Who Am I? Age: 42 Date de naissance: 25/05/44 Localisation: San Fernando Valley Birth place: Los Angeles Je suis: nerveux... Song: One Of My Turns - Pink Floyd
Sujet: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Lun 26 Juin - 17:00
Factory War... Take 57. ft. Robin North
Où était ce petit enculé ?! Je n'en revenais pas : me faire avoir comme un bleu par mon filleul qui venait de se faire sa petite place sur le marché ! C'était pas prévu au programme ! J'avais tout appris à ce gosse ! Certes, c'était loin d'être un con et il était très bon dans ce qu'il faisait.
Mais les idées, c'était moi qui les avait. Ce qu'il faisait lui, c'était du PUTAIN d'espionnage industriel !
C'est d'un pas décidé et furieux que j'entrai dans le bureau où Robin m'attendait, les pieds posés sur le bureau, une tenue décontractée qui caractérisait la nouvelle génération de jeunes premiers censés représenter le futur, la nouvelle image de l'industrie... Alors que moi, j'étais coincé dans un foutu costume qui me gênait au niveau des épaules.... A cause du holster que je portais sous l'aisselle et dans lequel je pouvais sentir le poids rassurant du Colt que j'avais acquis récemment, après le dernier cambriolage de ma villa.
Enfin... j'avais cru que c'était un cambriolage. Mais c'était pire que ça.
Sur le bureau, je déposai bruyamment ce que j'avais découvert dans les labos de recherche en armement de l'entreprise annexe à la mienne, celle que dirigeait Robin en mon nom.
Sauf qu'il y avait les recherches officielles. Puis il y avait mes propres tests... Mes propres armes, dont la plupart étaient bien trop dangereuses pour un jour arriver sur le marché de l'armement.
Les armes bactériologiques faisaient parties de cette catégorie. Pourquoi je faisais ces recherches ? Pourquoi je tentais de transformer des virus en armes ? Pas pour les vendre, mais pour justement trouver le moyen de contre-attaquer. Parce que si on pouvait le faire, les Russes pouvaient le faire aussi.
-C'est quoi ça?!
Je savais très bien ce que c'était et Robin avait pas intérêt à jouer les innocents avec moi parce que je savais qu'il était très au courant des recherches qui se faisaient dans ses labos : des recherches calquées sur les miennes ! Il avait du venir fouiller dans mes affaires, dans mon labo personnel, au dernier repas de famille. Et j'avais été assez con pour lui faire confiance !
Bref... J'étais furax.
Mais pas vraiment convaincu... Je croisai le regard beaucoup trop calme de Robin à mon goût.
-Me regarde pas comme ça, morveux ! Les documents administratifs portent ta signature ! Je veux une explication. Qu'est-ce que tes ingénieurs foutent avec... PUTAIN ! CHIER!
J'arrêtai brusquement pour me tourner et shooter dans une corbeille à papier, pleine pour l'occasion, qui se vida de son contenu avant d'aller s'écraser contre le mur en carton-pâte qui s'abîma sous l'impact...
-Coupez!
Je me tournai vers le réalisateur, le visage décomposé et furax en même temps.
-Ah non ! Non non non ! Pas coupez ! Hey !
C'était pas la faute du pauvre, gars, je savais bien que c'était la mienne, c'était jamais que la 57ième fois que je butais sur mon putain de texte ! Le réalisateur écarta les bras en signe d'impuissance. J'étais pas concentré et je le savais et je m'énervais d'autant plus que je savais que c'était uniquement ma faute parce que je n'avais en tête que Alexie qu'il fallait que j'aille chercher demain à l'hosto pour l'installer chez moi... Et Howard qui risquait d'y rester encore quelques jours, sans compter qu'on savait pas comment les choses allaient tourner une fois qu'il pourrait sortir. Limite, il était plus en sécurité à l’hôpital.
Puis y avait Kate et ses putains d'accusations, et mon propre avocat n'avait pas l'air de croire en mon innocence.
Je me tournai vers Robin tout en piochant une clope dans mon paquet alors que tout le staff remettaient les choses en place pour la 58ième prise.
-Faut que je prenne l'air...
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Sujet: Re: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Mer 28 Juin - 12:50
Factory War... Take 57. ft. Hank North
On allait toucher le pactole avec ces nouvelles armes ! Ce que j’avais trouvé dans le labo personnelle d’Hank pendant la fête de famille allait faire de notre entreprise, l’entreprise d’armement la plus importante du monde entier.
Je ne savais pas pourquoi Hank avait, depuis si longtemps, gardé ses recherches pour lui et lui seul. Les avancées qu’il avait faites avaient de quoi faire pâlir les meilleurs ingénieurs en armement de cette planète. Hank était littéralement un génie mais il n’aimait pas forcément partagé. J’avais, pourtant, mainte fois essayé de lui dire qu’il serait intéressant de mettre ces nouvelles inventions sur le marché mais jamais il n’avait voulu accéder à ma demande. Il disait que c’était trop dangereux. Mais alors, pourquoi créer de telles choses, s’il les trouvait dangereuse ? C’était insensé.
Et moi, tout ce que je voyais dans ce que faisait Hank, c’était de l’égoïsme. Sans compter le manque à gagner qu’il faisait subir à sa propre entreprise parce qu’il n’avait pas les couilles de vendre ces armes-là !
Alors j’avais pris les choses en main en faisant mettre au point, hors de la vue d’Hank, des armes similaires aux siennes sur bases de plans que j’avais volée. Ce n’était pas vraiment du vol, en réalité. C’était faire preuve de bon sens.
Et c’est dans mon bureau que je regardais les derniers comptes l’air satisfait quand Hank entra. Je levai le regard vers lui. Il était furieux. Et armé. Ce que je constatai en jetant un bref regard vers le holster qu’il avait sous l’aisselle.
Je n’avais pas bougé mes pieds du bureau quand il y déposa un des armes que je produisais dans les labos de l’entreprise. Ces mêmes armes qui étaient des copies de celles produite pas Hank dans son labo personnel.
Je regardai l’arme en levant un sourcil. Hank venait de découvrir que je n’étais pas prêt à accepter son égoïsme en ne donnant pas à nos fidèles acheteurs des armes capables de protéger activement notre beau pays. J’avais tout un tas d’arguments à lui sortir, mais c’est lui qui me questionna en premier.
Je ne dis rien. Lui et moi savions de quoi il s’agissait. A la place, je me décontractai encore plus en m’enfonçant encore dans mon siège. Hank était furieux, ce qui n’était pas une nouveauté. C’était un génie mais il manquait de sang-froid. Je restai calme prêt à dédramatiser alors qu’Hank s’emballa… Et…
Se perdit dans son texte.
Je soupirai et enlevai mes pieds du bureau quand Hank shoota violemment dans une corbeille qui servait de décor. Je laissai tomber ma tête en avant sur le bureau quand on cria « coupez ».
Hank protesta. Et je relevai la tête.
-Il n’a pas le choix Hank…
La scène était encore à refaire… Pour le 58ème fois. On était là depuis le matin à faire cette foutue scène. Je savais qu’Hank n’était pas en forme à cause de ce que vivaient ses amis… Alors je restais compréhensif malgré la fatigue.
Par contre, notre réalisateur, il n’en pouvait vraiment plus…
Les gens remettaient tout en place et j’étais prêt à subir encore une fois cette même prise. Mais Hank en décida autrement. Il voulait prendre l’air. J’hochai de la tête. J’avais bien besoin d’une pause aussi.
-Je te suis.
On sortit dehors et je m’appuyai contre le mur du studio. Je sortis moi aussi, mon paquet de cigarette pour en griller une. Je fumais quatre fois plus depuis la fausse couche d’Apple et notre rupture. Ça faisait déjà quelques mois… Mais c’était toujours aussi difficile à encaisser…
Mais niveau malheur, Hank était autant servi que moi. Sa dernière femme avait porté de graves accusations contre lui. Accusations qui n’avaient pas tardé de s’étaler dans la presse people. Mon oncle n’avait pas besoin de ça en ce moment. Je regardai Hank.
-On arrivera à la faire, cette scène. Ne t’en fais pas…
Je soufflai la fumée de cigarette.
-Je sais que ce n’est pas facile d’être concentré avec tout ce qu’il se passe…
J’étais compréhensif. J’avais toujours été compréhensif avec Hank. C’était quelqu’un de gentil, il n’aurait jamais frappé une femme. Surtout pas sa femme.
-Kate n’avait pas le droit de te trainer dans la boue comme ça.
Je ne savais pas si j’allais regretter d’avoir enchainer sur le sujet. Mais parfois, il valait mieux crever l’abcès.
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Sujet: Re: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Jeu 29 Juin - 14:22
Factory War... Take 57. ft. Robin North
Notre réalisateur ne manquait pas de montrer toute sa frustration... Fallait que j'aille dehors en griller une, sinon, j'allais le démonter et ce n'était pas vraiment le moment. J'avais déjà réussi à éviter d'en coller une au pseudo psychiatre d'Alexie y avait 24 heures de ça alors c'était pas pour foutre une branlée au réalisateur... Tous mes efforts jusque-là auraient été vains, sinon...
Sans compter que je m'en voulais en plus deux fois plus de merder en voyant le regard fatigué de mon filleul à qui je faisait subir pour la 57ième fois la même prise. Ce dernier affirma que le réalisateur n'avait pas le choix, même si je le savais très bien, tout comme je savais bien que le seul à merder, c'était moi...
Si la presse en avait après moi, au niveau carrière, parce que je bossais pratiquement que sur les films de mon frangin ou, pour la première fois dans celui-ci, avec Robin, y avait une bonne putain de raison : jamais je démonterais mon frère ou mon filleul... Ils savaient comment bosser avec moi, il savait comment je fonctionnais et les tournages se faisaient dans un environnement beaucoup plus relax... Sans compter que jouer un personnage me permettait de ne plus être moi... Et si je n'étais pas moi, ce n'était plus mon corps... Donc, la douleur s'en allait aussi, physique comme psychologique.
L'acting était un putain de truc salutaire pour moi.
Mais là, j'arrivais pas à me détacher de la réalité. J'arrivais pas à rentrer dedans.
Robin me suivit à l'extérieur. La canicule était passée et il faisait moins chaud, ce qui n'était pas pour me déplaire. Il s'appuya contre le mur et je m'assis sur les marches avant de frotter mes yeux et mes tempes, ma clope se consumant entre mes doigts. Robin aussi fumait beaucoup ces temps-ci, comparé à avant. Mais il avait eu sa dose de conneries aussi. Son gamin avait pas tenu dans le ventre de sa copine et celle-ci s'était taillée comme si c'était sa faute à lui.
Les femmes, quoi...
Je tirai sur ma clope alors que Robin prenait un ton rassurant pour me dire qu'on arriverait à la faire, cette prise... Je soupirai, j'étais déjà un peu plus calme maintenant qu'il n'y avait plus toute l'effervescence de l'équipe de tournage autour de nous.
-Ouais... Encore 38 prises et ça devrait être bon... Putain... Je le connais mon texte en plus.
Je relevai mon regard vers mon filleul qui disait que c'était pas facile de se concentrer. Il savait pour Alexie et Howard, même si la jeune femme allait mieux et que Howard était au moins tiré d'affaire pour l'instant. Mais ce qui me minait le plus, c'était cette histoire avec Kate. Et pour ça aussi, le môme était au courant.
-Ouais, mais c'est pas une excuse. T'es concentré toi, non?
Je souris vaguement...
-Tu te shootes juste à la nicotine...
Et ça faisait déjà quelques mois qu'il avait perdu sa petite crevette de gosse qui aurait pu être mon petit neveu ou ma petite nièce... Même s'il avait pas encore digéré tout à fait, le temps faisait son office. Moi, ça datait seulement d'une semaine, j'avais les tribunaux qui me couraient après... Et c'était la deuxième fois que j'étais en procédure de divorce...
Je tapai un coup sur la marche de béton à côté de moi pour inviter Robin à s'y asseoir aussi. Sinon, quand je levais la tête pour le regarder, j'avais le soleil en plein dans la tronche et j'avais mal au crâne assez comme ça.
-Ouais... Non... Ou peut-être que si, qu'est-ce que j'en sais.
Je l'avais pas frappée et Robin me connaissait assez pour savoir que je l'aurais jamais fait, ça voulait pas dire que j'avais pas mérité ce qui m'arrivait...
Tout comme j'avais chaque fois estimé que je le méritais quand Kate, elle, me frappait. Après tout, mes parents eux-mêmes, dans mon enfance, avaient parfois pas d'autre choix pour calmer mes colères que de me foutre la tronche sous l'eau du robinet... C'était pas de la maltraitance pour autant...
Je sortis un flacon contenant de l'Ibuprofen et en pris trois comprimés comme s'il s'était agit de Tic-Tac... C'était un geste tellement normal pour moi que je ne me cachais même pas, même si j'étais clairement addict à ce truc-là. Mais bon, c'était pas comme si c'était de la drogue.
Je soufflai un long trait de fumée après avoir avalé les cachets...
-Vivement demain qu'Alexie soit à la maison... Ce sera déjà une chose de réglée...
Je souris à Robin...
-Comment tu fais pour avoir l'air aussi relax ?
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Sujet: Re: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Sam 1 Juil - 11:53
Factory War... Take 57. ft. Hank North
Tourner avec Hank n’était pas aussi difficile que ça en avait l’air. Je connaissais mon oncle depuis que je suis né, je sais comment communiquer avec… Mais, aujourd’hui, le tournage était laborieux et j’étais fatigué par toutes ses prises. Le métier d’acteur était un métier merveilleux et je ne m’en voyais faire aucun autre. Mais quand on devait faire 57 fois la même prise, c’était abrutissant.
C’est pour ça que l’air frais de dehors fut salutaire pour moi. Et pour Hank, aussi, je l’espérais. Une petite cigarette allait vite me faire oublier ses 57 prises et je rassurai Hank en disant qu’on allait bien finir par arriver à la faire cette foutue scène. Je crois que quand je la reverrais au résultat final, je rigolerais.
Mais Hank était toujours pessimiste. C’était, peut-être, son plus gros défaut avec son manque de self-control. Il nous voyait réussi dans 38 prises. Je ne crois pas être capable de tourner cette scène 38 fois encore. Je souris.
-Mais non… On y arrivera dès qu’on y retournera.
Je voulais en finir. Et passer à la scène suivante. Mais je savais que cette journée pénible était le fruit des malheurs qui frappaient Hank. Ses amis à l’hôpital, la séparation et le scandale avec Kate… Rien de bon pour être concentré.
Hank ne voulait pas prendre ça comme excuse. Il se référa à moi pour dire que lui il n’était pas foutu de se concentrer alors que moi si, malgré tout. Et que tout ce que je faisais c’était fumer un peu trop. Je regardai ma cigarette en soupirant. C’est vrai que je compensais avec la cigarette depuis ma séparation avec Apple. Et je n’en étais pas fier. Je soupirai.
-Oui, mais moi, ça fait plusieurs mois, Hank… Toi ça date de cette semaine.
Toute la différence était là… Je n’aurais pas réussi à tourner une scène la semaine où Apple avait perdu le bébé et qu’on s’était séparé. Mais Hank ne voulait pas se donner d’excuse. Il ne voulait jamais s’en donner.
Je m’installai sur la marche de béton quand il m’invita à la faire. Je soufflai la fumée qui venait polluer mes poumons sans que je ne puisse rien faire pour me réfréner. Je n’avais même pas essayé…
Je n’aimais pas qu’Hank se jette la pierre. Alors, je la jetai sur Kate. Elle n’avait pas à dire des choses pareilles sur mon oncle. C’était un mensonge. Elle faisait ça pour obtenir un maximum de son divorce. Et les meilleurs avocats ne pouvaient parfois rien faire contre de telles accusations. Mais Hank n’était pas sûr de ne pas mériter ça. Je fronçai les sourcils.
-Arrête, Hank… Je sais que tu ne l’as pas frappé. Elle n’a pas le droit de mentir comme ça à la presse juste pour te soutirer plus d’argent…
Parce que j’étais sûr que c’était pour ça. Et pour se faire passer pour la victime aussi. C’était des histoires qu’on voyait tout le temps chez les célébrités. Et tout ça me donnait de moins en moins envie de me marier quand je trouverais la bonne compagne. J’avais, moi aussi, eu mon lot de désillusions. Et j’en devais parfois comme Hank, du coup…
Hank sortit ses médicaments. Il les avait toujours sur lui. Et il en prenait souvent. Je soupirai en le regardant faire, impuissant. Je lui avais déjà dit qu’il abusait. Mais ça ne changeait en rien sa consommation.
Hank se réjouissait seulement de l’arrivée, chez lui, de son amie, Alexie. Je ne la connaissais pas aussi bien qu’Hank. Eux étaient amis depuis des années. Moi, je ne voyais Alexie qu’en interview. Mais c’était une fille très gentille et j’étais fan de son émission. -Oui… C’est une mauvaise période pour beaucoup de gens... Il faut se serrer les coudes. C’est bien ce que tu fais pour elle.
Il suffisait de lire L.A.People pour s’en rendre compte. Mais, quand on était des gens connus comme Hank et moi, il y avait de la chance que les personnes citées dans le magasines soient de nos proches. En l’occurrence, ces derniers jours, c’était tous des proches d’Hank et Hank lui-même qui étaient touchés. Ça faisait beaucoup.
C’est là que mon oncle me demanda comment je faisais pour être relax. Je soufflai la fumée avant de sourire un peu. Je levai ma cigarette. -Ces derniers temps, je fume…
Je rigolai un peu jaune.
-Je travaille. Et le travail m’aide à être relax, à penser à autre chose. Je vais voir mes amis aussi pour me changer les idées. Mais, comme tu le dis, je n’en ai que l’air.
Je pensais souvent au bébé que j’aurais pu avoir. Je me demandais ce qui serait arrivé si Apple n’avait pas fait de fausse couche. Et j’essayais de ne pas me dire que je n’étais pas destiné à une vie de famille. Ce que je pourrais très bien penser après ce qu’il s’était passé avec Karen et Apple…
-En fait, je crois qu’il me faudra encore quelques mois pour ne plus y penser tous les jours…
Je regardai Hank.
-Toi et moi, on n’a pas de chance avec les femmes.
Je rigolai un peu pour relativiser tout ça.
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Sujet: Re: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Mar 4 Juil - 19:45
Factory War... Take 57. ft. Robin North
Robin y alla de son optimisme bon enfant... Et je voulais pas décourager le gosse...
-Yep... On y arrivera...
Je soufflai une nouvelle bouffée de fumée en regardant mes mains qui tenaient ma clope entre mes genoux, et l'alliance toujours à mon doigt. Au début, j'arrivais pas à me résigner à l'enlever... Puis, je m'étais finalement décidé à l'enlever... Mais alors, c'était cette saloperie qui voulait plus s'enlever ! J'avais eu beau essayer, juste la veille au soir, un peu remotivé par la venue toute proche d'Alexie à la maison, avec du savon, en essayant de passer ma main sous l'eau froide et toute sorte d'autres conneries et légendes, y avait rien eu à faire. Mon alliance était là et elle comptait bien s'accrocher...
Peut-être que je devais prendre tout un flacon d'Ibuprofen et me couper le doigt...
En tout cas, pour ce qui était du tournage, je ne voulais m'accorder aucune excuse. Ok, mes potes étaient à l'hosto et ma femme m'avait quitté... Mais les uns l'avaient un peu cherché à leur façon, et pour ce qui était de l'autre, je devrais commencer à avoir l'habitude. Alors j'avais pas le droit de me déconcentrer pour ça. Parce que Robin, lui, il avait perdu son môme, après avoir perdu la femme de sa vie qui avait sauté d'un pont.
Moi, je stressais juste pour rien.
Robin, lui, relativisait (ce que son père arrêtait pas de me dire d'apprendre à faire) : pour lui, j'avais le droit d'être inquiet à mort parce que tout ça était récent et qu'en plus, Kate avait pas le droit de faire ça.
-Mouais... Je sais...
Je fis la moue avant de reporter ma cigarette à ma bouche pour tirer dessus, pensant qu'Alexie, elle, en avait pas été si sûre quand je lui avais parlé de ça à l’hôpital...
Et rien de tel que quelques comprimés d'analgésique pour faire passer ce souvenir un peu mieux. Mais malgré ça, j'étais content de pouvoir accueillir la journaliste chez moi... Juste histoire de pas ruminer tout le temps les mêmes trucs, ce que j'avais tendance à faire quand j'étais tout seul chez moi. Et paradoxalement, j'avais tendance à justement vouloir rester tout seul chez moi... Parce que quand je sortais, le moindre truc pouvait me faire exploser... un connard sur la route et c'était parti...
Robin trouvait que c'était une bonne idée, pour Alexie... Que ça tournait mal pour beaucoup de gens ces temps-ci et c'était le moins qu'on puisse dire...
-C'est un putain d'euphémisme...
Et comme si je voulais illustrer le fait de se serrer les coudes, je passai mon bras autour des épaules de mon filleul quand il dit que c'était bien ce que je faisais pour Alexie. Compliment ? Je prends... C'était pas comme si on m'en faisait tous les jours. Kate était plutôt une pro de la critique pas vraiment constructive étant donné mon caractère.
-Je fais de mon mieux, morpion.
Et je rigolai... Rien de tel que deux trois cachets, hein ?
Et putain, j'avais l'impression que ça faisait pas tellement longtemps, je pouvais faire tout le tour du corps de Robin et le secouer contre moi d'un seul bras pour lui ébouriffer les cheveux de l'autre main. Maintenant, il avait des épaules larges et plus de barbe que moi... Je me demandais comment il pouvait avoir l'air aussi relax. Et je ne pouvais qu'adhérer à sa réponse.
-Ouais... C'est de l'apparence... Le jeu. Prendre les problèmes d'un personnage le temps d'un film... Sauf qu'au fond, on sait que ces problèmes-là ne sont que de la fiction et sont donc plus simples à gérer alors que c'est souvent les pires problèmes du monde!
Je souris à mon filleul, compatissant quand il dit qu'il lui faudrait encore du temps avant de ne plus y penser tous les jours.
-Ça change les idées... Aussi parce qu'on sait comment ça va tourner. On connaît le dénouement et on sait quoi faire parce que c'est écrit dans le script... Que ça finisse bien ou mal n'a pas vraiment d'importance.
Mon regard se perdit à nouveau sur mon alliance aussi récalcitrante que la femme qui me l'avait passée au doigt.
-Alors que dans la réalité, on est aveugle. On a aucune idée d'où on va... Ni de ce qui peut nous tomber sur la tronche. Le script est rassurant.
Je secouai la tête avant de laisser mon regard retourner sur Robin.
-C'est pas du travail, pour moi... C'est un moyen de fuir...
Chacun son truc... Valait mieux l'acting que la cocaïne... Et j'aimais à penser que c'était un peu le fait d'être accro à l'acting qui faisait que j'étais un bon acteur.
Je rigolai avec Robin quand il affirma que, ni lui, ni moi, on avait de chance avec les femmes.
-Ouais... J'aurais préféré que tu tiennes de Stopher à ce niveau-là... Mais je sais pas si c'est lui qui a du bol ou si c'est ta mère qui est une sainte.
La mère de Robin était, encore aujourd'hui, une merveilleuse actrice, en plus d'être un mère et une épouse aimante. Elle avait toujours dégagé une douceur pure et incroyable. J'étais content que mon frère lui ait mis le grappin dessus... Parce qu'il la méritait.
C'était parce que je voulais avoir la même vie de couple que Christopher que je m'étais marié avec Helen, et toujours dans le même but de prendre exemple sur mon frère que j'avais récidivé avec Kate.
Mais je n'étais pas Stopher... Et ni Kate, ni Helen, n'arrivaient à la cheville de Grace, la mère de Robin.
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Sujet: Re: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Jeu 6 Juil - 17:07
Factory War... Take 57. ft. Hank North
La vie n’était pas rose pour Hank. Mais Kate Julian n’était, pour moi, qu’une profiteuse. Hank l’aimait de tout son cœur. Il avait, d’ailleurs, encore son alliance à son doigt. Il ne méritait pas toutes ses accusations contre lui. Et, même si lui n’en était pas convaincu, moi je l’étais.
La malchance nous courrait après. Lui comme moi. Et on arrivait à tenir le coup à notre manière. Lui avec ses analgésiques, moi ave la cigarette. Mais ce n’était pas ça qui allait nous remontrer le morale. Et, en ce moment, le moral d’Hank était au plus bas avec toutes ses histoires avec Kate, sans compter ses amis qui étaient tous à l’hôpital. C’était une mauvaise période. Et ce n’était qu’un euphémisme selon mon oncle. J’approuvai de la tête.
-Ouais, je sais…
L.A.People n’avait raté personne en plus. Tout était à la connaissance de tout le monde. C’était un des mauvais côté de la vie de star avec laquelle j’avais appris à vivre depuis ma naissance.
Et c’est dans ce genre de moment qu’il fallait se serrer les coudes. Je savais à quel point être entouré était bénéfique. Après le mort de Karen et la perte de mon enfant, j’avais eu des amis et, surtout, ma famille pour me soutenir. Et c’est ça qui me donnait la force de continuer et de construire quelque chose de nouveau sur les ruines. Je savais qu’Hank allait soutenir Alexie le mieux qu’il pouvait. Et c’était à moi et à d’autres de soutenir Hank jusqu’à ce que, lui aussi, aille mieux. Mon oncle déclara qu’il faisait de son mieux et il entoura mes épaules de son bras. Je souris.
-Tu fais toujours de ton mieux, Hank. Même plus que ton mieux.
Il se dépassait pour ses amis. Un peu moins pour lui. On pouvait toujours compter sur Hank quand on avait un problème.
Il me demanda comment je faisais pour être relax. Je n’avais aucun secret. Je me réfugiais dans le travail. J’avais de la chance d’adorer ce que je faisais. Hank fit le rapport avec le jeu. Il disait que les problèmes étaient plus faciles à gérer dans le film. J’approuvai de la tête. Oui, c’était plus simple quand ce n’était que de la fiction. Qu’on savait la fin et, que ça finisse bien ou non, ce n’était pas réel. Mais ça me défoulait. Et ça me permettait de me dire que certaines histoires étaient pires que ce que je vivais. Fiction ou non ça rassurait.
Hank ajouta que, dans la réalité, on était aveugle. Je soupirai. Il avait raison.
-Oui, le script ne laisse pas de surprise. La vie par contre… On croit toujours que les pires choses ne nous arriveront jamais. Et pourtant, elles arrivent.
Quand j’étais avec Apple, je n’aurais jamais imaginé pendant une seule seconde qu’on allait perdre notre enfant et qu’elle allait me quitter dans la foulée. Je croyais qu’elle m’aimait plus que ça et qu’on aurait pu surmonter ça ensemble. Mais non.
Hank déclara que jouer c’était pour lui un moyen de fuir. J’approuvai à nouveau en soufflant la fumée de ma cigarette. C’était la même chose pour moi.
-Je pense que c’est le cas pour beaucoup d’acteur… Quand j’étais petit, ce n’était qu’un jeu pour moi… Maintenant, ça m’aide à m’évader, moi aussi.
Hank et moi avions ça en commun. Le fait d’être acteur était une façon de mieux expulser les problèmes du quotidien.
Je souris en détendant l’atmosphère en disant qu’on n’avait pas de chance avec les femmes. Et c’était vrai quelque part. Plus je vieillissais plus je me rendais compte que je tenais autant d’Hank que de mon père. J’étais quelque part entre les deux. Et, comme s’il lisait dans mes pensées, Hank déclara qu’il aurait préféré que je tienne de mon père pour ce qui était des femmes. Il parla de ma mère aussi. Je rigolai en laissant passer la fumée entre mes lèvres. Ma cigarette était terminée. Mais j’en rallumai une tout de suite.
-C’est un peu des deux. Mes parents se sont bien trouvés. Ma mère est vraiment une femme extraordinaire. Ils ne sont pas contraire tous les deux, je suppose que ça à jouer dans la stabilité de leur couple. Même les tabloïdes n’ont pas réussi à la séparer et c’est pas faute d’avoir essayé.
Avec des fausses rumeurs et j’en passe. Il était un temps où les paparazzis les suivaient partout. Mais ça n’a jamais perturbé ni mon père, ni ma mère. Ils s’étaient déjà disputer, mais c’était pour mieux repartir après.
-Je les admire… Mais il faut croire que ça ne sera pas aussi facile pour moi de construire ce qu’ils ont construit.
Je souriais quand même. Parce que rien n’était perdu pour autant. Je restais optimiste.
-Mais on y arrivera un jour. Toi et moi, on finira par trouver la bonne.
Je regardais Hank.
-Et si on n’y arrive pas. Il nous reste les amis et la famille. Et la fête...
Car on en avait, des amis. Et pas des moindres.
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Sujet: Re: Factory War... Take 57. [PV Robin][TERMINE] Ven 7 Juil - 13:19
Factory War... Take 57. ft. Robin North
Nous retrouver en famille me faisait du bien. Et à Robin aussi. La nervosité laissait peu à peu place au rire et les sujets lourds à des sujets plus légers. Voilà pourquoi je tournais dans les films de mon frère et que j'allais certainement encore tourner avec Robin dans l'avenir (ce qui me permettrait de prendre les scénarios d'autres réalisateurs que Christopher). Le jeu et la famille, y avait que ça de vrai et c'était de ces deux thèmes qu'on discutait, Robin et moi.
Le petit disait que je faisais toujours de mon mieux et même plus. Il me faisait sourire. Ça aussi, je prends, morpion. Parce que je savais que je le méritais ce putain de compliment, aussi sûr que j'étais pas sûr de pas mériter les coups de Kate, j'allais pas me mentir à moi-même. J'avais aidé le petit plus d'une fois quand il était gosse.
On avait passé parfois des soirées jusqu'à s'endormir dans le canapé, lui dans mes bras, à réviser ses textes pour qu'il les connaisse par cœur. On avait fait des milliers de kilomètres avec ma décapotable juste pour le fun avec la musique à fond, la plupart du temps The Army (Robin avait été garçon d'honneur au mariage d'Evan Kurtz où j'avais pris une des plus grosses cuites de ma vie). Puis, quand il avait été adolescent, je l'avais couvert quand je l'avais pris sur le fait à fumer sa première clope (je ne m'étais rendu compte du problème que quand il avait planqué sa clope derrière son dos... il aurait continué à fumer tranquille que ça m'aurait même pas choqué... Tout le monde fumait à partir d'un certain âge, non? Apparemment, c'était pas l'avis de Stopher), puis je lui avais prêté ma voiture (non sans stress) pour ses premiers rancards...
Bref, j'avais été son oncle, quoi...
Et tout ça pour en arriver à une conclusion à laquelle on adhérait tous les deux : heureusement qu'il y avait le cinéma. En ce qui me concernait, peut importait que mon personnage en prenne plein la gueule pour mourir à la fin : au moins, je savais où j'allais. C'était aller à tâtons que j'aimais pas. Et la vie, c'était que ça, du tâtonnement, mettre un pied devant l'autre sans savoir si la prochaine pierre allait pas déclencher un piège qui allait t'empaler.
Tout ce que je pouvais faire, c'était essayer d'anticiper au mieux... Mais c'était pas encore assez, apparemment... Parce que le dernier coup de Kate, je l'avais pas vu venir. Pas plus que l’accident d'Alexie ou l'agression de Howard...
J'avais avoué à Robin mon admiration pour son père... Et sa mère aussi. C'était pas vraiment un grand secret. Je lui avais peut-être jamais dit comme ça, à Stopher, mais j'avais pas besoin de le dire. Je l'avais toujours pris comme exemple, sans jamais arrivé à sa cheville. Ça aurait pu me faire détester mon frère, mais c'était loin d'être le cas.
Robin les admirait autant que moi, ses vieux... Mais lui, il gardait espoir. Je hochai la tête, approuvant. S'il y croyait, pourquoi ne pas y croire aussi ? Au moins le temps que cette putain de 58ième prise soit dans la boîte.
-Les gars... On y retourne?
Le réalisateur était derrière nous, un peu incertain, et je me retournai avant de balancer mon mégot...
-Ouais... On arrive.
Je souris à Robin, lui tendant la main pour un High-Five.
-On va jouer?
La relation entre nos personnages était très loin de celle qu'on partageait en réalité. Mais ça nous empêcherait pas d'être convaincants.
-Cette fois, je vais te botter le cul.
@ Billy Lighter
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