L’inauguration du yacht de Ricci était l’événement du week-end à ne pas rater. Sonne et moi-même y avions été convié étant donné que Sonne était la secrétaire personnelle de Ricci. Quant à moi, les journalistes y étaient acceptés et quand bien même ça n’aurait pas été le cas, mes bonnes relations avec Reed et l’historique de mes parents avec la famille Ricci jouait en ma faveur.

Car, en théorie, seul la jet-set pouvait avoir ses entrées. Mais, en quelque sorte, Sonne et moi en faisions partie. Nous gravitions autour et nous y avions nos amis.

Ainsi, nous nous étions garé sur la digue avant de rejoindre la plage privée de Daniele Ricci où se trouvait son yacht. J’avais hâte de voir le bateau de Ricci mais, surtout, Jimmy Reed qui sera très certainement présent. Sans compte que j’aurais de quoi me rincer l’œil à cette petite fête. Car oui, je n’aurais pas vraiment de vergogne à me rincer l’œil vu que Sonne n’en avait pas à me tromper avec Sørensen.

Je m’étais habillé en circonstance avec un chemise noir surplombé d’une veste de costard. J’avais, par contre, opté pour un jeans noir et des chaussure style basket pour le bas afin de ne pas être ennuyé par le sable. Sonne tenait mon bras alors que la sécurité nous laissa entrer.

-Et bien, ton patron n’a pas lésiné sur les lumières. C’est très beau.

Et ce yacht ! Il est énorme. Je sifflai d’admiration. Ricci avait vraiment mit les petits plats dans les grands. Il y avait même une scène où, alors qu’on venait d’arriver, Ricci grimpa afin de nous offrir un discoure digne de lui. Il nous demanda de nous amuser et j’esquissai un sourire.

-Ça, ça ne manquera pas.

Je regardai à nouveau autour de nous. Un serveur se présenta pour nous offrir à boire et je pris un verre de whisky. Je vis, au loin, Jimmy Reed ainsi que sa femme se joindre à Ricci. Je vis, plus loin, Kate Julian en conversation avec Jessica Hill… Se serait-elle rabibochée ? Si c’est le cas, ça semble être sans Victoria Hunter.

Où était-elle d’ailleurs ?

Aucune trace d’elle. Son frère était là par contre. J’esquissai un petit sourire le regardant de haut en bas avant de me tourner vers Sonne.

-Alors ma chère ? Veux-tu visiter le yacht ou bien que l’on se mêle à certaines personnes ? Je peux te présenter des gens intéressants qui ne gravitent pas autour de BSC. Des acteurs ou actrices, par exemple…  Je pense que rencontrer des gens se fait en début de soirée avant que tous ne soient complètement bourrés.

Sky nous devait des heures de babysitting quasi illimité vu qu’Axel avait accepté de lui payer son avocat pour obtenir la garde de sa fille. Elle avait eu gain de cause et même, au-delà de ses espérances puisque son ex-mari ne s’était même pas vu accorder un droit de visite sous surveillance. C’était une excellente chose pour elle et pour nous ! Notre baby-sitter avait maintenant l’esprit tranquille et un nouvel amoureux qui pouvait rester à la maison avec Heaven le temps que Sky veillerait sur notre marmaille.

Axel était beau comme un cœur vêtu d’une chemise et d’un pantalon noir. Sa tenue avait inspirée la mienne puisque j’avais optée pour une robe blanche longue et sans manche. J’avais fait sécher mes cheveux avec la brosse pour les raidir au maximum puisque j’avais décidé de ne pas les attacher, ce que je faisais toujours au bureau. Je trouvais cela plus convenable d’être bien coiffé quand je travaillais.

Bien que superflue, je donnais tout de même quelques indications à Sky avant de quitter la maison. Une fois sur place, je fus émerveillée par la beauté et la somptuosité du décor.

- Effectivement ! Mais tu connais Daniele. Il ne fait jamais les choses à moitié tout comme Samantha, d’ailleurs.

Il fallait donc s’attendre à ce que tout soit au-delà même de la perfection ce soir. Il n’y aurait rien de laissé au hasard du moins, en apparence. Tous les scénarios possibles et imaginables auraient été anticipés pour que ni Daniele, si sa femme ne semblent être prit au dépourvu. Daniele faisait tout avec un art à part du reste du commun des mortels. C’était l’une des raisons pour laquelle j’admirais tant mon patron.

Déjà bien en contrôle de sa réception, Daniele enjoignait ses invités de bien s’amuser, ce à quoi Axel répondit autant pour lui-même que moi que cela ne manquerait pas. J’avais moi aussi l’intention de m’amuser. Pour une fois que je pouvais faire la fête ! Si au moins Amon était là ce soir. Serait-il là ? Je l’espérais… J’avais le droit de rêver, non ?

Axel prit un verre de whisky du plateau qu’un serveur venait de nous présenter alors que moi j’optais pour le champagne.

- Je veux bien que l’on se mêle aux invités et que tu me présentes à ces gens que tu juges intéressant.

Lui tenant toujours le bras, je balayais la plage du regard en espérant un miracle. Si Amon devait être là ce soir, je crois que j’en perdrai la tête et que je l’inciterais à visiter le yacht et ses nombreuses chambres.

- Oh, Axel !? N’est-ce pas Kate Julian là-bas ? Je la pensais reléguée aux oubliettes, celle-là ! Et Julian est là, avec Olivia, je l’ai vu en compagnie de Daniele et le couple Reed. Tu crois qu’il y aura des frictions entre la mère et le fils ?

J’étais friandes de potins, je ne pouvais donc pas m’empêcher de quasi souhaiter assister à ce genre de choses en personne.

- Tu ne trouves pas qu’Olivia fait un peu ‘’trop guindée’’ pour une jeune femme de son âge ? On dirait qu’elle se prend un petit peu trop au sérieux depuis qu’elle a signé avec Daniele.  Je trouve que sa robe ne lui va pas du tout.

Ricci avait vraiment fait le maximum pour que l’endroit paraisse féérique. Les jeux de lumière, la mer, le yacht, l’ambiance… Tout y était et ce n’était que le début. A sa villa, il mettait déjà beaucoup d’efforts mais, ici, il a encore fait mieux. D’après Sonne, c’était une habitude du couple Ricci. J’hochai de la tête.

-Un peu comme a leur mariage… Là aussi, ils avaient fait en sorte que les gens s’en rappellent longtemps. Ils aiment se faire voir, ces deux-là.

Ricci c’était clair qu’il le voulait. Il avait toujours été ainsi. Mais il semblerait que sa femme soit la même. J’avais déjà vécu chez eux quelques temps après l’incendie de notre villa… C’était un couple qui aimait la compétition même entre eux.

Daniele nous avait fait un petit discours qui consistait à nous dire de nous amuser. Tu crois qu’on est venu ici pour quoi, Ricci ? S’ennuyer ? C’est n’importe quoi !

Bref… J’avais lorgné sur Reed qui s’approchait, avec sa femme, de son meilleur ami. Puis, c’est sur Victor Hunter que j’avais lorgné. J’étais toujours assez satisfait d’avoir fait en sorte qu’il défende Sky rien que parce que j’avais quelques informations sensibles sur sa personne. Ça n’empêche que si Victor ne m’aimait pas beaucoup, ça ne m’empêchait pas de me rincer l’œil.

Je demandai, ensuite, à Sonne si elle voulait que je lui présente à certaines stars ou si elle souhaitait faire autre chose. Apparemment, elle préférait se mêler aux invités et rencontrer des gens. Je souris.

-Faisons ça, alors.

Je cherchais du regard quelqu’un qui avait de l’intérêt. Sonne faisait de même de son côté. Elle remarqua, donc, Kate Julian. C’était vrai que depuis que Kate avait été condamné pour les violences qu’elle faisait subir à son fils, elle avait fait largement profil bas. Sonne remarqua alors la présence de la jeune Cortez et de Julian Hughes.

Intéressant ! J’esquissai un petit sourire.

-Peut-être que Kate Julian veut utiliser cette fête pour redorer son blason ou obtenir des contrats. Elle a un peu été abandonné de toute part après ce qu’elle a fait subir à Julian Hughes. Mais, oui, ça va peut-être chauffer entre eux. Ou alors, ils vont s’ignorer…

Sonne adorait les potins. Nous avions ça en commun, je dois bien l’avouer. En savoir beaucoup sur les gens de la jet-set permettait de leur soutirer, parfois, ce qu’on voulait. Comme je l’avais fait avec Victor Hunter.

Sonne avait son avis sur Olivia Hughes. Elle la trouvait guindée. Je levai un sourcil.

-Je l’ai eu quelques fois en interview. Elle me semble être une jeune femme qui a la tête sur les épaules. Puis, c’est la fille de Reed. Elle doit être un rien guindée pour entrer dans le moule. Moi, je la trouve ravissante tout comme sa mère.

J’esquissai un petit sourire en coin.

-Daniele Ricci n’a donné aucun code pour les vêtements et je dois avouer que, du coup, on voit de tout. Le jeune Hughes a une tenue plutôt décontractée, lui…

Sonne et moi étions vraiment les plus doués pour juger les gens en les regardant.

-Du coup, il n’est pas tellement assorti à sa femme…

Je fis la moue. Sonne et moi étions assortis !

-Viens, Sonne. Nous allons résoudre le mystère de pourquoi Jessica Hill semble avoir renoué avec sa vieille amie.

Kate venait de quitter Hill. C’était le moment. Nous nous approchâmes d’elle.

-Bonsoir, Jessica. Je te présente ma femme, Sonne.

Jessica esquissa un sourire.

-Bonsoir, Axel. Bonsoir Madame Moriarty. C’est un plaisir de vous rencontrer. Vous êtes la secrétaire de Dany, n’est-ce pas ? Ça doit être un boulot encore plus fatiguant que celui de nounou…

Ah que j’aimais bien, Jessica. Elle aime lancer des piques à tout vas.

Venant du couple Ricci, nous ne pouvions nous attendre à moins que ce qui nous sautait aux yeux ce soir. Daniele à l’instar de sa femme, ne laissait rien au hasard et faisait toujours en sorte que tous ses invités soient époustouflés, pas moins que ça. Axel me rappela le mariage du couple dont l’ensemble des invités allaient se rappeler longtemps. Ça me fit sourire et rêver. J’aurais aimé moi aussi me rappeler de mon mariage pour sa magnificence et non pas parce que j’avais surprit mon promit la veille dans les bras d’un homme !

- Si j’avais leur moyen, je me ferais voir jusqu’à la lune !

Je soupirais, un peu d’envie. J’étais faite pour le glamour, les robes de Chanel, les soulier de chez Yves St-Laurent et des diamants Webster aux doigts et autour des poignets. Au lieu de ça, je me contentais de brève incursion dans un monde que j’idéalisais le temps de soirée comme celle à laquelle Axel et moi étions conviés ce soir.

Axel me proposa de nous mêler aux invités avant de visiter le yacht, ce que j’acceptais avec plaisir. Plus j’agrandissais mon cercle de relation, plus je mettais de chances dans mon panier d’escalader le grand escalier passant de la classe de la petite bourgeoisie où Axel et moi stagnions, à la grande bourgeoisie, là où j’aspirais être.

J’avais mon avis sur Olivia Cortez. Je la trouvais bien trop guindée pour son âge, comme si elle essayait de se faire passer pour une femme d’expérience alors qu’elle sortait tout juste des jupes de son père. Axel, lui, ne voyait en elle que la fille de son grand ami, Jimmy Reed donc évidement, mon époux ne se serait jamais risqué à un commentaire déplacé sur la descendance de Reed, même s’il avait été de mon avis.

- On ne peut effectivement pas nier sa grande beauté. Tu crois que sa robe vient de chez Chanel ? Oui… je pense même que c’est de la toute dernière collection…

Comme me le faisait remarquer Axel, Julian détonnait aux cotés de sa jeune épouse. Il me laissait croire qu’il avait sauté dans son placard cinq minutes avant de partir. En fait, il était vêtu pour une fête entre copain et non pas pour une inauguration d’envergure comme nous offrait Daniele ce soir.

- Il aurait pu faire un petit effort en se coordonnant un peu à sa femme. Ils ne semblent par être venus ensemble mais plutôt de s’être donner rendez-vous ici… Oh…Mon… Dieu ! N’est-ce pas Shiri, là ? En maillot de bain avec une jupe qui donne l’impression d’être un vieux napperon de salon de thé en compagnie de…

J’échangeais un regard surprit avec Axel, en tous les cas, moi, j’étais surprise ! Non pas de voir ces deux moineaux ici, après tout, ils étaient tous les deux des protégés de Samantha. En fait ma surprise tenait de la disparité du duo qui grimpait le pont du yacht.

- Un code vestimentaire aurait dû être chaudement recommandé… Quoi que cela permet de faire une distinction des classes…

Et je ne parlais pas ici des classes sociétaires…

Axel m’entraîna à la rencontre de Jessica Hill afin e percer le mystère de la présence de Kate Julian ici. Mon époux fit les présentations dans les formes alors que je serrais poliment la main de Hill tout en lui souriant. Sourire en permanence était un art que je maitrisais parfaitement bien.

- Le plaisir est partagé je vous assure et, confidence pour confidence, travailler pour Daniele est bien moins éreintant que chirurgien plasticien. Vous me permettez de contacter le votre ? Il a des doigts de fée !

Pour être si bien conservée, Jessica était certainement passée sous le bistouri !

Les Ricci avaient redoublés d’imagination et d’investissement dans cette fête. Je sentais que Sonne aurait aimé pouvoir proposer ce genre de fête. Mais, actuellement, nous ne pouvons que nous contenter d’y être convié. Ce n’est déjà pas mal, après tout !

J’avais proposé à Sonne de faire la rencontre de certaines personnes plus  ou moins importantes du gratin que nous avions ici. Se faire bien voir dans la jet-set permettait d’ouvrir des portes parfois inattendues. N’oublions pas que c’est grâce à ses liens que nos enfants hériterons de certaines sommes d’argent. Je pense notamment à James mais, aussi, à Nelly.

Sur le chemin en quête d’un bon interlocuteur, Sonne et moi donnions notre avis sur les gens présent ce soir. Sonne trouvait que Livia était trop guindée pour son âge mais, moi, je n’avais que des compliments pour la fille de Jimmy Reed. Sonne confirma la grande beauté de la jeune femme et sembla reconnaitre la robe.

-C’est toi l’experte, ma chère. Quoi qu’il en soit, cette robe lui va à ravir.

Julian, lui, avait l’air de s’être habillé sans réfléchir juste avant de venir. Le jeune couple n’était en rien assorti ce qui était dommage pour Livia. Sonne disait qu’il aurait pu faire une effort ce que je confirmai d’un signe de tête. Sonne repéra alors Shiri qui était habillée comme si elle venait à la plage. C’était le cas… Mais nous étions tout de même à une fête, bon sang ! Mais c’est surtout celui qui accompagnait Shiri qui attira mon attention et je vins compléter la phrase de Sonne.

-Billy Lighter… Ça c’est une surprise ! Surtout en compagnie de Shiri. Il a récemment rompu avec sa danseuse… Serait-il en couple avec Shiri, désormais ? C’est intéressant !

Le couple s’était engouffré dans le vaste bateau de Ricci. Sonne, elle disait qu’un code vestimentaire aurait dû être exigé bien qu’elle disait qu’ainsi, nous pourrions voir un distinction des classes. J’esquissai un petit sourire.

-Effectivement. Je crois que Ricci l’a fait exprès rien que pour voir quel effort chacun mettait à sa tenue pour sa fête. Certains n’en ont pas fait du tout !

Et je montrai du doigt Kyle Davis qui, lui, ne portait qu’un bermuda et rien d’autre !

J’entrainai, ensuite, Sonne vers Jessica Hill afin de la lui présenter. Hill ne tarda pas à tacler Ricci quant à Sonne, elle, réussit à tacler Hill. Une vrai conversation digne de la jet-set ce qui me fit esquisser un petit sourire. Hill afficha un sourire malgré la pique.

-Je n’ai aucun chirurgien mais uniquement des produits naturels très efficaces. Je pourrais vous donner les marques, si vous voulez, Madame Moriarty, je crois que ça pourrait vous intéresser.

Et bien ! Cela promettait ! J’aurais peut-être dû choisir quelqu’un d’autre que Hill.

-Il parait que vous étiez danseuse de cabaret avant… Cette ancienne carrière ne vous manque pas ? Entre la danse et la paperasse, il y a une sérieuse différence…

Je fixai Hill.

-Sonne est une secrétaire extrêmement compétente. C’était une très bonne danseuse aussi mais ses capacités n’étaient pas entièrement utilisées alors qu’en tant que secrétaire, elle s’épanouit.

Aucune envie que ma femme retourne jouer les danseuse de cabaret.

Olivia Cortez se pavanait dans une robe signé Chanel ce qui renforça l’idée que je me faisais de la fille de Reed. Elle était trop guindée pour son âge. En fait, et jamais je ne l’avouerais, j’enviais son choix et ses moyens. Quant à son jeune époux, nous dirons simplement qu’il avait opté pour les premiers vêtements qui ne sortaient pas tout droit de son adolescence. C’était malheureux car il ternissait l’effort que sa femme voulait créer.

Je fus choquée de constater que Shiri s’était présentée en maillot de bain. La jupe en dentelle blanche, probablement piquée à la main, ne rachetait pas son faux pas. Mais j’en oubliais bien vite son affront vestimentaire quand je réalisais qu’elle était en compagnie de Billy Lighter, le mauvais garçon de la musique.

- Je sais… J’ai  lu l’article d’A… dans L.A.People à ce propos. Sa copine l’aurait quitté sans prévenir…Quel genre de femme peut s’enticher d’un homme comme lui ? Samantha pêche vraiment de drôles de moineaux…

Évidement que je plaçais Finan Quinn dans le nid ! Si je l’avais défendu pour son duo avec Olivia Cortez, je ne l’appréciais pas plus et m on opinion de lui demeurait inchangée.

Axel me pointa du doigt Kyle Davis qui portait un bermuda, comme s’il prenait part à une partie de volley-ball à laquelle s’en suivrait un feu de joie et une beuverie jusqu’à plus soif !

- Quel manque de savoir-vivre ! Je suggèrerai à Daniele d’allonger sa liste noir en y plaçant ceux qui n’ont pas su observer un minimum de décorum !

Axel m’amena ensuite à la rencontre de gens afin d’agrandir mon cercles de connaissances. Nous n’avions jamais assez de contact dans ce monde qui tenait lieu d’une véritable jungle. La première à rencontrer notre chemin sur Jessica Hill. Je savais déjà au premier coup d’œil que je ne l’aimerais pas plus que ça. Elle avait un je-ne-sais-quoi qui ne m’inspirait absolument rien. À mon avis, elle faisait partie de l’ancienne génération et sa présence ce soir n’était qu’une tentative de rester à flot, dans faire de jeu de mot avec le yacht qui attendait toujours qu’on le visite.

Dès le début de notre conversation, elle me piqua, ou plutôt, elle égratigna Daniele en me demandant si ce n’était pas trop difficile de le materner. Moi qui vouais un respect et loyauté indéfectible envers mon patron, sa question alluma directement mon offensive. Je répliquais donc en lui demandant le numéro de son plasticien.

C’était partit pour un round et mon pauvre Axel allait être l’arbitre, par défaut.

Jessica Hill avait de la réplique mais tout ce qu’elle pouvait cracher comme venin me coulait sur le dos comme sur le dos d’un canard.

- Des produits naturel ? Comme c’est intéressant. On dit que la naturo-thérapie est la manne du dernier espoir. Mais ça semble bien fonctionner, on ne voit pratiquement aucune de vos pattes d’oies.

Quand Hill chargea en passant par mon ancienne carrière, je ne me démontais pas mais ce fut Axel qui répliqua. Ça semblait le déranger lui, bien plus que moi. Je n’avais pas honte d’avoir été danseuse de cabaret, j’en étais fière, je gagnais très bien ma vie et voilà où j’étais rendu aujourd’hui.

- Tu es si humble, Axel ! Si j’avais su me faire entretenir comme vous, Madame Hill, je serais certainement aigri et accro aux produits naturels.

Je regardais vers le pont du bateau où plusieurs se dirigeaient alors je tirais un peu sur le bras d’Axel pour l’entrainer à ma suite.

- Une agréable soirée à vous, Madame Hill !

Sonne avait repéré Shiri qui était en compagnie de Billy Lighter. Un duo assez inédit, je dois l’avouer. Rien que voir Billy Lighter hors de sa villa était une chose inédite en soi, il fallait dire… Serait-il en couple ? Difficile à dire… Une chose était certaine, Lighter n’était plus en couple avec April Fox depuis peu. Sonne, elle, se demandait comment une femme pouvait tomber amoureuse de Lighter. J’haussai des épaules.

-Son aura de star, peut-être ? C’est rester avec lui longtemps qui est une belle erreur. Certaines de ses anciennes compagnes l’ont accusé de violence conjugale. C’est de notoriété publique…

Mais, oui, Samantha faisait de drôle de choix entre un homme violence, quelques drogués et un ancien Los Diablos…

Nos jugements se portèrent sur d’autres personnes comme Kyle Davis qui était ici comme s’il venait à la piscine… Ça sortait de l’entendement de Sonne qui se voyait suggérer à Ricci d’agrandir ça liste noir. J’esquissai un petit sourire.

-Oh, je suis certain qu’à la prochaine fête, elle sera déjà plus fournie.

Après nos commérages, j’avais amené Sonne à Jessica Hill pour quelques présentations. Seulement, rapidement, la conversation tourna à des piques entre les deux femmes. Je regardais ça avec un certain amusement alors que chacun renchérissait à chaque fois. Jessica Hill n’était plus de première jeunesse et aucune doute qu’elle le vivait mal comme en témoigna sa tête quand Sonne parla de ses pattes d’oies.

-Comme je vous le dis, vous devriez essayer… Il parait que ça fonctionne aussi très bien sur les femmes dont le corps a été fortement touché par des grossesses multiples.

Je vivais une belle partie de ping-pong et Hill en rajouta en revenant à la précédente carrière de Sonne. Celle où elle jouait les danseuse de cabaret… Je vins à sa défense car ça touchait aussi mon honneur, mais Sonne ne se laissa pas démonter provoquant une moue de la part de Hill qui, cette fois, ne trouva pas de réplique.

Sonne m’entraina alors ailleurs et salua Hill.

-Au revoir, Jessica.

J’esquissai un petit sourire et son s’éloigna.

-Et bien, allons visiter ce bateau, ma chère.

Là-bas, on trouvera sans doute d’autres choses à dire sur d’autres personnes.