Il y avait un petit bout de temps maintenant que je me rendais chaque semaine, le même jour et à la même dans cet hôtel de Beverly Hills, chambre 346. Je prenais grand soin qu’un ne me reconnaisse pas en portant une perruque, des verres fumés surdimensionnés et un chapeau que je rabaissais sur mon visage alors que je marchais, tête baissée jusqu’à ce que je grimpe dans l’ascenseur et même dans la cage, je restais couverte et discrète.
Je ne retirais mon chapeau et mes lunettes qu’une fois à l’intérieur de cette chambre ou m’attendait Doug Cornay. Nos rencontres m’étaient devenues indispensables et je comptais même les jours avant de se revoir, à peine quittais-je la chambre 346 et, plus les jours sur le calendrier avançaient, c’étaient les heures alors que je calculais.
Je disais à Howard que j’allais chez la manucure, tous les mercredis à 13h. En fait, j’y allais vers les 14h30, quand je quittais la chambre 346, parce que de ça aussi, j’en avais vraiment besoin et Howard ne semblait pas vraiment se questionner sur combien de temps pouvait durer une séance beauté chez la manucure. Parfois, je disais que j’allais me faire épiler ou bien masser. De toute façon, mon mari ne me posait même pas de question sur mes allées et venues. Ça en était vraiment triste.
- Doug ! J’ai cru que mercredi ne viendrait jamais !
La chambre était calme, les lumières tamisées et je me dirigeais vers le divan en retirant ma perruque, mon chapeau, mes lunettes, puis je m’allongeais sur le divan, confortable et moelleux. Il m’était devenu réconfortant de m’y allonger.
Doug, s’installa sur le fauteuil près de moi, mais je ne le voyais pas, puisque ma tête était vers lui, je ne saurais que l’entendre. C’était fait pour.
- On a eu une grosse querelle, Howard et moi. C’est venu de moi, c’est moi qui l’ai initié. Tu sais combien je l’aime, combien j’ai peur de le perdre !
J’éclatais en sanglots et un mouchoir apparu dans mon champ de vision. Doug commençait à en avoir l’habitude et tenait toujours une boîte de mouchoir à porté de main pour les moments ou je ne savais plus me contrôler et que mes larmes coulaient sur mon visage.
- C’est venue de cette peur de l’abandon, comme tu me l’as expliqué, la dernière fois. J’ai voulu exprimer ce que je ressentais mais c’est sorti tout de travers et Howard était si froid… Si tu l’avais entendu.
Je me mouchais avant de tendre la main vers l’arrière pour réclamer un nouveau mouchoir puis je pris quelques inspirations pour chasser mes sanglots avant de me reprendre et de répondre à la question de Doug.
- Mais j’ai essayé de lui dire comment je me sentais quand il me cachait des choses mais il m’a fait les mêmes reproches, comme si de nous deux, il était le seul à avoir fait des efforts.
Ça, c’était vraiment injuste ! J’essayais possiblement bien maladroitement mais je faisais de mon mieux, de lui donner tout le soutient dont il avait besoin en m’intéressant à ses passe-temps, en prenant du temps pour l’écouter et en veillant sur sa santé.
- Je lui ai dit que sil était si malheureux que ça, il avait qu’à divorcer !!
Je pleurais de plus belle alors que mon psychologue me baratinait de ses phrases toutes prémâchées.
- Je ne force pas les gens à m’abandonnés ! Non c’est faux ! Je… Il n’est pas heureux, je le rends malheureux ! Et ça me rend malheureuse ! Et ça n’a rien à voir avec le fait que j’ai sortis mes parents de ma vie, pourquoi tu me ramène toujours à eux !?
C’était toujours la même chose, avec Doug ! Chaque fois que nous parlions d’une chose, il ramenait mes parents dans le décor ! Je pensais que le dossier famille était réglé, dès la première séance mais il semblerait que pour Doug, ça ne soit pas aussi simple.
- Pourquoi tu veux parler de mes premiers American Music Awards, encore ? très bien… Je n’ai gagné aucun trophée ce soir-là et en rentrant le soir, j’ai entendu m on père dire à ma mère qu’ils avaient tout investis dans ma carrière et que visiblement, je n’étais pas un bon investissement. je laissais échapper un rire sarcastique, Je me suis bien vengée, ensuite ! J’ai travaillé tellement fort que j’ai été partout ensuite, que j’ai récolté absolument tous les prix que j’ai pu et quand j’ai été bien haut et bien entouré, comme avec Maitre Louis notamment, j’ai commencé par le sortir lui de l’empire Lola, il n’avait plus aucun contrôle ! Ensuite, ce fut à ma mère que je retirais les droits. Je pouvais me gérer seule et je l’ai fait !
Je ne pouvais qu’être fière de ce que j’avais accomplis.
- Ils n’ont jamais agis comme des parents avec moi. Je n’ai aucun souvenir de journée de camping ou de pêche, ni même de sortie au cinéma. Ma mère ne cuisinait pas, je n’ai jamais appris à faire ne serait-ce de la soupe aux légumes. Les conversations avec mon père tournaient toutes autour de ma carrière, des projets qu’il avait pour moi comme des publicités ou des collaborations musicales et ma mère... AH ! AH ! Elle veillait à ce que j’observe un horaire précis. Je me levais, je m’entraînais, puis j’enchainais les cours de danse, de chant, l’école à la maison, puis encore le chat et la danse et… Tu sais quoi ? Quand j’ai eu mes premières règles, je ne savais même pas ce que c’était ! Personne ne m’avait jamais rien dit à ce sujet et c’est mon professeur de chant qui a dû m’expliquer que je n’allais pas mourir ! Il a fait venir sa femme pour qu’elle aille m’acheter des serviettes sanitaires et m’expliquer quoi en faire.
J’essuyais mes yeux et constatais que mon mascara avait coulé. Je ne devais pas être belle à voir. J’irais au salon de beauté ensuite et on m’arrangerait tout ça avec un bon facial.
- Non ! Mais non ! Je ne rejette pas sur Howard ce que je reproche à mes parents ! Je veux qu’il m’aime et qu’il soit heureux mais c’est tout l’inverse qui se produit et j’en ai rien à foutre de ce que mes parents pensent de moi, mais Howard… Howard… S’il me quitte, je préfère mourir ! Tu comprends, Doug ? Si Howard veut divorcer, je me tue !
Et puis personne ne me pleurera.
Je sursautais quand le minuteur sonna ce qui mit un terme à notre rencontre d’aujourd’hui.
- Déjà ? Je n’ai même pas parlé de notre querelle et tu ne m’as pas dit ce que tu en penses ! Ça va être un enfer d’attendre jusqu’à mercredi prochain pour te revoir !
Et je sortis de mon sac, un billet de 100$ que je lui tendis, avant de replacer ma perruque, mon chapeau et mes lunettes et de sortir de la chambre 346.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Room 346 [SOLO][Terminé] Lun 18 Oct - 2:04
Room 346 ft. SOLO
Je roulais des yeux, irrité qu’on en vienne encore à ça ! Dès que je mentionnais avoir mal dormis, Doug me demandais si j’était allée chercher l’ordonnance des somnifères qu’il m’avait prescrit. Je ne voulais pas me droguer pour dormir, je n’avais pas besoin de ça ! Si je voulais bien dormir, j’avais qu’à faire en sorte de bien dormir !
- Notre matelas est pourri ! Personne ne dormirait bien avec des ressorts qui vous plante dans le dos ! Howard dit que je râle pour rien, que je ne sais plus quoi inventer.
Dans ma tête, toutes mes pensées se bousculaient et je faisais un horrible cauchemar depuis quelques temps ce qui n’aidait en rien l’envie de dormir !
- Oui, c’est toujours la même chose. J’entends un bébé pleurer et je semble être la seule à l’entendre. Je cours… Je cours… Je cours jusqu’à en avoir les jambes en feu mais je ne le trouve jamais et puis j’ouvre une porte et je me vois, sous l’eau, morte. Je cris mais aucun son ne sort. Puis l’instant d’après, je suis sous l’eau de la baignoire et je me vois crier au-dessus de la baignoire mais je n’arrive pas à sortir de l’eau. J’étouffe, je me noie. Et la dernière chose que je vois, ensuite, c’est Howard tenant un bébé dans les bras et Starky par la main. Ils me regardent tous les trois mais ils ne font rien.
Je passais mes mains sur mon visage avant de les enfouir dans mes cheveux et d’inspirer longtemps avant de soupire dans un demi-sanglot :
- Si je raconte ça à Howard, il va dire que j’exagère encore avec Starky, que je fais des histoires avec rien.
Il dira que je le manipule et que je fais en sorte d’assombrir son lien avec le petit chanteur.
J’avais été sous le choc d’apprendre une telle nouvelle et grandement chagrinée qu’il ne se soit pas confié à moi en premier. Je détestais encore plus le fait d’être mise devant un fait accompli que de me faire annoncer une mauvaise nouvelle. Je n’aurais pas sauté de joie s’il me l’avait dit en premier mais j’aurais pu digérer les faits avant de me le faire mettre en bouche en même temps que les Perry ! À ce moment-là, j’aurais pu le soutenir, comme j’aurais dû le faire !
- Comment vous avez dit déjà, l’autre fois ? Ah ! Ça me revient ! Howard me déleste de mon libre-arbitre en assumant que j’allais mal réagir avant même que je réagisse… Si je lui raconte ce rêve, c’est ce qui va arriver.
Notre relation s’en allait à la dérive et je ne voyais plus comment ramener notre barque sur la rivière. Nous avions trouvé la femme pour porter notre bébé et mes ovules étaient prêtes, dans une éprouvette au laboratoire de fertilité. Il ne restait qu’un résultat à obtenir pour que l’insémination soit faite et ensuite, loger dans l’utérus de notre mère porteuse.
C’était un stress inimaginable !
Qu’arriverait-il si elle faisait une fausse couche ? Si quelque chose tournait mal et que nous ne parvenions pas, même avec cette méthode, à avoir notre bébé ? J’angoissais à cette éventualité parce que je voyais ce projet bébé comme la solution pour sauver mon mariage.
- Non ! Mais non ! Je ne cherche pas en Howard le réconfort que j’aurais voulu recevoir de mon père, petite ! Tu l’as pris dans une boîte de Cracker Jack ton diplôme de psychologue ou quoi ?!
Je payais vraiment trop cher pour me faire sortit des théories qui ne tenaient ni du cul ni de la tête ! Même ici, je me sentais incomprise ! Je n’avançais pas, je tournais toujours en rond et dans ma tête, le puzzle demeurait incomplet. Je me redressais en frottant mes arcades sourcilières avant de masser mes tempes, puis je me levais. Le cadran avait sonné la fin de la rencontre et je me contentais de laisser tomber le chèque sur la table sans même regarder Garry et je quittais la chambre, frustrée de toujours être au même point.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Room 346 [SOLO][Terminé] Dim 9 Jan - 17:23
Room 346 ft. SOLO
Faith Bennett portait mon enfant et pour l’instant, son début de grossesse semblait bien se dérouler. Je surveillais de près les développements et j’appelais régulièrement mon avocat pour m’assurer que tous les termes étaient respectés. C’était à lui que se référaient les différents intervenant qui gravitaient autour de ma mère porteuse. Le seul point sombre au tableau était son petit ami, un déchet de la société selon Maitre Louis. Je ne pouvais rien faire, tant que ce dernier aussi respectait les règles, tout était sous contrôle même si sa présence dans l’environnement de mon enfant me dérangeait.
Allongée sur le divan de la suite 346, Doug m’écoutait lui raconter comment j’avais réagi lors de l’annonce de la grossesse de Faith. L’insémination avait fonctionné du premier coup mais compte tenu qu’il s’agissait des spermatozoïdes d’Howard et de mon ovule, il était inscrit dans le ciel que cela allait être une réussite au premier essai ! Tout ce que nous faisons chacun de notre côté était couronné de succès alors mis ensemble, ça ne pouvait qu’être une réussite assurée !
J’avais commencé à décorer la futur chambre du bébé en conservant pour le moment, une ligne directrice neutre. Nous ne savions pas si nous allions avoir une fille ou un garçon, je jouais donc de prudence même si Howard avait suggéré un papier peint aux motifs de batterie et que je trouvais cela beaucoup trop masculin.
- Bien sûr que oui ! Je suis ravie qu’il s’implique mais je trouve que les motifs de batterie ne sont pas appropriés pour un bébé ! Il y tenait et vous m’avez suggéré de considérer ses désirs autant que les miens alors… voilà ! La chambre est recouverte de petites batteries.
Je me voyais déjà bercer notre bébé dans la chambre en lui chantant des chanson douce pour l’endormir, Dexter coucher tout près sur le sol. J’avais hâte de tenir mon bébé dans mes bras, tout contre moi et de lui répéter encore et encre à quel point nous l’aimions son papa et moi!
- Non pas encore. Nous voulons attendre que ça paraisse. Le ventre, je veux dire. Faith est assez menue comme femme alors quand nous saurons que pour elle, son ventre commence à paraître, je porterai la première prothèse et nos pourrons faire une annonce officielle.
Je ne savais pas encore si nous allions simplement le dire à nos proches petits à petit selon les rencontres ou bien si nous ferions un communiqué officielle à la presse. D’un côté, j’étais impatiente que out le monde sache et de l’autre, je voulais garder la nouvelle pour nous deux encore.
Si tout le monde savait, tout le monde verrait à quel point nous sommes heureux et que notre couple se porte bien alors que nous préparons un grand évènement ! Mais en gardant la nouvelle que pour nous, elle était encore qu’à nous, notre petit secret amoureux et jalousement gardé.
- J’aimerais qu’Howard décide. Mais il n’ose pas prendre d’initiative, je ne sais pas comment l’expliquer. Je ne veux pas le pousser mais en dedans de moi je voudrais qu’il prenne plus souvent le contrôle.
Peut-être que c’était de ma faute s’il n’osait pas en prendre ? Je m’efforçais de lui demander plus souvent son avis plutôt que de tenir pour acquis qu’il allait se ranger derrière ma décision, mais ce n’était pas facile car la majorité du temps, il répondait ’’Je ne sais pas, choisis-toi!’’. C’était toujours comme ça quand je lui demandais ce que nous pourrions manger pour souper… Entre le mexicain, le thaïlandais, le japonais ou l’italien, tous ces traiteurs qui se fendent l’âme en quatre pour un service de livraison, nous avions l’embarras du choix !
Le choix du menu n’était qu’un exemple parmi tant d’autres.
- Non, je n’ai pas l’intention de leur dire. Mes parents ne font officiellement plus partit de ma vie depuis mon pariage avec Howard, il est donc hors de question qu’ils fassent partit de la vie de mon enfant et ça me va très bien ainsi !
Je roulais des yeux devant le retour perpétuel de mes parents ! A toutes nos rencontres, Doug ramenait toujours mes parents sur le tapis comme s’ils représentaient un sujet incontournable. Il y avait bien mieux et plus important à discuter que mes parents, non ?
- Howard non plus n’a pas de contact avec sa famille, sauf pour Kenzie qui refait surface sporadiquement sans nos vies. Il ne s’en porte pas plus mal alors nous pouvons laisser mes géniteurs là où ils sont !
Je repoussais toujours ce moment en espérant qu’à force, Doug lâche prise ! Finalement, j’aurais préféré qu’il insiste parce qu’il changea de registre et me demanda si nous avions eu des nouvelles du test de paternité d’Howard.
- Pas encore. Est-ce important ? Qu’il soit le père ou non de ce moucheron ne changera strictement rien à nos vies ! Il ne revendiquera pas sa paternité et le petit demeurera là où il est, c’est-à-dire avec ses parents, les seuls qu’il doit avoir et reconnaitre !
Je sursautais et sautais sur mes deux pieds quand le petit cadran sonna et annonça la fin de la séance ! Le sujet Jesse avait été à peine effleuré et c’était parfait ainsi ! Je signais le chèque et je le laissais sur la table.
- À la semaine prochaine, Doug !
@ Billy Lighter
Peyton Stone
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Sujet: Re: Room 346 [SOLO][Terminé] Ven 25 Mar - 19:58
Room 346 ft. SOLO
Depuis qu’Howard et moi avions apprit ma grossesse, la vraie et non pas celle de notre mère porteuse, je naviguais entre bonheur et frayeur. Pour dire vrai, je ne savais aucunement où je devais me situer dans mes sentiments.
J’avais voulu une mère porteuse car tout dans le fait d’être enceinte me rebutait et m’effrayais. Les changements importants qui pouvaient s’opérer dans mon corps, les maux, les aléas hormonaux alors que j’étais déjà une vraie teigne sans devoir en plus devoir manœuvrer avec ça, sans parler du poids, du grand surplus de poids que j’allais prendre et que je devrais perdre !
Jack Perry allait être heureux de me voir enfin avec plus que de la peau sur les os ! Mais mon poids et ce que j’en faisais ne le regardait en rien, ne lui en déplaise.
Malgré tout ça, j’étais heureuse !
Un bébé grandissait en moi et ce, malgré toute les précautions qu’Howard et moi avions déployés pour ne pas que cela se produise ce qui voulait dire que notre amour était sincère et plus fort que la nature elle-même !
Cependant, cette grossesse surprise compliquait bien des choses, du fait que notre mère porteuse était bien enceinte ce qui voulait dire que nous n’allions pas accueillir un bébé, mais bien deux !
- Je n’ai jamais voulu d’enfants et je ne crois pas qu’Howard y tenait plus que ça et voilà que nous allons sen avoir deux !
C’était une constatation que je me faisais à tous les jours et plusieurs fois par jour.
Doug m’écoutait silencieusement à l’exception de ces quelques murmures me laissant deviner qu’il était songeur, que mes confidences et mes états d’âmes l’amenait à réfléchir sur le sens de ma vie et les bons conseils à me prodiguer. Au prix que je le payais de l’heure, il avait intérêt à réfléchir, oui !
Je passais une main sur mon front puis je fermais les yeux tout en respirant profondément. Chaque fois que je faisais une introspection sur la situation actuelle dans laquelle était plongée ma vie, je me sentais comme à bord d’un manège de haute voltige.
- Howard semble plus serein dans tout cela. Sans lui, je ne saurais pas passer au travers de tout ça. Je l’aime davantage pour cette façon qu’il a de prendre soin de moi et de nous maintenir la tête hors de l’eau.
Howard avait changé, du moins, avec moi. Il s’affirmait plus, il tenait sa position sans me craindre et ça me faisait un bien immense, contre toute attente. Cela me permettait de lâcher prise, de m’en remettre à quelqu’un d’autre qu’à moi-même et comme j’avais confiance en mon mari, c’était bénéfique pour notre couple.
- Bien évidement que c’est quelque chose de nouveau pour moi. Jamais de ma vie je n’ai pu placer ma confiance en quelqu’un, assez pour prendre les décisions nécessaires. Je me sens confortable là-dedans bien qu’il m’arrive encore de craindre que les choses ne se déroulent pas conformément à mes attentes mais Howard me rappelle que la vie ne peut pas toujours se dérouler comme nous le souhaiterions.
Les bébés étaient une preuve suffisante que la vie nous réservait des surprises plus grandes et plus déroutantes les unes que les autres.
- Nous allons faire l’annonce officielle de ma grossesse puisque certaines de nos connaissances sont au courant. Je n’aurai pas besoin de faire semblant, puisque je suis réellement enceinte.
Je m’attendais donc aux critiques et remarques les plus virulentes, aux attaques et moqueries mais aussi, aux bons mots, il y en aurait. J’avais le droit de l’espérer.
- J’ai développé un début d’amitié avec David McAvoy. En fait, je l’ai invité à se joindre à moi pour faire du yoga. C’est une activité bénéfique et il semble y trouver son compte. En tous les cas, j’apprécie sa compagnie et il est un excellent confident, qui l’eût cru !
David, effacé et discret.
Tout le contraire de moi mais l’adage disait que les contraires s’attiraient ce qui, dans notre cas, était-on ne pouvait plus vrai. J’étais bien en sa compagnie et j’osais croire qu’il appréciait la mienne. David ne savait pas mentir, il n’en donnait pas l’impression.
Doug croyait que de nouer des liens avec certains amis de mon mari pour me permettre d’élargir mon cercles et mes horizons.
- Peut-être que je devrais m’ouvrir d’avantage aux amis de mon mari, oui. Mais non en fait. Il n’y a que David qui se laisse approcher. Je me vois très mal ouvrir la discussion avec Hank North !
J’allais tout de même méditer là-dessus puisque c’était le conseil que Doug me suggérait et que l’heure venait de sonner. Cela n’était pas sans me rappeler ce qu’Howard m’avait dit pour ma baby shower. Peut-être que ce sera l’occasion de nouer des liens avec les femmes du clan North.