Sujet: Behind Closed Doors [Solo][Terminé] Mar 13 Aoû - 12:37
Behind Closed Doors ft. Isabel Perez
Le couple Ricci avait fait avancé l’enquête. C’est le constat que Phillips et moi avons pu faire une fois sortis de la villa du couple. Samantha, particulièrement, nous avait donné de quoi faire.
Déjà, si ses dires étaient véridiques, Maritza n’était pas partie avec J.R. mais avait fait sortir l’enfant d’une autre façon ce qui impliquait un complice. Il se peut, d’ailleurs, qu’en ce moment l’enfant et la mère ne soient pas encore réunis. Ce qui impliquait une préméditation à son acte. Preuve étant, le message laissé par Maritza à Samantha avant même que, d’après les dires de Reed, le magnat de BSC ne demande le divorce… Est-ce que c’est ça qui avait précipité le plan de Maritza ? C’était un très bonne question…
Deuxièmement, on savait que Maritza avait pris un avion. C’est pour ça que, une fois qu’on avait rejoint notre voiture, j’avais relayé l’information à travers radio au dispatche pour qu’on envoie une équipe à l’aéroport afin de récolter des informations. On saura très vite quel vol a pris Maritza notamment grâce aux caméras. Même si elle a utilisé une fausse identité (ce qui n’est pas à exclure) on pourra la reconnaitre et savoir où elle s’est rendue.
Restait à savoir où Julius Rachel avait été conduit et, pour ça, c’est le caméra de Reed qu’il faudra vérifier. Une équipe spécialisée s’occupera de ça. C’est ce que je demandai aussi au dispatch tout comme il nous faudra demander divers mandats afin que tout tienne en justice au cas où.
Les informations ayant été relayées, Phillips et moi nous dirigeâmes vers Malibu et la villa Reed. Il nous fallait continuer notre enquête et ça passait pas l’interrogatoire des employés de maisons. Peut-être savaient-ils quelque chose ? L’un d’eux était complice ? Il nous faudra vérifier tout ça.
Sur le chemin, mon collègue et moi ne manquâmes pas de faire le point sur tout ce qu’on avait entendu jusqu’ici…
Est-ce que Maritza était malheureuse ? C’est évident. Elle ne semblait pas heureuse dans la vie qu’elle avait et sa dépression était avérée. Elle ne semblait pas avoir reçu l’aide escompté de ses proches ce qui, peut-être, l’avait conduit à agir sans réfléchir aux conséquences.
Est-ce que Jimmy Reed est responsable d’une persécution psychologique envers sa femme ? Il avait eu des mots dures si ces mots étaient avérés envers sa femme alors qu’elle était dépressive. Il nous faudra vérifier ça. Mais pour le reste, c’était très difficile de l’affirmer. Seul Livia avait clairement parlé de persécution psychologique… Si Samantha n’aimait pas Jimmy Reed, ce qu’elle avait précisé, elle n’avait, en dehors de ce moment au yacht et l’histoire du suicide dont elle n’avait pas été témoin directe, pas donné d’élément venant alimenter ça. Daniele Ricci non plus même si lui, se posait, en allié de son meilleur ami. Trois personnes m’avait parlé de la soirée au yacht… Ça semblait être un tournant dans la relation de Reed avec sa femme et sa fille. Livia n’en avait pas clairement parlé, par contre… Elle m’avait dit qu’il n’y avait pas un fait particulier l’ayant poussé à couper les ponts avec son père mais une accumulation de choses. Tout ça était encore à creuser et les employés de maisons et d’autres proches de la famille Reed pourront nous donner de la perspective pour affirmer ou infirmer cette violence psychologique notamment au sein du foyer des Reed. En tout cas, le couple Ricci n’avait pas, devant eux, vu Reed humilier ça femme. Si ça avait été le cas, Samantha Ricci l’aurait précisé.
Est-ce que le couple Reed avait des problèmes ? Oui. De communications, déjà. Ça me semblait clair et net ! Ils n’avaient pas la même vision des choses. Sans doute pas la même vision d’où leur couple devait aller. Ils attendaient tous les deux de l’autre ce que l’autre ne pouvait leur fournir. Ça donnait l’impression qu’à la fin, tout ce qu’ils avaient en commun était leurs enfants.
Est-ce que Jimmy Reed est le chef des Los Diablos ? Mystère. Le couple Ricci n’a rien dit… Seul Livia avait présenté ça au beau milieu de notre interrogatoire. La villa Reed sera, de toute façon, fouillée. Peut-être auront nous plus d’informations après ça ? Je devrais aussi me plonger dans plusieurs anciennes affaires pour voir s’il y avait des indices. Julian Hughes, peut-être, sera prompt à nous en dire plus ? Howard Stone ? L’enquête n’était pas terminée mais le fait est que Livia était celle qui nous avait paru le plus sur la défensive et qui semblait le plus détester profondément Jimmy Reed… Et pas forcément parce qu’il est soi-disant chef des Los Diablos c’est ça qui est d’autant plus troublant dans son témoignage et qui me fait prendre l’information avec des pincettes…
Est-ce que Maritza était enfermée et surveillée ? Enfermée sur elle-même, très clairement. Elle sortait peu et avait peu d’amis… Tout le monde l’avait présenté ainsi. Était-ce à cause de son mari ? Pour l’instant, difficile de se prononcer avec certitude. La suite de l’enquête nous éclairera là-dessus. Livia prétendait qu’elle était surveillée mais le couple Ricci n’avait pas attesté ça bien qu’ils connaissait peu la relation de Maritza avec les employés de maisons. Samantha et Livia avait dit des choses différentes quant à la relation qu’avec Maritza avec Isabel… J’allais bientôt voir la principale concernée ce qui ne fera pas de tort.
Est-ce que Jimmy Reed était violent physiquement avec sa femme et/ou son fils ? A première vue, non. Le couple Ricci avait attesté, notamment, que le couple Reed étaient de bons parents. Rien ne tendait vers la violence physique.
Les choses commençaient à être plus clair mais finirons par le devenir plus à force de témoins. Même si la seule qui pourra réellement expliquer son geste est Maritza elle-même. Car c’est ça que je cherche en plus de chercher l’enfant et Maritza… A expliquer ce qui l’avait conduit à faire un acte répréhensible pour que la justice ait toute les cartes en main quand viendra l’heure du jugement.
On arriva à la villa Reed et on fut accueilli par le majordome. On demanda à voir Isabel Perez. Je voulais savoir exactement ce qu’il s’était passé cette nuit et elle faisait partie des dernières personnes à avoir vu Maritza et Julius Rachel. Son témoignage allait nous permettre de remplir les blancs dans le déroulé des évènements.
On fut installé dans le salon et la jeune femme entra à son tour s’installant face à nous. Phillips et moi la saluèrent et nous pûmes commencer l’interrogatoire.
-Pouvez-vous nous raconter avec précision le déroulé des évènements hier soir à partir du moment où le couple Reed est revenu de son souper et le moment où vous avez remarqué la disparition de Julius Rachel et Maritza Reed.
J’avais passé la journée à m’en faire… Le fait est que j’avais l’impression que si j’avais été plus attentive et éveillée, j’aurais pu voir Maritza s’en aller avec J.R.. J’avais été Pequeñas Manos mais depuis que j’avais la chance de travailler ici, j’avais perdu un peu de ma vigilance. Si j’avais vu Maritza s’en aller avec J.R. sans au moins prévenir où elle allait, j’aurais tenté de la dissuader de faire ça. La ramener à la raison.
Mais je n’avais pas été assez attentive et je m’en voulais. Le fait est que je n’imaginais pas que Maritza soit capable de ça…
Je savais qu’elle allait mal depuis un moment… Elle m’avait fait part de ses maux et je savais que c’était parce que tout n’allait plus bien entre elle et Jimmy. J’étais son employée de maison et, aussi, une amie. J’avais été son oreille attentive… Mais j’étais en manque de ressources pour l’aider. Le seul conseil que j’avais pu lui donner était de discuter avec Monsieur Reed. J’étais, moi-même, en couple et je savais que, quand Manuel et moi avons des problèmes, ce qui arrivait, le seul moyen de les résoudre étaient qu’on se balances nos quatre vérités quitte à ce qu’on crie tous les deux très forts en s’envoyant des vacheries.
Mais le fait est que Maritza s’était laissée dépérir et que je m’étais sentie impuissante vis-à-vis de ça. Je savais que Monsieur Reed ne l’avait pas forcément aidé à se relever mais je le sentais harassé de son côté. J’étais moi-même pris le cul entre deux chaises car j’appréciais autant Maritza que Jimmy Reed. L’une m’avait offert sa confiance et son amitié et l’autre m’avait offert un avenir et un emploi à la fois bien payé et sécuritaire.
Je leur devais beaucoup à tous les deux.
Leur couple battait de l’aile alors quand Maritza m’a demandé, hier marin, de lui préparer une valise, j’avais été triste mais ça ne m’avait pas surpris. C’est sans doute pour ça que j’avais fait sa valise sans penser que Maritza puisse commettre un rapt. Ça ne m’avait même pas traversé l’esprit et je n’avais pas osé poser plus de questions. Maritza savait que j’étais là si elle voulait parler…
Mais elle l’avait fait ce rapt et je l’avais constaté ce matin alors que Monsieur Reed m’avait questionné, choqué qu’il était, par la situation. Mais je n’en savais pas plus que lui et je ne lui avais pas menti en disant que j’ignorais qu’elle avait embarqué J.R..
Depuis ce matin, j’étais, donc, un peu désemparée même si j’essayais de le cacher me réfugiant dans certaines tâches ménagères. Ce fut John qui me sortit de mes tâches pour me dire que la police était ici afin de questionner les membres du personnels concernant la disparition de Maritza et J.R. et que j’étais la première qu’ils avaient demandé à voir.
Je descendis, donc, au salon me plaçant face au policier que je saluai poliment gardant mon sang froid. Ils ne tardèrent pas à entrer dans le vif du sujet me demandant de leur expliquer ce qu’il s’était passé hier soir. Je me raclai la gorge. C’était encore très frais dans ma tête.
-Hier matin, Madame Reed m’a demandé que je lui prépare un sac avec l’essentiels de ses affaires. Comme je savais que ça n’allait plus entre eux je n’ai pas posé plus de questions. J’étais triste que ça se termine ainsi mais je n’allais aller contre la décision d’aucun des deux et je pouvais comprendre que, dans ces circonstances, ils voulaient se séparer. Le soir, ils sont parti souper chez les Ricci et ils sont rentrés vers 2h30 du matin… Environs… Quand ils sont revenus je suis allé mettre J.R. dans son lit. J’ai, ensuite, moi-même été dormir. C’est le lendemain que Monsieur Reed a remarqué la disparition de J.R…. Maritza n’était plus là non plus. Il a, ensuite, décidé de se rendre au commissariat.
Je n’aurais pas dû aller dormir… J’aurais dû rester vigilantes. Je savais que Maritza était en dépression. J’aurais dû resté éveillée et rester avec elle jusqu’à-ce qu’elle quitte la villa. J’aurais, ainsi, pu éviter qu’elle ne parte avec J.R..
-Depuis quand étiez-vus au service du couple Reed ? Quel était votre fonction ? Quelle était votre relation avec Maritza ?
Cette question était loin d’être compliquée et je répondis avec calme.
-J’ai été engagée en août 1983. Dans ces environs-là. Ça fait un peu moins de 3 ans que je suis au service des Reed. Ma fonction se résume aux tâches ménagères à faire dans la villa mais, aussi, au babysitting. J’aidais Maritza avec J.R.. J’étais là pour répondre à la moindre demande de Madame Reed. Mais elle était très loin d’être exigeante.
Quant à ma relation avec Maritza, elle avait évoluée avec le temps. J’eus un sourire en me remémorant. Au départ, Maritza n’était, pour moi, qu’une photo que j’avais trouvé dans le bâtiment qu’on squattait avec les autres Pequeñas Manos. Une photo où elle était magnifique au point où je voulais devenir aussi belle qu’elle. Puis, j’ai eu la chance de la connaitre en vrai et de travailler pour elle.
-Au début, je ne pense pas que Maritza était très contente d’avoir une employée en plus… Maritza est une femme qui aimait faire les choses par elle-même. Le ménage, s’occuper des enfants… Je venais un peu faire double emploi pour elle, je pense… Mais, rapidement, les choses ont finit par coller entre nous. Elle m’a appris à coudre et à tresser mes cheveux… On a, petit à petit, noué une bonne complicité. Elle me donnait l’impression de parfois agir comme une mère envers moi. J’aimais ce lien qu’on avait.
Ma vrai mère, je l’avais perdue il y a longtemps. Maritza avait était comme une mère de substitution… Ce qui faisait d’autant plus mal vu comment tout avait tourné hier pendant la nuit.
Je vis celui qui se nommait Henry, lever un sourcil, perplexe.
-Savez-vous pourquoi Jimmy Reed vous a employé ? Il ne l’a, visiblement, pas fait à la demande de sa femme… Pourquoi a-t-il jugé bon de vous employé comme dame de compagnie ?
Je fis une petite moue. Je n’étais pas dupe. Je savais que Monsieur Reed m’avait engagé suite au fait que j’avais été agressée par Ward qui m’avait cassé le poignet à l’époque. Il l’avait fait pour récompenser, en quelque sorte, mon courage. Je ne voulais pas inventer n’importe quoi alors je décidai d’y aller pour un demi-vérité.
-Il l’a fait pour moi… Je vivais dans un squat à l’époque… Je n’avais pas de famille. Il m’arrivait de faire les poches des gens pour survivre… De voler… Je n’en suis pas fière mais c’était mon seul moyen de manger. J’ai tenté de faire les poches de Reed. Il m’a pris sur le fait mais au lieu d’appeler la police, il m’a engagée me donnant un avenir plus engageant.
L’histoire était plus complexe que ça mais l’idée derrière était la même. Reed ne m’avait pas engagé parce que sa femme avait besoin d’une dame de compagnie mais parce qu’il voulait me donner un meilleur destin et me récompenser pour les services déjà rendus.
L’inspecteur Henry me regardait et continua avec des questions sur ce que je venais de dire.
-Où lui avez-vous fait les poches ?
Dans un endroit crédible. C’est-à-dire, pas au beau milieu de l’Eastside.
-Au Canter’s Deli… J’y allais pour quémander des restes… Quand j’ai vu Jimmy Reed, je n’ai pas pu m’empêcher. J’étais certaine qu’il avait, sur lui, de quoi me faire vivre un bon moment.
Je savais que Monsieur Reed allait souvent manger au Canter’s Deli. Ce qui rendrait mon histoire crédible, je l’espérais…
-Maritza et Jimmy ont-ils parlé de votre engagement devant vous ? Maritza a-t-elle fait part à Jimmy du fait qu’elle n’avait pas besoin de vous ? Comment se comportait-elle avec les autres employés de maisons ?
Je tentais de me remémoré les choses. C’était il y a presque trois ans et certains souvenir, dans ces trois ans avaient été plus marquants que d’autres.
-Je ne sais pas si elle lui a dit. Si c’est le cas, ce n’était pas devant moi. Maritza respectait les autres membres du personnels et c’était réciproque. Avec John, ils avaient un peu délimiter leur territoire étant donné que Maritza voulait faire certaines tâches comme la cuisine. Ils avaient tous les deux leur organisation mais ça fonctionnait bien. Maritza jardinait, aussi, de temps à autre. Au début, il a fallut le temps qu’ils s’arrangent mais, après, ça a été pour l’un comme pour l’autre. John était très protecteur envers ses tâches. Son boulot, c’est sa vie.
John est un majordome à l’ancienne. L’homme à tout faire. Voir quelqu’un faire les choses à sa place ne lui avait pas plus mais c’était ainsi et il s’y était habitué. Maritza ne vient pas du même monde que Jimmy. Elle venait plutôt d’un monde entre le mien et celui de Jimmy. Elle avait ses propres habitudes et faire la cuisine et s’occuper des tâches en faisait partie.
-Est-ce que Monsieur Reed montrait son mécontentement vis-à-vis du fait que sa femme s’occupait des tâches ? L’empêchait-il de les faire ?
Je répondis calmement à ça.
-Monsieur Reed n’était pas habitué à ça. Je pense qu’il avait peur que les employés de maisons sentent leur emploi menacé. Je crois qu’il l’a dit à Maritza… Mais tout le monde s’est habitué à ça. Maritza faisait les tâches qu’elle souhaitait. Jimmy Reed ne l’en empêchait pas. Il adorait sa cuisine. Ils faisaient même parfois la cuisine tous ensemble quand les enfants de Maritza venaient à la maison bien que ce genre de chose n’est plus arrivé depuis un moment étant donné que Maximo et Rosalynn ne sont plus venu depuis longtemps.
Je savais que c’était un choix d’Enrique Lopez, l’ex-mari de Maritza, mais je n’en savais pas plus. Je n’avais pas demandé. Je trouvais simplement dommage que Maritza ne puisse pas voir plus souvent ses autres enfants. Quand ils venaient, ça mettait de la vie dans la maison.
-Maritza sortait-elle souvent ? Avait-elle des activités en dehors de la villa ? Des amis ?
J’hochai négativement de la tête.
-Elle ne sortait pas si souvent. Elle sortait pour aller faire du bénévolat chez United For Youth. Ou a des fêtes avec Monsieur Reed… Ou à des souper chez les Ricci ou avec Olivia, leur fille. Il y a aussi les périodes où le couple Reed partait en tournée pour d’aller voir leur fille. Le reste du temps, elle restait ici, s’occupait des tâches et de J.R. avec moi. J.R. est encore très jeune, donc. Je sais qu’elle est amie avec Samantha Ricci. Les deux femmes s’apprécient vraiment beaucoup. En dehors de ça, Madame Reed ne m’a parlé de personne.
Je trouvais dommage que Maritza n’ait pas eu plus d’amis… Mais comme elle n’avait jamais réellement chercher à s’en faire, je me disais que ses enfants, son mari, Samantha et moi étions ce qui lui tenait le plus à cœur et qu’elle n’avait pas besoin de plus.
-Que pensait-elle de sa position chez United For Youth ? Se sentait-elle obligé de le faire pour son mari ?
J’hochai négativement de la tête.
-Elle ne m’a pas dit s’être sentie obligée… Pas à moi, en tout cas… Elle aimait ce qu’elle faisait là-bas. Elle trouvait ça gratifiant.
Maintenant, Jimmy Reed avait proposé ça à Maritza pour l’image. C’était une évidence. Je pense que Maritza en était consciente mais elle a joué le jeu. J’ignorais ce qu’elle pensait mais elle m’avait plutôt parue déterminée à s’impliquer à l’époque. Dans tout les cas, même si c’était pour l’image, le résultat pour les gens aidé par l’association étaient le même : ils étaient aidés… Que l’intention soit du win-win ou non a peu d’importance. Je sais de quoi je parle.
-Aviez-vous l’habitude de rapporter à Jimmy Reed ce que Maritza faisait de ses journées ? Si elle sortait ou non et l’endroit où elle allait ?
Je fus surprise par la question mais je répondis tout de même.
-Non… Je ne rapportait rien à Monsieur Reed. Il ne me demandait rien non plus à ce sujet…
Je n’allais pas lui faire le rapport de toutes les tâches que nous faisions… Ça n’avait pas fort d’intérêt pour lui, je pense… Puis, pourquoi je ferais ça ?
-Pouvez-vous me dire comment fonctionnait le couple Reed. Était-ils heureux ? Quel était la relation qu’ils avaient avec leurs enfants ?
Les questions étaient vastes. Je pris le temps d’y réfléchir avant de répondre.
-Pendant longtemps, ils m’ont paru être un couple heureux. Un couple de riche mais un couple heureux. Ils s’aimaient. Même l’enlèvement de leur fille, qui aurait pu être source de conflit, ne les a pas déssoudé.
L’Inspecteur Henry m’interrompit.
-Un couple de riche ?
J’hochai de la tête.
-Oui, vous voyez le genre, non ? Un couple un peu dans la retenue… La vie de riche c’est aussi une part de paraitre. Il faut aller à des fêtes et tout. Je ne suis pas sûr que c’était ce que Maritza préférait mais ça fait partie de la vie d’un riche homme d’affaire de la haute… C’est comme ça… Monsieur Reed trouvait que Maritza se débrouillait bien dans la jet-set et, au départ, ça ne semblait pas la miner… Ce ces derniers mois que certaines choses ont commencés à la miner.
Même l’appartenance de Reed au Los Diablos et le fait qu’elle s’était fait tiré dessus par Ward n’avait pas entaché son amour pour Jimmy Reed. Je la trouvais forte… Mais tout ça s’est écroulé ces derniers mois alors qu’elle a doucement sombré dans la dépression.
-Je pense que c’est vers la fin de l’année dernière que les choses ont changées. Reed a eu des mots un peu durs envers Livia… C’était a une soirée au yacht de Ricci, je pense. C’était au sujet du voyage en Afrique de Livia. Je n’étais pas là. Je ne sais que ce qui m’a été rapporté. Mais ça s’est empiré quand Jimmy et Maritza ont appris sur le tard que leur fille allait divorcer. Monsieur Reed était fâché des choix de Livia et Maritza, elle, désapprouvait que Jimmy vende l’information à la presse. Après ça, Maritza a sombré dans la dépression. J’ai essayé de l’aider comme j’ai pu en l’écoutant et en lui expliquant que le mieux était une bonne discussion avec son mari. Lui mettre les points sur les « i » si certaines choses dans sa façon d’être ne lui plaisait pas. Mais elle prenait beaucoup de médicaments et avait peu de soutien autour d’elle. Je trouvais ça dommage… Elle a tellement traversé de choses… Je n’imaginais pas que les disputes entre Olivia et Jimmy Reed pourrait à ce point la détruire. Elle s’est enfermé dans une sorte de mutisme.
Pourtant, ça semblait avoir été le cas. Une femme si forte… Je n’avais pas compris. Tout comme je n’avais pas compris pourquoi elle n’avait pas discuté avec Reed… Le secouer. Ce que je faisais souvent avec Manuel.
-Pour leurs enfants, ils étaient tous les deux très attentifs aux besoins de J.R.. C’était de bons parents… Ils l’aimaient et s’en occupait bien. Il était même pourri gâté, si je puis dire… Même Rachel, la mère de Jimmy, en faisait un peu un enfant roi… En ce qui concerne Olivia, Maritza et elle n’étaient pas toujours en bons termes mais Maritza aimait sa fille et la respectait… J’ai rarement vu Livia venir ici mais je savais qu’il arrivait à Maritza de voir sa fille en dehors de cette villa. Entre Jimmy et Livia, je sais que Jimmy a longtemps été fier de sa fille. Ce n’est que ces derniers mois que leur relation s’est dégradée… Mais je connais mal Livia… Je ne sais pas ce qu’elle pense de ses parents. Comme je le dis, elle n’est plus venu ici depuis très longtemps. Et même avant ça, elle ne venait pas souvent. Elle avait sa propre vie de son côté et sa carrière aussi. Après ce qu’il s’est passé en Afrique, c’est surtout Maritza qui est allé voir Olivia dans son domaine.
L’Inspecteur Henry reprit.
-Comment Jimmy Reed a réagi a la dépression de sa femme ? L’a-t-il aidé ? L’a-t-il, au contraire, enfoncé ?
Je soupirai.
-Je mentirais si je disais qu’il a été aidant. Ils ne communiquaient plus à ce moment-là… Jimmy Reed était agacé de voir sa femme amorphe et bourrés de médicaments… Il n’a pas chercher à l’aider. Je pense qu’il voulait la voir s’en aller… Le quitter… Il a finit par prendre cette décision lui-même, apparemment… C’est ce qu’il m’a été dit.
Malgré tout, Maritza était partie avec Julius Rachel… Était-ce par instinct maternel ? Par vengeance ? Je l’ignorais. Je ne savais pas ce qui avait provoqué ce geste. J’étais simplement triste de constater qu’on ne connait jamais assez bien les gens qui nous sont proches.
-Non… Il ne l’a pas aidé. Il était fâché par la situation. Personne n’est venu ici pour l’aider. Moi-même j’ai échoué à l’aider mais j'ai quand même essayé à mon niveau... En étant à son écoute.
Et je m’en voulais. J’aurais du être plus entreprenante. Plus rentre dedans envers Maritza. Peut-être aurais-je parlé à Monsieur Reed aussi ? J’avais pas mal de regret et de colère. -L’a-t-il poussé au suicide ?
Je fus surprise de cette affirmation.
-Pas devant moi… Moi, je ne les ai simplement plus vu communiquer du tout... Maintenant, comme je l'ai dit, il ne l'a pas aidé du tout, donc...
Et ça faisait un moment qu'ils ne parlaient plus… Ils n’ont jamais été un couple qui se parlait énormément mais dernièrement c’était pire. Impossible de régler des problèmes dans ces circonstances.
-Pensez-vous que l’attitude de Jimmy Reed pouvait, être violente que ça soit physique ou psychologiquement avec sa femme ou avec ses enfants ? Si oui, à quelle fréquences.
Violente ? Je secouai la tête.
-Physiquement jamais et avec personne.
Personne de sa famille.
-Monsieur Reed est un homme d’affaire qui a des idées arrêtées sur les choses mais je ne l’ai pas vu rabaisser sa femme, ni son fils. Pas devant moi. Monsieur et Madame Reed se disputaient rarement voir jamais à vrai dire... Pour Livia, je ne saurais le dire… Je n’ai quasi jamais fréquenté Livia et je ne l’ai pas vu interagir avec Jimmy Reed. Tout ce que je sais c’est ce que j’ai déjà dit. Il y avait un conflit entre Olivia et Jimmy Reed et ça a affecté Maritza. L’attitude de Jimmy Reed semblait être difficile à encaisser pour Maritza et ça a coupé le communication entre eux.
C’est ce que je pouvais conclure.
-Pouvez-vous me dire si Maritza vous a parlé d’un endroit quelle affectionnait ? Un endroit qu’elle aurait pu trouvé assez sécuritaire pour y emmener son fils ?
Hélas, non… Je soupirais.
-Non… Aucun… Hélas… J’ignore où elle est allé. Tout ce que j’espère c’est qu’elle va bien et J.R. aussi… J’espère que vous pourrez les retrouver rapidement et qu’elle n’a pas commis quelque chose d’irréparable.
Parce que, pour l’instant, les choses étaient encore réparables… Mais si elle avait fait du mal à J.R. dans un geste désespéré poussé par la dépression, je crois que j’aurais bien du mal à m’en remettre et que je n’allais plus dormir pendant un moment.
-Avez-vous remarquer, dans le chef de Reed, des activités illégales ? Sachez que si c’est le cas et que vous parlez, nous vous offrirons une protection.
Je gardai mon sang-froid. J’étais obligé même si je ne m’attendais pas à cette question. Je secouai négativement de la tête.
-Des choses illégales ? Non… Pas que je sache… Je n’ai rien vu personnellement.
Ce n’est pas moi qui allait donner aux flics la tête des Los Diablos ! Si je faisais ça tous mes amis les plus cher allait tomber et je ne le voulais pas ! Ça serait une catastrophe pour beaucoup de gens dont mon petit amie et moi.
Et ce fut tout… Le flot de questions s’arrêta. Henry et Phillips m’avait prévenu que si des choses me revenais ou que Maritza me contactait, je devais revenir vers eux. J’avais approuvé laissant John prendre ma place espérant de tout cœur que tout finira par rentrer dans l’ordre.