J’étais en train de faire tout le tour des coulisses du stade pour remonter le moral des troupes quand Jason était accouru jusqu’à moi autant confus que stressé. Jason était l’un des roadies de l’équipe que j’avais montée spécialement pour Livia. Un équipe assez grande que pour faire en sorte que le show soit parfait.

Car tout ce qui est organisé par Ricci The Best devait être parfait !

Surtout qu’on était à Milan et bien que ce n’était pas ma ville natale, j’y étais fortement apprécié. Combien de soirée je n’avais pas passé ici étant plus jeune ? Des tonnes ! J’y connaissais beaucoup de mon qui – s’ils étaient jeunes comme moi à l’époque – étaient, désormais, au cœur de la jet-set de la ville. Tous devenus politiciens, banquier, chef d’entreprise ou encore acteur. Bref, ils allaient pouvoir voir de leurs yeux que Daniele Ricci n’avait en rien changé et leur amené du spectacle jusque chez eux.

J’étais impatient mais la nouvelle que venait de m’apporter Jason – désormais en sueur – calmait mes ardeurs alors que Peyton « Lola » Stone voulait l’intervention des flics pour un incident qu’il y avait eu il y a quelques minutes avec le roadie préféré de Livia, Montgomery Guerra.

Mamma mia… C’était bien ma vaine…

J’avais demandé tous les détails à Jason qui était sûr que Monty – qui était shooté – n’avait pas tenté de tuer Lola… Je lui aurais donné une médaille s’il avait fait ça ! Sérieusement, qu’est-ce que Peyton foutait ici ? De l’espionnage industriel ?

J’avais dit à Jason que je m’occupais de tout. Il semblait soulagé. Peyton voulait les flics pour porter plainte ? Ainsi soit-il ! Seulement, elle allait comprendre qu’ici, elle était sur mon terrain et que j’y étais tout puissant. Que le nom de Daniele Ricci vaut bien mieux – en ces terres – que celui de Lola.

J’avais appelé les flics leur disant de se rendre à l’hôtel où résidait la diva le temps des shows. J’avais largement le temps de faire le déplacement jusque-là avant le concert de Livia.

C’est en voiture de sport que j’avais loué pour les quelques jours qu’on allait passé à Milan que j’étais arrivé devant l’hôtel. Les flics étaient arrivé peu après et je les avais accueilli leur disant que j’allais aller moi-même d’abord parler à Lola avant qu’ils n’entrent en scène. En attendant, je leur avais proposé d’aller au bar de l’hôtel et de boire tout ce qu’il voulait à mon compte.

Il ne fallait pas leur dire deux fois. Ils m’avaient tout de suite reconnus et avaient même voulu un autographe. Aucun doute que je les avais déjà dans ma poche. Car je comptais bien faire en sorte que – si je n’arriverais pas à faire lâcher cette plainte à Lola – eux la classeront sans suite. Uniquement pas fierté et pas forcément par sympathie pour Monty que je ne connaissais pas. Je savais simplement que c’était un roadie un peu trop porté sur la drogue que Livia ne portait pas dans son cœur. Elle s’était déjà plainte de lui ce qui expliquait que je lui avais filé un chaperon.

Ainsi, les flics hors de mes pattes je m’étais rendu à l’étage de Lola. Moui – elle avait un étage entier réservé pour elle seule. Enfin et le petit merdeux aussi. J’imaginais qu’il ne faisait pas chambre à part…

J’avais toqué à la porte et Lola était venue ouvrir peu après.

-Peyton Stone ! Content de te voir, dis-je enjoué. Ainsi l’un de mes roadies à essayer de te tuer ? C’est bien ça ? Tu veux m’expliquer ?

@ Billy Lighter

J’étais fortement ébranlée par la tentative de meurtre dont je venais d’être la victime ! Après le retour de River Moriarty dans mon voisinage, voilà que BSC n’avait rien trouvé de mieux que d’éliminer la concurrence pour faire briller leur aspirante Diva. Je savais que son talent était médiocre mais quand son manager, à moins que ce ne soit son papa, paie un roadie pour qu’on s’en prenne à moi afin qu’on ne parle que de la jeune starlette, c’était dire à quel point il n’avait pas confiance en la jeune femme !

J’avais quitté l’amphithéâtre en réclamant l’intervention de la police et j’avais la ferme intention d’aller jusqu’au bout. Ce petit abruti de Monty Guerra verrait qu’on ne se moque pas de Peyton Stone sans s’en mordre les doigts, oh que non !

En arrivant à ma chambre, j’avais passé un coup de fil à mon avocat, Maitre Louis et lui avait exposé les faits en long et en large et en stéréo ! J’étais encore à ce point énervée que je criais dans le téléphone. Au prix ou je payais mon avocat, de toute façon, il avait l’habitude de m’entendre hurler et il m’avait assuré qu’il allait trouver le meilleur des accommodements.

- Trouvez l’accommodement que vous voudrez, tant qu’il m’accommode moi ! Compris !?

Il rigolait !

Maitre Louis avait rigolé au téléphone en disant que cette histoire était très intéressante. Je ne voyais pas ce qu’il y avait d’intéressant là-dedans ! De dramatique, alors là oui mais d’intéressant ?

Je de décolérais pas !

Et je tournais en rond dans ma chambre en me demandait où se trouvait mon mari ! Il n’était jamais là quand j’avais réellement besoin de lui ! Je venais de passer près de mourir et lui de devenir encore plus riche et il n’était pas là pour me consoler ! S’il rentrait complètement bourré, j’allais demander le divorce ! Façon de parler, bien sûr ! Mais ça me rendait dingue et triste que quand j’avais besoin de ses bras, Howard n’était pas avec moi. Il préférait son groupe, sa vodka et sa maitresse à ma compagnie.

Et enfin, on toqua à ma porte. Ce n’était pas trop tôt ! La police Milanaise n’était pas très rapide ou bien ils avaient eu besoin d’une carte pour s’orienter dans leur propre ville ! J’ouvris la porte pour constater que ce n’était pas deux policiers prêt à prendre ma déposition qui se trouvaient devant ma porte mais Daniele Ricci.

Ça me fit rire, un peu.

- Voyez vous ça ! Tes affaires vont-elles à ce point mal que tu as besoin d’un second emploi pour joindre les deux bouts, Ricci ? Où est-ce que tu veux tenter d’acheter mon silence pour essuyer a bourde de ton abruti de roadie, si tu t’es déplacé toi-même ?

J’ouvris la porte plus grand pour le laisser entrain bien que je n’avais pas envie plus que ça de discuter avec lui, j’étais tout de même curieuse de savoir ce qu’il me voulait, exactement. Apparemment, il était ici parce qu’il était au courant de l’histoire avec son roadie et qu’il attendait ma version de l’histoire.

- T’expliquer quoi ? Tu viens de le faire. L’un de tes roadie a tenté de m’assassiner. Dois-je répéter encore plus lentement pour que tu assimile ou bien tu as compris l’explication ?

@ Billy Lighter

Lola avait ouvert la porte et j’avais pu découvrir une femme bien trop maigre que pour être enceinte de jumeaux. Elle avait bien un ventre bien rond mais le reste de son corps était digne d’une anorexique en crise. Elle faisait peine à voir – je me demandais presque comment elle avait encore la force de s’énerver et de gueuler sur mes roadies…

Il ne fallut pas longtemps avant que Peyton ne me fasse part de tout son sarcasme en se demandant si je venais quémander un emploi chez elle. Même si j’étais complètement fauché, jamais je n’aurais travailler pour Peyton Stone. Elle traitait son personnelle comme des moins que rien et passait son temps à rabaisser les autres – preuve de son grand complexe d’infériorité. Ian Hunter passait pour un ange à côté de la diva.

Quant à acheter son silence – il n’était pas question que je lâche un seul sous pour Peyton Stone ou Monty Guerra.

-Acheter ton silence ? Non. Je ne m’abaisserais jamais ça, dis-je avec un sourire en coin. Je n’aurais pas besoin d’acheter ton silence. Et je n’ai pas besoin d’emploi. C’est plutôt moi qui emploie en général.

Elle par contre, elle aurait bien besoin de manger un peu. Seulement, aucune envie de le lui dire avant d’avoir montré à quel point je suis puissant ici. Elle avait ouvert plus grand la porte et j’étais entré dans la luxueuse suite de Peyton Stone.

J’étais entré dans le vif du sujet en lui demandant sa version des faits. J’avais eu celle de Jason – j’imaginais que c’était celle qui se rapportait le plus à la vérité même s’il disait n’avoir pas vu la scène. Je doutais que ce camé de Guerra avait voulu assassiné Peyton.

Seulement, la diva restait certaine que Guerra avait tenté de l’assassiné. Elle était complètement paranoïaque !

J’avais pris la liberté de m’installer sur le fauteuil présent dans la grande suite de la diva. J’étais Daniele Ricci – je n’avais pas besoin d’autorisation.

-Tu crois vraiment que ce roadie a voulu t’assassiner ? Pourquoi ? Tu le connais personnellement ?, demandais-je avec un petit sourire en coin. Non. Je doute qu’il ait voulu faire ça. Il a fait une faux mouvement et la boîte à outils est tombée… C’est si difficile à comprendre ou il faut que je le répète une seconde fois ?, dis-je sur un ton insolant.

Entre Peyton Stone et moi, ça n’avait jamais été le grand amour depuis que j’avais tenté de la recruté il y a des années d’ici. C’était une véritable garce.

-Par contre, ce que je me demande, c’est ce que tu faisais là… C’est demain ton concert, Peyton. Tu n’avais aucune raison d’être là… Car si tu peux porter plainte contre mon roadie pour tentative d’assassinat, je peux aussi, d’une façon tout aussi absurde, porter plainte contre toi pour espionnage industriel, dis-je très sérieusement.

@ Billy Lighter

N’y avait-il donc pas un seul moyen de se reposer dans cette ville de fou ? Après avoir frôlé la mort dans les coulisses, voilà qu’on venait frapper à la porte de ma chambre, troublant mon intimité ! Qui que ce soit, je n’avais pas envie de sa visite, ça, je pouvais le prédire. Et comme si j’avais des dons de voyances, je découvris la sale gueule arrogante de Daniele Ricci en ouvrant la porte de ma chambre.

C’était de mieux en mieux !

BSC envoyait maintenant sa pire limace visqueuse acheter mon silence, fort probablement parce qu’un nouveau scandale leur ferait très mal. Bien sûr, le petit chien de poche de Jimmy Reed nia être ici dans le but d’acheter mon silence tout comme il affirmait ne pas avoir besoin d’un nouveau job.

- Tu es forcément ici parce que tu as l’intention de me supplier de ne pas porter plainte contre ton roadie car je doute que tu es venu me voir par pure courtoisie.

Il pouvait tenter de me faire changer d’idée, il perdait son temps. Avec les années et le petit bout de chemin que nous avions parcouru ensemble, il devait me savoir assez obstinée, même bien plus que lui pouvait l’être.

Je le laissais entrer, curieuse de voir jusqu’où sa grosse tête enflée pouvait l’amener. De toute façon, j’étais presque certaine que je le veuille ou non, il serait entré quand même. Ce genre d’homme se croit tout permis alors qu’en fait, il ne vaut pas mieux que personne. Pas même mieux que son crétin de roadie.

Il voulait entendre ma version et je la lui donnais, preuve qu’il était ici pour me faire changer d’idée. À moins qu’il ne soit là que pour la forme, pour me faire comprendre que BSC avait l’intention d’étouffer l’affaire comme elle avait eu l’intention de m’assassiner.

Son petit sourire narquois alors qu’il me répondait me donnait envie de vomir. Il n’avait pas changé avec les années et c’était bien dommage. Il resterait pour toujours et à jamais un petit manager bas de gamme qui devait tout à son nom et à son papa.

- Doute tant que tu veux, tu n’étais pas là. Alors ce que tu en pense m’importe aucunement.

Il remit lui aussi sur le tapis la raison de ma présence dans les coulisses et même, il poussa le vice à m’accuser d’espionnage industrielle et ça me fis éclater de rire.

- Mais vas-y Ricci, porte plainte contre moi pour espionnage industriel. J’ai déjà téléphoné à mon avocat pour prendre les mesures conséquentes contre ton roadie, je peux ton te garantir que ta plainte ressemblera uniquement à une tentative de riposte.

Je le regardais dans les yeux, puisqu’il prenait ses grands airs sérieux. Il ne m’impressionnait pas le moins du monde.

@ Billy Lighter

Peyton était certain que j’avais fait le chemin jusqu’ici simplement pour la supplier de ne pas porter plainte contre Guerra. Ce n’était pas le cas. Je ne comptais pas la supplier pour quoi que ce soit – ce n’était pas mon genre.

-Supplier est loin d’être le bon mot, Lola, dis-je avec un petit sourire en coin.

Elle m’avait quand même laissé entrer sûrement dans l’espoir d’effectivement me voir la supplier. Ça n’allait pas arriver – c’est moi qui allait me délecter de cet entretien. Car soyons honnête – la plainte pour tentative de meurtre était stupide et les juges auront tôt fait de l’écarter d’un revers de la main. Ce n’est pas parce que Lola avait de bons avocat et une réputation de diva qu’elle avait le droit de dicter sa loi dans un cour de justice.

J’avais pris place dans un des somptueux fauteuils qu’il y avait dans cette suite qui paraissait bien grande pour une fille toute petite et toute frêle comme Peyton. Notez que l’endroit n’était pas tellement bien rangé… Il y avait des vêtement d’homme qui trainaient à certains endroit – un œuvre du merdeux, je présume…

Je me demandais, d’ailleurs, où il était, lui… Il n’était pas avec sa femme pendant cette « odieuse tentative de meurtre » et il n’était pas non plus ici. Peut-être était-il en train de se saouler quelque part dans un bar de Milan. Moui – ça me semblait être le plus plausible.

Seulement, avant de lancer mes cartes à Peyton, j’avais demandé sa version des faits et elle restait sur la tentative de meurtre. C’était absurde… Si Guerra ne connaissait pas Peyton, il n’avait aucune raison de la tuer… Je n’avais aucune raison de penser que ce gamin voulait assassiné la diva même si elle était absolument détestable.

Elle avait dit que je n’étais pas là… Moui – c’est vrai. Mais je savais assez de chose que pour penser que Guerra n’avait pas de raison d’assassiner Peyton.

-Si tu ne connaissais pas Guerra avant aujourd’hui alors je ne vois pas pourquoi il tenterais de t’assassiner, dis-je en fixant Peyton droit dans les yeux. C’est absurde. Par contre, tout le monde sait que quand les roadies travaillent sur scène, il faut éviter de s’y promener. Tu es dans le business depuis assez longtemps pour savoir ça, Peyton. Il fixait un spot et personne n’est jamais à l’abri d’une mauvaise manœuvre ou d’un problème technique c’est pour ça que seul le personnel qualifié doit être sur scène pendant l’installation.

Elle était – donc – en tort quoi qu’elle en pense.

J’avais d’ailleurs porté l’absurdité plus loin en disant que je pouvais très bien porter plainte pour espionnage industriel. Mais ça ne faisait pas peur à la diva – pas plus que ça ne la ramenait à la raison. Elle avait même déjà téléphoné à son avocat, Maitre Louis. Je savais que c’était Maitre Louis l’avocat de Peyton parce que c’était très loin d’être un secret. Je savais que Maitre Louis était très bon. Sammy l’avait même engagé pour défendre Quinn et ça avait été efficace.

-Ah oui ? Tu as déjà appelé ce pauvre Maitre Louis ?, dis-je en soutenant son regard. Et tu n’as pas peur de passer pour un illuminé devant le tribunal quand les caméra de sécurité du stade auront prouvé que ce n’était qu’un accident et que, comble de tout, tu n’avais rien n’à faire là ? Les médias vont se faire un plaisir de faire passer ça pour un énième caprice de ta part… Les gens se lassent vite de ça, Peyton, tu es au courant ?

Moui – les médias n’allaient pas la rater et je comptais bien faire en sorte que Peyton regrette.

-Mais, bon, si tu es déterminée sache que, de mon côté, je devrais défendre mon roadie. Je lui fournirais l’un de mes avocats, dis-je avant d’esquissez un sourire en coin. Mon meilleur, tiens ! Martin Ortolani. Il est plus expérimenté que Maitre Louis. Ça peut être drôle. J’avoue que voir ton humiliation publique ne pourra qu’embellir ma journée quand ça arrivera.

Moui – on se détestait et je ne comptais pas faire de la fausse courtoisie avec Peyton Stone.

@ Billy Lighter

Tous les indésirables de cette misérable ville s’étaient donnés le mot pour se mettre au travers de mon chemin aujourd’hui. Le dernier à se présenter était nul autre que Daniele Ricci, celui qui s’était autoproclamer the Best mais qui, aux dernières nouvelles, ne brillait que parce que sa femme lui montrait la voie.

Je l’avais tout de même laissé entrer dans la chambre, curieuse de voir ce que ce désagréable personnage avait à me dire. Pour s’être déplacé de lui-même, il avait soit la mission délicate de me faire changer d’avis au sujet de Monty Guerra ou bien il venait continuer le même dialogue de sourd que les roadies avaient tentés d’instaurer immédiatement après le drame.

Ricci, après avoir demandé ma version des faits pour la forme, puisque de toute évidence, il n’était pas là pour enquêter, alla dans le même sens que ses roadies. L’évènement n’était qu’un malencontreux accident et rien de plus. Facile de le prétendre, il n’était pas là ! Et si ça avait lui ou sa douce qui avait passé près de recevoir le coffre sur la tête, il serait le premier à revendiquer une enquête !

- Les journaux sont pleins de criminels qui frappe sans même connaitre sa victime, par besoin démoniaque de tuer. Guerra me semblait fortement intoxiqué ce qui pourrait expliquer qu’il ait agit sous l’impulsion. Vous devriez tester vos employés !

Ricci, probablement par manque d’argument, expliqua tout comme Guerra que je n’avais aucune raison de me trouver en coulisse au moment où les roadies d’Olivia y travaillaient. Ça me fit rire ! Avaient-ils tous si peu de raison valable que pour remettre la faute sur moi, la pauvre victime ?

- Tout le monde sait que j’inspecte toujours la scène et les coulisses, n’importe quel manager assez professionnel en ferait de même. Or, je le répète, tu n’y étais pas et par conséquent, tu ne peux commenter ce que tu n’as pas vu. Sauf perdre ta salive et mon temps, je ne comprends pas bien ta démarche, Riiiiichie !

Daniele joua un autre As de sa manche en supposant que si j’allais de l’avant avec ma plainte, je pourrais à m on tour me retrouver accusée d’espionnage industriel. Ça me fit rire, ça aussi, tellement c’était puéril comme tactique de la part de BSC. J’informais donc mon ancien amant que j’avais déjà, hélas pour lui, passé un coup de fil à mon avocat. Maitre Louis en faisait trembler plus d’un, il devrait le savoir, c’était mon avocat que sa femme avait engagé pour défendre son espère de chevalier mal dégrossit.

- Je passerai pour la victime d’une tentative de meurtre et les gens se feront leur propre opinion de l’histoire. Ils ne sont pas aussi stupides que tu semble croire qu’ils le sont. Les gens seront touchés et attristés par cette terrible épreuve et ça me fait penser que je devrais donner une interview à Jake Snyder. Il parait qu’il traine dans le coin, lui aussi

Daniele Ricci allait vite se rendre compte qu’il n’était pas le roi de la manipulation de l’image et il allait vite regretter d’avoir voulu m’intimider alors que j’étais encore sous le choc de cette horrible tentative de meurtre sur ma personne.

- Fais-toi plaisir et trouve lui l’avocat que tu voudras ! Si tu es venu de toi-même ici m’intimider dans ma chambre d’hôtel, c’est que tu sais très bien que cette histoire est vraie. Au fond de toi, tu doute même de la parole de Guerra autrement, tu aurais balayé cette histoire du revers de la main en buvant ton whisky, tu aurais passé ce coup de fil à ton ami avocat qui serait déjà en train de prendre un arrangement avec le mien. Au lieu de ça, tu es venu en personne.

Je souriais en le regardant droit dans les yeux. S’il pensait m’avoir ébranlée avec son ami avocat et son attitude hautaine, il pouvait heurter le mur devant lui.

@ Billy Lighter

Peyton tenait à sa version des faits. Elle tenait au fait que Guerra avait bel et bien tenté de l’assassiner. Sans aucune preuve – bien sûr – de ça. Elle avait rétorqué que je n’avais pas de preuve du contraire comme défense. Pour elle, il n’y avait pas besoin de connaitre la victime pour que quelqu’un tue. Sans compter que Guerra était shooté pendant les faits ce qui ne jouait pas en sa faveur.

Mamma mia – elle aurait dû faire avocate…

-Il te semblait fortement intoxiqué… Semblait… C’est le mot qui compte. Tu ne sais pas s’il l’était et comme tu étais sous le coup de l’émotion, je doute que ton jugement soit très juste, dis-je avec un petit sourire en coin.

Certes – Guerra était sûrement shooté. Il avait un chaperon pour ça et s’il l’était alors Jason n’avait pas réussi à remplir sa tâche. Seulement, ça ne voulait en rien dire qu’il avait tenté de tuer volontairement cette garce de Lola.

Sans compter que Peyton n’avait rien n’à faire à l’endroit où se trouvait Guerra. Bien qu’à ça aussi elle avait un argument bancale. Miss Lola disait qu’elle venait toujours inspecter les coulisses avant ses concerts. Moui – c’était ce qu’on faisait. Mais on évitait de le faire que les roadies installaient les spots !

-Moui, mais il y a des moments pour le faire. Et comme c’est Livia qui avait un concert ce soir tu aurais dû demander une autorisation, dis-je sérieusement. Je te signale que l’endroit est réservé à BSC jusqu’à demain. Tu n’avais qu’à faire tes inspections demain matin.

Peyton comptait bien aller au bout des choses. Elle avait même déjà pris contact avec Maitre Louis – son avocat. Si elle comptait jouer à ce petit jeu-là alors je voulais bien jouer juste pour la voir se faire ridiculiser en public. Qui – sincèrement – n’aimerait pas voir la petite diva se prendre un revers ? Car si Lola avait des fans, elle avait aussi un tas de détracteurs. Ainsi, j’étais prêt à fournir Martin Ortolani à Guerra pour sa possible défense. Moui, je dis possible parce qu’il y aura d’abord une enquête… Les flics devaient travailler avant que ça ne passe en justice.

Lola, elle, était sûre de passer pour la victime. Voyez-vous ça… Moi, je crois que les gens auront plus tôt fait de s’identifier à Guerra qu’à Peyton. C’est un simple type jusqu’ici sans histoire et, elle, une diva qui fait de l’abus de pouvoir et d’influence. Guerra risque d’avoir bien plus de sympathie qu’elle ne le pense.

Seulement, quand elle avait fait entré le nom de Jake Snyder dans la danse, j’avais bien compris qu’elle avait envie d’aller loin. Très loin.

-Ah oui ? Tu crois que les gens vont s’identifier à une petite diva trop gâtée et non à un simple gamin qui a fait une erreur ? Je crois que tu es bien loin de penser comme la plupart des gens, Davis, dis-je avec un sourire en coin. Mais fais donc ! Vas-y ! Essaye de voir quelle image sera la plus entachée à la fin. Quant à Jake, il est plus enclin à défendre les opprimés qui subissent des injustices plutôt que des petites enfants trop gâtées..

Elle aurait plus de chance avec Sørensen même si Snyder n’avait pas ma sympathie. Je ne crois pas que son éthique irait jusqu’à détruire un simple roadie – il était bien trop intègre pour ça.

Mais Lola était têtue et continuait de pensé que Guerra avait délibérément essayé de la tuer.

-Je ne doute pas de la parole de Guerra. Ni celle de Jason, d’ailleurs. Je doute seulement de ta capacité à réfléchir correctement, dis-je avec un sourire en coin. Mais bon, si tu veux porter plainte sache que les flics sont en bas et mangent actuellement au restaurant de l’hôtel à mes frais. Alors, je peux les faire monter pour toi et ils débuteront l’enquête. Mais ne te plaint pas après d’avoir une mauvaise presse, Peyton, car tu ne mérites que ça. Si je suis venu c’est simplement pour te ramener à la raison. Mais si tu veux aller sur un autre terrain, vas-y, dis-je pressé de savoir où tout ça nous mènera.

@ Billy Lighter

Ricci était visiblement venu me rendre visite non pas par pure courtoisie mais pour discréditer mes sentiments vis-à-vis le terrible évènement dont j’avais été la victime. Il plaidait la cause de Monty Guerra mais je ne me laissais pas impressionné par son opinion. Il n’était pas présent au moment des faits, il ne pouvait donc pas savoir ! Moi j’y étais et c’était sur ma tête que ce foutue coffre avait passé près de tomber alors si je voulais créer un tsunami autour de ça, j’en avais le droit !

- Il semblait intoxiqué et s’il subsiste un doute raisonnable qu’il ai pu l’être, ses antécédents seront scruté à la loupe et cela jouera contre lui !

Ricci n’avait absolument rien en poche pour se valider alors il tentait maladroitement de m discréditer en remâchant les mêmes excuses niaises de son roadie. Ça me faisait rire de constater combien ils se valaient tous en médiocrité chez BSC

- Je n’avais besoin d’aucune autorisation car comme tu le sais, un artiste à pleinement le droit d’inspecter  les lieux au moins vingt-quatre heure à l’avance pour, s’il le juge nécessaire, demander des correctifs à la scène ou annuler un spectacle. Or, il s’avère que j’étais là dans le temps alloué. Je te préviens que si ton prochain argument veut que j’aurais dû envoyer des membres de mon équipe inspecter pour moi, je te répéterai que de toute ma carrière, j’ai moi-même inspecté mes scènes avant chacune de mes performances.

S’il voulait se plaindre du chevauchement des dates des tournées respectives, c’est à mon manager qu’il devait soumettre ses griefs, moi, je m’en lavais les mains.

Le pauvre Ricci utilisait trop de salive comme un crapaud visqueux pour me faire perdre contenance mais il n’allait pas y parvenir. J’avais déjà contacté mon avocat alors il joua aussi sa carte d’homme de loi. Ce serait intéressant de voir un combat de coq entre nos représentant respectifs mais je n’avais aucune crainte que Maitre Louis remporte haut la main la victoire puisque la sympathie allait en ma faveur. Une femme enceinte frôlant la mort, même le plus insensible des juges serait touché par mon histoire alors que je verserais une larme en la racontant au tribunal.

Et si Ricci continuait à m’enquiquiner, je n’hésiterais pas à vendre cette histoire à la presse. La rumeur voulait qu’entre Daniele Ricci et Jake Snyder de L.A.Rocks, ce n’était pas l’amour fou. Il aimerait peut-être entendre comment le célèbre manager avait tenté de m’intimider en venant jusqu’à mon hôtel.

- Les gens s’identifient toujours à ce qui les font rêver et non pas à ce qu’ils ont à tous les coins de rue. Les petits gars paumés comme ton roadie n’ont rien pour faire rêver et les mamans de ce monde, toutes les femmes enceintes auront des frissons de sympathies à mon égard en entendant combien j’ai passé près de mourir à cause d’une faute professionnelle.

J’esquissais un sourire mauvais avant de poursuivre.

- Et Snyder ne te porte pas en haute estime à ce qu’il parait. Alors je suis prête à prendre le risque et compter sur la haine qu’il cultive envers toi pour discréditer ton opinion en faveur de la mienne.

Ricci abattit sa dernière carte en disant que les flics étaient en bas entrain de manger un repas à ses frais et que si je le souhaitais, il pouvait les faire monter. Ainsi donc, Ricci y allait d’un pot de vin pour s’assurer la faveur de la police Milanaise. C’était bien bas et ajoutait encore plus de poids à ma défense. J’allais sauter sur le téléphone dès qu’il quitterait ma chambre pour informer Maitre Louis de cette nouvelle information et je n’hésiterais pas à la vendre aux plus offrant. Je pouvais voir les gros titres déjà : ’’Daniele Ricci offre des pots de vins à la police Milanaise pour sauver la face de BSC! ‘’ Ça en serait délectable !

- Tu as tellement peur de perdre toute crédibilité que tu as besoin de pots de vin pour t’assurer l’aide de la police. Ils peuvent monter, je n’ai pas peur et ma version est la seule qui sera retenue. Je ne te raccompagne pas, tu connais le chemin, je suppose. Mais avant que tu ne quittes ma chambre, je vais te donner un conseil, à l’avenir, plutôt que de venir intimider une femme seule, enceinte et ébranlée par une récente tentative de meurtre, confis le mandat à ton avocat. Tout ce que tu gagne en venant ici c’est de ternir un peu plus ta réputation déclinante.

Je me levais, j’en avais assez de lui et il devait en avoir assez de moi.

@ Billy Lighter

Peyton était déterminée à enterrer Monty Guerra par tous les moyens. Elle avait mis en avant le fait qu’il était passablement drogué au moment des faits et qu’en cas d’enquête ses antécédents seront scruté. Moui – dans ce cas, sa récente overdose n’allait pas jouer en sa faveur, c’est un fait.

Seulement, Peyton était en tort aussi et elle avait beau se défendre comme une diablesse, j’étais persuadé que ce fait allait la désavantager. Elle disait qu’elle avait le droit d’inspecter l’endroit 24h avant sans avoir besoin de l’autorisation des gens présents sur place. Elle voulait même – d’avance – détruire d’autres de mes arguments sur le sujet. Je me demande comment Peyton Stone pouvait espéré être aimée par qui que ce soit alors que – apparemment – son hobby est de se mettre en avant en écrasant les autres.

Moi, j’aimais me mettre en avant mais je n’avais pas besoin d’écraser tous les Monty Guerra de ce monde pour y arriver.

-Avoir le droit ne t’empêche pas de faire preuve de bon sens et de ne pas aller sur scène lorsque les roadies montent les spots. C’est dangereux et tu as assez de neurones que pour le savoir, dis-je platement. Passer tout près d’un échafaudage quand un roadie travaille dessus c’est s’exposer aux risques, Peyton. Si Montgomery a manqué de précaution, tu en as fait de même et t’es exposé toi et ton bébé au danger.

Mais la diva voulait aller jusqu’au bout en mettant en avant la carte de Maitre Louis – son avocat. Si elle prenait ce chemin j’allais donné à Monty les armes pour pouvoir se défendre juste pour voir Peyton Stone se prendre un revers en justice et perdre de l’argent.

Seulement, elle ne voulait pas s’arrêter là et comptait aussi donner une interview à Jake Snyder. Elle était certaine de porter un gros coup autant à moi qu’à Monty et BSC. Elle s’ennuyait ou quoi ? A moins que sa réputation ne soit à ce point en berne qu’elle est obligée de procéder ainsi pour avoir son petit quart d’heure de gloire…

Si j’avais mis en avant que les gens risquaient bien de se retrouver plus en Monty qu’en elle, elle balaya ça d’un revers de la main persuadé que le fait qu’elle soit une femme enceinte ET une star allait lui attirer toute la sympathie du monde.

-Je pense, Peyton, que tu n’as aucune idée de ce que pense la plupart des gens. Tu n’as jamais vécu comme eux. Je ne prétends pas savoir ce qu’ils vivent non plus mais je suis sûr qu’il reprendront plus facile pour quelqu’un de leur classe social, dis-je sûr de moi autant qu’elle était sûr d’elle.

Je savais que le petit peuple aimait voir les petits gagner contre les grands… Or Peyton n’était pas aimé de tous. La plupart la prenait pour une enfant gâtée – ce qui était le cas.

Quant à Snyder, elle comptait jouer sur le fait qu’il me détestait. C’était vrai – je devais lui accorder – mais se concentrer uniquement là-dessus était une erreur.

-Certes, Snyder me déteste. Il pense que je suis antisémite, dis-je avec un sourire en coin. Mais je sais aussi que Snyder a une morale qui l’empêchera de vouloir me détruire en faisant une Guerra un dégât collatéral. Snyder est aussi une homme du peuple Peyton. Tu crois sincèrement que tu auras sa sympathie ?

Je ne savais pas quel était l’opinion de Snyder sur Peyton. Je crois qu’ils se connaissaient mal l’un et l’autre. Mais j’étais sûr que Snyder n’allait pas s’amuser à écraser une roadie alors que Peyton n’a rien du tout.

J’avais dit à Peyton qu’elle pouvait porter plainte si elle le voulait. Les flics étaient en bas et mangeait à mes frais ce que la diva ne tarda pas à prendre pour des pots de vin. Elle voit vraiment le mal partout, ma parole ! Sans compter qu’elle dramatisait tout ! Pour elle, j’étais venu ici l’intimider alors qu’elle était enceinte et ébranlée. Ebranlée ?! Elle se fout de qui ? Elle n’a pas l’air ébranlée du tout ! Elle a juste l’air de vouloir emmerder la Terre entière juste parce qu’elle n’a pas l’attention qu’elle veut.

-T’intimider ? Je voulais juste régler les choses à l’amiable et te ramener à la raison, dis-je en me levant. Mais je vois que tu comptes aller jusqu’au bout alors BSC en fera de même. Mon avocat tu le verras au tribunal mais assure-toi que tu ne sortiras pas indemne de cette tentative d’attirer l’attention.

Car ce n’était que ça – de mon avis.

-Oh et tu devrais même peut-être remercié Monty. Parce que tu pourras utilisé ta petite mésaventure avec lui pour justifier une éventuelle contre-performance demain., dis-je en tournant les talons. Ciao, Lola !

Sur ce, je m’en était allé sachant très bien que je n’en avais pas fini avec Lola.

@ Billy Lighter