Ce matin, Finan était aller redonner Heaven à sa maman pour mon plus grand bonheur. Elle n’était pas une enfant difficile quand on savait s’y prendre avec elle. Le fait était que ce qui fonctionnait un moment ne fonctionnait plus l’instant suivant et qu’avec Yoric, ça compliquait beaucoup l’adaptation. Ce fut donc un peu à contre-cœur que nous avions prit la décision de rentrer à Los Angeles plus tôt que prévu. J’aurais voulu y demeurer jusqu’à la rentrée des classes mais je sentais qu’Abby commençait à fatiguée avec Heaven et que Guillermo nous ferait la gueule encore tant que la petite serait avec nous. Puisque je refusais que Finan fasse le voyage seul, c’est donc en famille que nous étions rentrés.

Finan avait passé un coup de fils à Sky et ils avaient convenus du retour de la petite chez sa mère qui se languissait de sa fille. J’étais heureuse pour la jeune femme d’apprendre qu’elle était sortie du centre pour femmes victimes de violence conjugale et de savoir par la même occasion qu’elle avait emménagée avec Sigurd. Au fond de moi, je ne pouvais m’empêcher d’espérer qu’elle était sincère avec notre ami et qu’elle ne s’en servait pas comme d’homme de transition.

Guillermo était aller faire un tour avec Vanya. Elle était passé le chercher dès qu’on lui avait donné le feu vert. Avec le décalage horaire, il avait beaucoup dormit. Nous avions tous beaucoup dormit pour dire vrai ! Heureusement que Yoric était un bébé ultra facile qui faisait de longues nuits et qui ne pleurait pratiquement jamais. Ça nous avait permis de récupérer plus facilement après notre retour.

Yoric était installé dans son moïse au salon et moi, je terminais de plier le dernier panier de lessive. Je n’avais pas voulu encombrer Abby avec tout ça le jour de notre départ. Je savais que j’aurais du temps pour passer au travers de tous les petits pyjamas de bébé en plus de nos vêtements. En pliant un des jeans de Finan, j’éclatais de rire en me rappelant que je devais un nouveau pantalon à Ivar !

- Ça été, nounours ?

Finan venait de revenir de sa mission alors que je sortais de notre chambre avec le panier vidé des habits que je venais de ranger. J’embrassais mon gros nounours puis j’allais au salon prendre Yoric qui allait bientôt être dû pour son boire.

- Heaven devait être heureuse de voir sa maman ! Oh ! Est-ce qu’elle a sourit ? Honnêtement si elle a souri, j’espère que tu as prit une photo !

Comme ça, je pourrais dire que j’ai vu le sourire de la gamine au moins une fois dans ma vie ! Bon, j’exagérais un peu ! Elle avait rigolé la fois ou Ivar s’était prit la porte de l’armoire en plein visage parce que Vanya ne l’avait pas refermé. Nous avions tous beaucoup rit, pour dire vrai !

Je soulevais Yoric qui ne sourcilla même pas, puis je le portais tout contre moi et l’embrassais sur sa petite tête où quelques rosettes de cheveux roux étaient parsemées. Il s’étira alors puis il bailla en ouvrant paresseusement un œil, puis l’autre.

- Allez, petit paresseux. C’est l’heure de te réveiller, papa va te donner ton biberon.

J’avais décrété en Ireland que Yoric avait autant besoin de passer du temps dans les bras de son père que dans les miens et quoi de mieux que l’heure du lunch pour se regarder entre quatre yeux ? Je n’avais pas eu besoin cependant, de tordre un bras à Finan pour qu’il s’occupe de son fils. Il prenait sa paternité à cœur au moins autant que Guillermo veillait scrupuleusement sur son petit frère. Je passais Yoric à son père et, quand le biberon fut prêt, je le lui donnais.

- Limerick me manque déjà. Je me disais que nous pourrions envisager d’aller y passer Noël. C’est encore loin mais tu connais ma mère ? Elle va certainement planifier tout un banquet pour présenter son petit-fils à tous ses amis.

À peine avions nous quitté notre terre d’adoption que je rêvais d’y retourner.

@ Billy Lighter

Heaven avait été rendue à sa mère. J’avais, ce matin même, été la rendre à Sky dans un nouvel appartement qu’elle partageait, désormais, avec Sigurd. Ce changement lui fera du bien et j’étais vraiment content qu’elle puisse avoir Sigurd pour aider à se reconstruire. Je savais que c’était un type bien qui saura la protéger et lui donner l’affection qu’elle mérite. Il semble aussi avoir un très bon feeling avec Heaven qui avait été plus qu’heureuse de retrouver sa mère. Je l’avais plus vu sourire en cinq minutes que je ne l’avais vu pendant tout notre voyage en Irlande. Un sourire qui changeait complètement le visage de la petite.

Le seul bémol dans l’histoire était qu’on avait écourté notre séjour en Irlande. Théoriquement, on aurait dû rester jusqu’à fin août mais avec Heaven, les choses étaient plus compliquées. Guillermo râlait qu’elle soit là et Abby fatiguait de nous aider à nous occupé de deux enfants en bas âge à la place d’une. Surtout qu’Heaven faisait parfois tout pour rendre la vie de tout le monde impossible. Sauf d’Ivar. Elle adorait Ivar. Mais Ivar était reparti à L.A. avant nous.

L.A. n’avait pas bougé pendant notre absence… Par contre, dans les médias, les choses s’agitaient un peu. Howard avait continué sa guerre contre Reed ce qui… Me faisait rire, en fait. Fireworks avait, du coup, sortit un no… Mais ce qui était, par contre, révoltant, c’était qu’Amon avait trouvé judicieux d’aller interviewer Fleming à Saint Quentin pour pouvoir avoir un truc de sensationnel à dire sur la pauvre Savannah Prescott qui a avoué être atteinte du SIDA… Je connaissais Amon… Je savais qu’il pouvait être capable du meilleur comme du pire et, là, il nous avait sorti le pire.

Bref… J’espérais que c’était la dernière fois que je lisais les paroles de ce psychopathe.

Après avoir déposé Heaven, j’étais rentré chez moi. Guillermo était de sortie avec Vanya ce qui faisait que j’allais pouvoir profiter de Tiff et Yoric. J’entrai chez moi alors que Tiff s’occupait du linge. Elle me demanda comment ça avait été.

-Ouais, très bien. L’appartement de Sky et Sigurd est vraiment bien même s’il n’y a aucun ascenseur et que c’est au dernier étage.

Mesure de précautions, il parait. Fleming a le vertige. C’était bien trouvé.

Tiff m’embrassa avant que je ne la suive au salon où elle prit Yoric dans ses bras. Tiff déclara alors qu’Heaven devait être heureuse d’avoir retrouvé sa mère. Je rigolai à sa réflexion.

-Je ne l’ai jamais vu sourire autant ! Mais je n’ai pas pris de photos, hélas. Elle était vraiment contente de retrouvé sa mère. Ou de ne plus me voir, je ne sais pas trop.

La gamine, avait, en tout cas, un sacré caractère. Ça promettait pour l’adolescence.

Yoric s’étira dans les bras de Tiff. Il s’éveilla difficilement avant que Tiff ne lui dise que c’était l’heure du biberon. Elle voulait que ça soit moi qui le donne. Je souris.

-Si tu le prends par les sentiments, il va se réveiller.

Yoric adorait manger et dormir. C’était un bébé facile, en somme.

Le biberon prêt, je pris Yoric dans mes bras avant de m’installer pour commencer à lui donner le biberon. Il avait une bonne descente, donc, ça ne prendra pas longtemps.

Tiff disait que Limerick lui manquait déjà. Je savais qu’elle avait adoré l’Irlande et pensait déjà à y retrouver. Je souris à sa proposition avant qu’elle ne parla de sa mère.

-A Noël, ça serait bien, oui. Il faudra aussi voir ce que Samantha a prévu pour nous. Parce que, si on part en tournée, il faudra s’organiser avec l’école de Guillermo…

Parce que Yoric viendra avec nous, c’était évident… Mais Guillermo avait école et faire l’école en tournée, ça n’allait pas être confortable pour lui.

-Mais on aura encore le temps d’y penser. En attendant, ouais, j’imagine que ta mère voudra se pavaner avec Yoric devant ses amis riches… Mais il faudra bien passer par là… Tu crois qu’elle compte faire ça quand ?

@ Billy Lighter

Nounours était rentré de sa mission ‘’fifille à maman’’. Il disait que l’appartement de Sigurd et Sky était bien même s’il n’y avait aucun ascenseur pour grimper jusqu’à chez eux, au dernier étage. Je ne savais pas comment ils allaient faire avec un bébé ! Bien avant d’être enceinte, je n’aurais pas voulu grimper les étages avec les sacs des courses ou même imaginer Guillermo avec son cartable scolaire sur le dos. Il était jeune et en pleine forme ce n’était pas pour autant qu’il fallait le martyriser à grimper les étages !

- C’est bon à savoir qu’il n’y a pas d’ascenseur !

Parce que là, il fallait bien l’admettre ! Nous allions commencer à fréquenter le couple parce que Sky s’était amourachée de Sigurd et vice et versa et Sigurd faisait partit de The Warriors. La situation était un peu compliquée. Disons que je n’oubliais pas le stratagème qu’avait eu Sky à mon égard quand je l’avais questionné sur sa vie de couple avec un membre de gang.

- Ça va pas faire étrange de les invités à souper ou d’aller prendre une bière avec eux ? Je veux dire… Tu sais ? Avec Sigurd ça va couler mais avec Sky ?

J’allais laisser sa chance au coureur en me disant qu’avec le temps, ça serait certainement moins pire et qu’on finirait par oublier qu’elle a marié le pire psychopathe de la ville ! Quoi qu’en regardant Heaven nous fusiller du regard, ça ne serait pas si simple !

Curieuse, je demandais a Finan si la petite avait sourit en voyant sa mère et, si c’était le cas, s’il avait prit une photo ! Je rigolais quand il affirma qu’il ne l’avait jamais vu sourire autant mais qu’hélas, il n’avait pas eu le temps de prendre de photo.

- Dommage ! J’aurais aimé voir ça !

Je supposais que si nous devions fréquenter le couple, j’allais être témoins de ce genre de comportement chez la petite. Il était à espérer que le contact de Sigurd la rende un peu moins Fleming et un peu plus humaine, comme une enfant normale de cet âge.

Yoric s’éveilla tout en douceur alors que je venais de le sortir de son moïse pour son prochain boire. Je veillais à respecter un certains horaire puisqu’il ne pleurait pratiquement jamais ou alors, il ne pleurait pas à plein poumons, il ne s’égosillait pas bien qu’il lui arrivait de s’impatienter. Nous le savions parce qu’il devenait tout cramoisi et levait ses petits poings au-dessus de ta tête.

- Ah ouais, tu crois ? Et si je te disais que je vais te donner une bière si ensuite tu sors les ordures ? Tu le feras ?

En rigolant, je lui tendis son fils et j’allais préparer le biberon qu’ensuite, Yoric but goulument.

- Il a décidément la descente de son père !

Ça ne faisait aucun doute !

Je m’installais sur le divan, près de deux des trois hommes de ma vie et je regardais avec tendresse le magnifique portrait père-fils que j’avais devant les yeux. L’ambiance prêtait bien à la conversation alors je confiais à mon époux que Limerick, que nous venions tout juste de quitter, me manquait déjà. Il fallait donc sauter sur l’occasion pour déjà planifier notre prochain séjour. Surtout que je n’avais pas trouvé de maison sur laquelle faire une offre d’achat. Il faut dire que je n’avait pas eu beaucoup le temps de chercher non plus.

- Oui, nous verrons avec Samantha mais si elle pouvait nous épargner pendant le temps des fêtes, ce serait super ! Ce sera notre premier Noël en famille et j’ai envie de gâter Guillermo, il le mérite.

Il fonctionnait bien en classe, il se comportait très bien à la maison et faisait les tâches que  nous lui demandions en plus de me donner un bon coup de main avec son petit frère. Honnêtement, je ne pouvais rêver mieux et j’étais certaine qu’il vivait sa meilleure vie depuis qu’il était installé avec nous. Il ne manquait de rien et quand il voulait vraiment quelque chose, Finan et moi en discutions pour voir s’il le méritait mais en général, Guillermo l’obtenait car il faisait en sorte d’être méritant.

- Je suis tôt mais j’avais pensé lui offrir une console de jeu. Ziga ? Zega… Sega ? Enfin bref, celle dont il a parlé l’autre jour et qui semble tellement géniale !

J’avais mis l’emphase sur le mot tellement parce que dans la bouche de Guillermo, ça semblait être la huitième merveille du monde.

- Ou alors nous lui faisons une petite sœur !

C’était dit pour faire réagir Finan qui avait souffert pendant mon accouchement, de mes nombreuses accusations de m’avoir mise enceinte pour me faire souffrir, en plus des menaces à être condamné à la masturbation jusqu’à la fin des temps !

Dans mon beau projet de passer Noël à Limerick, il n’y avait pas qu’avec Samantha que nous allions devoir parler d’horaire. Je savais que mes parents, spécialement ma mère, voudraient célébrer le premier Noël de Yoric en grande pompe ! Finan voulait savoir si j’avais une petite idée de quand elle voudrait le faire et je haussais des épaules tout en me gonflant les joues, l’air de réfléchir avant de les dégonfler en secourant la tête.

- Aucune idée ! Déjà qu’elle n’a pas bien prit qu’on revienne à Los Angeles alors qu’ils venaient de planifier leur voyage à Limerick, que j’ai saboté ses plans de baby shower hors de prix… On ne s’en sortira pas avec une fête de présentation. Tu crois que je devrais l’appeler et la laisser faire ?

Finan croyait que nous devrions y passer et il avait raison ! Je n’aimais pas ce genre de soirée et je ne voulais pas exposer mon bébé comme une pièce précieuse de leur collection mais d’un autre côté, mes parents avaient fait beaucoup pour sortir Finan de sa fâcheuse position puis je savais qu’ils aimaient déjà Yoric comme l’infini. Ils étaient fiers d’être grands-parents et de les priver de ce petit plaisir serait égoïste de ma part.

- Je l’appellerai ce soir. Yoric va recevoir ses premières enveloppes ! Hourra !

@ Billy Lighter

Tiff confirma que c’était bon de savoir qu’il n’y avait pas d’ascenseur au nouvel appartement de Sigurd et Sky. J’hochai de la tête. Oui, ça l’était. Apparemment, Sky avait pris un tas de précaution alors même que je doutais que Fleming sorte de prison un jour. Ce qui était une bonne chose.

Tiff se demandait si ça n’allait pas faire étrange d’aller boire des bières avec Sigurd et Sky. Sigurd faisait partie de notre groupe en tant qu’ingénieur son et il était notre ami… Alors il était logique qu’on lui rendre visite à lui et sa petite amie. Tiff se demandait si le courant aller passer avec Sky. C’est clair que ça fera bizarre au début. Je fixai Tiff.

-J’imagine qu’on s’y fera. Ça sera l’occasion de connaitre la vraie Sky.

Celle qu’elle est en dehors de l’influence de Ward.

-Moi, je la connais déjà. Elle était très gentille lorsqu’elle était à l’orphelinat avec moi. Fragile mais gentille. Je suis sûr que vous finirez par bien vous entendre.

Je l’espérais. Je voulais vraiment que Sky puisse se reconstruire et avoir la vie qu’elle mérite. J’étais sûr que Sigurd était la bonne personne pour elle pour ça. Il savait ce que c’était d’être au fond du trou. Il avait vu sa mère et sa sœur l’être. Elles l’étaient toujours mais quand on ne veut pas recevoir d’aide, les choses tournent ainsi. Malgré ça, Sigurd a toujours de l’espoir. Et, aujourd’hui, il en avait pour Sky. C’était l’impression qu’il donnait en tout cas.

Je déclara, ensuite, qu’Heaven avait bel et bien sourit en retrouvant sa mère mais que je n’avais pas eu le temps de prendre une photo. Tiff aurait voulu voir ça et je rigolai.

-Peut-être qu’un jour on verra ça.

On l’avait déjà vu en fait mais c’était tellement rare que le visage de la petite était souvent figé en mode Fleming. Quand elle souriait son visage changeait totalement. C’était assez étrange, en fait.

Tiff réveilla, ensuite, Yoric pour qu’on puisse lui donner à boire. Je disais que si elle le prenait pas les sentiments, aucun doute qu’il se réveillera. Elle se demanderait si ça marcherait pour moi aussi. Je rigolai.

-Oui, je le ferais. Si la récompense est une bière, j’irais mettre les poubelles dehors n’importe quand.

Yoric se mit à boire faisant dire à Tiff qu’il avait hérité de ma descente. Remarque qui me fit à nouveau rire.

Tiff se mit alors à parler de projets de vacances à Limerick. Je savais qu’elle trouvait qu’on avait quitté l’Irlande bien trop tôt mais les circonstances avaient fait qu’on avait pas vraiment eu le choix. Toutefois, je n’étais pas contre y retourner à Noël. Bien que je ne savais pas ce que Samantha nous réservait. Même si Tiff espérait que Samantha ne prévoirait rien pendant les fêtes parce que Tiff voulait gâter Guillermo.

-Je suis sûr que Samantha aura, elle aussi, envie de passer les fêtes avec sa famille. Elle a aussi deux enfants, donc.

Même si j’avais aussi envie de vivre ma première tournée. J’imagine que ça finira par arriver étant donné qu’il faudra faire connaitre notre groupe le plus loin possible.

Tiff avait déjà en tête ce qu’elle comptait offrir à Guillermo pour Noël. La fameuse Sega dont il n’arrêtait pas de parler parce qu’un gamin de sa classe, Dylan, en avait une. Je crois que Jesse en avait une aussi. Donc, Guillermo voulait la sienne aussi. Je ricanai.

-Une Sega. Ouais… C’est clair qu’il n’arrête pas d’en parler. Je ne suis pas contre qu’il en ait une.

Je pourrais jouer aussi comme ça !

Mais Tiff avait une autre idée et ça me laissa interdit.

-Heu… On va attendre pour ça… Deux gamins, c’est déjà bien pour le moment. Puis, j’aime notre écrasante supériorité numérique.

J’esquissai un sourire en disant ça. On était trois hommes à la maison. Donc, on était largement en surnombre et ça me rassurait un peu.

-Puis, je ne veux pas que tu mettes tes menaces à exécution.

Je voulais, surtout, maintenant, me concentrer sur la musique. Mes ennuis judiciaires et les Los Diablos derrière moi je pouvais m’y consacré sans pression.

Mais dans l’histoire, il faudra aussi gérer les parents de Tiff. Sa mère, notamment, qui voulait préparer une fête pour présenter Yoric aux amis de la famille. Bref, les parents de Tiff voulaient frimé et il leur fallait le petit pour ça. Je demandai à Tiff si elle savait quand sa mère avait prévu ça. Mais elle n’en avait aucune idée.

-Ouais, on ne va pas encore lui couper l’herbe sous le pieds. J’en doit une à ton père, après tout… Donc, je n’ai pas forcément envie de les mettre en rogne. Donc, oui, je pense que tu devrais lui téléphoner.

Même si ça reviendra à exposer notre fils… De toute façon, j’imagine que tout L.A. finira par savoir pour Yoric… Je fis la moue réfléchissant à ça alors que Tiff confirma qu’elle sonnera à sa mère ce soir et que Yoric recevra ses enveloppes. Je ricanai.

-Il sera déjà plus riche que nous, tu paries ?

On avait pas mal d’argent. On avait absolument pas à se plaindre surtout depuis la sortie de notre premier album qui marchait très bien. Mais j’imaginais bien les parents de Tiff couvrir Yoric d’argent.

-Tu crois qu’on devrait faire un communiqué et une photo pour que je la file à Amon Sørensen ? C’est peut-être mieux que des gens s’amuse à essayer de choper des photos de Yoric. Puis c’est mieux qu’on décide quand on vend l’infos… D’ailleurs, oui, on peut la vendre et gagner des thunes là-dessus quand j’y pense, tiens !

Ok… J’aime l’argent. Ce n’était pas un scoop pour Tiff. Et L.A.People finira par savoir alors autant qu’on en profite, non ?

@ Billy Lighter

Je voyais mal comment nous serions capable de ne pas ressentir un malaise en fréquentant le couple formé de Sigurd, notre ingénieur de son et Sky la future ex madame Ward Fleming. Elle n’avait pas hésité à me jouer dans la tête pour tenter de m’éloigner de Finan et, bien que je la savais fort probablement manipulée par Ward, n’en demeurait pas moins que ce qu’elle avait dit, Ward ne le lui avait pas soufflé. Bref ! Nous laisserions sa chance au coureur et nous verrions comment les choses allaient évoluer et pour Finan, ce serait l’occasion de découvrir la vraie Sky.

Le sourire d’Heaven resterait à jamais un gag entre Finan, Ivar, Vanya, Guillermo et moi ! Cette petite avait autant de facilité à rire et sourire qu’une poignée de gravelle lancée au visage ! Ça aussi, fort probablement, viendrait plus facilement avec le temps. La petite finirait par s’habituer à nous et nous à elle.

Délicatement, je soulevais Yoric de son moïse pour qu’il se réveil. Il devait boire et j’avais décidé que son papa lui donnerait son biberon. Entre deux adeptes de la bouteille, ils allaient bien s’entendre d’autant plus que mon fils avait la descente de son père. Ça me fit bien rire d’entendre Finan confirmer que contre une promesse d’une bière, il était prêt à sortir les ordures n’importe quand !

- Ça tombe bien, le sac est plein !

C’était fou combien vite le sac pouvait se remplir avec les couches d’un bébé ! Mais pas encore assez vite pour que je décide de passer des couches jetables aux lavables ! non merci !

Nous avions quittés Limerick beaucoup plus tôt que prévu et je rêvais d’y retourner, déjà. Là-bas, le rythme de vie était beaucoup plus calme. Nous pouvions passer directement de la cuisine au jardin et nous connaissions le nom des voisins et pas que la couleur de sa voiture. Finan n’était donc certainement pas surprit de m’entendre dire que je rêvais d’y retourner passer notre premier Noël en famille.

- Nous pourrions avoir une discussion avec elle. Le groupe, je veux dire. Question de savoir ce que l’avenir planifié par Samantha nous réserves. Personnellement, je ne me sens pas prête tout de suite à partir en tournée mais en même temps, j’en meurs d’envie.

Je venais de mettre au monde une grosse patate qui m’avait fait souffrir pendant de longues heures avant de se pointer le bout du nez. J’avais encore du mal parfois à m’assoir ou à me lever trop vite puis Yoric n’avait même pas un mois encore. Je pouvais espérer passer encore quelques semaines en tête à tête avec les hommes de ma vie, non ?

D’un autre côté, nous avions traversé tellement d’épreuves que je ne voulais plus attendre davantage pour faire connaitre notre groupe au travers le monde.

Difficile la conciliation travail-famille ? Mais tellement !

Pour notre premier Noël, je voulais aussi gâter Guillermo et pas qu’un peu ! J’avais toute une liste en tête de cadeaux à lui offrir en plus de cette fameuse console de jeu qu’il avait tête et en bouche. Il en parlait chaque fois qu’il en avait l’occasion !

- Tu veux qu’il en ait une parce que je sais que tu vas être installé devant dès qu’il ira au lit !

Je le connaissais bien mon gros nounours, tellement bien que je savais qu’en le taquinant avec la possibilité d’avoir un autre bébé, une petite sœur pour nos fils, il réagirait par la négative. Et ça me fit bien rigoler !

- Tu parles ! Vous avez beau avoir la supériorité numérique, quand je dis que c’est le temps de passer l’aspirateur, vous le faites !

La mère restera toujours la mère, supériorité numérique ou non !

Mais avant de penser à replier bagage pour Limerick, nous allions devoir laisser mes parents se pavaner avec Yoric. Ils avaient dû accepter pas mal de choses dernièrement et ça les avaient contrariés. Pourtant, mon père avait tout de même fait jouer ses contacts pour aider Finan à se sortir du pétrin. De les laisser organiser une grande fête de présentation pour Yoric était un mal nécessaire.

- Plus riche, je n’en sais rien mais il pourra déjà avoir un bon fond pour ses études ou une voiture !

Puis Finan demanda si nous ne devrions pas faire un communiqué pour annoncer la naissance de notre fils avec une photo et tout. Ainsi, nous aurions un certains contrôle sur la diffusion de l’information et même, nous pourrions en tirer de l’argent.

- Oui, c’est une bonne idée. Mais si nous faisons ça, on trouve un autre journaliste qu’Amon Sørensen. Il est peut-être journaliste people mais il est plus un fouille merde qu’autre chose. Puis pour l’argent, on le mettra directement dans un compte épargne pour les enfants.

Yoric avait déjà terminé sa bouteille ce qui me fit ouvrir grand les yeux.

- Ça n’a aucun sens de boire si vite ! Attention qu’il ne régurgite pas tout en lui faisant digérer !

@ Billy Lighter

Je rigolai quand Tiff déclara que le sac poubelle était plein. Oui, j’avais bien capté le message mais j’allais, juste après, réclamé ma bière ! C’était certain !

Limerick manquait déjà à Tiff mais je n’étais absolument pas contre d’y retourner pour les fêtes de Noël. Ça sera l’occasion de passer Noël avec la famille élargie de mon côté. Donc, avec Abby. Puis, ça lui fera plaisir. Restera à voir ce qu’aura prévu Samantha. Tiff semblait vouloir discuter avec notre manager pour savoir ce qu’elle avait prévu bien qu’elle ne semblait pas envie de partir toute suite sur les routes. Certainement parce qu’elle avait encore envie de profiter de Yoric et de se remettre de son accouchement.

Je souris.

-On ira à ton rythme. Après tout, tu as accouché il n’y a même pas un mois, alors, il faut d’abord te reposer.

Mais après, je devais avouer que j’avais envie de vivre l’expérience d’une tournée. C’était sûrement un truc exceptionnel. En tout cas, rare étaient les musiciens qui s’en plaignaient. En réalité, je n’avais jamais entendu que Billy Lighter s’en plaindre mais il avait un grain parait-il.

Le fait est que Tiff voulait passer un vrai Noël et acheter une Sega à Guillermo qui en réclamait une depuis un moment. Je n’étais pas contre et Tiff avait vu clair dans mon jeu ce qui me fit rire.

-J’avoue… Tu joueras avec moi comme ça !

Mais quand elle déclara qu’elle offrirait bien, aussi, une petite sœur à Guillermo, je blêmis un peu me rappelant des différentes menaces de Tiff lors de son accouchement. Non… Non, il n’était pas question de remettre ça dans un futur proche. Puis, je voulais laisser un peu place à notre carrière. On y repensera dans quelques années. C’est pas comme si on avait pas le temps.

Je parlai aussi de la supériorité numérique que j’aimerais conservé mais Tiff mis en avant que quand elle demandait quelque chose, on s’exécutait quand même. Je ricanai.

-Ce n’est pas faux.

On aborda ensuite le sujet de sa mère qui voudra faire une fête pour se pavaner avec Yoric. On ne pouvait, hélas, pas leur refusé ça. Ils avaient fait pas mal de choses pour nous et on leur avait privé de certaines choses. Donc… Ce qui fit dire à Tiff que Yoric recevra ses première enveloppe et le déclarai qu’il allait déjà être plus riche que nous. Tiff en doutait mais elle voyait bien mettre cet argent de côté pour l’avenir du petit. J’hochai de la tête.

-Ouais, ça lui fera un bon départ pour sa vie adulte.

En attendant, je savais que L.A. n’allait pas tarder à apprendre la nouvelle de la naissance de Yoric. Je savais aussi que c’était mieux si c’était nous qui vendions l’info. Tiff était d’accord mais elle ne voulait pas donner l’info à Sørensen mais à un autre journaliste. Dernièrement, Sørensen avait fait l’idiot en allant interviewer Fleming dans sa prison de Saint Quentin et je doutais que ça ait plus à Tiff.

-Je connais Sørensen. Il a un bon fond… Mais il a un boulot de merde. Mais si tu ne veux pas de lui alors on vendra ça à un autre journalistes. Ce ne sont pas les fouille merde qui manquent.

Je rigolai un peu.

-Et d’accord. On mettra l’argent sur le compte des enfants…

Yoric venait de finir de manger et je déposai le biberon alors que Tiff s’exclamai de la vitesse à laquelle le petit avait bu. Je fis attention à ne pas le faire régurgiter.

-C’est bien un Quinn… Même si… Je ne connais que mon père et moi comme Quinn.

Mais mon père avait aussi une bonne descente. Au point où ça l’a tué. Je manipulai Yoric doucement pour le mettre en position pour digérer. Je regardai alors Tiff.

-Tu sais quoi ? Je pense qu’on gère plutôt bien toi et moi. On a fait le meilleur bébé du monde.

Je lui souris sincèrement fier d’elle. Parce que c’est elle qui avait fait le plus gros du boulot.

@ Billy Lighter

J’étais divisée entre mon désir de rester à la maison et de profiter de ma petite famille en toute tranquillité et mon envie de partir en tournée avec mon groupe. Ivar, Finan et moi attendions ce moment avec impatience et tellement d’embuches sont venus retarder ce projet. D’un autre côté, donner naissance à Yoric ne s’était pas fait dans la facilité et l’euphorie ! J’avais souffert pendant des heures et le bas de mon corps me faisait comprendre que ce n’était pas demain la veille que je monterais à cheval.

En conclusion, j’avais besoin de temps avant de partir sur les routes mais pas d’un calendrier complet. Nous allions discuter avec Samantha question de voir ce qu’elle avait en tête pour The Warriors et nous pourrions ensuite envisager notre noël en famille à Limerick. C’était là-bas que je voulais me retrouver pendant cette période de l’année. Ce serait parfait pour notre premier noël tous les quatre, cinq en incluant Aby. Je comptais profiter de Noël pour offrir à Guillermo la fameuse console dont il rêvait, celle que Finan planifiait de subtiliser quand notre grand garçon serait au lit.

- Je ne crois pas, non ! Je ne suis pas une très bonne joueuse de console, je peux l’affirmer même si je n’y ai jamais jouer. Je te regarderai avec plaisir, cependant !

Ce serait un très beau noël, je le voyais d’ici ! Tout le monde aurait son bas bien garnis, à défaut d’ajouter une petite fille à notre famille ! Finan avait réagit à ça et ça m’avait fait rire. Je n’étais pas prête à renouveler l’expérience mais là que je voyais combien la vie était facile avec Yoric, je ne fermais pas la porte à l’agrandir encore, le moment venu, question de briser la supériorité numérique des joueurs masculins dans la team Quinn.

Ceci dit, que je sois inférieure en nombre ou pas, quand je donnais un ordre de corvée, ils avaient intérêt à s’exécuter !

Avant de planifier notre noël et tout ce dont je rêvais pour cette période de l’année, il nous faudrait consentir à laisser mes parents se pavaner avec Yoric lors de l’une de leur fête de riche dans leur somptueuse maison. Cela ne m’emballait pas le moins du monde mais après tout ce qu’avait fait mon père pour tirer Finan des ennuis et même ma mère avait fait de grosses concessions ce qui dans son cas tenait du miracle, il fallait que je me plis à ce caprice.

- J’aimerais qu’ils finissent par inclure Guillermo. Tu sais ? Pas forcément a coup d’enveloppes pleins de frics mais au moins en ne le mettant pas systématiquement de côté. Ils vont présenter Yoric comme étant leur premier petit fils mais Guillermo est arrivé avant.

Mes parents n’avaient toujours pas assimilé que Guillermo, bien qu’adopté, était notre fils au même titre que Yoric l’était. En discutant avec Finan, je me rendais compte que c’était ce fait qui me faisait autant mettre les freins pour cette fichu fête de présentation du bébé.

Finan songeait lui à ce que nous donnions l’exclusivité d’une photo de Yoric à un journaliste et j’acceptais à condition qu’il ne s’agisse pas de Sørensen. Son style me répugnait alors il était hors de question qu’il obtienne de nous ce genre de faveur. Puis, en ce qui concernait l’argent que nous  pourrions obtenir, je suggérais que nous le placions dans un compte qui servirait pour les enfants.

- Il faut déjà penser à leur avenir. Cet argent là ne sera pas un luxe pour eux.

Il n’aura fallu que le temps de cette courte conversation pour que Yoric siffle l’intégralité de son biberon. Finan n’aura même pas eu le temps de lui faire faire une petite digestion à mi-chemin alors je lui suggérais d’être prudent pour éviter un remake de l’Exorciste.

- Ouais ! On gère vraiment bien notre petite famille. Nous avons le meilleur bébé, Guillermo va super bien et nous on s’aime plus que jamais !

J’étais tellement fière de notre famille ! En peu de temps, nous avions traversé tellement de choses, plus que la majorités des couples le font sur une décennie et pourtant, nous n’avions jamais baissés les bras. Yoric brisa quelque peu ce moment de tendresse avec une digestion qui venait de son plus profond ce qui ne manqua pas de me faire rire, bien malgré moi.

- Ça aussi, il tient ça de toi ! Bon, redonne le moi, je vais t’épargner la couche… tu as une poubelle à vider !

@ Billy Lighter