Who Am I? Age: 35 Date de naissance: 14/06/51 Localisation: Downtown Birth place: København, Danemark Je suis: fouineur Song: Me Against The World - Simple Plan
Sujet: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Dim 1 Juin - 11:21
Le terrarium était monté, j'y avais disposé du sable, un crâne humain (un faux hein...) qui servait d'abri et plusieurs autres pierres. Tout était prêt pour y accueillir Jörmungandr. Pourquoi j'avais fait construire ça? Pour faire plaisir à Ginger? Non. Pas vraiment. Mais plus souvent elle serait dans mon bureau, plus facile ce serait de la garder à l'oeil et de savoir sur quoi elle travaillait. Elle m'avait déjà damé deux fois le pions sur des articles. Sans compter qu'elle serait aussi à la recherche d'informations sur moi maintenant... Et que je regrettais un peu d'avoir lancer ce jeu dangereux. Mais c'était trop tard.
Mais Ginger était en congé aujourd"hui. Et qui sait si elle n'allait pas la passer avec North, cette journée. Si Freiya et moi on était à leur place et eux à la mienne, ils pourraient se considérer comme dans la merde. Mais pas de bol pour moi, non seulement ma soeur n'était pas là, mais en plus la situation était inversée.
La seule chose qui me motivait un tant soit peu aujourd'hui, c'était que Gaïana devait venir me voir aujourd'hui. Et j'espérais qu'elle aurait des photos intéressantes à me proposer ou, au pire, des informations à me filer. Ouais. Parce que la soviétique avait passé un mois avec Billy Lighter, en tant qu'esclave... Et qui plus est, elle se faisait, entre autres, Cash Izbel. Pas étonnant que les Américains se méfiaient des Ruskovs comme de la peste.
Fallait dire que Gaïana n'était pas sans avoir un charme certain et des formes des plus alléchantes. Et en plus, j'étais pratiquement sûr que je n'aurais même pas besoin d'insister, si je voulais. Et ce n'était pas sans être très tentant... Je ne savais sincèrement pas ce qui me retenait.
Bref, en attendant la jeune femme, j'essayai, pendant au moins un quart d'heure, d'écrire un article. Mais tout le monde se tenait à carreaux pour le moment et c'était royalement chiant. Alors je me lassai très vite. Et puis, depuis ma dernière sortie au Dizzy, j'avais tendance à avoir des migraines énormes qui me prenaient subitement. Comme maintenant. Jamais j'aurais du toucher à la coke. Je me rappelais de mes muscles tellement tendus qu'ils me semblaient paralysés. Moi qui avait jamais pris de drogues dures avant la semaine dernière, j'en avais eu pour mon grade.
Et puis j'avais aussi gardés quelques bleus sur la mâchoire à cause de mon dernier match de boxe où je m'étais un peu emballé...
Quand j'entendis des pas dans le couloirs, qui approchaient, je relevai la tête de mon bureau où j'avais commencé à somnolé (et à baver).
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Dernière édition par Amon Sørensen le Mer 3 Déc - 16:54, édité 1 fois
Gaïana Dugopoliac
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Ven 27 Juin - 0:05
Ce matin, ça avait été dur. Très dur. On ne sait jamais trop ce qu'elle fait, cette Gaïana, la nuit. C'est parfois encore à se demander comment elle faisait pour tenir debout la journée et pourtant, elle était là. Toujours en mode zombie, l'esprit souvent absent ou avec une gueule de bois terrible, mais là quand même. Puis, elle n'avait pas le choix. Si elle voulait pouvoir payer son petit appartement pourrave, fallait bien trouver de la tune quelque part ! Et ce quelque part, c'était généralement à la rédaction du LA People. Heureusement, elle avait parfois quelques photos potables pour certains de ses collègues. Il était parfois difficile de trouver quelques bons clichés mais lorsqu'il y en avait, elle avait de quoi se faire quelques chouettes soirées en plus d'avoir assez pour son loyer ! Seulement... Après avoir passé un bon mois dans son pays natal qu'était l'URSS, elle n'avait pas tout suivi et se retrouvait tel un cheveu dans la soupe. Sur qui raconter des potins, qui photographier... Tout ça, c'était un travail de tous les jours, un suivi particulier. Tant et si bien qu'aujourd'hui, elle devait voir Amon sans savoir ce qu'elle allait bien pouvoir lui donner... Ni infos, ni photos, ou presque. Elle avait pris quelques clichés du concert qu'avait fait The Lightening il y a quelques jours de cela au Crazy Gigner. Mais rien d'extraordinaire. Les photos d'un concert, c'est jamais cool. Ou en tout cas, ce n'est pas aussi croustillant qu'une photo où une star serait prise en flagrant délit de tromperie, de nouvel petite amie ou que sais-je.
Je disais donc... Ce matin. Ou il devait plutôt être le début d'après-midi, dans les alentours de midi. Gaïana avait mis un réveil pour 10h tapant seulement, encore trop déboussolée par le changement d'horaire, la jeune fille ne s'était toujours pas réveillée. Pelotonnée dans son lit douillet, c'est lorsque le soleil arrivait au zénith et berçant sa chambre d'une douce luminsoté qu'elle ouvrit ses yeux. Et... d'un coup prit conscience. Se redressant vivement, elle jeta un oeil sur l'horloge et... Catastrophe !
- Putain de.. !
La soviétique ne termina pas ses mots qu'elle se leva, et se fit belle pour son petit rendez-vous avec ce qu'elle pouvait appeler son «patron» bien qu'il ne le fût pas réellement. Disons que c'était juste... un supérieur. Parmi tant d'autres.
Elle attacha ses cheveux en un chignon ébourrifé et mit un pantalon moulant, un grosse veste. La jeune fille attrapa son sac et un petit dossier contenant quelques photos pour le moins banales avant de fermer la porte de son appartement avec un grand clac qui aurait dû réveiller les derniers lève-tard de l'immeuble. Et trois bon quart d'heure plus tard, elle entrait enfin dans le building entièrement dédié au fameux magasine LA People. Gaïana se dirigea directement au cinquième étage où se trouvait le petit bureau du danois. Le sol dans les couloirs étaient recouvert d'un fin tapis qui feutraient quelque peu ses pas mais difficile d'être discret lorsqu'on se dépêche comme le faisait Gaïa au moment même où elle entra dans la pièce, presque essoufflée. Elle se tint au chambranle de la porte d'une main tandis que l'autre tenait son sac et son petit dossier. Elle lâcha un long soupir avant de faire ses excuses.
- Je suis désol.... Wahou ! La gueule que t'as putain ! T'es bien arrangé !
Changement de discussion en moins de deux secondes une fois qu'elle avait levé les yeux vers ce fameux Amon Sorensen. Elle qui pensait qu'elle aurait la mine la plus affreuse de tout le building en s'étant à peine levé il y a un peu moins d'une heure, en toute hâte. Gaïana effectua les quelques pas qui la séparaient du bureau du jeune homme et remarqua un dernier petit détail pour le moins lantiponnant.
- Euh... Tu as un mince filet de bave à la bouche...
Elle se voyait déjà se faire rosser pour avoir osé dire quelque chose de la sorte ainsi, elle resta debout attendant le moindre petit signe venant d'Amon lui autorisant à s'asseoir sur la chaise en face de lui. Ne sait-on jamais.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Sam 28 Juin - 16:28
Le jeune soviétique qui avait disparu depuis plus d'un mois entra dans mon bureau. Comme la porte était toujours entr'ouverte pour laisser entrer toutes les informations possibles et autres bruits de couloir, elle put entrer sans frapper. De toute façon, ceux qui DEVAIENT frapper, stagiaires, femmes de ménage et autres patrons, savaient très bien qu'ils devaient le faire. Mais Gaïana, elle... Gaïana était trop précieuse à mes yeux pour que je ne lui laisse pas quelques privilèges. D'autant que pour l'instant, elle faisait profiter de ses photos et infos à d'autres journalistes de L.A. People. Et moi, j'essayais d'en avoir l'exclusivité en la payant un peu plus que les autres, mais aussi, en la valorisant par d'autres attention. Et ne pas frapper n'en était qu'une parmi d'autres.
Et aujourd'hui, c'était les yeux mi-clos et la tronche encore à moitié défoncée (même si mon nez avec déjà passablement dégonflé) que j'accueillis la jeune femme. A peine était-elle entrée qu'elle me le faisait déjà remarquer. Mais ça me fis sourire, bien loin de me mettre en colère. Pourquoi ? Parce que je savais que Gaïana, elle, savait où était sa place. Elle ne se prenait pas pour une journaliste. Elle vendait juste les photos qu'elle avait l'occasion de prendre à force de papillonner dans le monde des rockstars. Et elle n'en demandait pas plus. Et par là même, elle ne pouvais que gravir les échelons. Alors que les jeunes premiers qui entraient ici et se croyaient déjà tout permis, je m'empressais de les faire redescendre... Quitte à les pousser.
-Je te retourne le compliment...
J'avais souri et elle s'était approchée du bureau. Elle n'avait pas pris de coups, elle, mais par contre, elle avait de belles cernes sous les yeux. Elle me fis aussi remarquer que je bavais. Bah... Ouais. Ma mâchoire devait pas être dans un état génial... Alors sentir que je bavais, fallait pas trop m'en demander... J'essuyai donc ladite bave du revers de la main. Puis, je la désignai, elle.
-Tu t'es levée tellement en retard que t'as oublié de te maquiller, ma belle.
Tant qu'à se lancer des politesses, autant y aller à fond. Mais je ne pouvais pas aller jusqu'à dire que l'absence de maquillage combiné à la fatigue défigurait la petite soviétique. Par contre, je n'étais pas sûr que ça donnerait le même résultat sur Gwenn, la fille de l'accueil. Qui, sans son maquillage placardé sur sa face, devait ressembler à une vieille de 70 ans... Merde... J'en étais encore à me demander ce qui m'avait pris ce jour-là. J'avais du vraiment être en manque... Où alors j'avais eu besoin qu'elle me rende un service ? Bonne question, je m'en rappelais plus...
Je tapai du plat de la main sur le coin de mon bureau pour lui désigner sa place. C'était sa place habituelle depuis un moment. Pas au tout début, mais au fur et à mesure, elle avait préféré mettre ses jolies petites fesses sur le bureau plutôt que sur la chaise. Et c'était pas pour me déplaire. Il y avait quelque chose de très sexy de l'avoir là et moi d'être assis dans mon fauteuil. Comme dans ces feuilletons policiers des années 50-60 où la secrétaire est toujours assises sur le bureau en tenue aguichante.
-Bon... Hormis mon magnifique visage, tu ramènes quelque chose de neuf ? Comment va ce bon vieux Cash ? Tu lui as manqué?
Ça... C'était une information que je ne tenais pas d'elle. Je ne pouvais pas avoir qu'un seul informateur et j'avais cette groupie de The Lightening, Lindsay, qui m'avait filé l'info comme quoi Gaïana disparaissait souvent avec le guitariste. Et la jalousie avait poussé la jeune groupie jusqu'à refuser d'être payée pour cette information. Attendant quoi ? Et bien probablement que je foute la merde dans tout ça.
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Mer 20 Aoû - 11:37
Spoiler:
Petit changement dans mon écriture, trop dure de tout écrire à la troisième personne! Avait envie de changé depuis un temps mais bon, fallait m'y mettre !
A regarder d'un peu plus, on voyait bien qu'Amon avait dû s'en prendre des belles ! Je me demandais bien ce qu'il avait pu foutre pour se retrouver dans un pareil état, aussi amoché, mais je pense qu'il valait mieux d'abord commencer par les questions habituelles et que je me mette à nouveau à «bosser» un peu plus. Bien que le mot soit vraiment fort car je ne faisais que papilloter à gauche et à droite sans grande conviction. Il est vrai que les gens en ce moment semble se tenir à carreaux dernièrement et moi qui voulait me remettre dans le circuit de la photo, de la presse, ça ne m'aidait pas.
Je fus soulagée de voir que ma remarque ne fit que sourire perceptiblement le journaliste danois. J'avais eu bon de quelques rumeurs disant qu'il était tout de même un peu irascible par moment et qu'un rien aurait pu le faire sortir de ses gonds. Surtout si on ne restait pas poliment à sa place. Mais, sans savoir pourquoi, je voyais que le légendaire journaliste qui avait bien foutu la haine au célèbre Billy Lighter (qui m'avait bien fait plaisir jusqu'au moment où j'avais vu qu'il avait traîné Cash dans sa crise de pyromanie) semblait toujours bon à mes égards. Et j'en profitais bien, tant et si bien qu'entre nous, le contact passait plutôt bien. Quelques habitudes se sont passablement installée au fur et à mesure. C'est ainsi qu'Amon me désigna la petite place libre sur son bureau. Autre fois, un fouilli de feuilles trainait là mais depuis que j'offrais mes quelques clichés et rares anecdotes à Amon pour lui en faire de délicieux articles juteux, il avait dégagé ce coin pour m'en faire ma petite chaise personnelle. Je le soupçonnais surtout de faire ça pour, entre autre, avoir de belles vues sur mon postérieur et mes jambes galbées que je posais l'une sur l'autre avec une certaine sensualité. Non, le mot est mauvais. Je dirais plutôt avec une certaine classe. Dans el genre secrétaire sexy, je jouais parfaitement mon rôle ! Mais soit, trève de bavardages.
J'essuyais les remarques de mon «patron» sans sourciller. Je passais une main près de mes yeux en me maudisant d'avoir oublié de me maquiller ce matin. On devait encore voir mon maquillage d'hier, légèrement disloqué. Car oui, j'oubliais toujours de me démaquiller. Mais cela ne me dérangeait pas, cela me donnait souvent un air un petit peu faussement négligé et... sauvage. Graouw.
Passons aux choses sérieuses! Amon mettait fin à notre discussion dérisoire en parlant de suite aux nouvelles croustillantes que j'aurai pu amener. Malheureusement, il allait sans doute vite déchanter ! Je n'avais presque rien. Je sortais néanmoins les quelques photos du concert qu'avait fait The Lightening au Crazy Ginger en souhaitant la mort du journaliste à mes côtés, journaliste à qui je tendis les clichés pour le moins banals selon moi.
« Y a pas grand chose malheureusement... Ce sont des photos du groupes pendant leurs concerts mais j'pense vraiment pas que ça te plaît mais je n'ai riend 'autre pour le moment, désolé... »
Je me sentais réellement bête de venir ici sans rien avoir de potable à donner à Amon. C'était comme si un travailleur avait eu pour tâche un dossier important à faire pour la semaine d'après et qu'il revenait chez son patron les mains vides. Scandaleusement pitoyable. Je lâchais un soupir de dépit et aux suivantes questions d'Amon, mon petit coeur se serra. Parce oui, j'en ai un même s'il n'est généralement pas très fidèle. J'étais partagée. Dans le doute. Devais-je raconter cela à Amon ? Je sais que l'on devait être méfiant, toute information donnée pouvait être légèrement déformée pour tirer profit à une certaine personne dont les doigts habiles trouvaient toujours les bonnes touches pour écrire des textes à vous faire faire une crise cardiaque.
« Et bien... Oui, on s'est revu hier soir... »
Je jetais sur le danois un regard malicieux ne laissant planer aucun doute sur ce que nous avions pu faire. Après tout, il n'était pas très difficile de savoir ce que faisais Cash la journée. Dormir, boire, manger, se droguer, jouer à la guitare et faire l'amour... Bon, peut-être se balader en ville aussi (il fallait bien se réapprovisionner de certaines choses moins licites..). Je tentais timidement de changer sujet, l'air de rien en ramenant l'attention sur le groupe entier.
« Ils avaient l'air en pleine forme malgré leur brûlures. À fond dans leur musique. Mais je n'ai pas grand chose de croustillant à te mettre sous la dent aujourd'hui, Amon... »
Des excuses un peu bidon, certes. J'étais persuadée qu'Amon allait encore un peu gratter cette histoire entre Cash et moi, il n'était pas à court d'idées, pour ne pas dire jamais. Il allait trouver quelque chose, tôt ou tard. Juste une question de temps à mon avis.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Dim 24 Aoû - 20:56
Gaïana avait très vite trouvé où était sa place avec moi... Rectification. Je lui avais vite trouvé une place et elle avait semblé l'accepter naturellement et remplissait son rôle à merveille. Elle était la seule personne que je connaissais à avoir compris comment fonctionnait L.A. : sur le paraître. Et elle avait la capacité de s'adapter aux situations. Si bien qu'entre nous, le courant passait extrêmement bien. Gaïana se contentait de la place qui lui était attribuée tout en sachant en tirer le meilleur. Et en ça, elle était bien la personne la plus intelligente que je connaissais dans cette foutue ville, avec mon ami Timmy Evans.
Une fois qu'elle fut assise, offrant généreusement à mon regard les lignes les mieux dessinées de son corps, ce qui avait le don d'adoucir mes mœurs, je passai aux choses sérieuses. Gaïana ayant disparu de la circulation pendant un moment, je doutai qu'elle ait grand chose à me proposer. Mais au moins, elle était présente, elle n'avait pas esquivé le rendez-vous.
Je croisai son regard dans lequel je lus une certaine déception envers elle-même. Mais je ne lui en voulais pas, bizarrement. Non, ce n'était pas si bizarre que ça en réalité. J'étais l'homme le plus simple du monde une fois qu'on avait compris les règles du jeu et qu'on s'y tenait, sans dépasser les limites, ni essayer de me passer au dessus de la tête.
Le jeune femme me sortit quelques clichés de son sac. Je reconnu directement où ils avaient été pris. Jamais je n'oublierai ce concert. Et pour cause : j'y étais. Incognito, et heureusement, vu comment ça avait tourné. Et j'avais fini par m'éclipser de peur qu'un taré de fan de The Lightening ne me reconnaisse et ne m’écartèle sur le Hall Of Fame... Mais j'étais bien content d'avoir les clichés de Gaïana vu que j'avais écrit un article sur ce concert. J'allais pouvoir le compléter et attirer l’œil du lecteur grâce à la tronche de Billy Lighter et de son guitariste, Cash Izbel.
Et alors que Gaïana anticipait déjà dans le sens négatif, je choisi l'un des clichés.
-Je prend celui-là. Je te verserai 100 dollars.
J'en vins ensuite à Cash Izbel, justement. Je n'étais pas idiot et de toute façon, Gaïana, rien que par son regard, ne cachait pas ce qui se tramait entre elle et le guitariste. Mais je sentis aussi une pointe de méfiance quand elle se mit à parler. Comme si elle redoutait quelque chose. Et elle avait bien raison. Cependant, si elle avait « peur », c'était qu'elle accordait une certaine importance à sa relation avec Izbel. Alors que d'après ce que j'avais compris, au départ, c'était juste une histoire de cul.
Mon regard devint, rien qu'à l'idée du jeu, plus perçant et se perdit dans les yeux au maquillage sauvage de la soviétique.
-C'est bizarre, je n'ai pas vu de cliché de ce qu'il s'est passé hier soir... Pourtant, ça, ça intéresserait les lecteurs du magazine.
Je marquai une pause et me levai pour me diriger vers le fond de mon bureau où se trouvait mon percolateur personnel. Et je fis couler du café. On en avait tous les deux grandement besoin. Et même si je commençait à cuisiner Gaïana à propos d'elle et du métisse, c'était sans mauvaise intention... Enfin... Je le pensais, du moins...
-Mais tu sais... Être « l'officielle » d'Izbel, voire l'unique, t'aiderait beaucoup dans cette ville...
Le percolateur commençait à faire ce bruit agréable alors que les premières gouttes de café noir tombaient. Et je ne savais plus vraiment si ce que je disais était dans le but d'être un profit pour moi ou juste des conseils donnés à la soviétique qui semblait en pincer pour la rockstar...
-L'histoire du rock retiendrait ton nom, en bien ou en mal, mais finalement, on s'en fout, puisque le principe, c'est de rester dans l'histoire. Et puis, plus besoin de courir à gauche et à droite pour gagner de quoi manger ou se piquer, hein, Gaïa...
Une fois le café coulé, je pris deux tasses et nous servis, posant celle de Gaïana à côté de son petit postérieur sur le bureau. Quant à moi, je me rassis et bu une première gorgée de café brûlant.
-Quoi qu'il en soit, si tu tiens à Izbel, t'as intérêt à protéger ton territoire...
Amon avait jeté un oeil assez bref sur mes photos, enfin, son coup d'oeil avait beau être bref il choisit quand même une belle photo où le groupe était bien mis en valeur, d'une certaine façon. De toute manière, il allait très bien trouver une manière ou une autre de faire le trouble-fête, tel qu'il l'avait toujours été.
J'eus quand même été agréablement surprise de voir que le journaliste en avait tout de même envie. C'était un bon nouveau départ pour moi, en quelques sortes. J'avais déjà un petit début de quoi payer mon loyer de mon nouvel appartement -parce que oui, j'avais amassé trop de dettes pour l'autre et ils m'avaient finalement foutue dehors- ou bien de quoi me faire oublier comment je m'appelais pour mes soirées futures. Au choix. Mais ces 100 dollars n'étaient certes pas négligeables. J'en remerciais tout de même le journaliste.
« Cool merci. »
Mais le danois passait vite à la suite. Je sentais son regard devenir un peu plus pesant sur moi. Je me sentais quelque peu oppressée et ne pu m'empêcher de passer ma main dans mes cheveux, qui finit par retomber mollement en touchant mon chignon - que je ne voulais pas défaire. Cela marquait un peu plus mon angoisse mais celui-ci se dissipât rapidement quand Amon reprit la parole. Il était inutile de faire les petites prudes, de toute manière. Je souriais gentiment.
« Oh, tu as raison. C'était bien plus qu'intéressant tu veux dire ! Malheureusement, j'ai encore du mal à m'autophotographier et encore pis avec quelqu'un d'autre. »
J'ironisais un peu, malgré moi. Car c'était quelque chose dont je ne pouvais tout simplement pas m'empêcher. J'aimais taquiner les gens, et prendre tout au second degré. Dédramatiser les choses.
Pendant ce temps-là, Amon se dirigeait vers sa machine à café. Je l'entendais chipoter à l'appareil et bientôt, celui-ci commença sa petite mélodie reconnaissable entre mille et doucement, une odeur perceptible de café se faisait sentir dans la pièce. Le journaliste continua alors sa petite rengaine. Il voulait me faire la leçon, me donner des conseils ? Lui en avais-je demandé? Un soupçon de colère me traversait l'esprit. Je respectais ses règles, à lui au moins de me respecter un tant soit peu et...! Et puis merde, Amon avait un certain pouvoir. Le pouvoir de parler, d'atteindre les foules... A travers ses articles, il pouvait convaincre toute une ville que vous êtes le plus minable de tous et votre vie d'un coup, devient la plus pénible de tous, au point de vouloir foutre le feu à vos appartements... ahem. Bon, il fallait quand même être réellement minable pour faire cela, mais qu'importe.
« Je rêvais d'être devant la lumière des spots quand j'étais petite... D'être la plus belle et la plus reconnue. Un star internationale... Mais, c'était avant. »
Je soulevais mes jambettes pour faire les passer de l'autre côté du bureau, les jambes à côté de la chaise du journaliste Sørensen pour également lui faire face.
« Pourquoi tu dis ça ? »
J'avais envie d'un réplique bien cinglante mais d'un coup, je me demandais, à tout hasard la raison pour laquelle il avait voulu dire ce genre de choses... Rien n'avait jamais été écrit entre moi et Cash. Ni même mis au clair à voix haute. C'était un mystère absolu que ce qui nous reliait l'un à l'autre. Le sexe, la drogue, nos gouts prononcés pour les petits défis... La liberté, surtout. On a jamais dit que l'un appartenait à l'autre. Ou pas encore. Et je pense que ni l'un ni l'autre ne le supporterait vraiment, de n'être l'amant que d'une personne. Nous avions un instinct trop «volage» pour ne s'attarder qu'avec un seul et même partenaire.
Cependant, j'avoue ne pas être dépourvue d'émotion. Malgré mon côté libertine j'avais aussi un coeur enclin à s'attacher à des personnes, tel que Cash. Raison pour laquelle, si je ne désirais pas tergiverser à parler de lui ici, était que je voulais éviter de lui donner des ennuis. Quels qu'ils soient. Pourtant ma curiosité me poussait à en savoir plus. Où voulait-il en venir, ce cher Amon ? Savait-il quelque chose qui j'ignorais encore ?
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Sam 30 Aoû - 11:55
Gaïana avait un certain talent pour la photo, mais elle n'était pas quelqu'un d'assez stable pour développer pleinement ce potentiel. Du peu que je la connaissais, je savais qu'elle aimait beaucoup faire la fête, qu'elle n'était pas contre prendre deux ou trois grammes de poudre de temps en temps et que la luxure était une de ses grande passion. Mais ce qui m'intéressait chez cette fille, c'était qu'elle savait se faufiler dans les endroits où un gars comme moi n'aurait jamais pu entrer... Et aussi qu'elle avait toujours besoin d'argent pour maintenir son train de vie... Et c'était ce qui me permettait d'avoir la main mise sur elle.
En même temps, c'était du donnant-donnant. J'avais besoin d'elle, et elle avait besoin de moi. La seule et faible différence était que je pourrais retrouver facilement quelqu'un comme elle... Mais qu'elle aurait du mal à trouver un gars comme moi, qui pouvait se contenter de presque rien et payer ce presque rien 100 dollars.
A mes remarque sur Cash et elle, elle répondit avec une ironie respectueuse... Et puis elle avait raison. S'autophotographier n'était pas simple.
-Avec le retardateur et un trépied... Tu devrais essayer... Je suis sûr que Cash trouverait ça excitant...
Je souris. Je répondais à l'ironie par l'ironie. Mais notre échange était loin de devenir agressif comme il le devenait si souvent avec Ginger.
Après quoi, je nous servis du café et repris ma place, tout près d'elle, lui expliquant les avantages qu'elle aurait à rester proche de Cash. Et à sauter sur l'occasion avant qu'une autre n'y pense. Elle affirma que son rêve n'était plus de devenir une star... Et elle s'était retournée vers moi. J'attrapai ses jambes et posai ses pieds sur mes genoux, et tant pis si ses chaussures laissaient des traces sur mon jeans. Mes deux mains se placèrent derrière ses mollets. J'avais toute son attention.
Je haussai les épaules.
-Je t'apprécie, Gaïana. Tu as beaucoup de qualités, tu sais où est ta place et, ça peut paraître bizarre, mais c'est ça qui peut te permettre de monter dans la vie.
Je marquai une pause, remettant mes idées en place... Ce qui n'était pas facile avec les jambes galbées de Gaïana en plein devant la tronche...
-Un gars comme moi aura plutôt tendance à t'offrir un poste important à toi qui sait où tu te trouves, qu'à une Evelyn Fallen qui croit mériter une meilleure place que celle qu'elle occupe.
Dans ma voix transparaissait un certain dégoût pour cette tendance de Ginger à cracher sur L.A. People qui lui permettait pourtant d'avoir à bouffer tous les jours. Si elle avait été si bonne que ça, elle aurait été engagée chez G&P... Même si j'avais pas mal d'admiration pour l'ambition de Fallen, c'était exactement cette même ambition qui faisait qu'elle me ressortait de partout.
J'en revins à Gaïana.
-Cash Izbel, d'après ce que je sais, et j'en sais pas mal, je pense... Cash Izbel n'est pas le genre à avoir une amante vers laquelle il revient régulièrement. Et si tu es bien celle que je soupçonne d'avoir eu une relation avec lui au cachot du commissariat de L.A. North... Je pense que tu es la plus officielle de ses amantes pour le moment.
Je lui souris et caressai sa jambe tout du long, jusqu'à la frontière marquée par sa mini jupe.
-Et si j'étais toi, je ferais en sorte de garder cette place. Et j'en profiterais pour rencontrer un maximum de gens...
D'autant qu'à qui ça profiterait le plus, tout ça ? Je jubilait rien qu'à penser le nombres de photos et de scoops que Gaïa pourrait me rapporter en étant au cœur de la jet set de L.A.
Il est vrai que j'avais beaucoup de chance avec Amon, j'aurais toujours pu vendre mes photos à d'autres magazines, à d'autres journalistes mais très certainement qu'ils ne m'auraient jamais rémunérée autant. Et cela m'arrivait encore de le faire, quand Amon n'était pas intéressé pour certaines photos, je les proposais à d'autres comme Guitar&Pen. Parfois, ils en prenaient, si j'avais beaucoup de chance. Un jour peut-être pourrais-je les vendre tous comme des petits pains..
J'osais un petit rire à la réflexion d'Amon, il avait sans doute raison de penser que Cash aimerait. Par contre, ce le serait bien moins pour Billy qui ne fouterait non plus seulement le feu à son appartement mais à la ville entière si ces pixels devaient un jour se retrouver dans les journaux. Cash tiendrait-il tellement à faire ça ? Serait-il assez méfiant pour y penser ? Ou son côté je-m'en-foutiste prenait le dessus dans tout cela ? Aucune idée.
« Et bien... Peut-être... »
J'avais retrouvé un air pensif et avait répondu de manière vague, le regard posé un instant dans le vide, sur les nuages de l'autre coté de la fenêtre. Fenêtre qui filtrait de fins rayons de soleil et baignait le bureau du lumière, ingénieusement mis en place pour éviter au plus les consommations d'électricité.
Après avoir donné à chacun une tasse de café, le journaliste reprit sa place et ses mains vinrent se fermer sur ses jambes afin de poser mes pieds sur ses jambes. Intriguée, j'affichais néanmoins un sourire en coin. Amon était quelqu'un que je trouvais étonnamment surprenant. Il avait, comme qui dirait, plus d'un tour dans son sac. Je ne le répéterai jamais assez. Ses mains toujours sur mes jambes, au niveau des mollets on se regardait. J'écoutai attentivement ce qu'il avait à me dire et que de fleurs il me fit! Mais je le voyais mal dire ceci, juste pour le plaisir de le dire. Ou avais-je tort ? Amon serait-il capable de faire des compliments sans arrière pensées ? Je le voyais alors jeter encore un regard sur mes jambes. Ouais bon, je pense que c'était déjà raté. Cet homme ne savait donc pas faire preuve de gentillesse. Je le laissais cependant reprendre son petit discours, j'humais le parfum du café, la tasse fumante entre mes deux mains et à trois centimètres de mon visage. Je tentais une gorgée mais la liquide fut encore tellement chaud qu'il manqua de me brûler la langue. Je reposais doucement la tasse sur le bureau, la seconde tentative sera pour dans quelques minutes, au moins.
Amon parlait encore de cette Evelyn que je ne connaissais ni d'Eve ni d'Adam et qui selon les propos du journaliste semblait être une véritable peste. J'étais bien curieuse de la voir celle-là... Je n'avais pour le moment qu'eut la possibilité de lire un ou deux de ses articles, ni plus ni moins. Ce qui me donnait bien peu d'informations pour pouvoir me faire mon propre avis. Mais après avoir rabaissé un peu plus l'image de cette Fallen, Amon remit le guitariste sur le tapis. Je fis une moue dubitative, le regard posé sur mes haut talons aiguilles posés sur les cuisses du danois. Je réagis cependant à l'allusion sur l'épisode du commissariat, les yeux pétillant et mon sourire enjoué refaisant surface.
« On ne vous cache rien décidément, Monsieur Sørensen. »
J'avais le buste légèrement penché en avant pour pouvoir poser mes bras sur mes genoux, laissant ma veste s'ouvrir et montrer un petit décolleté mais je me redressais bien vite pour d'une main, aller vérifier l'état de mon chignon. Toujours en place.
« Hum. Rencontrer un maximum de gens... de star tu veux dire ? »
Voilà où voulait me mener Amon avec ces compliments ! Me faire rentrer dan la sphère des riches et en sortir le plus de ragots possibles, sans oublier les photos.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Ven 5 Sep - 21:34
Je ne pouvais m’empêcher, tout en parlant avec la jeune soviétique, de la comparer intérieurement à Evy. Pourquoi ? Parce qu'Evy ne quittait jamais mon esprit. Soit elle y était au premier plan, soit elle n'y était qu'un arrière-plan. Mais elle était toujours là. Pourquoi ? Parce que j'avais la vague impression qu'elle pouvait comprendre. Qu'elle avait assez de maturité et de réflexion pour que je puisse lui confier des choses comme je le faisais avec Timmy.
Mais j'hésitais, je n'arrêtais pas d'hésiter. Je le fais ? Je le fais pas ? Je secouai la tête, perdu dans mes pensées, reléguant Evy au second plan. J'aurais tout le temps d'y réfléchir au calme. Et puis le visage d'ange aux yeux innocents de Gaïana me rendait bien moins nerveux que la seule pensée d'Evelyn Fallen. Et peut-être que c'était ce qui me poussait à me rapprocher de la rouquine : il fallait que je la garde près de moi. Parce que j'en avais peur.
Et puis l'ambition n'était pas quelque chose qui caractérisait Gaïana et c'était une chose que j'adorais chez elle. Elle faisait son petit bonhomme de chemin, se contentant et profitant des petits jobs qu'elle trouvait à gauche et à droite, peu importe le patron qu'elle aurait. Une fille sans ambition, mais qui savait profiter d'une occasion quand elle se présentait quoi. Evy était comme Freiya. Gaïana était comme moi.
Et en parlant de profiter, c'était exactement ce que je faisais à l'instant. Je profitais de la vue que j'avais actuellement sur les jambes magnifiques de la jeune femme, je profitais de la conversation calme qui allait exactement où je voulais. Et je profitais, comme Gaïana, du café bien chaud que je portais de temps en temps à mes lèvres.
J'avais souris à la jeune femme quand elle s'était rendue compte avait une mignonne petite grimace que le café était trop chaud. Ce n'était pas pour rien que le guitariste de The Lightening en était dingue : ils étaient tous les deux des gosses.
Et d'ailleurs, je prouvai que je savais pour leur petite escapade, tout ce qu'il y avait de plus puéril, en prison. Parce que personnellement, si j'avais réussi à me tirer de ma cellule, je me serais taillé vite fait, probablement sans même prêter attention à la junkie de la cellule en face.
Et c'est en se penchant en avant, me dévoilant le dessus de son décolleté, tout ce qu'il y avait de plus appétissant, qu'elle me fis la remarque comme quoi on ne pouvais rien me cacher. Et j'aurais profité pleinement de la vue si son « Monsieur Sørensen » ne m'avait pas fait tiquer. Parce que Monsieur Sørensen, ce n'était pas moi. Monsieur Sørensen vendait des armes dans le monde entier en espérant que ça se mette sur la gueule le plus possible, mais le plus loin possible du Danemark.
Gaïana s'était redressée, me donnant l'occasion et les capacités de parler. Je pouvais être calculateur au possible, il y avait des choses contre lesquelles je ne pouvais pas lutter. Et la vue d'une jolie femme était mon point faible.
-Non, rien du tout. Il ne peut pas se passer un truc dans L.A. que je ne sache pas. Parfois avec un peu de retard, mais l'information fini toujours par arriver à moi. D'une façon ou d'une autre.
Je hochai ensuite la tête quand, avec un regard espiègle, elle me dis que ce n'était pas des gens, mais des stars qu'elle devait rencontrer.
Je lui fis un clin d’œil, lâchai ses mollets, mais laissai ses talons aiguilles sur mes cuisses, m'adossant à ma chaise de bureau. J'avais ainsi une vision globale de la jeune femme et non plus une focalisation sur les parties les plus attirantes de son corps. Après tout, on était là pour affaires, non ? Et puis j'étais loin d'imaginer faire quoi que ce soit avec Gaïana. Bizarrement.
-T'as tout compris, Gaïa... Il y a souvent des sauteries dans les points stratégiques de L.A. où l'on peut rencontrer des gens comme Ricci, Evans, Blue Devils, The lightening... Bref, c'est à ces endroits, quand les gens sont un peu bourrés, qu'on peut rapporter le plus de choses... Et faire des photos intéressantes.
Je marquai une pause et pris une gorgée de café, ménageant mon effet.
-Mais il faut un pass pour y entrer... Ou une invitation... Les rockstars y sont souvent conviées... Et les journalistes aussi...
Je ne pus m'empêcher de sourire.
-Quand ce genre d’événement arrive, je veux que tu y sois. Alors fait en sorte qu'Izbel t'y emmène.
Nouvelle pause, nouvelle gorgée de café.
-S'il ne vient pas, c'est moi qui t'y emmènerai.
J'avais au départ pensé élaborer ce genre de plan avec Evy... Mais l'un n'empêchait pas l'autre. Et c'était Gaïana que j'avais sous la main aujourd'hui.
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Lun 13 Oct - 14:12
C'est bien ce que je pensais, Amon savait tout. Il devait être, en quelques sortes, un Dieu tout puissant mais manipulateur, cruel, calculateur... Lucifer en personne! Cela lui allait bien, en plus.
Alors que je vérifiais l'état de mon chignon d'une main distraite, le journaliste me fit un clin d'oeil. Ce qui ne me mettait pas plus à l'aise que ça. Le jeune homme avait prévu bien plus de choses que je ne le pensais, semblerait-il. Il m'expliquait alors comment faire, enfin, les moments les plus propices pour soutirer informations et photos chocs à la fois. À ces soirées huppées et très sélectes. Je ne me voyais tout simplement pas en faire partie. Je suis la petite clocharde qui voit passer le monde devant elle à l'attente d'une petite piécette, façon de parler. Et il voudrait que je fasse justement ce genre de personne qui ne regarde pas les gens comme moi, désuet, sans importance? Bon, j'avoue, je ne suis pas si invisible que ça, j'ai de quoi ne pas passer inaperçue mais... d'une autre façon.
Petit blanc dans la conversation, Amon buvait une gorgée de son café et je prenais le mien à côté de moi. J'en profitais pour faire une seconde tentative. De prime abord, en calculant l'humidité de la fumée qui sortait de la tasse, le café semblait moins chaud. J'écoutais le journaliste qui continuait à expliquer son plan alors que je posais déjà le rebord de la tasse sur mes lèvres. Ca va, ça ne brule plus... On penche un peu plus la tasse. Ouuuh, ça m'a l'air un peu plus chaud là! C'est le volcan en éruption qui va faire couler sa lave dans ma bouche! Quelle tarée je fais...
Soit, le café est bon, même si je n'aime pas vraiment le café. Mais Amon le buvant sans difficulté aucune, je suppose donc que celui-ci est bon pour quelqu'un qui aime. Je me reconcentre donc sur ce que dit l'homme en face de moi, sur qui j'ai toujours mes pieds posés. Je redépose le café alors que je passe discrètement ma langue sur mes lèvres pour en enlever le restant de café. Quoi de pire que d'être avec un supérieur et d'avoir une moustache de lait, de chocolat ou de café, hein?
« C'est une idée... Même si je pense pas vraiment que Cash m'emmènerait à ce genre de soirée. Je suis peut-être son amante la plus régulière qui soit entre toutes, actuellement, mais c'est juste officieux, pas officiel. Les gens ne sont pas sensé savoir... Et si les gens ne sont pas sensé savoir, on ne se montrerait sans doute pas en public comme le ferait Billy et Ruby. »
C'est bien Gaïa, t'as géré avec ton petit vocabulaire de petite snob, bientôt je vais croire que je mérite vraiment d'avoir une petite place à LA People. Mais garde bien les pieds sur terre en attendant.
Soudain mon petit nez qui chatouille, je tourne la tête sur le côté ma main prête à venir en renfort pour ne pas contaminer le monde entier avec mes microbes et... ATCHOUM. Ca va, Amon n'a rien eu et ma main s'en sort indemne...
« Hum, pardon. »
Comme si j'y pouvais quelque chose, mais soit.
« Et... Imaginons que Cash n'y aille pas... Ou ne m'y emmène pas... Où est-ce que tu comptes me prendre avec comme ça ? »
Il fallait bien que je tâte le terrain, que je sache un peu à quoi m'attendre, ne serait-ce que pour me préparer psychologiquement... Puis pour une histoire de vêtements appropriés aussi... Pas venir habillée en clocharde que je suis pour une soirée chic.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Lun 20 Oct - 10:49
La jeune femme s'était fait méfiante. Elle tâtait doucement le terrain, n'hésitant pas à laisser des blancs dans la conversation où seuls nos regards communiquaient quelque chose. Moi, je gardais un air décidé et un peu mystérieux. Je comptais sur la curiosité de mon interlocutrice pour que les questions fusent et que son envie de me suivre devienne irrésistible.
Ce qui me semblait spécial, c'était que dans tous ces jeunes que j'avais découverts dernièrement, hormis Evy qui était journaliste, aucun ne semblait se rendre compte qu'en savoir un maximum sur son entourage, surtout dans le monde du business et du rock, était une force. Et que fouiner un peu n'était pas forcément malsain ou un défaut. Bon, ok, dans mon cas, c'était parfois malsain, mais uniquement quand il s'agissait de savoir un tas de chose à fin de détruire quelqu'un... Un peu comme je l'avais fait avec Karen Felberbaum.
Mais ce n'était pas le cas ici. Je n'étais pas assez con pou impliquer quelqu'un d'autre quand mon but était de niquer psychologiquement quelqu'un. Parce qu'il aurait été témoin et pourrait me balancer ? Ouais... Mais non... Parce que je ne voulais pas faire faire à quelqu'un quelque chose comme ça. Si j'étais irrécupérable, c'était mon problème, je n'avais pas à utiliser des gens comme Evy pour ce genre de truc.
Enfin, la soviétique se remis à parler avec son magnifique et léger accent. J'étais presque content d'être en compagnie de quelqu'un qui venait d'ailleurs, du vieux continent. Quelqu'un qui était susceptible de faire des fautes d'anglais tout comme moi. Je maintenais toujours ses jambes, sans les caresser, plus comme je l'aurais fait pour éviter à un gosse de tomber du bureau qu'à une femme. Parce qu'au font, elle avait l'air tellement jeune... Et puis parce qu'il s'agissait, en quelque sorte, de la prendre sous mon aile pendant au moins une soirée.
Et tant pis pour Fallen. Il fallait qu'elle apprenne à écouter sans se focaliser sur elle-même. Dixit le gars qui adore s'écouter parler...
Gaïana disait que Cash Izbel ne l'emmènerait jamais à ce genre de soirée. Et je ne pouvais ni la contredire, ni confirmer ce qu'elle disait. Parce que je n'avais aucune idée des habitudes d'Izbel dans ces cas-là. D'après ce que je savais, Izbel n'avait jamais eu encore de relation « sérieuse » ou même longue... Et Gaïana, d'après ce qu'elle disait, faisait plus office de maîtresse qu'autre chose. Mais qui pouvait réellement savoir ce qui se passait dans la tête du guitariste ? Si ni Lighter, ni Gaïana ne le pouvait, ce n'était pas moi qui allait faire la différence. C'était pour ça qu'il était très difficile de faire des articles sur Cash, hormis quand il se faisait choper pour détention ou consommation de drogues.
Quant aux soirées et aux femmes, les fois où je m'étais retrouvé dans la même soirée ou le même bar que The Lightening, j'avais toujours vu le guitariste arriver seul, contrairement à Lighter. Et puis soit il s'éclipsait pendant la soirée avec l'une ou l'autre bombe, parfois même plusieurs, soit il repartait avec... Impossible de savoir si c'était des rencontres d'une soirée ou si ces filles, il les connaissait déjà. Enfin bref, Izbel était un véritable casse-tête pour les journalistes de L.A. People.
Mais apprendre à connaître Gaïana, qui éternuait, allait peut-être m'aider à en savoir un peu plus, à connaître son mode de fonctionnement.
-A tes souhaits... Quels qu'ils soient.
Je terminai ma tasse de café. Puis je reposai la tasse et m'appuyai sur le dossier de mon siège pour la regarder mieux. J'avais lâché ses jambes et appuyé ma tête sur mon poing, le coude sur l'accoudoir.
-C'est très simple... D'après les rumeurs, le nouvel album de The Lightening ne devrait plus trop tarder à sortir, notamment grâce à ton amant qui, je l'espère, va botter le cul à Lighter. Et ne me demande pas dans quel logique, mais chaque grand album qui sort est l'occasion d'une grande fiesta dans la villa de Ricci, même si c'est MTI qui le sort...
C'était bien évidemment l'occasion pour Ricci d'en savoir le plus possible. Lui aussi fonctionnait à l'information. C'était comme ça qu'il découvrait les meilleurs poulains à voler à d'autres managers.
-Et c'est là que je t'emmènerai. Ricci aime tellement voir sa propre image dans les magazines que la presse est chaque fois bien représentée à ses petites sauteries. Et ce sera l'occasion pour toi de te faire connaître, autant là que dans la presse, grâce à tes photos...
Je la regardai, attendant qu'elle me dise ce qu'elle en pense. Personnellement, en plus de tout ça, je gagnais autre chose : faire râler Fallen qui n'aurait jamais d'invitation pour ce truc. Pas assez de renommée, la petite...
Mon nez tout rougi par mon éternuement, je souris doucement à l'interjection d'Amon. Je renifle une fois pour tenter de dégager mes fosses nasales.
« Merci. »
Le journaliste déposait alors sa tasse dont il avait bu tout le café. Et, je sais pas trop ce qui se passe mais à ce moment, j'ai mon esprit qui divague un peu, je pense à tout à rien... Enfin, je pense au fait que je n'écoute plus vraiment ce que dis Amon si ce n'est que j'entends sa voix. Et ce n'est qu'à la fin que je sors de ma torpeur et repose mon regard sur mon interlocuteur qui termine son discours. Ricci? C'est qui ce gars? Et me voilà un peu embarquée dans une histoire sans queue ni tête (selon mon impression). Que ferais-je bien là? Ce n'était pas vraiment la place qu'on me donnerait naturellement.
« Mais... Pour que faire encore? »
Bon, j'ai du perdre un neurone en cours de route car je ne voyais plus très bien où Amon semblait vouloir m'emmener par ces sujet que trop sérieux. Je ne demandais rien de cela moi... Je fis un peu la moue puis voyant l'heure sur l'horloge accrochée au mur, je vois le temps qui passe et qui passe... Au fait, je devais pas aussi aller voir dans le fastfood près de chez moi si je pouvais y reprendre mon boulot? Mais faudrait que je me grouille alors!
J'inspire et continue alors d'écouter mon supérieur. Puis, en levant doucement ma main pour tenter de pouvoir placer un mot, tel un gosse timide à l'école qui essaie de prendre la parole alors que son prof engueule la classe entière. Dans ces cas là, on se sent seul. Terriblement seul. Et con.
« Hum, Amon... Le temps file et... J'ai d'autres choses à faire encore aujourd'hui, sauf si tu veux encore discuter? »
Je jetai un deuxième regard sur l'horloge. Tic-tac, tic-tac. Le temps, lui, n'attends pas. J'attends le feu-vert d'Amon pour pouvoir quitter les lieux. Si je fais vite, j'aurai peut-être le temps de prendre quelque chose de chouette avec l'argent que je viens de recevoir... Quelle imbécile je fais quand même. Dire qu'il y a quelques instants, je me disais encore qu'il fallait que j'économise pour mon appart'. Grosse galère.
Amon Sørensen
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Sujet: Re: Factotum [PV GAÏANA][TERMINE] Mer 3 Déc - 16:54
Au fur et à mesure que je parlais, exposant mon plan, me réjouissant déjà d'y être, je remarquais bien que je perdais Gaïana. La petite junkie avait une capacité de concentration limitée, je l'avais déjà remarqué le jour où je l'avais engagé. Et sur le moment, ça m'avait paru être un de ses principaux atouts (en plus de son côté désinhibé qui risquait d'en faire tomber plus d'un dans le panneau)... Un atout parce que quoi que je lui demande de faire, à partir du moment où ça restait simple, elle n'irait pas chercher plus loin... Pour la simple et bonne raison qu'elle n'en avait rien à foutre, c'était l'argent qui l'intéressait, quoi qu'elle doive faire pour l'obtenir.
Le problème, c'était que je me rendais compte maintenant que je lui exposais un plan plus complexe, dans lequel elle aurait un vrai rôle à jouer, qu'elle en serait tout bonnement incapable. Parce que si on se lançait, il ne faudrait pas qu'elle oublie en chemin le but de la « mission »... Avec Evy, ce serait facile... Parce que la rouquine avait encore tous ses neurones intacts... Ce qui d'ailleurs avait plutôt l'art de m'emmerder d'habitude...
Je finis par soupirer quand je vis que Gaïana avait complètement perdu le fil... Ce n'était pas une coïncidence si elle s'entendait plus que bien avec le guitariste de The Lightening... Ils étaient tous les deux très bons pour obtenir ce qu'ils voulaient... Mais ne pensaient pas beaucoup plus loin.
Elle finit par lever la main comme une élève apeurée. Et je crois que c'est là que j'abandonnai complètement l'idée de l'emmener chez Ricci si un jour il y avait une petite sauterie chez lui. Déjà, elle y serait peut-être quand même, en compagnie d'Izbel, mais en plus, elle risquait, si je la prenait avec moi, de faire tout capoter. Je me sentais contraint et forcé d'en revenir à mon plan initial et ça ne m'enchantait pas. Parce que ça incluait Evy. Mais elle seule était capable de me suivre.
-Ouais... Quoi ?
Je ne la regardais pas d'un air méchant. Ni même énervé, finalement. Juste d'un air résigné... Elle voulait partir, elle avait d'autres choses à faire. Mouais si ça tombe, elle commençait tout juste à être en manque et le bureau devait commencer du même coup à lui sembler trop petit, et ma présence, oppressante.
Je lui fis un geste de la main lui signifiant qu'elle pouvait dégager le plancher... Finalement, je n'avais pas besoin d'un public amorphe pour me regarder cogiter mon plan. Du coup, je ressentis moi aussi le besoin de sortir... Ou plutôt, d'aller squatter la soirée chez ce bon vieux Evans. Lui au moins, il prêterait un peu d'attention à ce que je racontais et pourrait en plus me corriger s'il y avait des aspects de la situation que j'oubliais en chemin.
Elle se dirigea vers la sortie, remettant ses vêtements correctement, comme un réflexe, comme si elle s'était déshabillée et devait veiller à ce que ça ne se voit pas en sortant. Ce comportement m'arracha un petit sourire à la fois moqueur... Et quelque part, compatissant. Cette ville, L.A., était vraiment une pute... Et elle vous suçait jusqu'à la moelle, vous abaissant à faire un tas de conneries, uniquement pour survivre.
Avant que la jeune femme ne sorte, je l'interpellai une dernière fois...
-Hey, Gaïana... Achète-toi à bouffer te paye une partie de ton loyer avec cet argent. Pas de conneries, ok ?
Puis je la laissai partir. Gaïana n'occupait pas une place stratégiquement importante sur mon échiquier. Du coup, je pouvais me permettre un peu de bienveillance vis à vis d'elle. Je pouvais me permettre d'être gentil... Je pouvais me permettre d'être moi-même.