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 Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]

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Liam Taylor
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MessageSujet: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeSam 29 Aoû - 16:54


Don't Fear The Reaper

ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty


Nous étions arrivés à Oklahoma City hier soir et nous avions droit à deux jours de repos avant le prochain concert.

Las Vegas avait donné un très bon concert de la part de Roadtramp qui avait conquis le public. The Lightening, qui avait suivis avec 2 heures de retard avait également donné un bon spectacle. Mais pour les connaisseurs, comme moi qui vivait pas mal avec le groupe, il manquait quelque chose. Il manquait cette complicité caractéristique entre les membres du groupe. Ou plutôt, entre Billy et Cash, tandis que les autres semblaient rester tranquille en attendant que ça passe.

Et je pensais bien que dans tout ce bordel, j'étais le seul à savoir exactement de quoi il en retournait... Enfin, j'étais le seul, avec Savannah elle-même.

Mais entre temps, avais-je découvert dans le bus, quelque chose avait évolué. En bien, pour une fois, ce qui n'était pas plus mal. Déjà, Billy avait réintégré le car de The Lightening pour le trajet alors que pour aller de Los Angeles à Las Vegas, il avait voyagé avec Roadtramp. Bien sûr, il n'y avait rien de mal à ça, au contraire, il semblait que Billy se soit très bien entendu avec les jeunes métalleux. Eddy Cort ne tarissait pas d'éloge envers le chanteur.

En même temps, sans Billy lighter, Eddy Cort ne serait pas en tournée à l'heure qu'il était. C'était quand même lui qui avait promis au grand blond une première partie lors de la prochaine tournée de The Lightening.

En attendant, le trajet s'était très bien passé. Lenny était tranquillement assis à l'avant à faire des mots croisés, à passer de coups de fil à chaque arrêt pour rassurer MTI sur l'état du groupe et à discuter avec le chauffeur qui, en plus de lui ressembler un peu, était littéralement pendu aux lèvres du manager.

Au moins, il était occupé.

Moi, j'étais à l'arrière avec le groupe. Le car était superbement bien aménagé avec cinq couchettes, un minibar, une télé, tout ce qu'il fallait au groupe pour survivre. On savait quelle couchette appartenait à qui rien qu'à regarder le bordel qu'il y avait dessus. Celle de Billy, c'était simple, c'était la seule ou tout était bien rangé dessus : sa bouteille d'oxygène, ses médicaments, son flingue...

Cash, lui, c'était une toute autre histoire. Il avait accroché des posters avec du scotch. Des posters de différents groupes qu'il aimait et aussi d'animaux, surtout des loups et des serpents. Il y avait des vêtements en pagaille aussi, comme s'il s'était fait un nid dedans.

Quant à moi, j'avais simplement mon siège et ça me suffisait. J'osais pas vraiment faire la sieste dans le car. Billy avait un flingue dans son lit et on était dans un endroit confiné.

C'est un peu avant qu'on arrive à Oklahoma City, à notre dernier arrêt avant notre arrivée à destination, que Lenny annonça ce que je redoutais depuis le début de la tournée.

Il avait contacté Axel Moriarty depuis le téléphone disponible sur place parce que celui-ci le lui avait demandé. Et Ce gros lard de Lenny nous avait planifié cette interview le lendemain après-midi, en plein jour de repos.

J'avais échangé un regard avec Billy qui était très au courant de la situation puisque tout ça partait d'un deal que j'avais fait avec le journaliste. Et son regard avait la même expression que le mien. Après tout ce temps, on avait tous les deux espéré qu'Axel avait trouvé d'autres choses à faire, d'autre personnes à emmerder et qu'il allait nous foutre la paix, ayant tout simplement oublié le deal.

Mais pour un journaliste, j'imagine que la promesse d'une interview avec Billy Lighter était difficile à oublier.

-J'y vais aussi... avait annoncé Cash.

Les autres n'avaient rien dit, vaquant à leurs occupations comme si Lenny n'avait jamais ouvert la bouche. Il semblaient accepter le fait que The Lightening, c'était principalement Billy et Cash.

Je ne savais pas si Billy avait parlé du deal à Cash. Mais j'avais dit au chanteur que si on pouvait avoir Cash lors de l'interview, on aurait une chance de ne pas s'en sortir trop mal. Fallait voir Cash en interview pour comprendre.

Tout ce que je savais, c'était que Cash n'avait pris aucune drogue dure depuis le début de la tournée et ça, c'était plus qu'un bon signe. Surtout après le concert moyen de Las Vegas. Ils avaient l'air plus proche depuis, Billy et lui...

J'annonçai à Lenny que j'allais les accompagner, ce que le manager approuva.

Et l'heure H avait fini par arriver. Nous étions installés au Skirvin Hilton Hotel sur Park Avenue. Un endroit magnifique ! MTI avait fait les choses en grand pour montrer sa puissance à BSC qui finalement n'avait que le titre de « guest » dans cette tournée.

C'était l'endroit idéal pour passer deux jours de repos vraiment tranquille. Les roadies et les groupies étaient normalement logées dans les chambres les moins chères, mais ça revenait quand même à des milliers de dollars pour la maison de disque.

Moi, j'avais une chambre attenante à la suite qu'occupait Billy. Cela faisait partie des exigences du chanteur en tournée.

Et c'est dans la Founder's Room de l'hôtel que devait se dérouler l'interview, nous avait dit Lenny. J'étais donc sorti de ma chambre, habillé en fonction des circonstances et était entré directement dans celle de Billy après avoir frappé.

-Tu es prêt ?

Je m'étais approché de lui, lui posant mes deux mains sur les épaules. Fallait que je le rassure, je le savais et d'autant plus que je savais que tout ça était entièrement ma faute.

-Cash a dit qu'il nous retrouverait dans la Founder's Room...

Je lui souris...

-Espérons que son entrée sera déjà un premier coup dans la tronche de Moriarty.

Je savais comment parler à Billy, comment le motiver à y aller. Et miser sur Cash alors que ça semblait aller mieux entre eux me semblait une bonne idée. D'autant que je pouvais me fier au guitariste pour me faire tenir ma promesse envers le chanteur.

© Billy Lighter


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Billy Lighter
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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeSam 29 Aoû - 18:44


Don't Fear The Reaper

   
ft. Liam Taylor, Cash Izbel & Axel Moriarty


Enfoiré de Lenny ! Enfoiré de Moriarty ! On était à l’aube du deuxième concert de cette foutue tournée que les mauvaises nouvelles pleuvaient déjà. Axel Moriarty, ma bête noire au même titre presque que Sørensen, n’avait pas oublié le deal qu’il avait fait avec mon garde du corps, Liam. Et grâce à mon super manager, voilà que l’interview allait se passer le lendemain même. Vive le temps de préparation psychologique. Il ne m’avait rien laissé, le Lenny, comme temps ! J’étais furax alors même que tout allait mieux entre moi et Cash…

J’avais ruminé ça dès que j’avais appris la nouvelle, je m’étais enfermé dans ma chambre d’hôtel. Savannah ne devant plus se cacher, elle profitait de la ville pour faire du shopping. J’essayais de visualiser l’interview, d’imaginer ce que Moriarty allait nous sortir comme questions. C’était pas un journaliste people et c’est peut-être ça qui le rendait si redoutable. Et qui m’effrayait… Jusqu’ici j’avais réussi à l’éviter. Depuis notre premier album, trois années s’étaient écoulées et j’avais réussi à éviter cet enfoiré. J’en voulais un peu à Liam, mais j’en voulais surtout à Lenny. Seul petit point positif, Cash allait être là. Cash allait peut-être me sauver de Moriarty. Cash allait gérer. Cash allait le battre. Je me rongeais les ongles, je fumais clope sur clope, je me perdais dans l’immensité de cette chambre de luxe. Elle était superbe, un vrai palace qui ne me faisait en rien regretter ma villa. Tout était à l’ancienne ici : les meubles, l’ambiance, tout… S’il n’y avait pas eu Moriarty, j’aurais peut-être pu profiter de cette endroit, profiter de ma réconciliation avec Cash (si c’était bien le bon terme pour expliquer ce qu’il s’était passé entre nous), profiter de Savannah et du concert à venir. Bordel, depuis quand je n’avais plus profité d’un concert ? Six mois ? Un an ? Je ne savais plus très bien. Mais j’en crevais d’envie…

La nuit… Je n’ai pas dormi. Je me suis retourné dans tous les sens alors que Savannah dormait profondément. Je me suis relevé plusieurs fois pour me promener torse nu dans les couloirs. Il n’y avait personne à cinq heure du matin dans les couloirs de ce magnifique hôtel. Une rumeur dit qu’il était hanté mais je n’y ai trouvé aucun fantôme, aucune voix caverneuse, aucun objet qui bouge tout seul, aucune magie. Rien… Tout était calme. Les fantômes ça n’existent pas. Les démons oui, mais ils ne sont pas ce que les mythes croient. J’ai erré une heure avant de me dire que la solution à mon problème n’avait qu’un seul nom et c’était valium. J’en pris un et réussi à dormir jusqu’à midi.

Midi… Il restait peu de temps… Trop peu de temps… Savannah n’était déjà plus là. Je me recroquevillais sur moi-même dans mon lit. Je voulais pas la faire cette interview. J’avais une boule au ventre à cause du stress. Foutu journaliste, on devrait tous les exterminés. Sauf ma sœur ! Ma sœur elle était gentille, elle était sensible, elle était une des choses les plus précieuses que j’avais. Ma sœur, elle n’était pas comme les autres journalistes.

J’allai me préparer le plus lentement possible. Peut-être que si j’arrivais en retard, très en retard, le mauvais moment passera tout seul. Si je fermais les yeux, longtemps, peut-être que j’allais me réveiller en me disant que Moriarty, en fait, il n’existe pas, il est juste dans ma tête… Bordel, qu’est-ce que j’avais envie qu’il ne soit qu’un démon imaginaire de plus… Mais non, il était bien réel et il serait bientôt là.

J’étais habillé et je me regardais dans un grand miroir accroché au mur. J’avais rien mis de spécial. Je n’allais pas faire le plaisir à Moriarty de bien m’habiller pour sa foutue interview ! Au contraire, je m’étais caché derrière des lunettes de soleil et un képi que j’utilisais de temps en temps en concert.

On toqua à ma porte, je continuais de regarder le grand miroir sans permettre à la personne d’entrer parce que je savais que c’était Liam. Il toquait toujours de la même manière. Il entra et je passais une main nerveuse dans mes cheveux. Si je suis prêt ?

-Non !

J’avais dit ça aussi platement que tout bas. Alors ça donnait un truc assez bizarre. J’étais sûr que non, mais j’étais pas sûr que je voulais que Liam sache que non. Il s’approcha de moi, je ne souriais pas je contenais de regarder mon reflet pâle dans le miroir. Il me donna des nouvelles de Cash. Je voulais tellement le voir. Il devait manger Moriarty… S’il n’était pas là, c’était le journaliste qui allait me manger.

-Cash aura intérêt à y être… Il devra être là… Il sera là…

Je soufflais un bon coup. Bien sûr qu’il sera là. Pourquoi ne serait-il pas là? Il n’allait pas m’abandonner. Pas après nos promesses. Liam comptait sur l’entrée de mon guitariste. Je souris, pour la première fois depuis hier.

-Cash va le hacher menu et le manger…

Je disais ça pour me rassurer mais une petite voix me disait que ça pourrait très bien être le contraire. Sauf que nous on allait le savoir que quand il aura rédigé son article et qu’il sera très loin d’ici. A l’abri. Enfoiré de journaliste !

-On y va !

On avait pas le choix. Je passais devant mon garde du corps et on se dirigea vers la Founder’s Room. C’était une salle magnifique. La plus belle salle que j’avais vu de ma vie… Sauf qu’assis dans un des divans, devant la grande table, il était là et nous regardait avec ses yeux bruns et son sourire narquois. Je m’étais arrêté en le voyant. J’étais paralysé…

-Il est là…

J’avais dit ça tout bas à Liam avant de prendre encore deux secondes d’arrête. Après ça, je m’installai dans le divan le plus loin de Moriarty, ce qui n’était pas encore très loin vu que les divans étaient mis pour que tout le monde se fasse face.

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeDim 30 Aoû - 15:05


Don't Fear The Reaper

ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Axel Moriarty


J'avais rien contre les interviews... Alors quand Lenny avait annoncer qu'Axel Moriarty voulait une interview avec Billy, je m'étais proposé pour y aller aussi. J'avais rien de prévu le lendemain si ce n'était profiter de l'hôtel magnifique dans lequel on devait loger à Oklahoma City. Alors je risquais de m'ennuyer parce qu'on avait pas de concert prévu. Et il n'y avait rien de pire que l'ennui pour moi. C'était toujours quand je m'ennuyais qu'il nous arrivait des tuiles.

La nuit avait été étrange. Je l'avais passée assis nu dans mon lit avec une bouteille de Jack Daniel's. Au départ, j'avais prévu d'aller au bar de l’hôtel, retrouver les groupies et les roadies qui voyageaient avec nous. Puis je m'étais mis à penser à Billy. Lui ne descendrait pas au bar. Il allait préparer l'interview toute la nuit, il allait ruminer ça dans sa tête jusqu'à s'épuiser. Même Savannah ne profiterait pas de lui ce soir. Parce que Billy ne serait pas dans le présent, mais dans le futur.

Et à force de divaguer sur Billy tout en sirotant mon Jack Daniel's dans l'ambiance tamisée de ma chambre, les yeux grands ouverts, assis en tailleur, j'étais devenu une véritable éponge. L'endroit s'y prêtait, il fallait dire. Tout était ancien ici et j'avais lu à l'entrée que ce palace avait été ouvert en 1911... Bien des années sombres et des choses avaient du se passer dans cet endroit. Combien de personnes y étaient passées, chacune avec leur histoire ?

Je m'étais alors senti doucement poussé en arrière par quelque chose d'invisible. Et je m'étais laissé faire. Il n'y avait rien de plus mauvais comme idée que de résister. Je laissais les choses arriver, m'imprégnant de ce que cet endroit pouvait m'apporter, de ce qu'il pouvait m'apprendre.

Je me retrouvai couché sur le dos, mon corps à la merci de forces invisibles et je pris une grande inspiration, profonde, alors que mon cœur s'emballait d'excitation et de peur. Je fermai les yeux et une voix me chuchota à l'oreille. Une voix de femme, ténue, comme un chuchotement, caverneux aussi, effrayant si elle avait proféré des menaces.

Ce n'était pas le cas.

C'étaient des mots d'amour qu'elle me chuchotait, des invitations. La voix se dédoublait parfois. Elle venait de loin, puis de plus près. Je sentis comme un courant d'air chaud parcourir mon corps. Et j'avais fini par laisser tomber la bouteille de Jack qui ne fit presque pas de bruit en touchant la moquette sur laquelle le liquide ambré se déversa.

Mon corps réagit à l'invitation de l'esprit qui errait depuis trop longtemps tout seul. Je laissai échapper un gémissement de plaisir, plaçant les mains derrière ma tête, sous mon coussin, me soumettant totalement à l'entité.

La voix était devenue plus insistante, plus proche et j'avais l'impression de sentir des caresses sur mon ventre, caresses qui descendaient doucement pour remonter le long de mon sexe durci par un désir inexplicable.

Mes gémissements se rapprochaient, plus forts et plus intenses. Mes mains essayèrent un moment d’attraper le corps qui aurait dû se trouver allonger sur moi, mais se ravisèrent quand elle ne trouvèrent que du vide.

J'atteignis l'orgasme après quelques minutes intenses, mon corps couvert de sueur, mon souffle court. J'avais rouvert les yeux, mais il n'y avait plus rien. La présence était partie... Et tout s'apaisa... L'air devint comme un anesthésiant puissant que j'inhalais à chaque inspiration.

Et je tombai dans un sommeil sans rêve.

Pour me réveiller le lendemain à l'heure exacte où j'avais prévu de le faire afin d'avoir assez de temps pour me préparer à l'interview.

Je ne pouvais pas rater ça. Si je laissais Billy tout seul, ça allait annihiler tous les efforts que nous avions fait l'un et l'autre. Et je ne voulais pas ça.

Je pris une longue douche, espérant que l'esprit allait venir me rendre visite encore une fois, mais il ne se manifesta pas. Peut-être cette nuit, j'osais l'espérer. Mais tant que je serais ici, aucune groupie ou autre femme faite de chair et de sang n'entrerait dans mon lit.

Mon amante d'Oklahoma City était toute trouvée.

Une fois prêt, habillé d'un pantalon en cuir moulant et d'un des premiers t-shirt à l'effigie de Roadtramp, j'étais descendu jusqu'à la Founder's Room où nous avions rendez-vous avec Axel Moriarty.

Quand j'entrai dans la salle, mon regard caché par mes lunettes de soleil, même à l'intérieur, et une clope pendant à mes lèvres, je découvris que Billy et Liam était déjà présent. Billy était assis en face, mais loin de Moriarty. Liam restait debout sur le côté, en mode sentinelle qui lui allait très bien.

Je pris place à côté de mon meilleur ami, collé à lui pour qu'il soit rassuré au maximum par ma présence.

J'avais regarder tout autour de moi avant de poser mon regard, dissimulé par les verres sombres, sur Axel Moriarty en face de nous.

-Nous ne sommes pas tout seuls... Il y a un esprit qui vit ici, vous savez ça ?

Les journaliste posait des questions et les rockstars y répondaient? Pas dans mon monde. Pas dans un endroit comme celui-ci.

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeLun 31 Aoû - 12:21


Don't Fear The Reaper

   
ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Cash Izbel


Oklahoma City. J’étais arrivé le matin même dans cet endroit que je n’avais encore jamais visité. Et après quelques tours dans les rues ou les divers magasins, j’en ai conclu une chose : c’est aussi ennuyant que Chicago. L.A. me manquait déjà, même à Beverly Hills ont s’ennuyait moins qu’ici. Pourtant, il y a rien n’à foutre à Beverly Hills à part les fêtes organisées par Ricci. Mais comme le manager est en tournée et bien ça manquait d’animation là-bas.

J’étais donc en manque de fête alors j’avais contacté Lenny Knowles à Las Vegas. Hélas, je suis tombé sur son répondeur. Liam Taylor m’avait promis une interview avec son employeur, Billy Lighter, et je comptais bien l’avoir. La tournée c’était le moment idéal pour interviewer Lighter parce qu’il allait être à cran. Et un gars à cran est un gars qui fait des erreurs. Et un gars qui fait des erreurs est un gars qui dit des conneries…

J’en étais où moi ? Ah oui, le répondeur. Donc j’étais tombé sur le répondeur et y avait laissé un message où je disais à Lenny de me rappeler pour fixer un rendez-vous pour l’interview avec son protégé. Et vous savez ce qu’a fait cet imbécile ? Il m’a rappelé pour fixer l’interview. Depuis le temps que j’essayais de passer par MTI pour obtenir cette interview, il fallait juste que j’attende que ce gros Lenny soit loin de sa maison de disque pour lui demander. La vie était parfois bien surprenante. Il m’a donné rendez-vous à Oklahoma City. J’aurais préféré faire ça à Vegas mais à cause de l’appel qu’avait manqué Lenny, ça avait été impossible. Parce que Vegas, c’est bien plus emballant que cette ville où j’étais en train d’errer sans but.

J’avais préparé une liste de questions relativement ouvertes qui permettait dérives et interprétations diverses. Je ne savais pas du tout comment allait réagir Lighter parce que ce type était imprévisible. Je savais juste que Liam allait être présent au cas où. S’il se croyait plus malin que moi le Taylor, il se foutait le doigt dans l’œil. Un type comme lui ne vaut rien face à un type comme moi. Il était bien trop gentil pour faire le poids.

J’étais resté clean depuis hier. L’excitation que je ressentais à l’aube d’une interview d’une telle envergure était la seule drogue qui me convenait pour le moment. Je n’avais pas besoin d’autre chose. Sans oublier qu’il fallait garder les idées claires et l’esprit vif. C’était un challenge, un défi que je ne devais pas manquer.

Un peu avant l’heure dite, je me dirigeais vers l’hôtel que m’avait indiqué Lenny. Un très veille hôtel qui avait la réputation d’être autant cher que magnifique. Il était aussi hanté, il parait. Mouais… C’était surtout un bon coup de pub et rien d’autre. Si je disais que ma villa était hantée, tout le monde voudrais y jeter un coup d’œil aussi et je pourrais monnayer les entrées.

Je demandais au réceptionniste où se trouvait la Founder’s Room en lui indiquant qui j’étais et les raisons qui m’amenaient ici. Il me montra le chemin et je m’installai dans le grand fauteuil. La classe ! C’était un superbe endroit pour une interview pareille. J’étais content que Lenny me donne tant rien que pour moi et au détriment de Lighter. Ce mec était vraiment un très bon manager de mon point de vue.

Vu le standing de l’endroit, je regrettais un peu de m’être habillé aussi simplement. Fringues de ville et casquette noire… J’aurais pu faire un effort, je l’avoue. Je sortis mon calepin et mon bic avant de remarquer Liam et Billy. Je souris sadiquement en voyant le visage blême et peu assuré du chanteur. Il se posta devant moi à la place qui était le plus opposé à moi. Alors, on a peur, Lighter ? Liam, lui, restais sérieux avec son costard et ses air de garde du corps sans cœur. Sauf qu’il en avait un et que je le savais.

-Bonjour, Lighter.

Je relevais le regard vers Liam.

-Salut, Liam !

La situation était déjà à mon avantage quand je voyais la tête du chanteur. C’est là qu’Izbel entra. Il prit place à côté de Billy. Ah ouais ? Il participe lui aussi. Je relevais le regard vers Liam pour lui signifier que ce n’était pas du jeu et qu’il le regretterait. Beaucoup de mes collègues s’étaient cassées les dents sur Izbel et je ne voulais pas faire partie de ses victimes.

Bon… J’avais pas le choix. Je devrais faire avec. Je posais mon regard sur le guitariste quand il me certifia que l’hôtel était hanté. Il semblait y croire. Ou alors il se foutait royalement de ma gueule, ce qui était possible.

-Oui, je le sais. Je lui ai justement parlé avant que tu n’arrives.

Je ne savais pas si jouer dans le jeu d’Izbel était une bonne idée mais c’était la seule tactique qui me venait à l’esprit pour l’instant. Je regardais les deux hommes, l’un après l’autre.

-Premier concert à Vegas. Comment ça s’est passé ?

Faire leur point sur leur état d’esprit. C’était la première chose à faire.  

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeLun 31 Aoû - 16:27


Don't Fear The Reaper

ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty


Axel était déjà là quand on était entré dans la Founder's Room. Et j'avais eu un stress quand Billy avait bloqué sur place, angoissé rien qu'à voir le journaliste. J'étais à deux doigts de croire que Billy allait simplement s'enfuir en courant et s'enfermer dans sa chambre d'hôtel jusqu'à être sûr que Moriarty serait parti. Il en était non seulement capable, mais en plus, si ça arrivait, il était tout aussi capable de rester enfermer trois jours de suite sans sortir.

Je l'avais alors encouragé du regard, le regardant droit dans les yeux. Cash allait arriver, ça allait aller. Le journaliste allait se planter comme tous les autres avant lui. Billy allait répondre certainement très sincèrement aux questions... Quant à Cash... Cash était tout simplement imprévisible alors on allait bien voir.

J'avançai vers le journaliste côte à côte avec Billy. Et je laissai ensuite le chanteur choisir sa place, restant à proximité et debout. Je savais de quoi était capable Billy si Moriarty dépassait les limites et ce que le journaliste ne savait peut-être pas, c'était que j'étais là autant pour sa sécurité à lui que pour rassurer le chanteur de The Lightening.

Et bien qu'en mon for intérieur, j'aurais bien laissé Billy dégommer ce petit con si ça arrivait, je savais que je ne le ferais pas. Simplement pour éviter les éventuels problèmes que Billy pourrait avoir suite à ce genre de comportement. Parce que si je pensais toujours être le seul à savoir pour Savannah, le chanteur ne m'ayant pas encore dit que la voie était libre et que le mannequin pouvait maintenant aller et venir comme elle le voulait, j'étais par contre bel et bien le seul à savoir ce que Billy avait fait à Amon Sørensen dans la salle de repos de MTI...

En effet, le chanteur m'avait raconté ce qui s'était passé, en pleurs, dès son retour dans la Lamborghini... J'avais même pas vu Sørensen sortir, à moins qu'il ne l'ait fait par l'arrière du building. Billy s'en voulait... Pourtant, Amon avait bien mérité ce qu'il avait enduré. Et Billy m'avait annoncé qu'il le savait.

J'avais quand même passé les jours suivant à redouter des poursuites, mais celles-ci n'étaient jamais arrivée. Sørensen avait remonté un peu dans mon estime, du coup... Et je me demandais s'il était vraiment le pire journaliste de L.A. ou si, le pire, je l'avais devant moi en ce moment même...

Axel salua Billy... Puis moi... De deux façon complètement différentes. Ouais, je sais Moriarty, on joue pas dans la même cour...

Je lui répondis seulement par un signe de tête, restant silencieux. Cet enfoiré en profitait aussi pour souligner mon rôle dans cette affaire puisque c'était moi qui nous avait mené ici... C'est bon, je m'en voulais déjà assez et j'étais sûr que Billy m'en voulait aussi un peu.

C'est alors que Cash arriva et je me détendis un peu. Est-ce que j'avais raison ou tort de le faire, j'en sais rien. Mais il arriva, fidèle à lui-même, avec un t-shirt de Roadtramp. Je sais pas si c'était voulu ou non, mais c'était déjà un truc pas mal stratégique ! Des ennuis entre les deux maisons de disques ? Non ! Regardez ! Cash promeut lui-même les petits gars de Roadtramp !

Le guitariste s'était installé collé à son chanteur. Ils faisaient bloc. Cash maniait le non verbal bien mieux que les mots, c'était pour ça qu'il était guitariste et non frontman mais que malgré ça, les deux membres de The Lightening étaient mis au même niveau, l'un n'étant pas le leader de l'autre et les deux étant les leaders de tous les autres.

The Lightening était un groupe complexe.

Une fois Cash installé, il commença, par une question pour le journaliste concernant les lieux. C'était bien notre Cash et je ne pus retenir un sourire quand le journaliste croisa mon regard. La première question, ce n'est pas toi qui l'a posée, Moriarty. Et je vais me faire un plaisir de te voir t'acharner sans arriver à déstabiliser mes deux protégés.

Axel avait répondu, jouant le jeu de Cash. C'est ça, met un pied dans son monde, et fait toi bouffer par les créatures qui y vivent ! Je trépignais presque, même si c'était bien joué de la part du journaliste, fallait voir comment Cash allait réagir maintenant.

Il enchaîna avec deux questions bien plus terre à terre. Le domaine de Billy... Je regardais les deux rocker, curieux de ce qu'ils allaient dire.

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMar 1 Sep - 11:55


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ft. Liam Taylor, Cash Izbel & Axel Moriarty


Il avait ouvert la bouche. Je ne l’avais pas salué en retour parce que j’étais encore trop paralysé pour parler. Je voulais attendre Cash comme un suspect qui attend son avocat avant d’ouvrir la bouche. Je ne pouvais pas affronter Moriarty seul, je n’étais pas prêt pour ça.

Et ce fut le soulagement total quand mon guitariste se pointa dans la Founder’s Room. Il n’y avait pas eu beaucoup de temps qui s’était écoulé entre le moment où je me suis assis en face de Moriarty et le moment de l’entrée de Cash dans la pièce mais ça m’avait paru une éternité. Je respirai un bon coup alors que le journaliste regardait maintenant Cash. Vu la tête de Moriarty, il ne s’attendait pas à voir le guitariste aujourd’hui. C’était normal, ça faisait partie de notre plan de contre-attaque qu’on avait fait avec Liam.

L’hôtel était hanté… Avant même de dire bonjour, Cash souligna la particularité de l’hôtel. Il était une véritable bénédiction en interview… J’en laissais presque transparaitre un sourire. Non, Cash, l’hôtel est pas hanté, j’ai vérifié hier. Je m’y suis promener et il n’y avait rien de suspect. Mais si ça pouvait faire flipper Moriarty pourquoi pas. Raté… Le journaliste ne flippa pas, il avait même parlé à l’esprit en question. Mais c’est quoi ce bordel ? Ils se foutent de moi ? Nan, il y a pas d’esprit… C’est du chiqué tout ça !

Moriarty avait joué dans le jeu de Cash. Encore aucun journaliste n’avait fait ça. En général, ils préféraient sourire et continuer sur un autre sujet quand mon guitariste partait dans un délire mystique dont seul lui avait le secret. Pas Moriarty. Mon cœur battait plus vite quand il posa la première question. Je sentais Cash qui était collé à moi et j’avais l’impression qu’il pouvait sentir les battements de mon cœur de là où il était.

Le concert à Vegas n’avait pas été exceptionnel. Les fans purs et durs de The Lightening pourront le dire bien mieux que moi. Mais on ne pouvait pas dire que ça avait été mauvais… Je regardais Moritarty prenant, comme d’habitude, le temps d’analyser la question pour trouver une réponse complète avant de me lancer dans une réponse. Une fois mes idées rassemblées, je prends un inspiration profonde.

-C’était un concert d’échauffement. Notre dernier concert dans une salle de cette taille datait de fin 1980, il faut qu’on retrouve nos marques. Le son était au rendez-vous et on a essayé de faire une setlist variée avec des anciennes et des nouvelles chansons. On a donné au fan un concert de plus de deux heures ce qui était nouveau pour nous. Le prochain sera encore meilleur parce que maintenant on a pu prendre nos marques et faire les réglages. Attendez-vous à du grand The Lightening pour le prochain.


Je n’allais pas dire qu’on s’était éclater sur scène parce que s’était faut. Je me suis toujours refusé de mentir en interview. De toute façon, j’étais un très mauvais menteur alors ça ne servait à rien… Je regardais Cash. Lui, il savait mentir. A sa façon, mais j’étais sûr qu’il savait.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeJeu 3 Sep - 15:01


Don't Fear The Reaper

ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Axel Moriarty


La réputation de Moriarty, je la connaissais. Ses articles, je les connaissais aussi. Et pourtant, ça ne me faisait ni chaud ni froid. Pour moi, il était juste un journaliste qui venait faire une interview. Et si je sentais Billy nerveux à côté de moi, je faisais tout pour que mon calme soit également contagieux, créant une sorte d'équilibre émotionnel qui nous aiderait tous les deux à supporter cette interview : Billy pour ne pas péter une durite et moi pour ne pas que ma concentration se fasse la malle en pleine interview.

Chose qui était tout, sauf facile. Il y avait des énergies ici qu'il semblait que j'étais le seul à ressentir. Et quand Moriarty affirma avoir parlé à l'esprit de cet hôtel, un sourire en coin très franc se dessina sur mon visage. On voyait bien qu'il ne la connaissait pas. Il pouvait prétendre ce qu'il voulait, s'il fâchait l'esprit, celui-ci allait réagir. Tout ça, c'était entre lui et elle maintenant.

Mon regard se posa sur Liam un instant. Il regardait le journaliste en chien de faïence. Je n'avais jamais vu un tel regard chez le garde du corps qui était d'une nature naturellement calme et gentille. Lui et Billy semblaient redouter Axel Moriarty. Pas moi, parce que je le voyais pour ce qu'il était : juste un gars qui posait des questions.

Il avait enchaîné avec des questions qui ne m'intéressaient pas. Mon regard se perdit donc ailleurs, même si mon attention était toute à ce que Billy disait. Il apporta au journaliste plusieurs justifications : l'échauffement, l'espacement depuis le dernier concert de cette ampleur et enfin, la longueur inédite du concert.

Tout, sauf les raisons réelles qui avaient fait qu'on avait fait un concert moyen où on avait juste jouer, point. Parce que chacun de nous était trop pris par ses propres pensées : je savais que Savannah était dans le coin et qu'elle s'était remise avec Billy. Et Billy ne savait pas que je le savais et avait puer que je l'apprenne.

Quand Billy eu fini de parler, j'apportai mon grain de sel.

-On a fait un concert moyen. Shit happens. Des articles moyens, ça arrive aussi...

J'avais redirigé mon regard sur Moriarty quand je m'étais mis à parler. Parait que j'étais un véritable enfer pour les journalistes. Et je crois que je l'aurais été aussi pour un psy. Parce que quel qu'était le coup porté, je renvoyais coup pour coup.

Je relevai mes lunettes de soleil et mon regard se perdit à nouveau, ma bouche entrouverte. Je cherchais après l'énergie que j'avais ressentie hier. Sans succès. Alors mes yeux se posèrent à nouveau sur le journaliste, noirs et profond, imperturbables. J'étais intouchable parce que mon âme ne vivait pas vraiment ici, mais ailleurs, quelques part dans les riffs de ma guitare.

-Et elle n'aime pas parler.

J'avais dit ça d'une voix bizarre, profonde et extrêmement calme au point que j'en eus moi-même des frissons le long de la nuque. Ce que j'avais vécu hier était sans précédent. C'était une expérience qui me rendait plus fort dans cet endroit même.

Je me tournai vers Billy et l'interrogeai du regard. Comment tu vas, toi, mon pote ? Et en même temps, je donnais l'impression d'avoir brusquement oublié totalement la présence du journaliste et même du garde du corps. Comme s'il n'y avait plus que Billy et moi dans cette pièce immense.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeVen 4 Sep - 17:16


Don't Fear The Reaper

   
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Liam était fier de l’intervention de Cash sur le fait que cet hôtel était soi-disant hanté. Je répondis au sourire du garde du corps de Lighter par une intervention que je trouvais bon. Jouer le jeu de Cash, ne pas le laisser me bouffer. Ne pas lui laisser croire qu’il allait prendre le dessus sur moi par ses interventions soi-disant innocente. Parce que je doutais que tout ça soit si innocent.

J’avais enchainé sur une question car, oui, c’était moi le journaliste et pas ce métisse de Cash. Et à ma question, c’est Billy qui répondit ouvrant la bouche pour la première fois devant moi. Il avait pris le temps avant de répondre mais, d’après mes collègues qui avaient déjà eu la chance de l’interviewer, il faisait ça tout le temps. Il me sorti une flopées de justifications pour dire, en gros, que leur premier concert n’avait pas été le meilleur de leur carrière. Je prenais note sur mon petit calepin. Longue durée depuis leur dernier concert en grande salle, longueur du concert, une tonne de truc valable mais inexcusable pour un groupe comme The Lightening. Je souris un peu sadiquement à Lighter pour bien lui faire comprendre que tout ça, ça n’allait pas vraiment bien passer.

Pour Cash, c’était clair : le concert avait été moyen point barre. Pas de justification. Ce qui passait beaucoup mieux. Mon sourire disparu quand il compara leur métier au mien. Alors, il était comme ça le Cash. Il renvoyait la pareille aussitôt.

-Ouais ça arrive. Sauf que les articles c’est vite oublié. Pas les concerts. Pas à Vegas.

Je souris à nouveau en levant le regard vers Liam pour lui montrer mon plus beau sourire sadique. Je reposais ensuite mon regard sur mes deux futures victimes. Cash avait relevé ses lunettes ce qui pouvait me permettre d’entrevoir ses yeux. Juste les entrevoir parce que ses cheveux les cachaient à moitié. Mon regard ce perdait dans celui de Cash sans que je puisse m’en détacher. Le guitariste enchaina. Mais de quoi il parlait ?

-Qui ça ?

Il n’y avait pas de filles, ici, que je sache. Alors de quoi il parlait. Fuck, fallait pas que je me fasse déstabilisé par Cash sinon j’allais être cuit. Je me contentais d’hausser les épaules, leur faisant signe d’oublier ma question.

-Soit, vous avez sorti un nouvel album qui, d'après les chartes, se vend très bien. Qu'est-ce qu'il a de différent ou de similaire par rapport au précédent?

Les thèmes n'étaient pas les mêmes. La musique est plus violente dans ce nouvel album. Me fallait l'avis de Lighter en personne là-dessus.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeVen 4 Sep - 18:40


Don't Fear The Reaper

ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty


J'étais en train d'être témoin de quelque chose que personne n'allait jamais voir. Surtout pas de ma position. Nous étions quatre dans cette pièce magnifique, mais moi seul voyait l'action se dérouler de l'extérieur. Et je crois que même un match de final de coupe de Superball ou le film le plus récompensé de l'histoire du cinéma ne m'aurait pas apporté autant d'émotions. J'avais peur, mais je hurlais de joie intérieurement quand Cash portait des coups bien placés au journaliste. J'angoissais autant que si j'étais Lighter lui-même qui devait répondre aux questions et j'étais impressionné par la violence de ce combat statique.

Axel s'en sortait très bien. On voyait qu'il avait de l'expérience. Il n'était pas le plus réputé des journalistes de Guitar&Pen pour rien, fallait bien le reconnaître. Mais si Billy Lighter redoutait chacun des mots du journaliste, le guitariste, lui, les balayait d'un revers de la main, attendant ensuite paisiblement la vague suivante.

De temps à autre, Axel m'envoyait un regard ou un sourire sadique lorsqu'il pensait avoir joué un bon coup. Mais il se retenait bien de le faire, lorsque c'était lui qui était déstabilisé par Cash.

Et j'avais mal au cœur pour ce pauvre Billy qui nageait littéralement entre deux courants contraires, prisonnier entre le journaliste et Cash.

Mais Cash le soutenait, l'air de rien. D'abord par chaque coup porté juste après les réponses de Lighter. Mais aussi par leur proximité. Ça faisait un bon moment que je ne les avais plus vus aussi proche, se serrant les coudes face à une menace qui les visait tous les deux.

Billy avait d'abord répondu à la question du journaliste, se justifiant comme à son habitude. Billy faisait toujours 20 000 phrases là où Cash n'en avait besoin que d'une ou deux maximum. Et le guitariste ne s'était pas gêné pour renvoyer sa remarque en pleine gueule à Moriarty pour qui tenta alors lui-même de s'expliquer ou plutôt de souligner la différence entre un concert et un article pour s'en sortir. Mais peu importait en réalité les mots qu'Axel pouvait prononcé. Le but était atteint. Le journaliste avait marché en plein dedans. Cash avait réussi pendant un très bref moment à le mettre dans la position où était Lighter à peine quelques secondes plus tôt.

Je n'avais pas pu me retenir de serrer mon poing le long de mon corps et d'exulter un « yes ! » en murmurant.

Cash 1, Axel 0. Le match était lancé.

Et le guitariste ne laissa même pas le temps au journaliste de contre-attaquer. Dévoilant ses yeux noirs, il avait à nouveau déstabilisé Axel. Je savais très bien de quoi parlait Cash. Quand on discute avec lui, il fat avoir de la mémoire et suivre. Cash parlait de l'esprit qu'il avait soit-disant vu ou senti ou peu importait. Mais la voix du guitariste m'avait donné des frissons le long de la nuque et j'avais retenu mon souffle.

Le journaliste, lui, avait été pris de court et ne su pas quoi répondre. Il se rattrapa comme il pouvait en lançant une nouvelle question. Mais je vis Cash sourire et je sus alors qu'un nouveau point était marqué.

Quand à la question... on en revenait à nouveau sur le terrain de Billy. Et je savais que les musiciens allaient suivre toujours le même schéma ou plus ou moins. Billy allait répondre avec toute sa sincérité, il allait dire ce qu'il pensait.

Et Cash, lui, se contenterait de taper une dernière fois sur le clou en lançant deux ou trois mots, si possible déstabilisants pour le journaliste.

On pouvait détruire Cash, on pouvait détruire Billy, les deux très facilement.

Mais il était beaucoup plus compliqué de porter des coups à l'entité qu'ils formaient ensemble.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeSam 5 Sep - 13:31


Don't Fear The Reaper

   
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Concert moyen. Cash avait été cash. C’était vrai, il avait été moyen le concert. L’alchimie n’avait pas pris parce qu’on ne s’était plus parlé depuis longtemps Cash et moi. Mais le prochaine allait être différent j’en été persuadé. Mon guitariste renvoya la pareille à Moriarty. Comme je n’aurais jamais pu le faire, bien trop concentré sur mes réponses pour qu’elle soit le plus fidèle possible à ce que je ressentais sans me laisser bouffé par le journaliste et par mes propres peurs. Cash, lui, attaquait et força le journaliste à se justifier. Les concerts ne s’oubliaient pas alors que les articles oui. C’était faux. Je me rappelais de chaque article qui m’avait touché d’une manière ou d’une autre… Moriarty avait tort. Je faisais non de la tête en regardant le journaliste. Non, ça ne s’oublie pas.

Cash enchaina. Il parlait de l’esprit qu’il avait ressenti. Peu de gens arrivaient à suivre Cash mais moi j’y arrivais parce que ça faisait des années que je connaissais le guitariste. Des années que je savais plus ou moins comment il fonctionnait tout comme lui savaient comment je fonctionnais. Je frissonnai à la voix venue d’outre-tombe de Cash. Je commençais presque à croire cette histoire d’esprit. Après ça, il se retourna vers moi, m’interrogeant du regard. J’esquissai un sourire. Je survivais, pour le moment même si mon cœur battait toujours très vite et que j’avais envie que cette foutue interview finisse vite.

Le discours décousu de Cash avait déstabilisé Moriarty pendant quelques secondes. Je souris un peu plus alors qu’il demandait de qui Cash parlait. De l’esprit, tiens ! De qui d’autre ? Tu vois une fille ici, Moriarty ? Le voir perdre pied tout doucement me redonnait confiance. J’envoyais un regard un peu plus sûr à Cash alors que Moriarty s’était repris pour poser une autre question. Encore une fois, je pris mon temps pour rassembler mes idées prenant une grande inspiration avant de répondre.

-Rien n’est pareil. Deux ans se sont écoulés entre les deux albums. Le premier parle beaucoup de notre vie à Los Angeles, de ce qu’on a vécu avant d’être connu. « Be Mine » parle plus de The Lightening version actuel. C’est pas du tout les mêmes thèmes. Le second album est plus agressif. Il faut dire que certaines choses font qu’on a plus de raison d’être agressif.

Là je toisais Moriarty du regard. Je pensais particulièrement à la chanson « I Don’t Like You » que j’avais écrite en pensant à Amon. Mais qui pouvait très bien aller à Moriarty aussi.

-Si tu l’as écouté, tu comprends ce que je veux dire.

L’aura de Cash me donnait du courage. Suffisamment pour que je n’hésite pas et que je tente même, moi-même, de faire vivre un cauchemar à Moriarty.  

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeSam 5 Sep - 16:37


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Les concerts ne s'oubliaient pas, les articles, oui ? Peut-être, mais pas avec The Lightening. Axel Moriarty était-il si peu professionnel qu'il en avait oublié que Billy Lighter, qui était en ce moment même assis juste en face de lui, avait exhorté un public en délire à faire la peau à Amon Sørensen ? Ce qu'heureusement, aucun d'eux jusque-là n'avait fait. Mais Billy tout comme moi, on savait que ça tenait qu'à un coup de bol. Il aurait suffit d'un seul cinglé pour que ça se produise. Et qu'aurait eu à craindre The Lightening ?

Rien. Strictement rien.

Les journalistes comme Sørensen et Moriarty se croyaient tout puissants. Mais au final, c'était quand même nous que les gens écoutaient en premier, pas eux.

J'avais lancé un regard entendu et un sourire au journaliste. Alors que Billy, lui hochait carrément négativement la tête pour lui signaler que, non, on oubliait pas. Peu importait ce qu'il pouvait penser. Je l'avais poussé à se justifier comme il l'avait fait avec Billy quelques secondes avant. Je laissai retomber mes lunettes de soleil sur mes yeux, coupant le contact visuel que lui pouvait avoir avec moi, mais moi, je pouvais toujours voir son regard. J'utilisais cet accessoire un peu comme les joueurs de poker. Je ne laissais voir l'expression de mes yeux que quand je pensais que c'était nécessaire la compréhension d'un discours sous le discours.

Et je m'étais à nouveau amusé à déconcentrer le journaliste en parlant de complètement autre chose, revenant en arrière dans la conversation. Je brouillait ses repères, l'obligeait à ralentir la cadence afin que Billy puisse suivre.

Et Billy suivait. Billy souriait. Billy gagnait en puissance, cette puissance que je lui permettais d'acquérir afin de pouvoir se battre lui aussi.

Nos regards se croisèrent, brièvement, tous deux cachés derrière nos lunettes de soleil. Moriarty ne pouvait pas voir et encore moins comprendre ce qui se passait, le dialogue qui se déroulait sous ses yeux mais qu'il ne pouvait pas entendre. Il était comme privé de presque la majorité de ses sens, dans cette histoire, le journaliste.

Lui restait une seule arme, ses questions.

Je laissai Billy y répondre et mordre pour la première fois. Et alors qu'il avançait dans sa réponse, gardant un ton parfaitement calme, un sourire apparaissait petit à petit sur mon visage. Billy avait raison, les albums ne traitaient pas des mêmes thèmes parce que nous ne vivions pas les mêmes choses.

Et Billy termina sans se justifier, cette fois-ci, en mettant le journaliste lui-même en porte-à-faux. Par cette simple affirmation, Billy remettait en cause d'un seul coup le professionnalisme du journaliste : est-ce qu'il avait écouté l'album avant de venir. Mais aussi sa propre position...

Parce que ouais ouais...

-C'est de toi qu'on parle.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 13:00


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Cette interview était bien plus compliquée que je ne l’aurais imaginé. Si j’avais su avant que Cash serait de la partie, je me serais bien mieux préparé que ça. Liam avait été malin mais il le regrettera.

J’avais dû me justifier pour les articles, ce qui était une erreur stratégique grave. Lighter avait hoché négativement la tête ce qui signifiait qu’il n’était pas d’accord avec moi. Je savais que lui, il ne les oubliait pas mais il y avait-il quelque chose qu’oubliait Lighter ? J’avais relevé le regard vers Liam quand j’entendis brièvement sa voix dire un petit « yes » de victoire. C’est pas fini Taylor, n’exulte pas trop vite !

Cash attaqua à nouveau avec une phrase sortie de nulle part qui me déstabilisé pendant un petit moment. C’était ça que mes collègues appelaient « les moments d’absences de Cash ». J’étais pas bien sûr que ce soit des absences c’était plutôt une manière de déstabiliser la personne qu’il avait en face de lui. Et ça marchait même avec moi. J’avais fait deux erreurs stratégiques d’affilées, il ne fallait plus que je tombe dans le panneau. C’est pas parce qu’on perd un set qu’on perd un match.

Je repris l’interview là où on l’avait laissé. L’album était un autre de mes questions. Leur second album était plus agressif et je voulais leur avis. Il avait retrouvé son sourire, le chanteur. C’était pas bon du tout. Il m’expliqua que les deux albums n’abordaient pas du tout les mêmes thèmes pour la bonne raison qu’ils n’avaient pas les mêmes vies. Il disait qu’il avait plus de raison d’être agressif actuellement. Il tenta, dans un regain de confiance, de me déstabilisé en remettant en cause mon professionnalisme. Tu joues avec le feu, Lighter. Cash enchaina sur le même ton que son chanteur. Je les regardais, l’un puis l’autre.

-Tu dois parler de la chanson « I Don’t Like You », celle qui parle de la presse ? Celle que vous avez interpréter à Los Angeles en appelant à la haine ? Cette de cette agressivité là que tu parles ?

Je voyais où Lighter voulait en venir. Je souriais, pinçant un peu les lèvres pour viser juste, cette fois. Etre plus malin que Cash, être plus fort que Lighter. Le voilà mon professionnalisme, Lighter! Je l'ai écouter ton foutu disque!

-C’est vrai que quand on vie dans les rues de Los Angeles, on n’a pas de problèmes avec la presse. Je vois ce que tu veux illustrer. Mais vous parlez aussi des filles et des étrangers non ? Et pas dans des termes glorieux.

Vas-y Lighter, fais-toi plaisir, justifie-toi sur le titre « I Need It ! ». Ça me ferait tellement plaisir. Je savais que cette foutue chanson était leur point faible.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 16:08


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Cash et Billy semblait prendre le dessus tout doucement. Cash était une véritable bénédiction face à un mec comme Moriarty. On aurait pas pu rêver mieux. J'en venais quand même à me demander si le guitariste jouait comme le faisait Axel ou simplement s'il était comme ça et que les journalistes n'étaient jamais arrivé à le cerner et à s'adapter à son style en interview.

Mais de toute façon, que ce soit fait exprès ou pas, le résultat était le même et Moriarty en prenait plein la gueule. Même Billy avait retrouvé le sourire et tenté une attaque.

J'avais attiré l'attention du journaliste quand je n'avais pas pu m'empêcher de savourer un peu la victoire du groupe sur cette manche. Et je devais avouer que, moi, je le faisais un peu exprès. J'étais pas là que pour jouer les pots de fleur, je comptais bien aider les musiciens avec le peu d'armes que j'avais. Et mettre Axel à bout était de celles-là. S'il me voyait content, il allait se mettre en colère et faire encore plus d'erreurs. Du moins, j'osais l'espérer.

Le regard de Moriarty était clair : il m'avait entendu et comptait bien en remettre une couche. Et ben vas-y, mec ! J'attends que ça ! Emballe-toi, mais surtout, oublie pas de te planter la gueule !

Cash et Billy s'en étaient tous les deux bien sortis sur la question sur la différence entre le premier et le deuxième album. Mais quand Axel repris, je remarquai une chose : il ne parlait pas en « vous » mais en « tu ». Bref, il ne parlait qu'à Lighter, ignorant totalement le guitariste. Et je n'avais aucune idée de ce que ça pourrait provoquer. Je savais que Billy n'aimait pas être ignorer. Mais Cash ? Qu'allait faire Cash par rapport à ça ?

Évidemment, le journaliste sauta sur l'occasion de reparler de l'appel à la haine qu'avait fait Lighter sur scène à L.A. il y avait quelques mois de ça. Mais là encore, je ne savais pas ce qui allait arriver. Parce que de nouvelles données s'étaient ajoutées depuis lors. D'abord, personne n'avait attaqué Sørensen, dieu merci. Enfin, non, c'était faux ça... Billy était le seul à en avoir mis plein la gueule à Sørensen... Mais ça, y avait que moi, le rocker et le journaliste qui le savions vu qu'Amon n'avait pas rendu ça public.

Et je savais que le fait qu'Amon ait totalement accepté ce qui lui arrivait mettait Billy mal à l'aise. Et j'avais peur que ça ne fasse remonter maintenant des trucs à la surface. C'était pas le moment. Mon regard passa de Billy à Cash, et je me mordillait la lèvre. J'avais peut-être crié victoire trop vite.

D'autant qu'Axel ne s'arrêta pas là, mettant le doigt sur l'une des choses les plus délicates et compliquées que nous avaient apporté l'album Be Mine : le titre I Need It que personne ne semblait avoir réellement compris.

J'avais envie de parler, j'avais vraiment envie de m'adresser à Axel et de lui dire : « T'es quand même pas si con que ça?! ». Ouais, il ne pouvait pas être aussi limité que pour ne pas avoir compris le sens réel de cette chanson ! Je l'aimais pas, mais je savais qu'il était plus intelligent que ça !

Sauf qu'il avait été touché dans son orgueil... Et que c'était en partie de ma faute.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 17:30


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Cash m’avait donné suffisamment de confiance que pour attaquer Moriarty. La meilleure défense n’était-elle pas l’attaque ? C’est ce que beaucoup disaient. Je remettais en cause le professionnalisme du gars que j’avais devant moi. Ça arrivait souvent que des journalistes me posent des questions sur un album qu’il n’avait même pas écouté et ça, ça avait le don de m’énerver. C’était du foutage de gueule en plein.

Cash appuya ce que je venais de dire et on gagnait en puissance en combinant nos forces. Mon cœur s’allégeait de plus en plus, au fur et à mesure que mon guitariste me transférait sa confiance par l’aura qu’il dégageait.

Mais on avait peut-être attaqué un peu trop vite et un peu trop fort. Moriarty avait bel et bien écouté notre album et il voyait bien de qu’elle chanson je parlais dans mes insinuations. Et tout ça me faisait penser à Amon. Je l’avais frappé à sang et il s’était laissé faire et, encore aujourd’hui, je ne comprenais pas ce qu’il lui avait pris. Je ne souriais plus quand il me demanda si c’était bien de cette agressivité-là dont je voulais parler.

-Entre autre…

J’avais baissé les yeux pour éviter le regard de Moriarty. S’il n’y avait pas eu l’épisode avec Amon, j’aurais répondu : « Oui, Moriarty, c’est bien de ça que je parle ! ». Mais Amon m’avait fait douter… Devant lui, j’étais passé de victime à bourreau. La violence était souvent la seule manière que j’avais pour résoudre un conflit avec les pleurs. Et quand j’avais frappé Amon, il n’avait rien fait. Bordel, pourquoi ? Je n’avais toujours pas la réponse que je voulais à cette question.

J’avais à nouveau perdu pied quand Moriarty nous renvoya une salve en pleine figure. Je fronçais les sourcils. Lui aussi, il n’avait pas compris les paroles de mes chansons. Combien de fois faudra-t-il que je les explique ? Combien ?

-Ce n’est pas de ça que ça parle ! C’est juste une question de point de vue. Dans « I Need It ! », parce que je suppose que c’est cette chanson que tu vises, j’explique un point de vue. Un point de vue restreint mais un point de vue quand même. Je n’ai rien contre les étrangers… Je suis moi-même un foutu étranger à L.A. ! En plus le refrain est clair, il montre qu’il s’agit bien d’un point de vue. Quant aux femmes…

Le sujet était plus délicat et plus subtil alors j’hésitais… Je n’avais pas pris assez le temps pour rassembler mes idées, j’avais répondu trop rapidement. J’étais tombé dans le piège et je m’en mordais les doigts. Fuck !

-J’avoue avoir quelque problèmes avec les femmes et ça a souvent été dit dans les médias mais j’aime les femmes, toutes mes petites copines pourront témoigner en ce sens. Il m’arrive parfois de perdre le contrôle, c’est ce que j’essaye d’exprimer dans « Be Mine ». Que parfois, je peux être un connard de service.

J’étais vraiment conscient de ça et je ne voulais pas que Moriarty ait trop de latitudes sur ce sujet alors j’avais été franc.

-L’album n’est pas un album rempli de haine. Il y a une agressivité, oui, mais ce n’est pas des opinions arrêté, c’est plutôt des sensations prises au vol.

Pour moi, tout me semblait si clair. Pourquoi ce n’était pas le cas pour les autres ? Je regardais Cash cherchant son regard à travers nos lunettes de soleil respectives. Mon sourire avait disparu au moment même où Moriarty avait posé sa question…

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeDim 6 Sep - 17:54


Don't Fear The Reaper

ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Axel Moriarty


D'un seul coup, une tension commença à naître et croître alors que je croyais l'avoir vaincue. La source n'était pas difficile à trouver et elle était double. La plus forte venait de juste à côté de moi, de Billy alors qu'Axel venait d'envoyer une nouvelle salve de questions. La deuxième venait de Liam et ça, c'était plutôt inédit. Je me tournai brièvement vers le garde du corps et lui sourit, me voulant rassurant. Je le savais proche de nous, mais pas au point de s'inquiéter autant au sujet d'une de nos interviews.

Ou alors, c'était parce qu'il était resté beaucoup trop longtemps avec Billy. Et Billy peut changer un homme.

Le garde du corps se mordillait la lèvre, laissant transparaître son stress.

Moi, j'étais calme. Les questions ne me faisaient pas peur. Il suffisait de trouver les bonnes réponses pour s'en sortir et celles-ci ne résidaient pas uniquement dans les mots. Je souris jusqu'à avoir un petit rire, juste avant que Billy ne commence à répondre, dégueulant une flopée de mots dont le débit était trop rapide, trahissant son malaise face à la question du journaliste.

Je le laissais parler, parce que je savais que Billy détestait qu'on l'interrompe. J'écoutai le début de sa réponse avant de laisser mon esprit et mon regard divaguer. Ces questions, on nous les avait déjà posées. Ce n'était pas comme si c'était nouveau et pourtant, Billy comme Lenny les redoutaient toujours.

Alors qu'il suffisait juste d'adopter la bonne attitude.

Je sentais Billy s'énerver plus que je ne l'entendais. Il était juste à côté de moi et les muscles de son bras de se contractaient et se décontractaient comme s'il était pris de légers spasmes. Et il continuait à parler et parler et parler et il me semblait que chaque mot prononcé donnait à Axel de quoi s'armer pour attaquer à nouveau.

Je finis par attraper doucement mais fermement l'avant-bras de Billy, au cas où il n'aurait pas fini de parler, au cas où il déciderait de prononcer d'autres mots.

Mais si c'était Billy que je touchais, lui rappelant que j'étais là d'un bref regard à travers les verres fumés de nos lunettes, c'est sur Moriarty que je posai mes yeux ensuite. Et c'est à Moriarty que j'offris mon plus beau sourire cynique.

-Tu as oublié les flics et les gays...

Mon sourire s'agrandit. Mon regard se fixa.

-Les vrais fans, eux, comprendront.

Je tenais toujours le bras de mon meilleur ami. Ma première phrase pouvait sembler vouloir nous enfoncer.

La deuxième remettait les choses à leur vraie place.

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMar 8 Sep - 12:26


Don't Fear The Reaper

   
ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Cash Izbel


Touché ! Mes questions avaient atteint leur but : déstabilisé Billy Lighter. Chose facile habituellement mais avec son guitariste il avait réussi à rester confiant jusqu’à ce que je tape dans le mille. J’avais écouté l’album de The Lightening en entier et plusieurs fois avant cette interview parce que justement mon professionnalisme était une de mes forces. Si on faisait son travail à moitié on avait aucune chance d’avoir l’interlocuteur en face de soi alors je faisais jamais les choses à moitié.

Billy avait détourné le regard. Je souris d’un sourire carnassier. Quelque chose dans ma question l’avait déstabilisé. Je ne savais pas quoi réellement mais c’était une aubaine alors que je commençais à perdre un peu pied. Maintenant, j’avais clairement l’avantage psychologique sur Lighter qui, pris par ses propres émotions, se tirait lui-même vers le bas. Je jetais un coup d’œil vers Liam et même lui semblait aussi perturbé que son protégé. J’avais eu les deux en un coup. Difficile de faire de même avec Cash mais ce n’était pas si grave. L’important était d’avoir Lighter.

J’envoyais d’autres questions qui portaient sur un sujet que je savais délicat. La chanson « I Need It ! » faisait déjà couler beaucoup d’encre depuis sa sortie parce que personne ne semblait avoir réellement compris le sens de celle-ci. Moi, je voyais bien où Lighter voulait en venir mais ce n’était pas pour ça que j’allais lui mener la vie facile. Au contraire. Jouer la carte du type qui a mal compris les paroles c’était bon à jouer à ce moment précis.

Billy prit beaucoup moins de temps pour répondre que pour les autres questions. Il s’emballait et parlait beaucoup plus vite. Il répéta ce qu’il avait déjà dit à certains de mes confrères mais d’une manière beaucoup plus angoissée. Je sais, Lighter, ce que tu dis est totalement vrai mais sais-tu que tout le monde ne dispose pas de ta manière de voir et que donc ils comprennent tout de travers ? Sais-tu que les gens en général aiment quand ça fait polémique ? Non, il continuait de se justifier, parce que Lighter semblait détester que ses lyrics soient compris de travers. Je souriais devant la tête désemparée et énervée du chanteur.

Quand le chanteur eu fini son speech, Cash attrapa son bras comme si le contact allait permettre à Billy de ne pas dire une connerie de plus. Car ouais, plus Billy se justifiait plus son malaise était grand et plus son discours était autant erratique qu’incompréhensible.

Je regardais le guitariste qui en rajouta une couche pour bien alimenter la polémique avant de déclarer que, les vrais fans, eux, ils allaient comprendre.

-Effectivement, j’ai oublié les flics et les gays que vous visez aussi. C’est quoi le problème avec eux ? Pourquoi eux ?  Vous avez ça aussi dans vos vrais fans ? Si c'est le cas, heureusement pour eux qu'ils en ont compris le vrai sens.

Je souris plus largement parce que j’étais fier d’avoir pris au vol ce que me donnait Cash pour le renvoyer sur Lighter. Il y avait certainement beaucoup de flics fans du groupe et tout autant de gays. Je crois même pouvoir citer de mémoire plusieurs gays fans de The Lightening que j’ai pu rencontrer.

Alors Lighter, comment tu vas te débrouiller sur ce sujet.

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMar 8 Sep - 23:11


Don't Fear The Reaper

ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty


-Aw...

J'avais murmuré ça alors que je venais de me mordre la lèvre à sang. Merde ! Merde et merde ! Axel connaissait bien son sujet, le petit con et il savait où taper pour que ça fasse mal. I Need It! était le point faible actuel de The Lightening. Du moins, le seul point faible exploitable pour un magazine qui parlait de musique... Pour les journalistes people, The Lightening était une mine d'or, certes... Mais leur musique n'était en rien entachée par les articles people. Au contraire, leur frasques leur attirait bon nombre de fans.

Par contre, quelqu'un comme Axel Moriarty, un journaliste avec une telle influence sur les lecteurs, pouvait faire augmenter ou chuter la popularité du groupe et les ventes de leurs disques... Et si The Lightening devenait un groupe décrit comme homophobe, xénophobe et je-sais-pas-quoi-phobe, non seulement leur popularité pouvait en prendre un coup, mais en plus, leur « nouveau » public risquait de ne plus leur ressembler. Et ça, rien que ça, pouvait signer la fin du groupe.

Discrètement, les mains croisées dans mon dos, je suçotais ma lèvre éclatée... Le goût du sang n'avait rien d'agréable, mais je préférais ça que de me mettre à me frotter la bouche et commencer à en mettre un peu partout sur ma main. Je ne comprenais pas pourquoi tout ça me rendait aussi nerveux. Je n'étais que le garde du corps de Billy. Pourquoi est-ce que je me sentais aussi concerné ? Peut-être parce que j'étais assez prétentieux pour croire que j'étais un ami de Billy et pas seulement un employé de MTI.

Billy s'était un peu emballé en répondant. Il n'avait pas complètement perdu les pédales, je l'avais vu faire bien pire que ce qu'il faisait face à Moriarty. Mais il était beaucoup trop nerveux et ce n'était pas pour le moment présent que je m'en faisais, mais pour l'état dans lequel j'allais récupérer le chanteur après cette interview. Ça ou le livrer à un bourreau, c'était pareil. Et c'était ma faute ! Jamais j'aurais du faire ce putain de deal avec le journaliste. Ok, la seule chose que j'avais gagné, c'était un temps de préparation pour Billy. J'avais évité que Moriarty l'interroge sur le vif. Mais c'était tout.

Quand Cash attrapa le bras de Billy, je retins à nouveau mon souffle. Le guitariste tenta la carte de l'ironie et remis leur sort dans les mains de leurs fans... C'était une bonne idée. Il valorisait les gens qui les écoutaient. J'espérais que Moriarty était plus honnête que Sørensen et relatait vraiment ce qui se disait dans les interviews qu'il menait. Jusque là, je ne pouvais me forger aucune opinion : j'avais bien lu les articles du journaliste, mais jamais je n'avais participé aux interviews desquelles étaient tirés ces articles.

Mais ce ne fut pas suffisant pour contrer le journaliste de Guitar&Pen qui attrapa la perche tendue par Cash pour frapper Billy avec... C'est là que je me rendis compte que ça faisait un moment que j'avais arrêté de respirer. Je soupirai, stressé, exaspéré... Et croisant les bras pour que Billy reste calme...

Et que Cash détourne ce foutu missile qui fonçait droit sur eux.

Je fermai les yeux et priait son foutu pote l'esprit pour ça.


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMer 9 Sep - 17:59


Don't Fear The Reaper

   
ft. Liam Taylor, Cash Izbel & Axel Moriarty


Je commençais petit à petit à perdre pied dans cette interview justement parce que Moriarty avait mis le doigt dans un sujet que je ne voulais pas aborder. Je me justifiais mais ne trouvait pas vraiment les bons mots. J’avais l’impression de m’engouffrer encore plus dans la tombe qu’essayais de me creuser Moriarty. J’avais presque perdu mon sang froid à un moment.  

Ce qui était clair comme de l’eau de roche pour moi, ne l’était pas pour la plupart des journalistes qui n’avaient de cesse de me poser tout le temps des questions sur le titre « I Need It » et ce depuis la sortie de l’album. Et après on se demandait pourquoi je trainais à la sortir les albums ! C’était justement parce que j’avais peur que mes paroles soient mal comprises comme c’était le cas pour ce titre.

Plus j’avançais dans mes justifications plus je voyais le visage de Moriarty s’illuminer. Et aussi, plus je sentais Liam stresser. Il était derrière moi, je ne pouvais pas voir son regard, mais je le sentais. Ce qui me faisait encore plus me dire qu’on était englué dans de sombres sables mouvements et que seul un miracle pourrait nous en sortir.

Ma tirade achevée, je reprenais mon souffle. Cash chopa mon avant-bras et je regardai mon guitariste. Ce simple contact m’empêchait de définitivement quitter cette interview. Quitter cette tension intenable qui me poursuivait depuis que Lenny m’avait annoncé qu’on allait devoir se farcir Moriarty. Cash avait les yeux rivé sur le journaliste et il souriait cyniquement. Mon guitariste que tout le monde croyait innocent… Moriarty savait maintenant, tout comme moi, que cette innocence n’était qu’une façade.

Il en rajouta. Une bonne couche… Concluant que, de toute façon, les vrais fans allaient comprendre. Je ne savais pas si c’était vrai ou bien si les fans allaient seulement vouloir comprendre. Ce qui n’est pas pareil. Entre comprendre et faire exprès de vouloir comprendre ce n’est pas la même démarche.

Et Moriarty répliqua en me fixant du regard. Cette attaque était trop puissante… Cash lui avait donné l’arme de trop. Je tirais violemment mon bras de l’emprise du guitariste. Je soutenais le regard du journaliste, le mien était rempli d’une haine dissimulée. Comme de l’eau sur le point de bouillir.

-Le problème des flics vous le savez ! Vous savez que j’ai été arrêté plusieurs fois quand j’étais adolescent. Des gens dans votre genre ont déterré ça alors que The Lightening commençait sa première tournée ! Alors vous savez la réponse à votre foutue question !


Je me crispais de plus en plus pour m’empêcher de littéralement arracher la tête de Moriarty.

-Mais ça reste un point de vue. Tout dans cette foutue chanson est un foutu point de vue compris ! Rien d’autre ! Passe à ta question suivante sinon je rentre dans ma chambre !


Et je m’y enferme jusqu’au concert !

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeSam 12 Sep - 13:38


Don't Fear The Reaper

ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Axel Moriarty


Liam et Billy continuait à flipper et ça empirait. Pas moi. Je restais calme malgré que je savais qu'Axel était en train de retourner le couteau dans la plaie en jouant ceux qui n'avaient rien compris. Je connaissais assez le journaliste et ses articles pour savoir qu'il était assez intelligent pour avoir compris la chanson correctement. Et c'était notamment pour ça que je restais calme. Parce que je savais aussi bien que Moriarty que tout ça n'était qu'un jeu. Un jeu dangereux, certes, mais un jeu quand même.

Comme il le stipulait si bien à Billy, il était professionnel. Et un professionnel ne pouvait pas se permettre de donner un mauvais coup à sa réputation pour la pure satisfaction personnelle de faire chier Billy Lighter. Au contraire, déjà qu'il avait eu du mal à obtenir cette interview, s'il merdait maintenant, il aurait encore plus difficile d'en obtenir une autre dans le futur.

Et pourtant, Moriarty était en train de flirter avec les limites. Et la seule chose qui retenait Billy de s'en aller maintenant, c'était moi et le contact physique que j'avais avec lui. S'il quitait l'interview maintenant, c'était nous qui allions avoir encore le mauvais rôle. Et on donnerait raison à tous ces cons qui n'avaient pas compris la chanson. Mais Billy était à des années lumières de comprendre ça. Parce que lui savait ce qu'il disait et n'admettait pas que tous le monde n'avait pas les capacités pour le suivre.

Billy s'emballa à nouveau après que j'en ait remis une couche. Il était le seul à vouvoyer Moriarty. Et j'aurais pourtant tellement voulu qu'il reste calme. Je savais très bien ce que je faisais. Mais Billy était impulsif, il n'avait aucune patience quand il s'agissait d'expliquer le pouquoi du comment il faisait les choses. Il fallait qu'il se taise pour que je puisse achever Moriarty.

Mais je ne pouvais pas interrompre le chanteur.

Mon regard se perdit du côté de Liam qui flippait  et suçait sa lèvre. Il l'avait éclatée, avais-je remarqué quand ses lèvres découvrirent légèrement un bout de ses dents couvertes de sang. Décidément, ces deux-là allaient bien ensemble. Ou alors, à force, une partie de Billy avait fini par  posséder le garde du corps.

Billy finit par menacer le journaliste, coupant le lien physique que j'avais avec lui. Mauvaise idée. Ça lui donnait l'avantage plutôt que de lui faire peur. Que raconterait-il dans son article, Billy, si tu t'en allais pour un mot mal placé ? Tu passerais encore pour une diva, ou pour un faible. Et je savais que le chanteur n'était en réalité ni l'un, ni l'autre, quoi que pouvait en dire la presse. Il ne fonctionnait juste pas comme les autres personnes et était tout simplement incapable de s'adapter.

Billy n'avait pas réellement répondu à la question de Moriarty, l'enjoignant de passer à la question suivante sous peine de retourner dans sa chambre, stoppant là l'interview.

Mais avant que le journaliste ne fasse ce que Billy lui demandait, moi, j'allais répondre à sa question.

Quel était le problème avec les flics et les gays ? Aucun. Je connaissais plein de gays pour passer pas mal de temps dans les différents clubs de L.A. Quant aux flics ? Ils y en avait une grande partie qui étaient fans de The Lightening. Lors de la première tournée, j'avais pu remarquer que certains veillaient à la sécurité des autres fans quand ceux-ci s'emballaient un peu, permettant à Billy de ne pas s'inquiéter que les fans du premier rang se fasse écrasés contre les barrières nadar.

Je souris à Moriarty. Je comptais bien sur le fait que mon calme le déstabilise beaucoup plus que l'énervement de Lighter.

-Non, aucun problème avec les flics ou les gays. Sauf ceux qui sont des enculés, comme il y en a partout...

Mon regard se fit plus intense.

-Pourquoi ? Tu t'es sentis offensé ?

Et ouais, mon pote. Los Angeles est une petite ville, quand on y est né. Et elle nous chuchote certaines choses, si on daigne l'écouter.

© Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeDim 13 Sep - 11:56


Don't Fear The Reaper

   
ft. Liam Taylor, Billy Lighter & Cash Izbel


Je regardais Liam après avoir posé ma question. Il s’était apparemment mordu la lèvre et en suçait le sang. Je lui sortis mon plus beau sourire sadique. C’était comme si, en posant des questions à Cash et Billy, j’arrivais aussi à toucher Liam, ce qui me provoquais une très grand satisfaction. J’avais pourtant simplement repris au vol ce que me donnait Cash pour les renvoyer sur Billy. Ce n’était pas ma faute s’ils se mettaient des bâtons dans les roues. Moi, je ne faisais que saisir les opportunités qu’ils me donnaient.

J’étais certain que cette question allait faire dégoupiller Billy. Déjà la précédente l’avait fortement ennuyé mais celle-ci, c’était du plus lourd encore. Quand un journaliste est sur un sujet qui face, il s’acharne dessus, c’est bien connu. J’étais ce genre de journaliste mais en pire. Et quand je vis Lighter retirer son bras de l’emprise de Cash, j’affichais un sourire en coin. Ce contact qui les rendait si fort jusque-là venait d’être rompu par le chanteur. Je voyais que l’humeur de Billy empirait autant dans ses mots que dans son non-verbal. Je m’y connaissais en non-verbal, mon père était politicien et il n’y avait rien de plus important que le non-verbal en politique.

Ensuite virent les mots. Lighter avait bien un problème avec les flics, je le savais mais l’entendre de sa bouche dans mon interview avait une certaine importance pour moi. Billy avait été arrêté de nombreuses fois dans son adolescence. Des journalistes peoples avaient trouvé ça en 1980, au début de la précédente tournée de The Lightening. Il s’emballa un peu plus, évitant le sujet des gays dont il ne semblait pas avoir de justifications (parce que s’il en avait eu une, il l’aurait exposé comme tout le reste), et menace de quitter l’interview. Je souriais largement. Mais, vas-y, quitte là. Si tu la quitte j’aurais gagné, Lighter.

Et j’hésitais entre persisté dans mes questions sur le sujet qui fâche et obliger Lighter à plier bagages ou bien changer de sujet et continuer le supplice que j’infligeais au chanteur. Avant que je ne puisse choisir, mon regard brun tomba dans celui presque noir de Cash. Il était toujours calme et répondit, lui aussi, à la question. De son point de vue, il n’y avait aucun problème avec les flics et les gays sauf ceux qui étaient, je cite, des enculés. Logique, mais insuffisant pour justifier les paroles de la chanson. Insuffisant pour ceux qui ne la comprenne pas en tout cas.

Mais Cash n’en avait pas fini et il m’attaque directement. Je me pinçai les lèvres à sa question parce que, soit c’était du bluff, soit c’était rempli de sous-entendu pour les moins désagréables. Et j’eus comme un moment d’hésitation ou je me posais la question de savoir si Cash savait. Comment pourrait-il le savoir ? Simple, il m’arrivait d’être tellement shooté que je ne faisais certainement pas assez attention… Je serrais les dents. Je savais que Cash était une plaie en interview mais je ne pensais pas que ça attendrait un tel stade.

-Pas du tout. Je suis journaliste. Je parle pour les fans qui, eux, n’ont pas l’occasion de vous poser la question entre quatre yeux.

Ma peur de me faire griller semblait avoir pris le dessus pendant quelques secondes avant que je ne me reprenne pour répondre à Cash. Même si ça ne me permettait pas de savoir ce que savait réellement le guitariste. Et avant qu’une attaque semblable de la part de Cash ne m’atteigne encore une fois, je décidais de choisir l’option « faire exploser Lighter » pour qu’il termine lui-même l’interview avec éclat. Je regardais le chanteur.

-Plusieurs magazines people ont dévoilé qui vous entreteniez à nouveau une relation avec votre ex-petite amie, Savannah Osborne. Beaucoup d’analyse musicale disent que la chanson « Be Mine » lui est destinée. Que pouvez-vous nous dire sur cette chanson. Peu flatteur pour celle qui est à nouveau votre petite amie, vous ne trouvez pas ?

Je savais que ça serait trop pour Billy. Toucher à la vie privée de Lighter et vous êtes sûr qu’il va exploser sur place. Pendant que la question montait au cerveau du chanteur, je regardais Cash avec un regard qui voulait dire qu’il ne perdait rien pour attendre.

© Billy Lighter


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Dernière édition par Axel Moriarty le Jeu 17 Sep - 13:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMar 15 Sep - 20:17


Don't Fear The Reaper

ft. Billy Lighter, Cash Izbel & Axel Moriarty


J'avais été tellement pris par ma propre angoisse que j'en avais presque oublié que j'étais là pour soutenir Billy. Heureusement, Cash se chargeait de canaliser l'énergie qui émanait de Billy. Mais même pour le guitariste, ça sembla ne pas être simple pendant quelques secondes, juste après qu'il ait tenté une attaque ratée contre Moriarty. Pour Billy, tout allait bien tant que Cash visait juste. Sauf que cette fois, ça n'avait pas été le cas. Il avait plutôt lancé une arme de plus au journaliste de Guitar&Pen et ça n'avait pas plu au chanteur qui avait brisé le contact entre eux.

Sur un ton plus fort et dans lequel on ressentait son stress, Billy essaya une nouvelle fois de se justifier. Mais plutôt que de faire comme d'habitude et de faire un discours d'une heure, le chanteur tenta de mettre fin au sujet en ordonnant clairement à Moriarty de passer à la question suivante. Et j'eus un coup de chaud quand Billy menaça de retourner dans sa chambre s'il ne le faisait pas.

Billy en avait tout à fait le droit et je ne l'empêcherait pas de le faire s'il le souhaitait. Je savais très bien si Billy décidait de se tailler, ce serait qu'il serait au bord de la rupture et mieux valait un énième article sur les saute d'humeur de Lighter plutôt qu'un nouveau trauma irréversible pour le chanteur !

C'est à ce moment-là que j'avais quitté ma position pour me placer juste derrière le fauteuil, et juste derrière Billy. Je voulais montrer à Moriarty que contrairement à lui, Billy était bien loin d'être tout seul. En gros, je prenais le relais de Cash dont Billy semblait ne plus vouloir le soutient pour l'instant parce qu'il lui en voulait d'avoir donné au journaliste un nouveau bâton pour le frapper.

Je travaillais avec Billy depuis assez longtemps maintenant pour savoir que même sans me voir, il sentirait ma présence. C'était très facile avec un hypersensible comme Billy. Et c'était pour ça qu'entre lui et Cash, c'était à la fois si fort et si conflictuel.

Je regardai Moriarty, bras croisés, dans les yeux. Mes sourcils étaient froncés. Ouais, Moriarty, c'est bon, j'ai vu que t'es fier de toi et peu importe bien pour toi si Billy décide de se tailler maintenant. Ton article, tu l'as quand même. Seul le contenu en changera.

J'étais en train de me demander ce que Moriarty allait faire et j'étais presque en train de croiser mes doigts cachés dans le creux de mes coudes pour qu'il daigne passer à autre chose.

Et c'est là que Cash ouvrit la bouche, sur ce ton si calme qui le caractérisait et qui lui donnait tellement l'air d'être continuellement à côté de la plaque.

Et en écoutant ce qu'il disait, j'avais vraiment l'impression, moi aussi, qu'il était à l'ouest, qu'il avait abandonné l'idée de suivre le fil de l'interview pour partir dans son monde. Et que, du coup, il nous en offrait quelques bribes comme ça arrivait parfois.

Mais quand mon regard s'attarda de nouveau sur Moriarty, je ne fus plus si sûr que Cash soit réellement si loin de notre réalité. De nouveau, il avait renvoyé une question au journaliste. Une simple question. Six mots exactement, qui eurent plus d'impact que toutes les justifications élaborées par Lighter.

Et les lèvres pincées du journaliste provoquèrent un sourire sur mon visage. Je me demandais vraiment si tout ça avait été calculé de la part du guitariste. S'il avait laisser Moriarty croire qu'il avait baissé sa garde en lui filant un tremplin pour mieux l'écraser après ou s'il avait juste bien rattrapé le coup.

En tout cas, j'étais content et j'espérais que ça allait permettre à Billy de se reprendre. Je ne bougeais pas, je restais derrière lui, me retenant de lui mettre la main sur l'épaule pour le soutenir. On avait tellement peur de Moriarty et de ce qu'il pourrait écrire qu'on essayait d'éviter le moindre faux pas.

Cash, lui, n'en avait rien à foutre des faux pas. Il ne savait même pas ce que c'était.

Et du coup, il était bien moins susceptible d'en faire que Billy ou même moi qui n'ouvrait pourtant même pas la bouche.

Mais pour l'instant, j'avouais que je savourais pleinement l'expression stressée du visage de Moriarty. Ce que Cash insinuait semblait toucher le journaliste en plein cœur et faire bien mal. Je me découvrais un petit côté sadique que je ne me connaissais pas. Et je me foutais bien de savoir si ce que le guitariste voulait dire par sa question était vrai ou pas. Ce n'était pas mon problème, et de toute façon, ça ne posait pas de problème.

J'étais juste content de ce brusque retournement de situation. Et la brève, trop brève réponse du journaliste trahis son malaise. Au point que je faillis ricaner.

Mais il n'y a rien de plus dangereux qu'un animal blessé.

Moriarty changea de question.

Et des frissons parcoururent mon dos quand il prononça le nom de Savannah.

J'aurais voulu répliquer, en plein milieu de sa question, qu'il n'était pas un putain de journaliste people. Mais l'enfoiré savait comment posé ses questions et enchaîna sur un autre titre, « Be Mine ! ». Heureusement, je savais que les gars, même si c'était certes un titre violent, n'étaient aucunement complexés par celui-là.

Preuve en était leur projet de clip avec River Moriarty. Là-dessus, il y avait des choses intéressantes à dire.

Il n'y avait qu'un seul piège dans cette question, une seule mine sur le chemin. Savannah.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMer 16 Sep - 13:38


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Je voulais partir… Fuir loin de Moriarty et de ses questions. Pourquoi devait-on m’infliger ça ? Je ne suis pas un foutu gladiateur qu’on fout dans l’arène avec les lions… J’étais un chanteur ! Pourquoi fallait-il donner notre chair à manger aux rapaces ? Pour paraitre ? Parce que ça fait partie du job ? On était dans un foutu pays libre ! Je partais si je voulais ! Et j’en avais envie… J’avais laissé une chance à Moriarty… Une seule ! Et cet enfoiré continuait de sourire. Je savais que si je partais, il avait gagné… Mais je savais aussi que la victoire, aujourd’hui, était impossible… Parce qu’on n’était pas prêt… On avait été pris de court. J’avais été pris de court…

Je sentis Liam qui s’était mis juste derrière moi essayant de me rassurer par sa simple présence. J’étais rassurer quand j’étais avec lui et que des fans en délires attaquaient la limousine ou bien lors de bain de foule. Mais là, ce n’était pas des gens qui nous attaquaient, c’était des mots. Et la force physique de mon garde du corps ne pouvait rien contre ces foutus mots. Je serrais les poings. Rien que voir les expressions de Moriarty me mettait hors de moi. Il n’y avait que l’aura de Cash et Liam qui me retenais encore ici.

Cash répondit à la question du journaliste alors que mon corps était totalement sous tension. Il souriait. Cash souriait depuis le début de cette interview… Quoi que les gens en pense, je n’avais jamais réussi à percé le mystère Cash. Il ne justifia rien et se permis même une question qui me fit prendre un air perplexe. Je le regardais sans vraiment savoir où voulais en venir mon guitariste, ni ce qu’il cherchait à faire. Ce n’est qu’en regardant, enfin, Moriarty que je compris. Sa réponse était sèche… Bien trop sèche pour que ce n’ai pas touché un point sensible. Rien que voir la tête du journaliste se décomposer légèrement m’avait fait me détendre un peu. C’est quand on se détend qu’on ressent à quel point on était tendu.

Il semblait que Cash avait visé un peu trop juste. Je ne savais pas vraiment comment il avait fait. Peut-être était-ce simplement de la chance. En tout cas, je prenais ce moment de flottement pour reprendre mon souffle et évacuer les tensions accumulées. Cash venait de me donner une bouffée d’air et je me resserrais un peu à lui comme une excuse pour mon geste de tout à l’heure.

Mais Moriarty n’était pas abattu pour autant. Non, Moriarty avait encore de la réserve. Il se remit bien trop vite de l’attaque de Cash. Il posa une question qui me fis plus soupirer de désespoir et fermer les yeux que m’énerver vraiment. Oui, « Be Mine » était destiné à Savannah. L’ancienne Savannah. Pas la nouvelle. Et « Be Mine » avait été écrit par l’ancien Billy. Ce qu’il y avait à dire sur la chanson ? Rien, tout était dit dans les paroles et tout serait illustré dans le clip. Tout était totalement explicite. Mais, là encore, c’était un point de vue. Et Moriarty ne semblait pas comprendre ça. Ou bien, il ne voulait tout simplement pas le comprendre. Parce qu’il savait que je n’aimais pas ne pas être compris et que donc il persistait dans son ignorance…

Je regardais Cash et lui fis « non » de la tête. Non, je ne pouvais plus continuer. Pas dans ces conditions. Pas ici et pas avec Moriarty. Il fallait que je parte avant de ne vraiment exploser. Avant que Moriarty finisse par poser la question de trop. On avait un concert bientôt et je ne voulais pas qu’il soit entaché par une question de trop…

Je me levai et fixai Moriarty.

-J’avais dit, plus de question comme ça. Vous savez très bien que « Be Mine » parle de Savannah, mais vous savez très bien aussi que, là encore il s’agit d’un point de vue. C’est l’enfoiré que je suis lors d’une de nos anciennes disputes qui parle dans « Be Mine ». Rien d’autre.

Je me retournai ensuite vers Liam.

-Viens ! Je veux retourner dans ma chambre…

J’en peux plus Liam… Aide-moi à sortir de là. Je sais que c'est lâche, je sais que fuir une interview n'est pas louable mais je me voyais mal devoir me justifier à chaque question. Ça me prenait bien trop d'énergie

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeMer 16 Sep - 22:42


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L'expression du visage de Moriarty se décomposa. Touché. Et pourtant, c'était bien lui qui avait un problème avec ce que j'insinuais, pas nous. On côtoyait des gays et des transsexuels à longueur de journée et on avait jamais eu de réels problèmes avec eux. Correction. Je n'avais jamais eu de problème avec eux. Me faire draguer n'était pas un problème. Je trouvais même ça flatteur. J'aimais être désiré. Pour Billy, par contre, c'était une autre histoire... Mais les expériences qu'il avait vécues durant son enfance et son voyage vers Los Angeles n'étaient pas pour l'aider.

Le journaliste disait être le porte-parole de nos fans. Si c'était réellement le cas, il ne prendrait pas cette interview comme un défi. Il ne jouerait pas à « qui est le plus fort ? » avec le chanteur de The Lightening. S'il était porte-parole de nos fans, des bons fans, des vrais fans, il ne poserait pas ce genre de question. Il demanderait des explications sur les chansons, certes, mais pas comme ça. Il demanderait aussi et surtout des dates, des échéances pour les concerts, pour les albums. Et ça ferait peut-être autant chier Billy que les questions qu'il posait maintenant... Mais au moins, ça aurait une connotation positive.

Je souris à la justification du journaliste. Trop courte, trop sèche et trop rapide.

Il changea de sujet, pour aborder Savannah et « Be Mine ! ». Billy s'était rapproché de moi et Liam s'était rapproché de Billy. Nous formions un bloc compact face au journaliste.

Mais notre bloc était trop branlant, construit sur de mauvaise bases depuis le début. Je me tournai vers Billy et Billy se tourna vers moi, hochant négativement la tête.

Et je sus que l'interview était terminée pour lui. Mais ce n'était pas tant cette question en elle-même qui avait mis le chanteur à bout, mais l'accumulation des coups portés depuis le début de l'interview. Je hochai, moi, la tête de haut en bas. Je comprenais le chanteur, je laissais à Billy la liberté de partir, ce qui lui permettrait de le faire de façon plus sereine.

Et ce fut ce qu'il fit. Mon regard se tourna vers Moriarty, le fixant pendant que Billy répondait à sa question. Il daignait répondre, ce qui nous protégeait des éventuelles critiques quant au fait de partir sans répondre, comme si on avait quelque chose à cacher. Et surtout, Billy répondait sans crier. Entre quitter cette interview parce qu'il en avait ras-le-cul du journaliste et la quitter par simple fatigue de la tournée, une personne non avertie n'aurait pas su faire la différence.

Mais dans ce que Billy disait, il lui faisait bien comprendre que c'était l'attitude du journaliste qui le faisait partir. Pas un caprice de diva. Ouais, parce que comme Billy le disait si bien, « Moriarty savait très bien ».

Le chanteur se tourna vers son garde du corps, lui annonçant qu'il voulait retourner dans sa chambre. Je regardai Billy, lui souris, et le laissai partir. Mais moi, j'étais resté assis, seul face au journaliste.

De longues secondes, je restai là à le regarder de mes yeux noirs que j'avais dégagés de mes cheveux et de mes lunettes de soleil. Billy était parti, Liam était partit.

Mais nous étions trois dans la pièce. Je la sentais à nouveau, juste derrière moi, comme Liam un peu plus tôt s'était placé derrière Billy pour le soutenir.

Et je sentais ses doigts invisibles et doux caresser mes cheveux, frôler mon crâne.

Je savais que ses yeux à elles aussi étaient fixés sur Moriarty.

Et c'est avec une voix déformée, presque double, que je dit au journaliste :

-L'autre Moriarty vous montrera.

Et un sourire, qui n'était pas le mien, apparu sur mon visage.

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MessageSujet: Re: Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE]   Don't Fear The Reaper [PV Billy/Cash/Axel][TERMINE] I_icon_minitimeJeu 17 Sep - 13:55


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Le moment de flottement avait été définitivement trop long. Je le voyais bien à l’expression satisfaite de Liam et de Lighter. Je mis fin à ce sujet d’une manière trop instinctive, comme un système de défense qui se met en place. Si bien que ça sonnait comme trop sec pour que ce soit totalement sincère. Mais bon, je savais qu’ils ne pourraient pas confirmer ou infirmer les suppositions implicites de Cash par un simple ton de voix.

Cash souriait. Cash était content de ce qu’il venait de faire. Sans le savoir, j’étais en train de m’offrir un ennemi de plus en la personne du guitariste. Un personne en plus que j’aurais la volonté et l’envie de détruire. Pour l’instant, je ne voyais pas vraiment comment faire. Aujourd’hui, il n’y avait plus rien à faire car, de toute façon, j’avais bien assez de réponse pour pouvoir faire un très bon article qui n’allait pas réellement mettre en valeur The Lightening. Surtout si ça finissait en éclat.

C’est pour ça que je choisi de continuer dans les sujets à éviter. Je voulais voir exploser Lighter et pouvoir décrire en détail sa crise dans mon future article. Liam ravala son sourire quand je concrétisai ma question. J’espérai vraiment que j’avais fait vivre un cauchemar au garde du corps de Lighter vu que celui-ci s’était cru plus malin que moi en me donnant Lighter en pâture avec ses soi-disant règles.

Je vis le regard de Lighter à Cash. Il avait hoché la tête négativement provoquant en moi un rien d’excitation. Alors Lighter ? Tu vas me frapper ? Casser la table ? Shooter dedans ?  Je souriais d’avance. Et Lighter se leva. Oui, vas-y, explose ! Mais non, il répondit à la question avant de demander à Liam de le raccompagner à sa chambre. C’était tellement décevant. J’aurais voulu que l’hôtel garde un petit souvenir de cette interview mais Lighter avait réussi à se contrôler.

Liam avait approuvé sans rien dire, Billy passa devant son garde du corps et ils quittèrent la pièce sous la tension que nos silences respectifs provoquaient. Mon regard se reposa sur Cash quand j’eu finis de regarder la sortie hélas silencieuse du chanteur du groupe et de son garde du corps.

On se regardait, moi et Cash, sans que personne n’ouvre la bouche. Et cette petite bataille du regard dure de très longues secondes. Cash m’avait prouvé qu’il était un vrai enfoiré en interview. Comme me l’avait bien certifié mes collègues. Et il me faudra bien plus d’armes, à l’avenir, pour pouvoir le défier à nouveau.

Le guitariste fini par ouvrir la bouche et parla d’une voix bizarre venue d’outre-tombe. Je frissonnais sans pouvoir me retenir. Le sourire qu’il affichait était vraiment non naturel. Comme si ce n’était pas lui qui souriait. Je fronçais les sourcils, ravalant ma salive. Il parla de l’autre Moriarty. River Moriarty, je supposais. Les rumeurs disaient qu’il allait participer au prochain clip de The Lightening. Je connaissais Moriarty… Ça Cash ne le savait pas. Et il ne savait pas non plus que le Moriarty en question était mon cousin. Et que c’était un sacré enfoiré… Je me levai, fixant toujours Cash droit dans les yeux. Je souris sadiquement à l’instar, presque, que pouvait le faire mon cher cousin.

-Bonne chance avec lui.


Oui parce qu’avec River, Lighter allait souffrir. Cash allait souffrir. Lenny allait souffrir. Ils allaient tous souffrir. Je finis par quitter le guitariste le laissant seul avec ses délires mystiques.

© Billy Lighter


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