour les dernières semaines de ma grossesse et attendre paisiblement l’heureux évènement là-bas, loin des lentilles des photographes. Cependant, il faudrait attendre de connaître l’issu du procès pour planifier ce genre de chose.

La question suivante s’adressait à moi et ça me fit un petit peu rire, nerveusement. Jusqu’à maintenant, j’avais renchéri sur ce que disait Ivar et Finan mais cette fois, Vanya voulait savoir si je m’imposais au niveau des mélodies puisque j’étais celle qui maîtrisais les instruments plus spécifiques.

- Eh bien, pour dire vrai, tout est fait en groupe. Finan a les idées et la vision élargie de nos chansons et Ivar et moi y apportons de nous avec nos propres visions. Alors je dirais que oui. Oui je vais dire si la harpe serait plus adaptée ou bien si ça ferait un peu trop féérique pour la mélodie. Mais nous essayons des trucs et nous décidons ensemble si ça convient.

Je pensais avoir bien répondu à la question. Je ne voulais pas avoir l’air prétentieuse ou parce que j’étais la seule fille à bord, qu’on me donne plus de crédit. La tête du groupe c’était Finan mais Ivar et moi étions sur la même marche du podium, malgré tout. C’était ce qui était bien dans notre trio, nous formions une belle unité.

Ensuite, vint la question que je redoutais mais Vanya l’apporta de manière respectueuse et n’engageait pas l’interview sur un voie houleuse. Ivar répondit que nous étions effectivement plus soudés que jamais et que jamais nous laisserions tomber Finan avant de parler de combien difficile cela pouvait être que de grandir orphelin a Los Angeles avec la tentation des gang de rue qui se faisait forte. Guillermo et Finan pouvaient en témoigner.

- Ça n’a pas été facile et forcément ça nous a tous ébranlé mais comme le dit Ivar, ça nous a tout de même soudés et dans cette triste histoire, nous demeurons unis.

Je regardais Finan avec tout mon amour puis je tournais vivement la tête vers Guillermo qui demanda si Finan irait en prison. Vanya se tourna vers son régisseur de plateau à qui elle fit un petit signe. Je crois que la question de Guillermo ne sera pas gardée au montage. Nous pourrions certainement en parler après l’enregistrement puisque personne n’avait dit ‘’coupé! ’’

- Ça va aller, Guillermo. Nous allons tout faire pour arranger ça et tu verras, nous serons en Irlande avant même que tu aies eu le temps de t’en rendre compte !

Je l’espérais du plus profond de mon cœur !

Et Ivar leva le poing dans les air en tonnant haut et fort que notre groupe survivrait et cela fit se déclencher des applaudissement et des sifflements énergiques de là par du public. Il nous offrait tout son amour et c’était certainement ce dont nous avions le plus besoin en ce moment. Puis, surprise, je pris le bras d’Ivar et le fit se pencher vers moi et je lui murmurais à l’oreille :

- Tu viens de réveiller ton filleul… je l’ai sentis bouger !

-Hey !

C’est ce que je lâchai quand le gamin déclara que j’avais peur de Samantha. En fait… Non… Je n’en ai pas peur. Enfin… Pas à proprement parlé. Disons qu’elle sait se mettre en colère quand je dépasse les bornes. Et Dieu sait que je les ai déjà dépassé et pas qu’un peu.

Tiff déclara alors que Samantha agissait comme une mère dans notre intérêt et il n’y avait pas plus juste comme réflexion. Elle était investie… Au point même de débourser 100 000 dollars de sa poche pour moi. Du coup, quand Vanya ajouta qu’on avait de la chance d’avoir Samantha à nos côté.

-C’est simple, sans elle, on ne serait pas ici.

Je n’aurais jamais connu Ivar… Si ça tombe, sans elle,  je serais déjà mort dans cette guerre de gang. En fait… Même avec elle. C’est plutôt « grâce » à Josh que j’avais pu éviter ça parce que c’était mon emprisonnement qui m’avait montré que je ne pouvais plus continuer comme ça.

Guillermo posa, ensuite, une questions sur nos thèmes et je répondis qu’on était pas prêt de changer de thème. Ivar confirma qu’on avait encore beaucoup sous le coude et je confirmai d’un hochement de tête avant que le petit ne demande s’il y avait des dragons en Irlande ce qui me fit rigoler. Ce qui était drôle, c’est qu’un gamin qui avait vu des choses extrêmement dur et bien réelle dans l’Eastside avait encore la capacité de rêver et de croire que les dragons pouvaient vraiment exister. Il faut dire que, avec le temps, Guillermo commençait à lâcher sa carapace et à devenir le petit garçon qu’il devrait encore être. Un petit garçon que je ne connaissais pas et que je commençais à bien aimer.

Tiff lui répondit qu’on comptait emmener le petit en Irlande.

-Ouais, c’est prévu. Ainsi, on ira voir les dragons.

Je rigolai en disant ça avant que Vanya n’enchaine avec une question plus destinée à Tiff. Alors c’est vers elle que je me tournai en souriant. Elle rit un peu nerveusement avant de répondre disant que nos chanson était un travail d’équipe. Que chacun y apportait quelque chose. Tiff connaissait les instruments classique et il n’y avait pas meilleur experte pour savoir ce qui collerait le mieux à une chanson. Alors qu’Ivar, lui, c’est le roi du rythme.

-C’est un vrai travail d’équipe. Chacun apporte sa touche. Tout seul, je ne serais jamais arrivé à un tel niveau.

Vanya entra, ensuite, en terrain miné mais dans un angle qui nous favorisait largement. En réalité, ça parlait plus de la force de notre groupe que de mes démêlées avec la justice de L.A.. Et c’est Ivar qui se lança le premier dans la bataille disant qu’on était plus soudé que jamais ce qui m’arracha un sourire. Il mit en avant toutes les difficultés que d’être un orphelin dans l’Eastside en comparant mon cas à celui de Guillermo. Oui, Guillermo avait eu de la chance… Mais c’était un cas très rare et la façon dont il avait obtenu cette chance restait controversée. Tiff confirma ajoutant que tout ça n’a pas été facile.

-A vrai dire, sans eux, je ne m’en serais pas sorti. Alors, oui, je pense que ça nous as soudé plus que jamais. Comme le dis Ivar, se sortir de là n’est pas facile. Il faut souvent de la chance, du talent ou des amis qui sont hors de ça. J’avais la chance d’avoir les deux derniers…

Ce qui fait que, en somme, j’avais les trois… Il faut dire que je suis le genre de gars à avoir de la chance dans mon malheur. C’est différent que d’avoir de la chance tout court, cela dit.

Puis Guillermo lança une autre question dans le même thème… Et je crois que j’aurais fait la moue si je n’avais pas entendu une pointe d’inquiétude dans le voix du petit. La prison… Guillermo devait certainement pensé qu’on en revenait jamais. Son père n’en était pas revenu.

Mais jamais je n’aurais pensé qu’il pourrait s’inquiéter pour moi.

Je vis Vanya faire des signes. Sans doute la questions ne restera pas au montage. Moi, je n’avais pas forcément de problème avec ça. Le fait que je risquais la prison avait été dite dans L.A.People.

C’est Ivar qui prit la main du petit pour le rassurer en disant que je n’allais pas aller en prison. Maitre Louis était confiant mais, moi, je suis de nature pessimiste alors je ne voulais pas donner de faux espoirs au gamin. Tiff, elle, le rassura en disant qu’on allait arranger tout ça. Bref, ils étaient tous les deux positifs et Ivar y alla même presque d’un cri de ralliement. Tiff se pencha alors vers lui mais je n’entendis pas ce qu’elle murmurait à l’oreille d’Ivar.

C’est Guillermo que je regardai.

-Quoi qu’il arrive, Guillermo, tu ne seras pas tout seul. Je te le promet.

Et il sait que je tiens toujours mes promesses. J’étais réputé pour ça chez les Los Diablos.

Je relevai la tête vers Vanya en souriant lui montrant qu’il n’y avait pas de problème et qu’elle pouvait continuer.

L’interview se déroulai à bon rythme. Mes invités répondaient aux questions, Guillermo prenait bien sa place, tout pour plaire au public qui visionnerait l’émission à la maison. En tous les cas, celui présent en studio était en feu ! Il applaudissait, rigolait, sifflait, s’exprimait au moment opportun. Tout ceci offrirait une belle visibilité à The Warriors qui en avait bien besoin.

Le groupe se confiait sur ses thèmes, sur sa façon de fonctionner en studio, par le fait que chacun avait sa spécialité et était capable de s’exprimer pour rendre une chanson encore meilleure, on pouvait vraiment sentir la chimie qui les unissait. Et même au-delà d’une belle chimie, il s’agissait d’une amitié indestructible que même une violente secousse n’avait pas ébranlée.

J’appréciais la franchise avec laquelle tous les trois affirmèrent être demeurer plus unis que jamais. C’était le plus important à retenir et ça sembla attendrir les spectateurs en studio et j’allais annoncer une pause publicitaire quand Guillermo demanda, avec un fond de panique dans la gorge, qu’est-ce qui se passerait si Finan allait en prison ?

Je regardais un peu nerveusement vers les coulisses, vers mon régisseur. On avait fait pression sur moi en réunion pour que j’aborde ce sujet mais j’avais vivement refusé en expliquant que je ne serais pas celle qui enfoncerait mon ami, le presque frère de mon petit ami, mari de mon amie ! Alors j’avais décidé que je poserais quelques questions mais que j’en choisirais le sens et la teneur. Je ne pensais donc pas que ce serait Guillermo qui demanderait, sans détour, ce qui pouvait se produire avec la possibilité de piocher la carte prison.

Ivar étira le bras pour tenir la main du petit et le rassura en disant que leur manager trouverait le meilleur avocat qui soit et tonna ensuite que le groupe survivrait et Tiffany, en petite maman le rassura en disant que tout irait bien et qu’ils se retrouveraient en Irlande en un rien de temps.

Finan aussi usa de mots réconfortants et promis à mon co animateur que quoi qu’il se passe, il ne serait jamais seul. Bien sûr que non ! Tiffany veillerait sur lui et il pourrait compter sur Ivar et moi pour prendre soin de lui, l’accompagner et le soutenir. Nous serions là autant pour lui que pour Tiffany qui en aurait tout autant besoin mais nous n’aurions pas besoin de nous rendre jusque là ! Finan n’irait pas en prison, je le pressentais !

- C’est un sujet bien délicat et qui ne laisse personne indifférent. Finan, toi qui es au cœur de cette tourmente, as-tu songé quitter la vie public, le temps de laissé passer la tourmente ?

Plusieurs se seraient cachés au fond d’un trou plutôt que d’assumer leurs actes et faire face à la musique. Finan avait gardé la tête haute bien que j’avais su par Ivar que Samantha avait veillé à bien lui faire passer le message. Je n’aurais pas voulu être là le jour où elle a fait son sermon !

- Plusieurs groupes ont fait faces à des situations inconfortables et ont quand même pu bénéficier du support de leurs fans malgré tout, il semble que ce fut le cas avec les vôtres. D’ailleurs, j’aimerais prendre quelques instants pour énumérer quelques dates où vous serez en prestation dans des salles ici même à Los Angeles.

Le temps que je donne les dates et qu’elles apparaissent à l’écran permettrait au célèbre trio de prendre quelques gorgées d’eau et de se remettre. Ensuite, il fut temps de prendre une pause et, au retour, le groupe offrirait une dernière chanson avant que le tournage de cette seconde émission ne prenne fin. Nous pourrions prendre une pause déjeuner avant d’enchainer avec le tournage des deux dernières émissions de la semaine.

Quand les dates furent annoncées et que le régisseurs signala la fin de l’enregistrement, je ne pu m’empêché que d’aller faire une grosse accolade à Ivar, Tiffany et Finan, en invitant Guillermo à se joindre à nous ! Un câlin de groupe, nous en avions bien besoin pour se réconforter et aussi, et surtout, se féliciter pour cette belle interview menée comme des professionnels !

- Nous te l’avions bien dit, hein Finan, que Guillermo gérait comme un pro ?

J’avais envie de voir des dragons alors je demandai s’il y en avait en Irlande parce que ça semblait être le cas ! Tiff disait qu’on ira et Finan confirma disant qu’on ira voir les dragons. J’affichais un grand sourire. Wow ! Des vrais dragons !!!

-Oh génial !

Je pourrais dire à tous mes amis que j’ai vu des dragons. Je dirais même que j’en ai combattu, un tiens, comme ça, ils seront impressionnés.

Après, Vanya posa une question pour Tiff et j’écoutai la réponse de Maman Tiff. Elle disait que tout le monde donnait ses idées quand ils jouaient. Je les avais vu faire et c’était vrai. Y’avait que l’ingénieur du son qui en prenait toujours plein dans la figure parce que Finan était super exigeant avec lui.

Puis, Vanya, elle posa une autre questions et ça parlait de ce qu’avait fait Finan. Moi, je savais qu’à cause de ça, il y avait eu des disputes entre Tiff et Finan. Mais Ivar disaient qu’ils étaient soudés. Oui, je crois que c’est vrai, sinon, on ne serait pas ici et j’aurais pas été adopté non plus. Même si ça a été dur. C’est ce que disait Tiff. Oui, je savais qu’elle avait été triste. Je savais pas comment la consoler.

Mais ce qu’Ivar disait aussi, c’est que c’était difficile d’être orphelin à L.A.. J’hochai de la tête. Oui, j’avais eu de la chance et je pensais à Alvaro qui en avait pas eu. Je me mordis la lèvre alors que Finan disait qu’il avait eu le talent et les amis pour s’en sortir. Moi, je savais qu’il en était pas encore tellement sorti. Mais je ne dis rien.

Mais tout ça me rassurait pas sur autre chose : la prison… Je savais que Finan risquait la prison. J’étais pas stupide. Il avait frappé un type qui avait perdu son œil. Mon père aussi était allé en prison et n’était jamais revenu. Je savais que la prison, c’était dangereux. Alors, je pus pas m’empêcher de demander ce qui arrivera si Finan va en prison et, directement, Ivar pris mes mains dans les siennes pour me dire que Finan ira pas en prison… J’hochai de la tête en le regardant.

-D’accord…

Avant de Tiff ne dise qu’on sera bientôt en Irlande.

-Oui. Je veux voir les dragons.

Et que Finan n’ajoute qu’il me promettait que je ne serais pas seul. Il pas dit qu’il irait pas en prison mais que, même s’il y va, je serais pas seul. Je le fixai. Il avait promis. Je retenais ça.

-Je retiens que tu as promis.

Ainsi, il était prévenu. Je n’avais plus du tout envie de retourner dans l’Eastside… Sauf peut-être pour voir mes mais. Je ne voulais plus passer des nuits dans la rue. Je préférais dormir la nuit et regarder des dessins animés le matin et puis faire de la télé. Je préférais ça.

Puis, je voulais pas quitter Tiff.

Vanya reprit alors disant que c’était un sujet délicat. Ouais, je pouvais peut-être pas poser cette questions et je regardais vers Vanya en m’excusant du regard. Mais elle posa une autre question à Finan. Je le fixai le temps qu’il réponde avant que Vanya ne parle des autres groupes et des fans avant de parler des dates.

Je regardai vers l’écran avant que ce ne soit la pause. Et Vanya fit l’accolade au groupe et je m’avançai vers eux quand elle m’y invita. Je souris en venant serrer mes amis et Maman Tiff contre moi.

Quand ce fut terminé, Vayna dit que je gérais. Je pris un air fier.

-Ouais ! Tu as vu ça, gros mulet nounours ?

J’esquissai un sourire en coin, fier d’avoir réussi à faire de la télé comme un pro.

Tout le monde essayait de rassurer Guillermo au sujet de Finan et de la prison. Chacun à notre manière. Tiff lui dit même qu’il n’aurait même pas l’occasion de voir passer le temps avant de découvrir l’Irlande, le pays de son père adoptif.

Je n’avais pas vu le geste de Vanya pour arrêter le tournage, mais au fond de moi, j’espérais qu’elle laisse tourner, pour que Los Angeles voit bien que Finan avait des gens, dont un petit garçon, qui tenaient à lui. Et que s’il avait commis des crimes, ce temps-là était révolu. Il allait se repentir. Et offrir au monde ce qu’il avait de mieux : sa musique.

Et puis j’espérais que mon cri de guerre, mon cri de ralliement, qui avait mis la foule présente en délire, ne passe pas à la trappe.

De plus, je tenais, mais ce n’était que mon envie personnelle, à ce que The Warriors soit un groupe transparent et totalement sincère avec ses fans.

C’est là que Tiff se pencha sur moi pour me dire que… j’avais réveillé mon filleul ?

Je me redressai, d’abord surpris, les yeux ronds, avant de percuter.

-Mon… Je vais…

Je ne savais pas si je pouvais le dire à l’antenne alors je me retins, mais mon sourire en disait long et les larmes que j’avais au bord des yeux aussi.

J’allais être parrain du bébé de mes meilleurs amis ! Ce n’était pas rien.

Je me retins de hurler à la face du monde mon enthousiasme, mon pur bonheur que je vivais à cet instant, mais ça devait se voir à l’écran alors que Vanya énonçait les premières dates de concert.

Puis on signala la fin de l’enregistrement et Vanya vint vers nous, alors qu’on se levait tous, pour un gros câlin collectif dans lequel on inclu Guillermo. Puis je me mis à sautiller et à piailler comme jamais.

-Je vais être parrain ! Je vais être parrain !

Puis on félicita Guillermo pour sa prestation de ce soir. Je lui mis ma main pour qu’il puisse toper dedans alors que je rigolai du surnom qu’il donna à Finan.

-T’as géré comme un pro, Guillermo !

Je regardai Vanya.

-Tu devrais l’engager pour tous les tournages qui se font quand il n’est pas à l’école !

Puis je pris Finan dans mes bras.

-Merci vieux ! Merci de me faire l’honneur d’être le parrain de votre petit…

Je n’aurais pas cru que Guillermo puisse avoir été à ce p oint ébranlé par l’histoire de Finan et par la possibilité qu’il se retrouve derrière les barreaux. La relation entre eux deux n’était pas comme un long fleuve tranquille mais elle n’était plus non plus houleuse comme elle avait été à l’arrivée de Guillermo chez nous. Mais ce que je vis dans son regard quand il demanda ce qui arriverait si Finan devait aller en prison me revira le cœur en tous les sens.

J’aurais aimé me lever de mon siège et le prendre dans mes bras, faire fis des caméras et oublier le public qui s’était exclamé d’un ’’ooooooh’’ compatissant. Ce fut Ivar qui réagit en premier en posant sa main sur celle de mon fils et le rassura en disant que Samantha trouverait le meilleur avocats possible, c’était même déjà fait, puis il scanda en levant le poing que notre groupe survivrait.

Il allait survivre et il allait passer au travers les générations !

Puis, je secondais Ivar en disant à Guillermo que nous allions tout faire pour arranger la situation, ce qui était on en pouvait plus vrai. Je savais que l’avocat travaillait ferme pour que Finan prenne le moins cher possible étant donné qu’il ne pouvait pas plaider non coupable. Il aurait une conséquence mais nous pouvions espérer qu’elle serait moindre.

Finan ajouta que, quoi qu’il arrive, jamais Guillermo ne serait seul. Je serais là pour lui toujours et il pourrait également compter sur la présence de Vanya et Ivar. Il ne devait pas s’en faire avec nos problèmes et ça me désolais de discuter de cela en public.

Vanya eu ensuite une question pour Finan, ce qui nous permis de souffler un peu après autant d’émotion d’autant plus que je venais de confier à Ivar que je venais de sentir son filleul bouger pour la toute première fois. Son visage s’était teinté de surprise et de joie, c’était magnifique à voir et ça avait ajouter à l’émotions déjà bien intense que nous vivions. J’avais fait signe que oui de la tête à Ivar pour confirmer qu’il avait bel et bien compris. Il était notre ami le plus proche, le plus précieux et le seul en qui j’aurais une totale confiance pour confier mes enfants s’il devait nous arriver malheur, à Finan et moi.

Puis, quand Finan eu répondu à Vanya, cette dernière énuméra les quelques dates pour lesquelles nous allions donner un concert dans des salles ici à Los Angeles. Après s’être abruptement cassée le nez sur le block de départ, notre carrière prenait véritablement son envol.

L’enregistrement se termina alors et Vanya se leva pour qu’on se fasse une grosse accolade de groupe ce qui fit un bien fou, en tous les cas, moi j’en avais eu besoin ! C’étaient peut-être les hormones de grossesse mais je prenais tout plus dramatiquement que je ne le devrais.

- Ouiiiiiii ! Tu seras un merveilleux parrain en plus ! Et Vanya, une fée marraine ?

En tous les cas, cette dernière était satisfaite du travail de Guillermo alors qu’elle affirmait encore sa position en réitérant à Finan qu’elle le lui avait bien dit que le petit gérait !

- Gros mulet nounours ? Il ne fini pas d’allonger ton surnom !

Ivar trouvait que Guillermo avait été si talentueux qu’il suggéra à Vanya de l’engager sur tous les tournages qui ne se font pas sur des jours d’école. J’étais certaine que Guillermo ne pleurerait pas de rater des jours de classe mais l’entente demeurait que sa carrière ne devait pas nuire à ses études. C’était à prendre ou à laisser, comme quoi, je n’étais pas toujours la maman cool de l’année !

- Nous ne voyons pas qui de mieux de vous deux pour prendre ce rôle important dans la vie de nos enfants, parce que c’est un package deal. Deux p’tits Quinn pour le prix d’un, pas mal, avouez !

C’est la première fois de ma vie que je voyais la peur dans les yeux de Guillermo. La toute première. Je crois que même quand on a découvert qu’il était une taupe, il n’avait pas eu aussi peur. Ou alors, à l’époque, il avait sa carapace qui l’empêchait de montrer cette peur. Mais là, je voyais bien que sa question était sortie de sa bouche par peur et non pas pour l’émission en elle-même.

Et ça ne toucha d’une certaine façon. Au point que je ne répondis pas le premier vu qu’Ivar se chargea de rassurer le petit avant que Tiff ne s’y mette aussi. Je finis par lui faire une promesse. Celle qu’il ne sera jamais tout seul. Parce que je ne pouvais pas lui promettre que je n’allais pas aller en prison car je n’en savais rien. Je ne pouvais pas non plus lui promettre que j’allais revenir de prison si jamais j’y allais parce que je n’en savais rien non plus. Mais je pouvais lui promettre qu’il ne sera jamais seul car je savais que, ça, c’était certain. Je savais que je pouvais compter sur Tiff, Ivar et Vanya pour ne pas lâcher le petit.

Il déclara retenir que j’avais promis. J’hochai de la tête.

Et après, je remarquai à quel point Vanya était douée pour ce qu’elle faisait parce qu’elle réussit à enchainer en douceur. Je me tournai vers elle alors qu’elle posa une question qui m’étais destinée.

-Quitter la vie public ? Non. Je n’y ai pas songé parce que cette notoriété était totalement nouvelle pour moi. En fait, c’est au moment de mon arrestation que j’ai vraiment pris conscience de cette notoriété. Mais je savais que quitter la vie public n’aurait pas forcément aidé le groupe. Notre popularité étant récente, ça aurait été peut-être pire. Je crois que le mieux, finalement, est d’assumer en public. Et, peu importe le jugement, j’assumerais.

Ceci étant dit, Vanya annonça les différentes dates de concerts qu’on allait faire à L.A. afin de nous promouvoir. Pour moi, les concerts restaient tout de même notre meilleure tribune.

Après ça, l’interview fut terminé et Vanya invita tout le monde à une accolade auquel vint s’ajouter le petit. C’est ensuite que Ivar s’exclama qu’il allait être parrain et c’est là que je me rendis compte que j’avais loupé quelque chose pendant l’interview. J’esquissai un sourire en coin. Ivar était tout désigné pour se rôle et Vanya pour celui de marrain. Je souris aux deux.

Après quoi Vanya déclara que Guillermo avait géré et je ne pouvais que le concéder. Même si je fis une moue au surnom que Guillermo me donna. Un surnom qui amusa Tiff.

-Ouais, tu as géré Guigui…

Je dis ça avec un petit sourire en coin avant que Tiff ne confirma que le rôle de parrain et marraine conviendrait parfaitement à Ivar et Vanya.

-Ouais, ça nous semble évident que vous êtes les mieux choisi pour bébé Quinn. Et pour Guillermo aussi.

Comme venait de le dire Tiff. Guillermo avait un parrain… C’était Adrian Gonzalez… L’ex numéro 2 de Ward. Mais il est mort. Alonso l’a butté. Ou était-ce Reed ? Qu’importe, il est mort. Et sa marraine… Je n’avais aucune idée de qui c’était mais personne n’est venu réclamé Guillermo a la mort de Sierra.

Pas même Ward.

Tout ça pour dire que, pour nous, il n’y avait pas meilleur choix et vu l’enthousiasme d’Ivar, j’en étais d’autant plus sûr.