Me taper 6h d’avion jusqu’à New York était toujours pénible… Je n’aimais les voyage uniquement que quand j’étais en tournée parce que l’ambiance était différent qu’un bête trajet en classe business dans une ambiance qui frôlait la morosité.

David était avec moi. C’est Sonny qui nous avait conduit jusqu’à l’aéroport en tout début d’après-midi. Et c’est 6h plus tard qu’on avait atteint New York… Enfin… Même s’il était déjà 22h ici parce que, en prime de tout, y’avait un foutu décalage horaire de trois heures entre moi et l’endroit où avait décidé de se réfugier Peyton.

On s’était trainé jusqu’au Plaza. Dexter était avec nous. L’avait fait le voyage aussi ce qui lui avait moyennement plu. J’aurais été un chien, ça m’aurait pas plu non plus… Mais j’suis sûr que Dexter sera méga content de voir Peyton.

On s’pointa au Plaza après avoir pris le taxi. On prit l’ascenseur jusqu’à l’étage de l’énorme suite de Peyton. L’étage lui était réservé et j’savais qu’il y avait une chambre pour David dans cet étage. Arrivé dans le couloir, j’souris à mon pote d’un sourire fatigué. J’étais toujours pas forcément remit de ma p’tite crise chez Amon qui datait d’hier… Ni de toutes les conneries que j’avais lu dans L.A.People. Ni forcément de ma conversation avec Livia…

Bref, y’avait trop de choses dans ma tête.

-Tu peux déposer tes affaires dans ta chambre. J’savais voir Peyton. Tu peux nous rejoindre si tu veux.

J’pris Dexter avec moi. L’était tard mais pas sûr que Peyton dorme déjà… Quant à mes parents… Bah… Ils sont là… Ils arrivèrent alors que David était entré dans sa chambre. J’me tournai vers eux alors qu’ils étaient au bout du couloir. Ils devaient rentré de la ville ou du resto.

Ma mère avait son air sévère.

-Ton single est sorti il y a quelques jours déjà, Howard…

Ok… C’était un reproche. Mais mon père, lui, souriait.

-Et il était génial !

J’esquissai un pauvre sourire avant de fixer ma mère.

-J’avais deux ou trois trucs à régler. C’est fait maintenant…

Elle avait quand même son air sévère mais je m’en fichais un peu de ce qu’elle pensait, en vrai. Et comme elle ne renchérit pas j’tournai les talons.

-J’vais voir Peyton… Bonne nuit…

Et j’entrai dans la suite avec Dexter. Mes mains tremblaient parce que j’manquais de vodka. Mais j’savais qu’il devait sûrement il y en avoir quelque part dans la suite. Y’en avait avant que j’parte.

Une fois à l’intérieur, j’lançai :

-Peyton… J’suis revenu. J’ai amené Dexter. David est là aussi…

J’étais sûr que ça allait lui faire plaisir.

@ Billy Lighter

Quand je terminais mon appel d’avec le docteur Shepherd, je n’étais pas rassurée. Les nouvelles qu’il avait concernant la grossesse de ma mère porteuse m’inquiétait. Ma fille s’était retournée dans son ventre, prête à naitre et le travail pourrait donc commencer d’un jour à l’autre alors que le mien n’était pas au même stade. Le plan idéal aurait été que nous accouchions le même jour toutes les deux ou alors que celui de la mère porteuse retarde afin qu’il soit provoqué le jour de mon accouchement. Les astres étaient alignés pour que ce soit plutôt l’inverse et ça ne me plaisait pas du tout !

Il me fallait donc prier, croiser les doigts, faire des offrandes aux dieux quels qu’ils soient mais c’était tout ce que je pouvais faire, malheureusement. Ma fille déciderait du jour de sa naissance même si nous faisions en sorte que son incubateur sur pattes reste tranquille et alité pour les derniers jours de sa grossesse. Je ne voulais pas lui faire subir ça surtout que je savais que ça ne servirait probablement pas à grand-chose.

Le docteur Shepherd m’avait quand même dit que, si le travail de la mère porteuse commençait dans la journée, par exemple, il n’y aurait aucun danger de compromettre la santé de mon bébé en provoquant le mien. Je devais donc garder ça en tête et me dire que nous entrions dans le dernier sprint et que bientôt, Howard et moi aurions les bras chargés d’amour et que nous pourrions enfin aller de l’avant.

J’étais sans nouvelles de mon mari, cependant, je ne savais pas quand il rentrerait à New York, comment il allait, s’il avait demandé à David de venir avec lui. Puisqu’il allait enregistrer la chanson que j’avais composé, une chanson qui tournait déjà d’ailleurs en boucle à la radio, il devait être fort occupé et je n’avais pas non plus envie de le déranger avec mes états d’âme, il avait assez des siens.

June et Holden s’étaient offert à mes frais, une tournée dans les magasins. Je le leur avait proposé dans le but de me débarrasser d’eux quelques heures. J’avais besoin d’être seule et surtout qu’on cesse de surveiller si je mangeais assez, si je me reposais suffisamment, si et si et si ! Je savais très bien m’occuper de moi toute seule, je n’avais pas besoin de mes beaux-parents pour me proposer à toutes les cinq minutes d’aller manger un bretzel au coin de la rue ou une glace chez Baskin Robbins.

Donc je tournais en rond dans l’immense salon de ma suite, en réfléchissant à tout ce que je devais prévoir, même aux imprévus. Je faisais des listes, mentalement, toujours en tournant en rond puis je stoppais net au son de la voix d’Howard qui résonna dans depuis l’entrée de la suite. Mon cœur s’emballa avant que je ne tourne des talons pour me diriger droit sur lui, un sourire immense sur mes lèvres et je me jetais dans ses bras pour l’embrasser avec passion. Dexter s’était levé sur ses pattes arrière pour prendre part à l’étreinte lui aussi et, quand je laissais Howard, je m’accroupie pour flatter mon chien qui sautillait et aboyait.

- Je commençais à penser que tu vous ne viendriez pas ! Et David ? J’ai pas rêvé, tu as dit qu’il était là ?

Je n’attendis pas la réponse d’Howard avant de l’embrasser à nouveau. Il m’avait tellement manqué, pourtant, il n’était pas parti depuis longtemps. Quand le baiser se rompit par notre besoin respectif de reprendre notre souffle, je regardais son visage, doucement coincé entre mes deux mains.

- Je faisais les cents pas depuis ton départ.

@ Billy Lighter

L’ami d’Howard.

Sonny.

Nous avait conduits

Jusqu’à l’aéroport.

On en avait pour

Six heures d’avion.

J’avais pris mes médicaments

Avant d’embarquer.

J’étais un peu désolé pour Howard.

Que je dorme presque

Tout le trajet.

Mais il y avait Dexter.

C’était la première fois

Qu’il allait en avion.

Et je pensais bien

Qu’il aimait pas trop ça.

Déjà, il était dans une

Petite cage.

Il aurait du voyager en soute.

Mais Howard avait réussi

A ce qu’il puisse venir avec nous.

Je crois que mon regard triste.

Avait pas mal aidé.

Bref, j’avais dormi.

Je savais qu’Howard allait

Pas bien.

Pas bien du tout.

Et je me sentais impuissant.

Je ne savais pas quoi faire

Pour l’aider.

Ça me rendait triste.

Une fois à l’hôtel

Howard me montra ma chambre.

Tu peux déposer tes affaires dans ta chambre. J’vais voir Peyton. Tu peux nous rejoindre si tu veux.

-Ok…

J’étais entré.

C’était une belle chambre.

Une grande chambre.

Trop grande

Pour moi tout seul.

J’avais déposé ma valise.

Sur le lit.

L’avais ouverte.

Et avait pris une nouvelle

Dose de médicaments.

Ça allait pour l’instant.

Pas de voix.

Pas vraiment de stress.

Enfin pas plus que d’habitude.

Je regardai ma valise.

Me demandant si j’allais tout déballer

Maintenant

Ou d’abord aller dire bonjour à Peyton.

Finalement.

Je laissai tout là…

Et sortis discrètement dans le couloir.

La chambre de mes amis.

N’était pas loin.

Et j’entendais les jappements

De Dexter.

Je souris.

Et frappai à leur porte.

-C’est moi… C’est David… Je… je peux entrer ?

@ Billy Lighter

C’est avec un méga grand sourire que Peyton m’accueillis alors que j’étais entré dans la grande suite où elle habitait. L’avait méga l’air heureuse de me voir et ça me soulageait. J’avais reporter plusieurs fois mon retour ici pour un tas de raisons et j’pensais qu’elle m’en voudrais mais l’était simplement heureuse de me revoir.

J’souris d’un sourire fatigué mais sincère avant qu’elle saute dans mes bras pour m’embrasser. J’lui rendis son baiser. Elle m’avait manqué et ce baiser faisait méga du bien.

Dexter aussi était content de revoir Peyton. Après le voyage qui avait été pas si simple pour lui malgré que j’avais insisté pour qu’il puisse voyager avec nous et pas en soute. J’trouvais pas ça humain de foutre les animaux en soute. Même si j’crois que c’est l’air triste de David qui avait plus convaincu le type que mon méga beau argumentaire. L’était doué, David, avec ces regards qui culpabiliserait Ward Fleming en personne…

Peyton caressa Dexter avant de dire qu’elle pensait qu’on ne viendrait jamais. J’savais que j’avais trainé. Ma mère avait vite fait de me le dire d’ailleurs.

-Ouais, David est bien là. J’savais que ça te ferais plaisir qu’il vienne alors j’lui ais dit de m’accompagner. Il va être content de te voir. Il se sentait un p’tit peu seul à L.A…. Dexter aussi.

J’reçus d’autres baisers qui me firent sourire. Peyton déclara qu’elle avait fait les cents pas depuis mon départ. J’pris un p’tit air de culpabilité.

-Désolé… J’voulais m’assurer de la bonne sortie du single… Après ça, y’a eu des articles d’Amon qui m’ont fait chier alors j’ai voulu régler ça avec lui… J’suis repartis tout de suite après lui avoir dit mes quatre vérités…

J’savais pas si Peyton avait tout suivi depuis New York… Mais avant de le savoir, j’entendis quelqu’un frapper à la porte. C’était David.

-Ouais, entre vieux.

Il entra et j’lui souris laissant Peyton le saluer. Dexter semblait méga content qu’on soit tous réunis.

-David supporte mieux l’avion que moi, hein, Dave ? Faudra qu’il me donne le nom de ses médocs parce que c’est méga efficace.

J’devrais prendre les mêmes tiens… Ça m’aidera p’t-être à dormir mieux.

-Tu nous as manqué, Peyton… A tous les deux… J’espère que ma mère t’a pas trop tapé sur les nerfs…

@ Billy Lighter

Howard était enfin de retour. Nous allions pouvoir aller de l’avant, tourner la page sur un tas de truc et nous concentrer sur notre reconstruction. Si dans ma tête je me savais encore fragile et nourrissait beaucoup d’incertitudes, dans les bras de mon mari, je retrouvais un certains équilibre.

Je l’embrassais avant d’accorder un peu d’attention à Dexter qui, lui aussi, m’avait beaucoup manqué ! Puis, je me relevais et pris délicatement le visage d’Howard entre mes mains et soufflais que je n’étais plus certaine s’il allait revenir. Avec tout ce qui nous tombait dessus, nous n’étions plus à une incertitude près ! Heureusement, ils étaient là tous les trois ! Je verrais probablement David plus tard.

- Je sais, c’est pour ça que je ne t’ai pas téléphoné. Je ne voulais pas te déranger pendant que tu t’occupais du single.

Un single qui tournait sur toutes les chaines de radio !

- Je ne suis pas au courant pour Amon. Je me suis déconnectée du star système.

Et il devrait faire pareil ! Ça n’apportait plus rien de bon.

J’enlaçais Howard et approchais mon visage du sien pour l’embrasser mais nous fûmes interrompu par David qui demanda s’il pouvait entrer.

- David ! Tu es là !

Je le savais, Howard venait de me le confirmer mais de le voir en vrai était bon ! J’allais l’enlacer, chose que je n’aurais pas fait avant. Peut-être que finalement, les hormones de grossesse m’apportaient quelque chose de plus humain. Je me permis même de lui faire une bise sur la joue.

- Tu as l’air bien, David. Je suis tellement heureuse de te revoir !

Apparemment, il supportait mieux l’avion que mon mari grâce à des médocs dont Howard aimerait bien connaître le nom.

- Médocs ou alcool, tu choisis ta recette mais tu ne mélange pas !

Je n’avais pas envie de tomber veuve dans la prochaine année.

Je m’écartais un peu de David pour lui prendre gentiment le bras et les faire quitter l’entrée de ma suite. Nous serions mieux au salon que debout à se regarder entre six yeux huit avec Dexter qui cherchait à accaparer l’attention d’un petit peu tout le monde.

- Vous m’avez manqué tous les trois, plus que vous ne pouvez l’imaginer.

Quant à ses parents, Howard s’inquiétait de savoir si sa mère ne m’avait pas trop mené à vie dure en son absence. Je répondis d’un petit balancement de tête parce que la réponse se situait entre l’affirmative et la négation.

- Elle sait se montrer contrôlante, elle surveille tout ce que je mange à la bouchée près, me questionne sans cesse dès que j’ai une crampe pour savoir si le travail ne vient pas de commencer, elle règle la température de la pièce pour que je n’ai pas froid, on crève de chaud ici ! Mais sinon, elle est une soie qui n’a que de bonnes intentions.

C’était tout nouveau pour moi d’avoir une mère qui se souciait de moi pour autre chose que l’argent que je pouvais faire entrer dans son compte en banque. Je préférais ne plus penser à eux maintenant que j’avais une vraie famille que je m’étais choisis.

@ Billy Lighter

Ouais, entre vieux.

Timidement

Je tournai la clinche.

Et la porte s’ouvrit.

Je souris.

En voyant Peyton et Howard.

Presque dans les bras

L’un de l’autre.

Dexter vint vers moi…

Et je le gratouillai

Entre les oreilles.

David ! Tu es là !

Je souris à Peyton.

Qui vint près de moi.

Mais je ne m’attendais pas.

A ce qu’elle me prenne dans ses bras

Et me fasse la bise.

Je la serrai légèrement.

Pour pas faire mal à son

Gros ventre.

Tu as l’air bien, David. Je suis tellement heureuse de te revoir !

-Moi aussi… je suis heureux… j’étais très… inquiet pour toi.

Mais elle avait l’air

Beaucoup moins mal

Que j’avais imaginé.

J’avais eu un peu peur de la voir

A vrai dire.

Parce que je n’aimais pas

Voir les gens souffrir.

David supporte mieux l’avion que moi, hein, Dave ? Faudra qu’il me donne le nom de ses médocs parce que c’est méga efficace.

-Heu…

Médocs ou alcool, tu choisis ta recette mais tu ne mélange pas !

Je souris.

-Ouais… Non… Faut pas mélanger…

Je ne buvais…

Que très peu d’alcool.

Même si ça m’arrivait.

Parce que quand tu fais partie d’un groupe.

C’est difficile de faire autrement.

Mais ça me faisait toujours.

Un drôle d’effet.

Et le Dr. Storm.

Etait pas d’accord.

Que je me bourre la gueule.

Même si ça aussi ça m’arrivait.

Mais chaque fois après

J’avais des gros trous noirs.

Enfin bref…

Vous m’avez manqué tous les trois, plus que vous ne pouvez l’imaginer.

Tu nous as manqué, Peyton… A tous les deux… J’espère que ma mère t’a pas trop tapé sur les nerfs…

Je hochai la tête.

Elle m’avait manqué.

Même si des fois…

Je la comprenais pas toujours.

Elle sait se montrer contrôlante, elle surveille tout ce que je mange à la bouchée près, me questionne sans cesse dès que j’ai une crampe pour savoir si le travail ne vient pas de commencer, elle règle la température de la pièce pour que je n’ai pas froid, on crève de chaud ici ! Mais sinon, elle est une soie qui n’a que de bonnes intentions.

Je levai un sourcil.

Avant de m’accroupir.

Pour caresser Dexter.

-Je n’ai jamais… rencontré la maman d’Howard. Et avec ce qu’Howard… m’a raconté… Elle me fait déjà peur.

Je me mordis la lèvre.

-Je vais… devoir la rencontrer ?

@ Billy Lighter

Peyton disait qu’elle voulait pas téléphoner parce qu’elle voulait pas me déranger vu que j’m’occupais du single. L’aurait téléphoné, ça m’aurait pas déranger du tout. J’bossais pas dessus h24… J’suis pas capable de bosser h24…

Peyton, elle y arrive… J’sas pas comment.

-Oh t’sais, tu pouvais téléphoner…

J’avais aussi parlé du fait que j’avais dû régler un truc avec Amon. Finalement, j’y étais allé mais je m’étais complètement écroulé chez lui. J’arrivais plus qu’à faire ça : m’écrouler…

Mais Peyton avait pas suivi ce qu’il s’était passé. Elle disait s’être déconnectée du star system. L’avait sûrement fait pour se sentir mieux. P’t-être que j’devrais faire pareil… En attendant, j’allais pas lui expliquer qu’Amon avait été interviewer Fleming… J’voulais pas que Peyton, qui voulait s’éloigner du star system se retrouve à nouveau le nez dedans…

-J’imagine que j’devrais prendre exemple sur toi…

J’devrais… Mais j’savais que j’en serais incapable. Dès que j’vois un L.A.People, faut que j’le lise. Surtout quand y’a ma tronche ou celle d’un de mes potes en couverture…

Elle m’enlaça et m’embrassa avant que David ne toque à la porte. On le fit entrer et Peyton fut heureuse de le voir. Elle alla même jusqu’à l’enlacer et lui faire la bise. J’crois que j’avais jamais vu Peyton faire ça avec David. Elle avait vraiment l’air de bonne humeur. David était heureux aussi. L’avait été inquiet. Il me l’avait dit aussi.

J’disais que David avait mieux supporté l’avion que moi grâce à ses médocs. Que j’voulais bien la marque. Mais Peyton disait qu’entre les médocs ou l’alcool, j’devais choisir. Heu… En fait, j’faisais déjà le mélange pour dormir mais, visiblement, vaut mieux pas qu’elle le sache.

Surtout que David disait la même chose qu’elle. Qu’il fallait pas mélanger. J’haussai les épaules.

-J’choisi la vodka, alors…

C’est meilleur que les médocs… Les médocs c’est efficace mais dégueulasse.

Peyton disait qu’on lui avait manqué alors qu’elle nous dirigea dans le salon de la suite. J’me laissai tomber dans le fauteuil à côté de Peyton.

-J’sais… Tu nous a manqué aussi.

J’me demandais si ma mère lui avait pas trop tapé sur les nerfs. Apparemment, si… Elle contrôlait tout ce que Peyton faisait ou bouffait. Ça devait être méga épuisant, mine de rien… Mais malgré tout ça, Peyton disait que ma mère était bien intentionnée…

J’pris un air désespéré. J’étais désespéré pour ma pauvre Peyton, en fait. David, lui, qui caressait Dexter, disait avoir jamais rencontré ma mère. Bah, il n’avait rien manqué.

-Tu l’as raté de quelques secondes quand on est arrivé et que tu es allé dans ta chambre. Mon père et ma mère sont passé à ce moment-là…

Pas besoin d’étalé que ma mère m’avait fait des reproches. David, lui, se demandait, un peu inquiet, s’il allait devoir rencontrer ma mère. J’haussai des épaules.

-Bah… Tu vas avoir du mal de l’éviter… On vit tous sur le même étage… Mais suffit de faire semblant que tu l’écoutes et tout ira bien. J’ai fait ça pendant 20 ans…

Ouais… Enfin, j’exagérais un p’tit peu. Ses mots, à ma mère, pouvaient parfois faire tellement mal que c’était compliqué de faire semblant de pas les entendre.

-Tu verra. Tout ira bien, vieux.

J’lui souris un p’tit peu avant de regarder Peyton.

-Et t’en fais pas… Les bébés vont bien naitre… J’espère qu’elle te foutra un p’tit peu la paix après ça.

J’passai ma main dans le dos de Peyton.

-Vont comment les bébés, d’ailleurs ?

J’lançai ça mine de rien… Pour savoir si on pouvait s’attendre à une naissance précoce ou non.

@ Billy Lighter

Je pouvais téléphoner, oui, Howard disait vrai et je le savais mais qu’aurions nous dit de plus que nous savions déjà ? Lui répéter qu’il me manque, que je ne me sens pas bien quand il n’est pas près de moi ne lui aurait que mis la pression en plus dont il n’avait pas besoin. Au lieu de ça, j’avais préféré lui laisser son espace pour créer et faire ce qu’il avait à faire avant de revenir ici attendre la naissance de nos bébés avec moi. Cela dit s’il avait tardé encore une semaine, peut-être que ouais je lui aurais passé un coup de fil pour savoir ce qui le retenait.

- Je préférais avoir de tes nouvelles en face parce que comme ça, je peux t’embrasser autant que j’en ai envie!

Et c’est ce que je fis non sans avoir prit le temps de donner un peu d’attention à ce pauvre Dexter qui était tout heureux de me revoir. Moi aussi d’ailleurs, j’étais heureuse de sa présence, il m’avait manqué mon gros garçon poilu.

En plus d’enregistrer la chanson que j’avais écrite, Howard avait eu des choses à régler avec Amon Sørensen. J’ignorais de quoi il voulait parler mais vu qu’il s’agissait du pire fouille merde du star système, je me doutais que ça ne devait pas être pour prévoir une partie de pêche entre mec ! Depuis que j’étais ici, je tentais de me tenir loin des projecteurs et en toute honnêteté, je ne m’étais jamais sentie aussi bien que depuis que j’avais prit cette décision.

- Tu devrais essayer. Tiens pourquoi pas d’ici la naissance des bébés et leur premier mois de vie ? De toute façon, tu n’auras pas beaucoup de temps pour penser à autre chose qu’à eux pendant ces premiers jours avec nos bébés !

June ne cessait de me répéter qu’un nouveau-né accaparait absolument toutes les minutes d’une journée et que deux, ça serait deux fois pire. J’étais au courant, même sans l’avoir vécue !

On toqua à la porte et s’est David qui s’invita pour mon plus grand bonheur. Il m’avait beaucoup manqué lui aussi et je ne manquais pas de lui faire savoir en le serrant dans mes bras et en l’embrassant sur la joue aussi. Il semblait être en forme alors qu’il confiait qu’il avait été très inquiet pour moi.

- J’ai traversé  une zone de turbulence mais je vais mieux maintenant. Et ça ira encore mieux quand les bébés seront là.

Le voyage en avion ne les avait pas enchanté, ni l’un ni l’autre mais David avait eu de l’aide de médicament pour passer au travers ce qui laissa croire à Howard qu’il devrait peut-être en prendre lui aussi. S’il pensait que ça l’aiderait, il pouvait bien essayer à condition de ne pas mélanger avec de l’alcool.

- Pourquoi je ne suis pas surprise que tu choisisse la vodka ?

Il mourrait, la bouteille à la main !

Installés tous les trois dans le vaste salon de ma suite de l’hôtel Plazza, je leur confiais, comme s’ils pouvaient encore en douter, qu’ils m’avaient manqués tous les trois. Maintenant qu’ils étaient là, j’allais pouvoir me concentrer sur la dernière ligne droite de ma grossesse. En attendant, j’avais June pour veiller – un peu trop – sur moi. Ç sembla angoisser David qui demanda s’il aura à la rencontrer.

- Il sera difficile de faire autrement mais t’en fait pas. June n’ose pas me tenir tête alors si elle t’embête, elle va m’entendre !

Mon intervention lors du fameux souper, avait contribué à atténuer un peu les tensions entre Howard et ses parents et, bien que les choses étaient loin d’être simple, elles s’enduraient, dirons-nous.

- Ils ne risquent pas de rentrer tout de suite ! Je les ai envoyé faire du shopping avec ma carte de crédit. Ils en ont pour des heures !

Nous avions donc le champ libre pour reprendre le temps perdu et profiter de nos retrouvailles pour parler de tout et de rien.

Howard espérait que sa mère allait me foutre la paix une fois les bébés nés ce qui me fis rire nerveusement.

- Je ne crois pas. Mais tu sais, elle est pleine de bonne volonté. Elle ne veut que nous aider et comme nous en aurons pleins les bras avec deux bébés, son aide ne sera pas superflu.

Je préférais voir la situation de manière positive plutôt que d’imaginer le pire. Puis si jamais la situation devenait invivable, il sera toujours temps de réexpédier mes beaux-parents dans l’Eastside.

- Ils vont bien. Le Docteur Shepherd estime qu’ils ont tous les deux atteint un développement viable ce qui fait qu’à partir de maintenant, ils peuvent arriver à tout moment. Reste à savoir…lequel se pointera en premier.

Là était bien tout le problème !

@ Billy Lighter

On s’était manqué…

Tous les quatre.

Même Dexter…

Qui n’était qu’un chien

Semblait heureux.

Dans le grand salon…

De la grande suite.

Howard et Peyton.

S’étaient mis à parler.

De la maman d’Howard.

Je ne l’avais jamais rencontrée

Mais Howard en parlait

Des fois…

Et sincèrement.

Elle avait pas l’air sympa.

Alors j’étais un peu inquiet…

Tu l’as raté de quelques secondes quand on est arrivé et que tu es allé dans ta chambre. Mon père et ma mère sont passé à ce moment-là…

Je gratouillais

Toujours Dexter.

Qui aimait beaucoup ça.

-Oh ok…

Il sera difficile de faire autrement mais t’en fait pas. June n’ose pas me tenir tête alors si elle t’embête, elle va m’entendre !

Je souris à Peyton.

-Merci… Parce que si c’est comme mes vrais parents… Ou mes parents adoptifs… J’ai pas trop envie… De revivre ça…

Je n’avais pas envie qu’ils

M’en veuillent

D’être dans la lune.

Ou à l’Ouest…

Ou de parler tout seul.

Mes parents biologiques

M’avaient abandonné à ma naissance.

Et mes parents adoptifs.

Quand mon cerveau avait flanché.

En pensant que je me droguais.

Bah… Tu vas avoir du mal de l’éviter… On vit tous sur le même étage… Mais suffit de faire semblant que tu l’écoutes et tout ira bien. J’ai fait ça pendant 20 ans…

Je secouai la tête.

Pour reprendre le fil de

La conversation.

Tu verras. Tout ira bien, vieux.

Puis ils parlèrent

De leurs bébés.

De la maman d’Howard

Un peu envahissante.

Et t’en fais pas… Les bébés vont bien naître… J’espère qu’elle te foutra un p’tit peu la paix après ça.

Je pinçai les lèvres.

-Ou ce sera pire…

Je me redressai…

Et allai m’asseoir.

Sur le divan.

Face à Peyton et Howard.

Vont comment les bébés, d’ailleurs ?

Ils vont bien. Le Docteur Shepherd estime qu’ils ont tous les deux atteint un développement viable ce qui fait qu’à partir de maintenant, ils peuvent arriver à tout moment. Reste à savoir…lequel se pointera en premier.

Je levai un sourcil…

-Bah… Ils vont pas se pointer… genre… en même temps ?

Je regardai le ventre de Peyton…

Les bébés devaient

Etre très petits.

Parce que son ventre

Même presque à terme.

N’était pas très gros.

@ Billy Lighter

J’souris quand Peyton déclara qu’elle préférait avoir des nouvelles de moi en face comme ça elle pouvait m’embrasser autant qu’elle voulait. J’préférais aussi ça. Puis, de toute façon, au téléphone, c’était pas toujours aussi bien qu’en vrai.

J’avais quand même expliqué mon retard par le single et Amon aussi… Surtout Amon… M’avait pourri la vie. Mais Peyton avait rien lu de tout ça parce qu’elle s’était déconnectée de tout… L’avait dit que j’devrais faire pareil… C’était p’t-être une bonne idée même si j’m’en croyais complètement incapable… Mais elle me disait d’essayer quand même et de profiter du premier mois de vie des bébés pour ça… Elle disait que, de toute façon, j’aurais que ça à penser pendant un mois… C’est aussi ce que Sonny m’a dit… Et que tout le monde me dise ça, ça commençait à m’angoisser sérieusement. J’pourrais rien faire d’autres que de m’occuper des bébés pendant un mois ? C’est vrai ou c’est une exagération ?

Malgré tout, j’souris un p’tit peu.

-T’as raison. J’ferais ça.

Après ça, on fit entrer David qui avait toqué à la porte. Il manquait à Peyton aussi et inversement. David avait été inquiet pour Peyton mais elle disait aller mieux. C’est vrai qu’elle avait l’air beaucoup mieux. J’souris.

-J’suis content de ça.

Ça m’enlevait un p’tit poids de savoir ça. Comme une bouffée d’air. Parce que j’m’inquiétais aussi sérieusement pour Peyton.

J’avais parlé du voyage en avion. David, l’avait bien dormi grâce à ses médocs… Mais si j’devais choisir entre la vodka et les médocs, j’choisirais la vodka… Ça étonna pas vraiment Peyton…

J’haussai des épaules sans ajouter de commentaires.

On finit par aller dans le salon où Peyton confia que ma mère pouvait être méga étouffante quand elle le voulait. Du coup, David avait pas vraiment envie de la rencontrer ce que j’comprenais. Qui voudrait rencontrer June Stone de plein gré ? Personne… Peyton était prêt à défendre David si jamais June venait emmerder ce dernier. J’souris à ma femme mettant ma main sur sa cuisse. David était heureux de ça et il me brisa un p’tit peu le cœur quand il dit qu’il voulait pas revenir le rejet qu’il avait eu de ses parents adoptifs.

-Si tes parents adoptifs t’ont rejeté, Dave, c’est qu’ils te méritent pas. Et l’est pas question que ma mère te rabaisse…

Parce que c’est sa foutue spécialité.

David allait quand même pas trop arriver à éviter ma mère vu qu’on était tous sur le même étage… Peyton disait que mes parents allaient pas rentré tout de suite vu qu’elle les avait envoyé faire du shopping.

-Cool alors ! T’as bien fait.

En attendant, j’espérais que ma mère allait foutre la paix à Peyton une fois que les bébés seront né… Mais David pensait bien que ça pire. J’fis la moue… J’espérais que non, hein !

Bah, apparemment, Peyton était du même avis que David… Même si, là, elle disait que des bras en plus seront pas de trop. J’fis la moue.

-Ouais… Mais bon… Ma mère, quoi… J’crois que les pleurs des bébés seront plus agréable que de l’avoir tout le temps dans nos pieds. Elle va dire tout le temps qu’on fait pas les trucs comme il faut alors que j’pense pas qu’elle faisait mieux avec Roger et moi…

Surtout avec moi…

J’demandais des nouvelles des bébés… En fait, j’espérais secrètement qu’ils allaient naitre bientôt. Peyton me rassura disant qu’ils pouvaient se pointer n’importe quand.

P’tain, j’espère qu’ils viendront demain… Même si Peyton déclara qu’elle se demandait lequel allait sortir le premier…

Ce qui fit réagir David qui savait pas qu’on utilisait une mère porteuse…

-Heu…

J’le fixai.

-Si en même temps mais l’un après l’autre, donc, y’aura un premier, vieux, tu vois ?

J’savais pas si on arrivera à cacher ça à David mais mon réflexe primaire était toujours de mentir alors…

J’fixai Peyton.

-C’est cool ça. J’espère qu’ils arriveront bientôt… J’veux les rencontrer… Puis après le fameux mois où ont devra s’en occuper tout le temps, ils pourront venir voir leur chambre à L.A., non ?

Ouais… J’crois que c’était le moment de mettre le sujet sur le tapis… Surement parce que la présence de David me donnait de l’assurance.

@ Billy Lighter

C’était si bon de retrouver Howard bien qu’il avait les traits autant tirés qu’à son départ pour Los Angeles. J’espérais tout de même qu’il allait mieux, ne serait-ce que pour pouvoir se reposer suffisamment avec la naissance des bébés. J’aurais bien prolongés nos caresses et nos baisers mais David arriva ce qui n’était pas plus mal. J’étais sincèrement heureuse de le revoir lui aussi puisqu’il m’avait manqué. Nous avions développé une amitié inespérée dernièrement et mes séances de yoga sans lui n’étaient pas les mêmes.

Installés tous les quatre au salon, la conversation se dirigea sur June Stone, la maman d’Howard que semblait craindre David. Elle n’était pas si terrible que ça quand on savait la prendre et même que j’étais tenté de croire que son rôle de grand-mère l’adoucissait un peu. Je compris un peu mieux les craintes de David quand il s’ouvrit sur ce qu’il avait vécu avec ses parents adoptifs et ça m’égratigna le cœur. Il y avait vraiment des adultes qui n’étaient pas fait pour être parent, comme les miens qui m’avaient eu que pour leur remplir les poches. Cela dit, les parents adoptifs de David eux, avaient délibérément choisit d’avoir un enfant, d’aller en adopter un et ils n'avaient pas su se montrer à la hauteur. Les parents biologiques pouvaient au pire mentir en disant s’être retrouvés parents par accident !

- Howard à raison ! Tes parents n’ont pas su voir qui tu est et c’est tant pis pour eux quant aux autres, ils n’ont pas intérêts à te faire du mal parce qu’ils vont me trouver sur leur chemin !

Je ne laisserais jamais quelqu’un faire du mal à une personne chère à mon cœur sans répliquer, comme je l’avais fait pour Howard avec la chanson. Je me démènerais toujours pour mes proches et David en faisant maintenant partie !

David pouvait tout de même profiter du répit de stress parce que ses parents ne risquaient pas de revenir tout de suite, pas tant qu’ils n’auraient pas plafonner la limite alloué pou leur soirée sur ma carte de crédit.

- Les envoyer dépenser sans compte est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour avoir une soirée tranquille à la maison !

Je ne voulais pas non plus que les parents d’Howard se sentent rejetés parce qu’ils tenaient à s’impliquer dans la vie de nos bébés et que comme nous allions en avoir deux, je voyais leur aide comme une putain de bénédiction même si David disait que ça pourrait peut-être faire pire que mieux. Howard lui, craignait que sa mère en profite pour renoter tout ce qu’il ne ferait pas de correct pour lui faire la leçon.

- Je ne pense pas qu’elle fera ça parce qu’elle sait à quel point tu es important dans ma vie et que je tiens à ce que tu prennes toute ta place de père. Elle craindra plutôt que je lui dise que je n’ai plus besoin d’elle et qu’elle peut retourner dans l’Eastside et attendre le souper de famille du dimanche pour venir se montrer. Non, je crois qu’elle se montrera docile.

Je rêvais peut-être en couleur mais j’étais tout de même persuadée que June n’oserait pas prendre trop de place de peur de toute la perdre.

Howard voulait ensuite des nouvelles des bébés, je lui donnais donc celles que j’avais. Nos bébés, à partir de maintenant, pouvait naître à tout moment ce qui voulait dire que nous devions en profiter autant que possible pour passer le plus de temps ensemble avant d’en avoir plein les bras. Je regardais David qui demanda si les bébés ne devaient pas se pointer en même temps quand je laissais en suspends  une question sans réponse quant à savoir lequel des deux naitraient en premier.

- Oui, voilà… Qui de Phénix ou de Penelope sortir en premier… J’ai comme le présentiment que ce sera Penelope.

Je regardais Howard sachant qu’il comprendrait que je prévoyais l’accouchement de notre mère porteuse avant le mien. Je ne voulais pas ça ! Je priais, espérais, souhaitais de tout mon cœur et mon âme que ça ne soit pas le cas. Malheureusement pour moi, je n’avais aucun contrôle là-dessus.

Howard espérait qu’ils arriveraient bientôt. Était-il impatient de devenir père ou avait-il simplement hâte d’en finir avec le secret de la mère porteuse et tout ce que cela impliquait au quotidien comme mensonge ? Il ajouta qu’il avait hâte aussi de leur montrer leur chambre à Los Angeles et ça fit bondir maladroitement mon cœur.

Nous devions impérativement avoir la discussion sur notre lieu d’habitation ce qui, je le voyais d’ici, donnerait lieu d’une belle prise de tête. Je ne retournerais pas vivre à Los Angeles et il ne quitterait pas la cité des anges pour New York.

- Oui… Nous irons voir la chambre… Est-ce que River Moriarty loge toujours chez ta sœur ?

C’était aussi un moyen de lui faire comprendre que je n’étais pas à l’aise de retourner dans sa villa avec un psychopathe à proximité de mes bébés.

@ Billy Lighter

Howard et Peyton.

Disaient…

Si tes parents adoptifs t’ont rejeté, Dave, c’est qu’ils te méritent pas. Et l’est pas question que ma mère te rabaisse…

Howard à raison ! Tes parents n’ont pas su voir qui tu es et c’est tant pis pour eux quant aux autres, ils n’ont pas intérêts à te faire du mal parce qu’ils vont me trouver sur leur chemin !

Je souris…

Caressant Dexter.

Mais ne les regardai pas

Dans les yeux.

Mais j’étais touché.

-Merci… C’est… C’est très gentil. Je… ne laisserai personne… vous faire du mal non plus.

Ah ouais, David ?

Et tu vas faire quoi hein ?

Si quelqu’un insulte Howard ?

Ou Peyton ?

Si Madame June.

Est méchante avec les bébés ?

Heu…

Je lui ferai exploser…

Le cerveau.

Tu n’as pas de pouvoirs

Télépathiques, David.

Les voix dans ta tête.

Sont les voix de la maladie.

Tu es malade David !

Je me perdis…

Dans mes pensées.

Ecoutant les voix.

Le regard fixe.

Je ne m’étais même pas

Rendu compte.

Que je m’étais assis sur le fauteuil.

Pendant ce temps-là.

Howard et Peyton.

Parlaient des bébés.

Je retombai sur mes pattes.

Au moment où…

Où ils se posaient la question.

De quel bébé…

Naîtrait le premier.

Quelque chose clochait.

Je le sentais.

Si en même temps mais l’un après l’autre, donc, y’aura un premier, vieux, tu vois ?

Oui, voilà… Qui de Phénix ou de Penelope sortir en premier… J’ai comme le présentiment que ce sera Penelope.

Je les regardai.

L’un après l’autre.

Ils mentent.

Je suis sûr qu’ils mentent.

Puis la tension grimpa

D’un cran quand…

Ils pourront venir voir leur chambre à L.A., non ?

J’avais senti…

Plus que je n’avais vu.

Peton se raidir.

Comme une planche à repasser.

Elle ne veut pas rentrer.

Elle ne veut plus de L.A. David !

Oui… Nous irons voir la chambre… Est-ce que River Moriarty loge toujours chez ta sœur ?

Je levai timidement le doigt.

-Heu… Je voulais juste dire… Moi, je veux vivre à L.A., hein…

Pas à New York.

Et je savais qu’Howard…

Etait aussi très lié à L.A.

@ Billy Lighter

Peyton et moi, on était d’accord sur les parents de David. Ils avaient pas su voir quel type bien était leur fils. Et j’pouvais comprendre le sentiment que ressentait David. Y’avait rien de pire que de ce sentir rejeté par les gens qui t’ont mis au monde ou, pour David, qui ont choisis de t’adopter.

Peyton ajouta même qu’elle disait que quiconque voudra s’en prendre à David trouvera Peyton sur son chemin. David sourit et j’fis de même.

-Et quand il trouveront Peyton sur leur chemin, c’est clair qu’ils oseront plus recommencer.

J’savais à quel point Peyton pouvait se montrée déterminée. Alors j’doutais pas que si elle voulait en faire baver à quelqu’un, elle allait pas le faire à moitié.

David nous remercia et dit qu’il laissera personne nous faire du mal à nous non plus. J’lui souris.

-Merci, vieux.

Mais en attendant, mes parents s’étaient barrés faire du shopping. Peyton les avais envoyé elle-même. Apparemment, mes parents adoraient dépenser sans compter. Faut dire qu’avant de venir ici, à New York, ils devaient toujours compter leurs sous.

J’ricanai.

-Tu m’étonnes… Ils ont goûté à la richesse… Ils en profitent…

En devenant riche, j’avais fait pareil. Au point d’être endetté, d’ailleurs… J’avais plus aucune notion de l’argent à considéré que j’en avais déjà eu une.

En attendant, ma mère n’allait pas être absente jusqu’à la fin des temps et, comme elle allait faire partie de la vie des p’tits, j’la voyais déjà me faire un tas de commentaire… Mais d’après Peyton, ma mère n’osera pas parce qu’elle savait à quel point j’étais important dans la vie de Peyton. Puis, ma mère avait méga peur qu’on la renvoi dans l’Eastside…

-J’espère… Parce qu’elle est pénible quand elle s’y met…

J’demandai, ensuite, des nouvelles des p’tits… Apparemment, ils pouvaient tous les deux naitre d’un jour à l’autre. Ok. Ça m’arrangeait. Bien qu’on savait pas encore lequel allait naitre le premier… Evidemment, dire ça tout haut, ça fit réagir David alors on dû se rattraper un p’tit peu Peyton et moi.

David dit rien… Ils nous regardaient tous les deux. Ok… J’espère qu’il se fait pas de film. Mais je captai bien dans le discours de Peyton que, apparemment, c’est Pen qui semblait vouloir sortir la première… J’fis la moue. J’savais pas si c’était qu’un pressentiment de Peyton ou que Faith avait déjà eu des signes qu’elle allait accoucher…

-C’est la vie… Les femmes sont toujours pressées… Ça doit venir de là ton pressentiment.

T’façon, on pouvait rien faire… Même si j’savais que Peyton aurait voulu que Phénix soit le premier ou, mieux, que les deux naissent en même temps ce qui aurait été un méga coup de bol.

Moi, j’dis simplement que j’aimerais que les p’tits arrivent bientôt… Et j’lançai un p’tit peu maladroitement le sujet du lieu où on vivra.

Fallait bien crever l’abcès un jour.

Peyton confirma que les bébés verront leur chambre à L.A. mais quand elle parla de River Moriarty, j’fis une p’tite moue.

-Ouais… Mais j’l’ai pas vu tout le temps que j’étais là. T’façon, ça, j’peux rien n’y faire…

J’espérais simplement que Kenzie et Nathan allaient ouvrir les yeux un jour…

David leva alors de doigt et j’le regardai. Il dit alors qu’il comptait vivre à L.A.. Lui, il avait osé. Lui, il s’était lancé. J’soupirai avant de fixer Peyton.

-Moi aussi… J’peux pas quitter L.A… J’suis désolé Peyton. Et j’suis méga désolé que tu aimes pas L.A…. Mais… J’me vois pas vivre ici loin de mes deux groupes… Et j’peux pas leur demander de tout changer dans leur vie pour moi…

J’savais qu’elle serait déçue… Mais j’savais que si j’venais vivre ici, j’allais être malheureux.

-Et j’sais que j’peux pas te demander ce que, moi, j’peux pas faire…

Soit, vivre là où elle en avait pas envie. On était dans un genre d’impasse et ça m’tuait un p’tit peu.

@ Billy Lighter

Quand je voulais, je pouvais être une véritable furie, l’ennemie que personne ne souhaitait avoir. Je m’étais assagi depuis mon mariage avec Howard mais n’en demeurait pas moins que si quelqu’un osait s’attaquer a un membre de ma famille, il ne savait pas quelle plaie allait lui tomber dessus. David faisait partie de ma famille et personne n’allait s’en prendre à lui sans avoir à faire à moi !

Je fus touchée d’entendre David dire que la réciproque était vraie. Il devait être cette force tranquille que l’on redoutait tous de croiser un jour ou l’autre. Les types comme David pouvaient surprendre quand on s’y attendait le moins.

June Stone ne poserait pas de problème quand les bébés viendraient au monde, j’y veillerais personnellement. Je savais qu’elle craignait plus que tout que d’être éjectée de la vie de ses petits enfants et j’allais lui faire comprendre, si elle ne l’avait pas déjà comprit, qu’Howard était le père et le seul autre, avec moi, à pouvoir prendre des décisions pour le biens des enfants. Elle devrait donc faire comme nous le décidions et pas autrement. Je pouvais bien convenir de lui laisser de l’espace mais si Howard devait se sentir diminué à cause d’elle, je ne tergiverserais pas longtemps pour la remettre à sa place, dans l’Eastside.

Maintenant, ne restait plus qu’à attendre la naissance des bébés. Qui de Penelope ou de Phénix allait pointer le bout de son nez en premier ? J’espérais accoucher avec la mère porteuse pour que ce soit elle qui subisse une provocation de travail et non l’inverse. Il m’apparaissait mieux aussi que ce soit fait en cet ordre ainsi, Phénix aurait passé un maximum de temps dans mon ventre et Penelope aurait eu des jours supplémentaires au chaud.

Je croisais mes doigts, mes orteils, les jambes ! Tout ce que je pouvais croiser pour que les naissances se passent en cet ordre !

De parler des bébés ouvrit la porte à Howard pour parler de leur chambre à Los Angeles, une chambre que je voulais bien aller visiter mais qui ne serait pas leur demeure principale. Je n’étais pas heureuse à Los Angeles et je le serais encore moins avec River Moriarty comme voisin. Howard ne l’avait pas croisé, pensant son séjour et c’était tant mieux. J’allais d’ailleurs lui demander s’il avait l’intention d’en reparler avec sa sœur quand David leva le doigt pour dire qu’il ne voulait pas déménager.

Mon cœur se serra, je m’en doutais bien mais de l’entendre me faisait tout de même mal. Plus encore quand Howard abonda dans le même sens que David.

- Jamais je ne t’ai demander de t’éloigner de tes groupes et je ne comptais pas le faire non plus.

Je baissais les yeux, triste de nous savoir dans une impasse.

- Je ne retournerai pas vivre à Los Angeles. Je crois que nous avons tous prit nos décisions.

Nous en revenions aux deux seules options que nous avions. Soit nous divorcions et vivions cette nouvelle étape de notre vie en élevant nos enfants en garde partagée, soit nous tentions l’aventure de vivre unis mais chacun de notre côté de l’Amérique du Nord. Je pensais que cette dernière solution était viable mais je craignais qu’à force, Howard ne soit que de plus en plus tenter de combler le manque de femme en me trompant avec la première venue. Puis je n’étais pas faite non plus en bois, j’avais des envies et des besoins et de devoir attendre le prochain long congé pour s’envoyer en l’air ne me plaisait pas.

- Alors… Est-ce qu’on reparle de divorce ou nous trouvons une façon de vivre notre relation à distance ?

Je l’aimais assez pour lui redonner sa liberté, ça ne faisait aucun doute, même si j’allais crever de chagrin en le voyant filer le parfait bonheur au bras d’une autre. Mais comme il venait de le dire, il ne pouvait pas exiger de moi quelque chose qu’il ne ferait pas lui-même.

@ Billy Lighter

J’étais content.

Que Peyton veuille me

Me défendre.

Et j’étais prêt

A faire pareil pour elle.

Puis les parents d’Howard…

Bah…

Je savais pas trop quoi…

En penser…

C’était comme s’ils profitaient

De Peyton

De son argent.

Tu m’étonnes… Ils ont goûté à la richesse… Ils en profitent…

Howard.

Il pensait pareil.

Et les bébés…

Ceux de Peyton.

Quelque chose cloche, David !

Ils te mentent !

Tout le monde te ment.

Je secouai la tête.

Portait la main à mon front.

-Shhh !

River Moriarty ?

Ouais… Mais j’l’ai pas vu tout le temps que j’étais là. T’façon, ça, j’peux rien n’y faire…

Kraken.

Qu’est-ce qu’il…

Vient faire là-dedans ?

J’avais plein de questions.

Qui se bousculaient dans ma tête.

Quel rapport…

Entre l’acteur ?

Les bébés ?

Et L.A. ?

Le seul truc…

Qui était vraiment sûr.

Et je le dis.

C’était que je ne voulais pas.

Pas du tout.

Quitter L.A.

Surtout pour New-York.

Moi aussi… J’peux pas quitter L.A… J’suis désolé Peyton. Et j’suis méga désolé que tu aimes pas L.A…. Mais… J’me vois pas vivre ici loin de mes deux groupes… Et j’peux pas leur demander de tout changer dans leur vie pour moi…

Je pinçai les lèvres.

Je n’osais plus regarder

Personne.

Sauf Dexter.

Je ne retournerai pas vivre à Los Angeles. Je crois que nous avons tous prit nos décisions.

Mon cœur fit un bond.

Ou se déchira.

Je sais pas vraiment.

Je savais même pas.

Si c’était moi qui ressentait ça.

Ou Howard et Peyton.

Parfois…

Je volais les sensations.

Les sentiments.

Des autres.

Alors… Est-ce qu’on reparle de divorce ou nous trouvons une façon de vivre notre relation à distance ?

Je n’avais rien à…

Rien à faire dans cette conversation.

-Heu… Je crois que je vais… aller promener Dexter.

Je me levai.

Pris la laisse du chien.

-Allez, viens Dexter… Papa et maman… doivent parler.

Et une fois le chien attaché.

Je sortis discrètement de la suite.

@ Billy Lighter

On avait rassuré David concernant mes parents… Plus particulièrement ma mère. On comptait tous les trois s’protéger les uns et les autres. J’savais que Peyton disait pas ça simplement pour se faire bien voir. Elle le pensait réellement. J’savais qu’elle adorait David. J’savais qu’elle m’adorait.

C’est bien pour ça que la suite de la conversation allait pas être facile. J’parlai un peu des bébés pour me rendre compte que leur naissance était imminente. Puis, y’eut un moment de flottement où on dû continuer de mentir parce que David n’avait pas été mis dans la confidence concernant la mère porteuse. Mais notre mensonge sembla troubler David. L’avait l’air perdu et perturbé tout d’un coup.

Sauf que j’eus pas forcément le temps de m’y attarder. Parce que, comme les bébés étaient sur le tapis… Enfin, le sujet des bébés était sur le tapis… Ben, j’eus envie d’aller jusqu’au bout de l’idée et de parler de leur chambre à L.A..

Parce que y’avait plus que ça, visiblement, qui n’était pas régler dans notre couple à Peyton et moi… L’endroit où on allait vivre.

Elle comptait vernir la voir mais ça ne signifiait pas qu’elle comptait demeurer chez moi. Dans ma villa qui comptait pour beaucoup pour moi. J’l’avais payé avec mon propre argent… Celui que j’avais gagné en devant rockstar. Ma villa, c’était mon passage de la pauvreté à la vie que j’avais maintenant. De l’Eastside à Beverly Hills. D’une place de looser à une place de star.

J’l’adorais, cette villa…

Et ce n’était qu’une des nombreuses choses qui m’empêchait de quitter L.A. malgré tout l’amour que j’avais pour Peyton.

David déclara que, lui, il saurait pas quitter L.A.. Et j’abondai dans son sens après avoir déclara que River habitait toujours avec Kenzie et Nathan. Mais ça j’pouvais rien n’y faire…

Tout était dit… Mais j’pouvais pas m’empêcher de déglutir. J’avais peur que ça blesse Peyton… Mais… J’pouvais vraiment pas quitter L.A.. Et si, intérieurement, j’espérais que Peyton revienne avec moi, j’savais qu’elle voudrait pas non plus quitter New York et que ça serait injuste de lui demander un truc que j’pouvais pas faire.

Elle disait que jamais elle ne m’aurait demandé de m’éloigner de mes groupes. J’hochai de la tête. J’le savais…

-J’sais…

Et mon cœur se serra quand elle confirma ne pas revenir à L.A.. J’hochai de la tête baissant un p’tit peur les yeux quand elle déclara qu’on avait tous pris notre décision.

Il restait, donc, deux options. Elles étaient pas idéales du tout. Mais est-ce qu’on avait le choix.

J’savais pas quoi répondre…

Et David brisa le silence. Il disait qu’il allait aller promener Dexter. Il sentait que la conversation devait se faire entre nous. Et même si j’savais que David avait raison, sa présence m’apaisait. Mais j’pouvais pas lui faire subir ça…

Alors, j’le laissais partir.

-A tantôt, vieux…

Et il s’en alla avec notre joyeux Dexter.

Restait Peyton et moi.

J’eus le courage de regarder ma femme dans les yeux.

-Peyton… J’t’aime… Et j’crois qu’absolument rien pourra changer ça.

Comment j’avais pu à ce point détester quelqu’un et l’aimer autant par après ? C’est une question à laquelle j’crois que j’aurais jamais de réponses.

-Mais j’ai peur que… Une relation a distance. Tu m’connais… Tu sais que ça va être difficile pour moi de pouvoir tenir…

Elle savait très bien de quoi j’parlais. J’l’avais déjà trompé… Et j’savais que j’aurais aucune chance dans une relation à distance.

-Mais l’divorce… C’est pas représentatif de ce que j’ressens pour toi. C’est comme si on s’aimait plus.

Alors que, finalement, c’était rien qu’une question de papier et de mariage… Y’a plein de couple non-marié qui filent le parfait amour.

Du coup, j’savais pas quoi choisir et j’voulais pas être le seul responsable de la décision.

-Puis, y’aura les enfants. On va faire comment avec tant de distance entre nous ?

@ Billy Lighter

De nos retrouvailles aux parents d’Howard, en passant par ma grossesse et l’arrivée imminente des bébés, nous en étions venus à soulever la question épineuse que nous évitions depuis un moment déjà. C’est grâce à David que mon mari eu le courage d’admettre qu’il ne voulait pas venir s’installer à New York. Je le savais déjà, je le voyais venir d’aussi loin que le flambeau de la Statue de la Liberté.

Il nous restait que deux options que je plaçais en évidence sous notre nez et l’inconfort devint à ce point palpable que David proposa d’aller promener Dexter pour nous laisser discuter, entre nous, d’un sujet qui ne regardait que nous.

- Je suis désolée, David… Bonne promenade.

Je flattais la tête de Dexter avant que David ne quitte la chambre avec mon chien qui ne se doutait de rien. Lui aussi, allait devoir subir les conséquences de nos décisions. Ça commençait à faire beaucoup de victime collatérales.

Une fois seuls tous les deux, Howard me regarda dans les yeux et j’ancrais moi aussi mon regard dans le sien, retenant mon souffle alors qu’il expliqua qu’il m’aimait, que rien ne pourrait changer ça mais qu’une relation à distance n’était pas faite pour lui. Ce n’était pas fait pour moi non plus, nous le savions tous les deux.

- Je ne tiendrai pas non plus.

Malgré que nous étions convaincu qu’en étant séparés nous serions incapables de rester fidèles, je supposais que la seule option qui nous restait était le divorce. Je craignais qu’il accepte, sans se battre, la solution facile. D’un autre côté, avions-nous d’autres choix ? Je ne reviendrais pas à Los Angeles et il n’emménagerait jamais à New York.

- Je sais… Je sais Howard. Je t’aime à en crever et divorcer n’est pas ce que je veux, j’essais juste de voir comment nous ferons.

Puis évidement avec les bébés ça ne faciliterait pas la tâche. Howard demanda comme nous ferions une fois qu’ils seraient là et pour ça non plus, je n’avais pas de réponse. Ils ne seraient pas les premiers enfants à grandir au sein d’une famille éclatée.

- Je n’en sais rien. Tu ne veux pas venir t’installer à New York et je ne retournerai pas à Los Angeles.  Nous pourrions tirer des fléchettes sur la carte des États-Unis et décider comme ça de notre prochaine ville. Le Texas, le Colorado, le Maine ? Ça ne fait aucun sens, ça non plus…

En soupirant, je passais mes mains sur mon visage puis dans mes cheveux. Nous vivions la plus grande impasse de tous les temps.

- J’ai essayé de trouver des solutions, d’établir des compromis mais je ne vois rien qui puisse nous satisfaire l’un comme l’autre. C’est pour ça que j’ai cru que… le divorce… Te rendre ta liberté malgré que je ne m’en remettrai jamais. Par amour pour toi, je le ferai.

Si quelqu’un pouvait entrer dans la pièce et nous dire qu’il avait pour nous la solution miracle, j’étais prête à l’entendre, à l’acheter, à faire tout ce qu’il fallait.  Au lieu de ça, j’enlaçais Howard puis je l’embrassais comme si c’était la toute première et la toute dernière fois.

- Je suis désolée d’avoir fichu en l’air ta vie.

@ Billy Lighter

David avait quitté la pièce avec Dexter parce que la conversation passa sur le dernier point qui avait pas encore été réglé dans notre couple… Un point qui pourrait bien nous conduire au divorce vu qu’on semblait décidé, chacun, de l’endroit où on voulait vivre.

Et c’était pas le même.

Peyton avait pensé à deux solutions. Mais aucune des deux était idéales. Divorcé ça représentait pas vraiment ce qu’on ressentait l’un pour l’autre et vivre une relation à distance allait nous pousser, inévitablement, à nous tromper. Du moins, moi, j’avais que j’tiendrais pas… Mais apparemment c’était aussi le cas de Peyton. Ce qui me rassura un p’tit peu. Parce que ça l’aurait foutu mal s’il y avait que moi qui n’aurait pas su tenir.

Du coup, il restait le divorce mais j’étais pas sûr d’en vouloir. J’l’aimais. Elle m’aimait aussi. Mais elle cherchait simplement des solutions. Parce qu’il en fallait…

-J’sais…

Y’aura les bébés et tout. Puis, Dexter aussi… Ils pouvaient pas voyager seuls tous les trois… Et j’étais pas sûr que de faire des allées retours toutes les semaines en avion soit bon pour nous et pour eux. Puis… Ça ferait méga bizarre.

Et Peyton avait pas de solution à ça. Hormis celle de nous installer tous les deux ailleurs. Sauf que ça risquait d’être encore pire parce qu’aucun de nous deux sera heureux… J’pense que ça fera qu’empirer les choses de faire comme ça. Peyton disait, d’ailleurs, que ça n’avait pas vraiment de sens. J’hochai négativement de la tête.

-Oui, ça n’en a pas… On risque juste d’être tous les deux malheureux comme ça.

J’me voyais vraiment pas vivre ailleurs qu’à L.A.. C’était bien ça tout le problème…

Peyton disait avoir cherché des solutions… Mais y’avait rien qui pourrait nous convenir. Alors, elle se disait prêt à me rendre ma liberté sauf que ça la détruirait.

Et j’avais pas envie de ça.

Mon cœur se serra tellement ce qu’elle venait de dire me rappelait la conversation de l’autre fois… Celle où elle m’avait dit qu’elle avait voulu mourir.

J’voulais pas que ça recommence.

Elle m’enlaça avant de m’embrasser. J’lui rendis son baiser avant qu’on ne le brise pour qu’elle s’excuse d’avoir foutu ma vie en l’air. J’hochai négativement de la tête.

-Tu dis ça comme si tu m’avais obligé à me marier avec toi.

C’était pas le cas.

-T’as pas foutu ma vie en l’air. Arrête de dire ça.

J’soupirai caressant son dos.

-On divorcera pas… Mais… Si on est obligé de vivre séparé on peut faire un pacte. Genre, on peut aller voir ailleurs mais pas quand on est ensemble. Ok ? Tu viendra me voir et je viendrais ici de temps en temps.

J’voyais pas d’autres compromis possible.

-J’pense que c’est une bonne solution… Faudra juste savoir comment on fait avec les enfants. Et Dexter aussi… Genre on se les passe ? Sur quelle fréquence ?

J’fis la moue… L’allait falloir que j’engage une nounou, non ? Ou j’prends les enfants au studio ? J’trouverais bien…

@ Billy Lighter

Nous étions devant une impasse. Peu importe la façon dont je prenais les choses, il y aurait toujours l’un de nous deux malheureux. Howard ne voulait pas quitter Los Angeles et je ne voulais pas quitter New York. L’idée du divorce ne nous enchantait ni l’un ni l’autre parce que nous nous aimions mais nous savions aussi que nous serions incapable de tenir la fidélité en étant séparés la majeur partie du temps.

À bout de solution, je proposais de lancer une fléchette sur une carte des États-Unis pour déterminer notre prochain lieux d’habitation mais nous avions vite fait de balayer cette idée sous le tapis parce qu’en faisant ça, ni lui ni mois serions heureux. Donc, nous en revenions encore et toujours à cette foutue impasse.

Je le serrais dans mes bras avant de l’embrasser avec tout l’amour que je ressentais pour lui et il me rendit mon baiser avec autant de ferveur. Ça me tuait à petit feu cette situation mais que pouvions nous y faire ? Si je retournais a Los Angeles, j’allais revenir au même point lamentable que j’étais il y avait peu.  

Je m’excusais alors à Howard de lui avoir gâché la vie. Je le pensais vraiment ! Si je n’avais pas proposé cette idée stupide de se marier, nous serions toujours entrain de tracer notre chemin chacun de notre côté, et nous n’aurions pas besoin de nous torturer le cœur et la tête avec tout ce que nous avions à gérer en ce moment.

- C’est un peu vrai, quand même. Pas au point que ta vie en soit gâchée mais c’est moi qui a voulu ce mariage, puis les bébés et voilà où nous en sommes. Tu ne peux pas dire le contraire.

Je songeais ensuite à une demi-mesure qui ne me plaisait pas plus que ça mais qui pourrait être envisageable, du moins, nous pourrions l’essayer. Je cherchais comment expliquer l’idée d’un calendrier trimestriel à mon mari. Vivre trois moi chez l’un, trois mois chez l’autre en alternance et voir comme au bout d’un an on s’en sort mais il me proposa, tout en me caressant le dos, son alternative au divorce et qui minimiserait la notion d’infidélité. Je restais sans bouger, ma tête contre l’épaule d’Howard qui me proposait un pacte de non exclusivité. Une entente de permission à l’adultère. En gros, quand nous ne serions pas ensemble, nous aurions tous les droits d’aller voir ailleurs pour combler nos pulsions sexuelles.

Le sexe p renait vraiment trop de place dans sa tête… Certainement que dans la mienne aussi.

- Ok…

C’est tout ce que je trouvais à répondre, alors que dans ma tête, je lui hurlais qu’il pouvait trouver mieux que ça comme solution ! Puis, défaitiste, je lui hurlais toujours secrètement qu’il ne fallait absolument pas que ça soit plus qu’une histoire de cul, qu’il ne fallait jamais laisser le cœur prendre le dessus, que je ne voulais pas qu’il me trompe avec une fille que je connaissais, ce serait bien trop douloureux, trop humiliant avant de me rendre compte que chaque fois où je ne serais pas avec lui, je serais entrain de l’imaginer dans les bras d’une autre et que ça allait finir par m’achever que de toujours le penser entrain de baiser la première petite garce rencontrée dans un bar. Je voyais déjà d’ici les articles de Sørensen qui rapporterait les infidélités de mon mari comme d’un acte banale parce que ça ne devait pas être simple d’être marié à une chipie comme moi et les miennes comme quelque chose d’horrible et d’immorale.

- Mmh Je pensais que…

Je me redressais puis je me passais les mains sur le visage pour me replacer les idées. Howard avait réglé notre situation matrimoniale alors il passait au dossier suivant. Il fallait le faire, ça aussi.

- Je pensais que le premier mois, nous pourrions le vivre ici puisque j’y suis déjà et que la mère porteuse aussi y est. Ça me laisserais le temps de me remettre et de nous habituer à notre nouvelle vie de parent puis ensuite…

Est-ce que je serais capable de perdre à la fois mon mari et mes bébés pour une période indéterminée ?  Est-ce que je devrais allaiter les bébés ? Si je faisais ça, ça devenait impossible pour Howard d’avoir les enfants avec lui à Los Angeles je devais donc m’en remettre aux formules lactées en poudre.

- nous pourrions essayer aux deux semaines ? Pas au mois… C’est beaucoup trop long !  Aux semaines c’est beaucoup trop court. Je n’ai aucune idée de comment s’y prendre.

Il y avait trop de choses à penser, trop de choses à prévoir et dans l’immédiat, je devais digérer que la principale préoccupation d’Howard était la fréquence à laquelle il allait pouvoir se vider les couilles en toutes liberté.

Le téléphone sonna à ce moment ce qui me soulagea presque mais ce fut de courte durée. J’en échappais presque le combiné quand à l’autre bout du fil, on m’annonça que le travail de Faith venait de commencer ce qui voulait dire que je devais me rendre à l’hôpital pour qu’on force le mien.

- Merci… Nous arriverons dans moins d’une heure.

J’inspirais profondément et déposais le combiné puis je me tournais vers Howard.

- On va devoir remettre à plus tard la construction du calendrier de la garde partagée parce que Faith a perdue les eaux. Faut se rendre à l’hôpital pour provoquer mon accouchement.

@ Billy Lighter

Y’avait pas de solutions idéale à notre situation. Vivre d’un côté et de l’autre du pays, ça entrainait un maximum de contrariété… Mais aucun de nous deux en voulait quitté sa ville natale. C’était là que venait l’impasse.

Et y’avait rien qui pourrait changer cette impasse. Pas sans qu’un de nous ne soit malheureux.

Peyton, elle, elle pensait avoir complètement gâché ma vie avec ce mariage. Sauf que j’avais accepté ce mariage alors j’étais responsable de ça aussi. Surtout que j’regrettais pas de m’être marié avec Peyton. J’regrettais simplement de pas avoir réussi à la rendre heureuse à Los Angeles. Si j’avais réussi, l’aurait jamais eu envie de partir.

Mais elle croyait dur comme fer être responsable. Elle disait que c’est elle qui avait voulu le mariage et les bébés. J’soupirai.

-J’les ai voulu aussi. Sinon, j’t’aurais dit non.

Fallait pas qu’elle prenne tout le blâme pour elle. C’était pas représentatif de la vérité, ça.

J’cherchais toujours une meilleure solution mais la seule qui me vint en tête était de ne pas divorcer mais de ne pas, non plus, nous forcer à ne pas aller voir ailleurs quand on serait à des milliers de kilomètres de distance. J’voulais que ça soit un pacte entre nous… J’voyais pas bien comment faire autrement…

Et Peyton accepta l’idée… Mais à contre-cœur. J’l’entendais dans sa voix. Ce n’était pas encore l’idée qui allait nous permettre d’aller de l’avant.

Mais je n’ajoutai rien parce que… J’avais pas vraiment d’alternatives à lui proposer.

Et puis, on avait pas que ça comme soucis… Y’avait aussi les enfants… On allait faire comment avec eux ? Peyton semblait avoir réfléchi à la question. Elle pensait qu’on pourrait vivre ici le premier mois de vie des bébés. J’hochai de la tête.

-Ok… Ça me va.

Je pouvais bien vivre encore une mois à New York, après tout.

Puis, après, on pourrait se les passer aux deux semaines. Même si Peyton était pas certaine de l’idée.

-On peut faire ça. Et on verra si ça fonctionne. Sinon, il sera encore temps de changer d’idée plus tard.

Il faudra qu’on le vive pour savoir si ça fonctionne. L’allait falloir que je m’arrange de mon côté… Parce que ça allait vouloir dire que j’allais devoir m’occuper seul de deux bébés… Et ça… J’suis pas certain de pouvoir y arriver.

Le téléphone arrêta nos réflexion. J’savais pas qui pouvait bien sonner à Peyton à cette heure-ci… J’plissai des yeux pour essayer de comprendre la conversation mais j’compris qu’on devrait aller quelque part dans moins d’une heure.

Quand Peyton raccrocha elle m’annonça que Faith avait perdu les eaux.

Le compte à rebours avait commencé.

Mon cœur se mit à battre plus vite.  

-Ok. On y va. J’vais laisser un mot dans la chambre de Dave et de mes parents.

Parce qu’ils étaient tous les trois partis dehors.

Finit de parler de l’avenir. On allait, maintenant, rencontrer nos jumeaux pas si jumeaux que ça.

@ Billy Lighter