Vous savez ce qui est plus effrayant que d’être pris dans une guet-apens de New Soldados ? Allez à un dîner chez mes beaux-parents… Et c’était là que j’allais en compagnie de Tiff… On s’était décidé à leur annoncé la grande nouvelle sans que je sache réellement comment elle allait être accueillie. J’imagine que les Austin allait certainement faire la remarque que tout ça était trop tôt mais bon… Ce qui est fait est fait.

On avait laissé Guillermo chez Ivar et Vanya. Il valait mieux qu’on puisse se concentrer essentiellement sur les parents de Tiff sans avoir à tenir Guillermo à l’œil ou à le faire possiblement témoin d’une scène… Parce que, ouais… Je n’avais strictement aucune idée de comment les Austin allaient réagir.

Je savais que Mitchell me soutenait pour mon procès… C’était déjà un bon point, j’imagine. Mais je ne l’avais pas encore revu depuis mes fiançailles avec sa fille et, entre temps, il y avait eu, justement, cette nouvelle tâche dans le casier qu’il avait nettoyé. Désormais, tout L.A. était au courant de mon implication avec les Los Diablos et je ne doutais pas que ça allait être une point de la conversation de ce soir.

Bref… Je n’étais pas serein même si je savais que quoi qu’en pensaient les parents de Tiffany, notre couple n’en sera pas moins soudé. Mais je n’avais aucune envie qu’il y ait un froid entre Tiff et ses parents. Et ça même si je savais que, chaque fois que je passerais leur porte, j’aurais l’impression de faire tâche pour la simple et bonne raison que je ne venais absolument pas du même milieu qu’eux… En gros, je détonnais et je le savais…

Et ils le savaient aussi…

On avait embarqué dans ma voiture direction Malibu et la grande villa des Austin. Je n’avais jamais autant été à Malibu que ces derniers mois entre les visites chez mes beaux-parents et la surveillance que j’avais dû faire à la villa Reed… Mais je ne me lassais pas de regarder les quelques propriétés qui n’étaient pas cachées derrière de longues allées, des arbres ou des murs. De temps en temps, je jetais des regards à Tiff. Je savais qu’elle redoutais aussi ce diner.

-Tout ira bien… Enfin, j’espère.

J’essayais de convaincre qui là ? Elle ou moi ? Je crois que c’était surtout moi que j’essayais de rassurer.

-La seule chose que j’espère c’est que ta mère ne va pas faire une crise cardiaque.

Ouais parce que la mère de Tiff était la reine de la dramatisation. Dès que quelque chose de « choquant » atteignait ses oreilles, elle ne pouvait pas faire autrement que d’en faire tout un plat au point ou on a l’impression, à chaque fois, qu’elle va s’évanouir. Je savais que c’était du show parce que Tiff me l’avait dit. Elle en était, d’ailleurs, blasée.

Je m’étais garé dans l’allée de la villa Austin. Je devais avoué que je n’avais pas trop envie de sortir rien qu’à penser qu’il faudra, en plus de tout, que je me concentre encore une fois sur mes couverts… Parce que, ouais, bouffer chez des riches, c’était un vrai foutu casse-tête.

-Prête à mourir ?

Je dis ça en esquissant un petit sourire pour montrer que je blaguais. Même si… Je n’étais pas sûr de blaguer, en fait.

@ Billy Lighter

J’avais repoussé ce moment tellement longtemps qu’il était maintenant impossible d’attendre encore avant d’annoncer à mes parents que j’étais enceinte. J’en avais pas dormi pendant au moins trois nuit avant de prendre mon courage et le combien du téléphone à deux mains et de sonner chez mes parents pour proposer à ma mère, un diner de famille. Évidement, elle avait accepté, trop heureuse d’avoir sa fille à la maison mais elle avait tout de même pris la peine de me demander si Finan m’accompagnerait.

Ça augurait bien… pas vraiment, en fait !

Avec Finan, nous avions décidé de demander à Ivar et Vanya de prendre Guillermo chez eux pour la soirée et tous les trois avaient été emballés par la proposition. Je savais que Guillermo allait en profiter pour se faire gâter ! Vanya aimait commander du restaurant et ne refusait pas les caprices alimentaire de mon grand garçon.

Était venu ensuite le moment de s’habiller pour la soirée car, bien que nous étions invités chez mes parents, il était hors de question de venir vêtu d’un jeans et d’un t-shirt. J’avais donc repassé un pantalon habillé pour Finan ainsi qu’une chemise mais il pouvait faire l’impasse sur la cravate. Quant à moi, j’avais essayé ma garde-robe au complet pour trouver une robe qui cachait mon ventre et qui n’était pas qu’une simple robe soleil. Ma mère allait tout de suite remarquer que mon ventre avait arrondi, ça me manquerait pas alors je devais avoir l’air habillé normalement, tout en cachant mon ventre, tout en étant naturelle.

- Oui, tout ira bien… C’est une bonne nouvelle, après tout !

La venue d’un enfant dans un couple était signe d’amour. Ma mère avait souvent dit qu’elle rêvait du jour où elle serait grand-mère. Évidemment, elle avait toujours dit ça lors de soirée, pour paraître bien au-dessus de ses affaires. Elle n’était absolument pas prête, à mon humble avis.

- Gros nounours, tu en demande beaucoup, je trouve !

Ma mère allait immanquablement faire une scène ! Soit parce qu’elle sera trop heureuse, soit parce qu’elle voudra attirer l’attention sur elle en faisant de notre instant de bonheur un moment de malheur.

Finan gara la voiture et je soufflais longtemps avant de prendre son bras quand il ouvrit ma portière et je m’extirpais de la voiture, toujours en respirant et expirant lentement, comme si je prenais les dernières respirations de ma vie ou comme si j’allais accoucher !

- Nous aurions dû aller chez McDonalds avant !

C’était ma réponse à sa question ! Au moins, nous aurions eu le temps de manger avant de mourir ! Là, j’étais certaine que nous n’allions même pas avoir le temps de nous rendre à l’apéritif que ma mère ferait son numéro ! D’ailleurs que je refuse de boire mon verre de champagne suffira !

Je me tournais vers Finan et je me hissais sur la pointe des pieds pour l’embrasser avant d’appuyer sur le bouton de la sonnette. Il ne fallu qu’une nano seconde pour qu’une domestique vienne ouvrir la porte et nous fasse entrer.  Debout, au centre du halle d’entrée, ma mère se tenait droite, un sourire aux lèvres. On voyait les années d’expériences qu’elle avait dans la matière.

- Bonsoir, maman !

Et, quand je fis deux pas vers elle, elle se crispa et hurla ! Si, un vrai hurlement en me pointant avant de dire :

- MITCHELL !!! JE LE SAVAIS ! ELLE EST ENCEINTE !!!!

Pouvions nous fuir ?

@ Billy Lighter

Je ne me sentais pas du tout à l’aise… Comme à notre premier diner avec les Austin, j’appréhendais largement leur réaction. Je ne savais pas s’ils allaient être réellement heureux d’apprendre qu’ils allaient avoir un petit-fils… Parce que, même s’ils savaient qu’on avait adopté Guillermo, je me doutais bien que ce n’était pas pareil que si l’enfant venait vraiment de Tiff…

Si j’essayais de nous (me ?) rassurer, Tiff fit la même chose en disant que tout ça était une bonne nouvelle, après tout. D’après Alonso, je n’étais pas réputé pour être optimiste et c’était encore le cas aujourd’hui même j’essayais de montrer l’inverse. Moi, j’étais certain que sa mère allait mal réagir… Heureusement que, en général, son père était plus posé. En général…

-Une bonne nouvelle, oui… Il faut s’accrocher à ça.

C’était une bonne nouvelle pour nous… Pas sûr que ça le soit pour les Austin. J’avais toujours l’impression qu’ils attendaient simplement que leur fille retombe sur Terre et me quitte pour un politicien. Qu’ils pensaient que ce n’était qu’une passe et qu’il suffisait d’attendre. Mais si un bébé était impliqué alors là, je savais qu’ils allaient se dire que ce n’était pas tant une passe et que, donc, ils étaient maintenant coincé avec une descendance à moitié Los Diablos.

Je déclarai espérer que sa mère ne fasse pas une crise cardiaque mais, apparemment, j’en demandais trop. Je rigolai un peu mais d’un faible et incertain rire.

-Ouais… Sans doute…

Je m’étais garé et j’avais ouvert la porte de Tiff qui lança, après avoir pris mon bras, qu’on aurait dû aller au McDonalds avant… Je rigolai cette fois d’une rire plus franc. C’était clair qu’on aurait dû manger avant de crever. Le dernier repas du condamné à mort.

-Ouais… Et s’étouffer avec nos burgers ainsi on aurait pas eu à venir ici.

On se planta devant la porte et Tiff m’embrassa avant de sonner à la porte. Et quasi directement une domestique vint ouvrir comme si elle était restée plantée derrière la foutue porte toute la journée. Cela-dit, c’était peut-être le cas…

On entra et je déglutis quand je vis la mère de Tiff dans le hall d’entrée, un sourire aux lèvres, comme si elle était prête à nous manger tout cru.

-Bonsoir Madame Austin…

Tiff avança vers elle et l’attitude de sa mère changea d’un coup avant qu’elle ne hurle… Je failli me boucher les oreilles par réflexe mais je réussi à me retenir. La voix perçante de la mère de Tiff m’avait fait sursauté. Elle est folle ou quoi ??? Et puis comment elle avait deviné alors que Tiff avait pris une robe qui cachait assez bien son ventre ? Putain, sa mère a des pouvoirs magiques ! C’est une sorcière ou quoi ?

Je gardai mes réflexions pour moi alors que Mitchell ne tarda pas à venir avec son air abasourdi. Mais c’est la mère de Tiff qui se mit à faire une scène.

-Mon Dieu, je le savais !!! Je savais qu’ils ne prendraient pas le temps et qu’ils feraient l’erreur de se précipiter ! Je te l’avais dit, Mitchell !

Elle semblait en colère et désespérée… Je me demandais si elle allait s’évanouir, tiens… Je crois que je l’espérais presque pour que mes oreilles puissent avoir une petite pause…

Je jetai un regard vers Tiff avant de soupirer mais la mère de Tiff ne voulait pas s'arrêter. Elle s’adressa à Tiff.

-Tu te rends compte de ce que ça implique que d’avoir un enfant, Tiffany ? Tu ne sais même pas si ton mari va finir en prison. Elever un enfant seul, c’est une épreuve.

Une épreuve que la mère de Tiff n’avait pas eut à affronter, j’imagine… Je roulai des yeux et pris, enfin, la parole.

-Voyez le bon côté des choses… Ça fera un démocrate en plus sur la Terre.

Et c’est surtout mon beau-père que je regardais en disant ça alors que j’affichai un petit sourire ne sachant pas si ma réflexion allait être prise comme une touche d’humour vivant à détendre l’atmosphère ou bien comme une marque de provocation… Même moi, je ne savais pas dans lequel de ces deux buts j’avais dit ça.

@ Billy Lighter

Une grosse devait être vue comme un évènement heureux d’autant plus que dans mon cas, j’étais mariée et totalement amoureuse de mon mari avec qui nous filions le presque parfait bonheur. Presque parce qu’il y avait des petits nuage ici et là dans notre ciel bleu mais ils n’étaient pas suffisants pour compromettre notre amour. Donc, ce bébé était la consécration de notre amour et j’espérais que mes parents allaient se réjouir pour nous. Après tout, Finan et moi ne faisions que suivre la voie tracée d’avance des couples mariés.

Cependant, comme ma réflexion à Finan, je n’y croyais pas plus que ça. Ma mère était passée maître depuis longtemps dans l’art de faire du drame avec un rien, même que je pensais que c’était même elle qui avait fait breveter la méthode. Quoi qu’il en soit, nous n’avions pas d’autre choix que de passer le seuil de la porte de la maison de mes parents et de leur faire cette annonce parce que si j’attendais encore, je risquais d’inscrire mon fils à l’université !

- En effet, je disais ça surtout parce que je crève de faim et que j’ai l’impression qu’on ne se rendra même pas à l’apéritif !

Valait mieux en rire que d’en pleurer. De toute façon, en faisant ma vie avec Finan, mes parents avaient dû comprendre que cela voulait dire que j’étais prête à faire ma propre vie en dehors du moule qu’ils avaient conçue pour moi et que je n’attendais plus après leur avis pour prendre mes propres décisions.

Il ne fallu que le temps de battement de cils après que la domestique nous a accueillis pour que ma mère pose son regard sur moi et qu’elle pousse un hurlement de surprise choquée et que je ne me tourne vers Finan l’air de dire ‘’ c’est parti pour le tour de montagne russe! ’’

Ce fut mon père ensuite qui fit son apparition et qui vînt placer un bras autour des épaules de ma mère comme pour la réconforter mais c’était Finan et moi, du moins nos tympans qui venaient de se faire massacrer par le hurlement de ma mère !

- Ça implique probablement beaucoup de couches sales et autant de nuits blanches et si Finan est en prison, il est possible que j’ajoute un peu de cognac a mon café le matin pour passer au travers de ma journée.

Oui, la prison était une possibilité, nous le savions et même si l’avocat de mon mari se montrait confiant, je préférais quand même ne pas exclure cette éventualité de mes pensées mais nous l’affronterions ensemble, comme tout le reste.

Finan voulait se montrer positif en disant que notre bébé aouterait un électeur dans la marre des démocrates et bien que je pouffais, je le regardais en lui faisant signe que ce n’était pas le moment pour ce genre de remarque. Mais elle était vraiment drôle !

Mon père n’avait encore pas dit un mot et de le voir toujours là, devant nous, à soutenir ma mère qui avait une main sur son front et l’autre sur sa hanche, comme une grande cantatrice Italienne me faisait redouter qu’il ne nous fasse à son tour une scène. J’allais lui demander s’ils avaient l’intention de nous inviter à passer au salon avant que nous prenions tous racines dans l’entrée mais il ne devança en demandant à Yvonne, une autre domestique, d’aller chercher dans le sellier, la meilleure bouteille de champagne avant d’ajouter que nous avions ce soir, un grand évènement à souligner. Cela me fit l’effet d’une tonne de briques quittant mes épaules alors je me précipitais vers mon père pour le serrer dans mes bras.

- Mon bébé va avoir un bébé. J’ai quand même eu un choc mais je suppose que c’est dans l’ordre des choses !

Puis, il regarda Finan et le félicita à sa manière.

- À ma mise en garde de notre première rencontre, ajouter ce bébé à l’équitation, Quinn. Je serai doublement à l’affût et protecteur.

- Ce sera un garçon ! J’attends un petit garçon.

Je brisais l’étreinte de mon père pour aller me blottir contre Finan. Ma mère avait repris des couleurs et mon père nous invita d’un geste du bras à passer au salon où Yvonne attendait avec la bouteille de champagne placée dans un seau à glace et quatre verres, cependant, je remarquais la bouteille d’eau pétillante discrètement placé derrière le champagne. C’était pour moi, évidement !

Nos verres en mains, mon père proposa de boire à la santé du bébé alors je profitais de ses sages paroles pour demander à ma mère si elle s’était remise de ses émotions.

- Je caressais l’espoir que tu observe une certaine retenue, maintenant les gens vont croire que tu t’es soumise à un mariage de raison suite à une aventure d’un soir d’autant plus que tu nous a privé de la grande réception que nous avions prévu pour votre mariage. Je ne m’en suis toujours pas remise, ma fille !

C’était à prévoir que notre mariage expéditif soit demeuré coincé de travers dans sa gorge mais je n’allais pas m’excusé pour avoir choisis de me marier dans une cérémonie qui répondait à mes attentes. Finan et moi avions subit une soirée de fiançailles longue et pénible, nous avions eu envie de nous marier en toute discrétion.

Je repensais d’ailleurs à se jour quand je réalisais que ma mère et mon père faisaient déjà des plans d’avenir pour leur petits fils.

- Hein ? Quoi ? Harvard ? Est-ce que je peux commencer par le mettre au monde avant de décider de son avenir ?

@ Billy Lighter

Si je voyais le McDo proposé par Tiff comme un moyen de se suicider avant d’arriver, elle, elle le voyait plutôt comme le dernier repas du condamné. Quoi qu’il en soit, on était, maintenant, devant la maison de ses parents et on ne tarda pas à faire le grand saut en sonnant à la porte.

On eut pas le temps de prendre une seule respiration qu’on était déjà à l’intérieur à faire face à sa mère. Mais je ne m’attendis pas à ce que cette dernière nous perce si facilement à jour et commence à faire une scène en lançant tout un blabla sur le fait que c’était trop tôt et tout ça… Tiff se tourna vers moi visiblement blasée par l’attitude de sa mère qui ne tarda pas à ajouter que Tiffany risquerait de se retrouver seule avec un enfant si jamais j’allais faire un petit tour en prison. A ça, Tiff répliqua que ça fera, sûrement, beaucoup de travail et de cognac. Je passai ma main sur ma figure.

-Sans compter que, si je vais en prison, ça sera pas pour 100 ans…

Après ça, je lançai qu’ils devaient s’estimer heureux dans le sens où ça fera un démocrate en plus sur Terre sans que je sache vraiment comment cette phrase sera accueillie. Je vis bien que ça amusait Tiff même si son signe montrait que ce n’était sans doute pas le moment pour ce genre de touche d’humour. Mais il fallait bien détendre l’atmosphère, non ? Rien qu’histoire de donner du répit à nos oreilles martyrisées par les cris de la mère de Tiff.

Bon… Je comprenais bien qu’elle désapprouvais mais c’était, maintenant, Mitchell Austin que je fixai et je m’attendais à un regard réprobateur mais à la place, il demandant plutôt à ce qu’on ouvre une bouteille de champagne. Je levai un sourcil.

Il le prenait bien ?

Oui… Il semblerait. Enfin… Il était tout de même choqué de voir que sa petite fille allait avoir un enfant. Ça, je pouvais le comprendre. Tout comme je compris sa mise en garde à mon égard. J’hochai de la tête.

-Je n’en doute pas…

Je savais qu’il m’attendrait à tous les tournants. Je savais que, tout au long de ma vie, j’aurais intérêt à satisfaire un minimum Mitchell Austin.

Tiff alla serrer son père dans ses bras et déclara qu’elle attendait un garçon. Je souris avant de l’enlacer quand elle revint se blottir contre moi. L’avantage, c’est que l’invention de Mitchell avait calmé la mère de Tiff et j’en étais assez soulagé.

On passa, donc, au salon où nous attendait le champagne mais, aussi, de l’eau étant donné que Tiff ne buvait pas d’alcool. On fut tous servis et on leva nos verres à la santé du petit. C’est là que Tiff demanda si sa mère s’était remise de ses émotions. Elle ne tarda pas à montrer à quel point les apparences comptaient pour elle sans oublié qu’elle avait largement regretté ne pas avoir pu organisé notre mariage… La mère de Tiff était comme ça. Je crois que rien au monde ne pourra la changer.

-On voulait un mariage discret et intimiste… Mais des réceptions, il y aura encore l’occasion d’en faire d’autres.

Pour d’autres évènements. Ainsi, sa mère sera certainement satisfaite même si j’avais beaucoup de mal d’être à l’aise dans des réceptions mondaines avec un tas de gens qui étaient là uniquement pour parader.

La conversation tourna, bien sûr, autour du bébé mais je ne m’attendais pas à ce que les parents de Tiff spéculent déjà sur l’avenir universitaire du petit. Je levai un sourcil… Harvard ? Tiff s’exclama disant qu’elle allait déjà le mettre au monde, ça sera déjà une chose. Je rigolai un peu.

-Ouais… Ça sera déjà ça… Après, pour ses études, il fera ce qu’il voudra. S’il veut aller à Harvard, il ira… S’il ne veut aller nulle part, il n’ira nulle part. Tant qu’il fait ce qu’il aime…

Puis, je me mis à rire un peu après avoir bu une gorgée de champagne.

-Si ça tombe, c’est Guillermo qui ira à Harvard… Quoi qu’il semble préférer faire une carrière à la télévision. Je sais pas si vous avez vu l’émission de Vanya Kournikova ?

Ouais parce que, quelque part, Guillermo était, aussi, leur petit-fils… Même si j’imagine que l’enfant que portait Tiff aurait plus de privilège de la part des Austin que Guillermo. A moins que je me méprenais.

-Il va même à l’école, maintenant.

Et il aimait… A moitié… En fait, il adorait jouer avec ses amis à la récrée mais, en cours, c’était un autre histoire. Mais bon… C’est le cas de pas mal de gamins…

@ Billy Lighter

Ma mère avait facilement deviné que j’étais enceinte. Elle avait dû analyser ma tenue et en voyant que je portais une robe qui n’était pas cintrée à la taille et de couleur sobre, n’accentuant pas mes courbes, elle a rapidement compris que je tentais de dissimuler un petit ventre de moins en moins subtile. Et fidèle à elle-même, elle fit toute une scène ! Voilà pourquoi je repoussais depuis si longtemps ce souper de famille. Je n‘avais pas envie de lui donner de l’attention en sachant qu’elle n’en méritait pas plus que ça.

Elle avait donc poussé un hurlement de surprise avant de me demander si j’avais bien conscience de tout ce que cela impliquait d’avoir un enfant, surtout si Finan se retrouvait en prison. Évidement que j’y avais pensé et bien sûr que ça m’inquiétait mais je savais que je serais bien entouré d’Ivar et de Vanya et que Guillermo veillerait sur moi et son petit frère, une tâche qu’il prenait déjà au sérieux.  J’ironisais en disant que je mettrais simplement de l’alcool dans mon café dès le matin et Finan ajouta que de toute façon, il ne serait pas condamné à perpétuité.

- T’as pas intérêt, nounours !

J’avais dit ça avec une touche d’humour. Puis ça ne dépendait pas de lui mais de toute façon, il était exclu que mon mari soit enfermé en prison toute sa vie. Et puis nous verrions comment traverser la rivière une fois arrivée devant !

Mon père avait fait son apparition et soutenait ma mère tout en nous regardant Finan et moi avant de briser son silence et de nous féliciter à sa manière. Cela me soulagea grandement, je n’avais pas besoin d’une seconde crise à gérer. Et puis le calme de mon père sembla ramener ma mère un petit peu plus à la raison, du moins, elle ne criait plus et ne semblait plus sur le point de perdre connaissance.

Je serrai un rien des dents car mon père menaça l’air de rien Finan. Je savais qu’il avait mis en garde mon mari lors de notre premier souper tous ensemble et que le fait que je sois maintenant enceinte ajoutait un lingot dans la balance. Pour mon père, je ne portais pas l’enfant de Finan, mais son petit-fils et ça suffisait à mettre sa griffe dessus et de faire comprendre à Finan qu’il n’avait pas intérêt à merder.

Autrement dit, mon père prenait bien la nouvelle mais s’assurait de n’accorder aucune marge de manœuvre à mon mari et lui faire comprendre que ses moindres faits et gestes allaient être analysés et jugés.

L’avenir s’annonçait prometteur !

C’est au salon qu’on alla ensuite puisque mon père avait fait demander sa meilleure bouteille de champagne pour célébrer l’heureuse nouvelle.

Ma mère ne s’étant pas remise de n’avoir pu organiser le mariage du siècle, prévoyait déjà préparer l’arrivée du bébé, preuve qu’elle avait passé le cap du choc. Cependant, je ne m’attendais pas à ce qu’elle et mon père mentionne déjà d’ouvrir un fond pour les études du petit à Harvard.

- Des études universitaires lui assurerons un bon avenir ! Il n’est jamais trop tôt pour investir dans l’éducation d’un enfant et nous en avons les moyens !

Je savais que rien ne pourrait faire changer d’idée mon père alors je décidais de ne pas argumenter plus que ça avec mes parents. De toute façon, cette question ne se poserait pas avant de nombreuses années et l’argent qu’ils mettraient de côté pour ses études ne sera pas perdu.

- Finan a raison en disant que peut-être que Guillermo ira à Harvard. Il est très doué ! Il a rattrapé son retard sur les autres enfants de son âges en un rien de temps et il a impressionné tout le monde sur le plateau de l’émission de Vanya.

J’étais tellement fière de lui ! Je lui avais dit que tout était à sa porter du moment qu’il travaillait fort pour réussir et ça semblait porté fruit. En tous les cas, il était motivé plus que jamais et ça n’excluait pas des études universitaires.

- Mais Guillermo n’est pas notre petit fils, du moins pas vraiment.

- Je suis sa mère alors oui, il est votre petit fils autant que celui que je porte. Il n’y a aucune différence entre eux à mes yeux et ça doit être la même chose pour vous !

Mes parents échangèrent un regard que je ne connaissais que trop ! En fait, ils adoptaient exactement la même tactique que la mienne. Ils choisissaient leur combat et donc, ils n’argumenteraient pas plus que ça pour éviter d’embrouiller les cartes mais leur opinion était faite.

- Il faut organiser une fête de naissance Mitchell! Je téléphonerai demain à la première heure la même organisatrice qui a fait celle de la fille des Lynch ! Il faudra prévoir ça à quelques jours de ta date prévu d’accouchement, Tiffany !

- J’ai prévu accoucher en Ireland. Je tiens à ce que je puisse donner naissance dans le pays d’origine de Finan et la seule chose qui puisse bloquer ce projet c’est le procès.


Le visage de ma mère se figea et celui de mon père se ferma. Je venais d’involontairement déclarer la guerre à ma mère qui, sur un ton qu’elle voulait neutre mais qui trahissait son énervement, donna sa position ferme sur le sujet.

- Par pure égoïsme, vous m’avez privé de la joie d’organiser un mariage signe de ce nom. Je ne passerai pas à côté de la naissance de mon petit-fils. Maintenant, terminez votre verre que nous puissions passez à table. Hector a cuisiné du saumon, c’est plein d’omega-3 c’est excellent pour les femmes enceintes.

@ Billy Lighter

Le ton était donné… Après la presque crise de la mère de Tiff qui avait bien faillit nous percer les tympans, c’est le père de Tiff qui avait calmé les choses en prenant plutôt bien l’ajout d’un enfant à l’arbre généalogique de sa famille. Cela même si cet enfant est le fuit d’un amour entre sa fille et un Los Diablos. Car je savais que la seule chose qui clochait chez moi était cette appartenance au Los Diablos. Le reste, j’étais prêt à croire que les parents de Tiff, aussi guindés soient-ils, auraient largement accepté que leur fille sorte avec un homme d’un tout autre milieu.

Il avait, donc, calmé sa femme mais n’avait pas tardé à m’envoyé une mise en garde qui sonnait presque comme une remarque. Je savais que Mitchell Austin m’attendrait à tous les tournants et que le bébé n’allait faire qu’empirer les choses à ce niveau. Mais je comptais assurer. Je comptais faire en sorte que Tiff, Guillermo et le futur petit Quinn ne manque jamais de rien et ne soit jamais en danger. Et ça même si Austin ne m’avait pas menacé.

On passa au salon où du champagne nous fut servi. Enfin, à moi et aux parents de Tiff car, elle, elle devait se contenter d’eau pétillante. Evidemment, c’est le sujet du bébé qui prenait la plus grande part de la conversation mais je ne m’attendais pas à ce que les parents de Tiff trace déjà l’avenir de notre enfant comme si tout était déjà jouer d’avance. Pour eux, il ira à Harvard comme s’il n’y avait absolument aucun autre avenir à l’horizon pour lui. Pas que je ne voulais pas que mon enfant aille à Harvard. Je serais très fier s’il y allait. Mais je ne voulais pas qu’il se sente obligé de devoir passer par là… Et je ne cachai pas ma pensée à mes beaux-parents.

Le père de Tiff clama tout de même que des études universitaires lui assureront un bon avenir et qu’ils en avaient les moyens… Je le savais et j’étais content qu’ils veuilles tant s’y investir mais je n’avais pas envie que leur investissement soit trop… Envahissant.

-Je sais… Et je serais heureux s’il décidait de faire des études. Mais on verra bien… Il faut déjà qu’il naisse.

Ouais… Je préférais voir une chose à la fois… Même si, je l’avoue, Tiff et moi n’avions pas eu l’habitude, jusqu’ici, de faire les choses posément. Il n’est jamais trop tard pour commencer.

Puis, j’avais parlé de Guillermo disant que c’était peut-être lui qui irait à Harvard. Je n’en étais pas certain mais l’idée me faisait rire. S’il faisait des études à Harvard, ça serait un beau doigt d’honneur à la vie… Et à Jimmy Reed, aussi, il faut bien l’avouer…

Tiff, elle, ne faisait que vanter les capacités de Guillermo qui, c’est vrai, avait bien rattrapé son retard. Mais il était malin et ça, ça faisait longtemps que je le savais.

-C’est vrai. Il a fait beaucoup d’effort pour récupérer son retard.

Il était quand même illettré il y a quelques mois d’ici… Maintenant, il savait lire. Certes lentement mais il savait lire.

Seulement, et je m’y attendais, aux yeux des parents de Tiff, Guillermo n’était pas vraiment leur petit-fils. Et, si je restais calme parce que je m’attendais à une telle réaction, Tiff, elle, se révolta un peu disant que, pour elle, Guillermo était son fils à l’instar de l’enfant qu’elle portait. Je posai ma main sur sa cuisse et lui souris lui lançant un regard qui signifiait que ce n’était pas grave… Que, peut-être, avec le temps, ils finiront par adopter Guillermo comme leur petit-fils… D’ailleurs, pour conclure, je me permis de lancer :

-Un jour, vous verrez, il vous impressionnera, le petit Guillermo.

J’esquissai, même, un sourire en coin.

-Puis, il faut pas oublié que, un jour, il sera en âge de voter.

En gros, ça signifiait pour mes beaux-parents qu’il valait mieux qu’ils aient le petit ex-De La Cruz dans la poche !

La mère de Tiff, elle, se voyait déjà organiser une fête pour la naissance du petit alors que je buvais les verres de champagnes comme du petit lait. J’allais encore jouer les rabat-joie mais Tiff le fit à ma place en déclarant qu’elle comptait accoucher en Irlande… Aujourd’hui, Tiff semblait avoir une envie de se révolter contre ses parents. J’allais confirmer notre projet quand ce fut sa mère qui se révolta disant que tout ça était égoïste et qu’on l’avait déjà privé de la réception du mariage.

Mes lèvres se pincèrent et je ne dis rien avant qu’on ne passe à table vu que la mère de Tiff nous avait presque ordonné de le faire. Décidément, les soirées chez mes beaux-parents étaient vraiment loin d’être une partie de plaisir à chaque fois.

Une fois assis à table, je fixai la mère de Tiff.

-Pourtant, il naitra en Irlande… Mais si ça vous tiens vraiment à cœur de faire une fête, on peut en organiser une à notre retour… On ne veut absolument pas vous priver de pouvoir fêter ça…

Même si je n’étais pas à l’aise à leurs fêtes… Même si c’était juste pour le paraitre… Mais je ne devais pas m’aliéner les Austin. Par respect pour Tiff et aussi parce que Mitchell Austin était un atout important pour le procès. Je souris à Tiff.

-Ainsi, tout le monde est content.

Je fixai, ensuite, mon beau-père.

-Au fait, je voudrais vous remercier pour le soutien pour le procès… Maitre Louis, m’en a parlé. Je sais que vous avez fait ça pour Tiff mais je voulais vous remercier quand même. Et je m’excuse d’avoir merder… Ça n’arrivera plus.

Je n’allais plus sur le terrain alors aucune chance que ça arrive encore… Je ne voyais plus que des Los Diablos de temps à autre… Mais c’était mes amis alors ça serait quand même le cas même si je n’étais plus du tout dans le gang.  

@ Billy Lighter

Après que mon père eu désamorcé la presque crise de ma mère, c’est au salon que la conversation prit son véritable envole alors que, chacun un verre en main, mes parents voyaient déjà mini Quinn à Harvard rien de moins. C’était touchant tout de même que de voir mes parents rêver en couleur pour l’avenir de leur petit-fils mais il n’était pas encore né. Il ne fallait pas mettre la charrette devant le bœuf !

- Nous n’excluons pas la possibilité que notre fils fasse des études supérieurs mais peut-être aussi qu’il serait tout aussi heureux que de s’inscrire à une université plus près de la maison ou qui sait, à Londres.

En gros, ce que je voulais que mes parents comprennent, était qu’ils pouvaient, s’ils le souhaitaient, investir autant d’argent dans l’avenir de mon bébé tant qu’ils n’imposent aucun choix. Et comme le disait Finan, nous pouvions commencer par attendre sa naissance avant de faire de grands projets.

C’est Guillermo qui vînt ensuite sur le sujet, par la bouche de Finan qui disait qu’il n’était pas exclu que ce soit lui qui use son pantalon en premier, sur des bancs universitaires. Cependant, mes parents n’en éprouvaient aucun intérêt puisqu’ils ne le considéraient pas comme leur petit-fils légitime et je devais avouer que cela m’écorcha le cœur. Dans ma tête et dans mon cœur de mère, Guillermo était sur le même podium que l’enfant qui grandissait en moi. Il n’y avait aucune différence entre eux deux.

Je n’hésitais pas à donner mon opinion sur le sujet tout en serrant la main de Finan qu’il avait déposé sur ma cuisse.

- Ne pensez pas vous présenter à Noël les bras chargés de cadeaux pour le bébé et rien pour Guillermo. Prenez la peine de le connaître et vous verrez à quel point il est attachant. Il va conquérir votre cœur comme il a conquit le mien.

Et si mes parents n’acceptaient pas mon fils, ils devraient apprendre à vivre sans leur fille. Je serais intraitable sur la question. Puis je laissais échapper un petit rire quand Finan prolongea ma pensée en faisant remarquer à mes parents qu’un jour, Guillermo serait en âge de voter.

Heureusement qu’il fut temps de passer à table. J’avais faim et de changer de pièce changeait certainement la conversation.

Hélas non !

Ma mère prévoyait déjà organiser une grande fête pour la naissance du bébé, elle qui ne digérait toujours pas de n’avoir pu organiser un mariage qui aurait, sans nul doute, concurrencé celui de Samantha et Daniele Ricci ! Je voulais bien permettre à ma mère d’organiser quelque chose si cela lui plaisait mais elle devrait déjà revoir ses plans puisque je voulais donner naissance à mon fils en Irlande et pas ailleurs ! La seule chose qui pourrait m’en empêcher serait que Finan ne puisse m’y accompagner mais pour le moment, je refusais d’y penser.

Je voyais déjà le visage de ma mère se déconfire et Finan de venir à ma rescousse en proposant de couper la poire en deux en organisant une fête pour notre retour a Los Angeles.

- C’est une excellente idée ! Ainsi, vous aurez le bonheur de présenter votre petit-fils à tous vos proches et nous ne nous opposerons à rien… enfin, presque rien.

Il était tout de même hors de question que je laisse une cohorte de vieilles grébiches prendre mon fils et le couvrir de rouge à lèvres. Et je ne voulais pas non plus que mes parents invitent absolument tous les inscrits dans leur livre de téléphone. Il faudrait tout de même y aller avec modération.

Ma mère sembla réfléchir et Finan en profita pour rediriger la conversation sur le procès et sur l’aide que mon père lui avait apporté. Il n’était pas obligé de le faire pourtant, il l’avait fait et sans même m’en parler.

- J’ai fait ce que tout père ferait pour éviter la disgrâce à sa fille. En vous témoignant mon appuie, je vous assurais plus de clémence de la part du juge. N’importe qui comprendrait qu’on n’attaque pas la famille Austin sans devoir affronter tous ses membres. Tâchez maintenant de vous en montrer digne. Je ne pourrai pas vous sauver à chacune de vos bourdes !

Qu’importait la raison pour laquelle mon père avait apporté son appuie à Finan, il l’avait fait et c’était tout ce qui comptait. Nous pouvions vivre avec tout le reste. Ce fut ma mère qui rerit le collier en acceptant de déplacer la fête pour le bébé a après sa naissance. J’en étais soulagé mais ce fut de courte durée.


- Nous organiserons le baptême et feront publiés l’annonce officielle dans les journaux. Notre photographe de famille viendra prendre les plus belles photos pour ce jour. Il faudra choisir judicieusement le parrain et la marraine et je…

- Ivar et Vanya. C’est déjà décidé et ils ont déjà acceptés. Finan et moi avons demandé à Ivar et Vanya d’être le parrain et la marraine du bébé.


- Dois-je comprendre que tu as annoncé ta grossesse à tes amis avant même tes propres parents ? Tiffany !! Tu me brise le cœur !

Nous repartions pour un tour ! Mam ère faisait couler ses larmes de crocodile avant d’hyperventiler, de se lever et de quitter la table alors que mon père, après un regard foudroyant, se leva à son tour pour la rejoindre.

- Bon ! Bah je sais pas toi mais moi j’ai faim !

Alors je décidais de m’attaquer au saumon qui venait de nous être servis malgré l’absence de mes parents. Tant pis pour eux !

@ Billy Lighter

Si les parents de Tiff voyaient déjà l’avenir de notre bébé pas encore né tout tracé vers Harvard, nous on dit simplement que le petit fera ce qu’il veut. On ne dit pas qu’il ne fera pas d’études. Ça sera à lui de voir. Maintenant, est-ce qu’il fera des études à Harvard ? On en savait encore rien. Tiff déclara, d’ailleurs, qu’il ira peut-être dans une Université plus proche ou bien beaucoup plus lointaine…

A vrai dire, on était pas encore là… Le bébé n’était pas encore né et c’est ce que je finis par dire avant de lancer la conversation sur Guillermo en me disant que c’était peut-être lui qui fera des études Universitaires. Rien n’était moins sûr mais cette petite touche d’humour souleva le point que les parents de Tiff ne considéraient pas vraiment Guillermo comme leur petit-fils. Enfin, tout du moins, pas au même titre que celui qui allait arriver. Bizarrement, je ne leur en voulait pas pour ça parce que je ne m’attendais pas à autre chose de leur part. Tiff, par contre, était révolté par ce fait.

Tiff émit alors une menace à l’encontre de ses parents en disant qu’ils ne devaient pas se pointer à la fête de Noël avec des cadeaux pour le petit et pas pour Guillermo. Moi, je montrai simplement que s’ils respectaient Guillermo et s’y attachaient, ils gagneraient un électeur. C’est ce qui conclu ce chapitre apparemment houleux.

Il faut dire qu’il n’y avait pas un seul chapitre qui n’entrainait pas une controverse quand il s’agissait de parler à mes beaux-parents. On avait pas les mêmes valeurs et très peu de points communs alors, évidemment, ça entrainait de sérieuses divergences.

Et tout ça nous conduit à table et les polémiques revinrent sur la table… Cette fois, ça concernait la fête que la mère de Tiff voulait faire pour la naissance du bébé… Quand elle compris que Tiff allait accoucher en Irlande, elle se révolta parlant du mariage qu’elle n’avait pas pu organiser… Bref, elle faisait encore un cirque et je sortis le diplomate en moi pour dire que ça ne voulait pas dire qu’elle ne pourrait pas faire une fête pour quand on reviendra d’Irlande avec le bébé. Tiff trouvait mon idée bonne.

Ouf.

-Oui. Vous aurez carte blanche pour la fête.

Pas pour ce qu’ils feront subir au bébé… Pas question qu’absolument tout le monde touche à ce pauvre enfant. Et Guillermo devra être de la partie, bien entendu.

Une fois ce chapitre clos, je me permis de remercier, à ma façon, Mitchell pour être intervenu en ma faveur pour le procès. Il déclara l’avoir fait pour sa fille. Ça, je le savais et je ne lui en tenais pas rigueur. Il déclara que je devais m’en montrer digne. J’hochai de la tête.

-Oui. Plus de conneries.

C’était mon intention. Et je faisais tout, jusqu’ici, pour ne plus trainer dans les problèmes bien que trouver mon remplaçant était plus qu’un casse-tête.

Finalement, la mère de Tiff accepta l’idée de la fête après la naissance mais se mis déjà à parler du baptême et du parrain et de la marraine qu’on avait déjà choisi ce que ne manqua pas de dire Tiff. Et ce n’est pas tant le choix qui fit fulminer sa mère mais le fait qu’ils n’avaient pas été les premier prévenus…

Je roulai des yeux alors qu’elle recommença son cinéma au point qu’elle mimait presque, cette fois, qu’elle allait mourir.

-Il faut nous comprendre… C’est eux qu’on voit le plus souvent…

Mais mes paroles étaient vaines car les parents de Tiff quittèrent la table, sa mère en larme et son père visiblement fâché.

Je soupirai et mis ma figure dans mes mains avant que Tiff, même pas déstabilisé par le cinéma de ses parents, disait qu’elle avait faim. Je la fixai en pouffant un peu de rire.

-Ouais. Mangeons, je crois que c’est mieux.

Et on se mit à manger sans attendre le retour de ses parents. La soirée semblait, de toute façon, terminée pour eux.

@ Billy Lighter