| Sujet: Deeply Depressed [SOLO][TERMINÉ] Lun 1 Avr - 18:54 | |
| Deeply Depressed ft. SOLO Je consultais mon médecin en pensant entrer dans cette période de ma vie où je mon humeur se ferait changeante et où les bouffée de chaleur deviendrait handicapante mais ce qu’il avait à me dire fut tout autre.
L’insomnie.
L’humeur fragile.
Les idées noires de plus en plus persistantes.
Ce que je reçu fut un diagnostic de dépression avancée et une pile d’ordonnance diversifiée.
Mon médecin, dans le secret de son cabinet, me laissa pleurer à chaude larmes et écouta tout ce que mon cœur conservait pour lui seul et ce, depuis mon retour à Los Angeles. Tous mes remords, tous mes regrets, toutes mes craintes. Le confort effrayant de la prison dorée dans laquelle j’étais prisonnière.
Je ne cachais absolument rien de mes pensées morbides, de toutes les façons que j’avais imaginé qui me libérerais du sable mouvant dans lequel je me noyais. Pour la première fois, je verbalisais ce que je ressentais et la seule issue que je caressais de plus en plus comme la seule option. La seule raison qui me retenait de passer à l’acte était mon fils qui avait besoin de moi et qui, je l’espérais du plus profond de mon cœur, aurait la même hérédité que sa grande sœur. Avec un peu de chance, il ne tomberait pas dans la même spirale toxique et fuirait dès qu’il en aurait la chance, comme l’avait fait Olivia. J’enviais ma fille d’avoir eu le courage de faire ce que je ne pouvais faire même si cela terminait de briser mon pauvre cœur déjà en miettes.
Si j’enviais son courage, je lui en voulais.
Olivia s’apprêtait à rompre tout lien avec son père, et avec moi, victime collatérale qui subirait les remarques virulentes et les attaques vicieuses de Jimmy comme à chaque fois où il arrivait un conflit entre eux. J’étais celle sur qui les parole de Jimmy éclaboussaient et telle une éponge d’immondices, j’absorbais toutes cette négativité qui se changeait en peur cauchemardesque.
Mon docteur hésita à me laisser partir, il préférait nettement m’envoyer dans un centre de repos, là où je pourrais prendre du mieux, où je serais suivi par des psychologues et divers thérapeutes. J’insistais en promettant de me présenter régulièrement chez l’un de ses collègues psychologues, je suivrais minutieusement chacune de ses recommandations et je prendrais tous mes cachets.
Oh oui, je les prendrais.
Je les prendrais tous, en une seule fois et n’en recracherais aucun.
J’entrais à la maison, mon petit sac de papier contenant tous mes flacons à la main et je me versais un grand verre de whisky. Je déposais le sac sur le comptoir de la cuisine et je me dirigeais dans la verrière, mon verre dans une main puis je m’installais sur le transat d’où je ne bougeais pas du reste de la journée, perdue loin dans un coin de ma tête, là où personne ne pouvait me faire de mal. Copyright Billy Lighter |
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