On s'en sortait comme on pouvait et surtout, en pensant beaucoup à notre manager. J'avais en effet expliqué au groupe comment s'était passé ma dernière rencontre avec ce dernier et comment il avait encore fait un malaise suite à la lecture de l'article de L.A.People sur The Army. On en avait pas mal parlé pour arriver à la conclusion que peu importait si ce qu'Amon Sørensen avait raconté dans son article était vrai ou pas. Daniele n'avait jamais été mauvais avec nous, et on s'en foutait de ce qui avait pu se passer avant, même si on était tous fans de The Army.

Cependant, depuis, on n'avait pas revu notre manager. C'était pas faute de téléphoner chez BSC pour avoir de ses nouvelles, mais eux non plus ne savaient pas ce qu'il devenait... Même Maria, on ne l'avait pas vue depuis un bail.

Alors on avait fait la seule chose qu'on avait à faire : continuer de travailler sur notre premier album. En effet, sans Daniele, on était un peu perdu et on ne savait pas comment s'y prendre pour obtenir des interviews ou planifier des concerts. Daniele s'était toujours occupé de tout pour nous. Oh bien sûr, d'autres managers de chez BSC nous avaient approchés en nous proposant de prendre le relais en attendant que l'Italien aille mieux...

Mais on avait dit non... On n'aurait pas su vraiment expliquer pourquoi, mais on ne les sentait pas. Et puis, Daniele m'avait appris à devenir un peu plus méfiant que ce que je ne l'étais au départ. Non, on se démerderait en attendant le retour de Ricci... La seule qu'on voulait bien comme intermédiaire, c'était Maria Watson. Elle n'était pas manager, mais en avait l'étoffe. Mais elle non plus, on ne l'avait plus vue depuis la sortie de l'article.

Pas grave. On passait nos journées dans le studio de BSC à bosser sur notre album live. On avait nettoyé tous les parasites sonores des enregistrements de la tournée avec l'aide des techniciens de BSC. On avait choisi les chansons et l'ordre dans lesquels on les voulait...

Et on espérait que notre boulot allait redonner un peu le moral à Daniele, lui permettre de revenir et surtout, montrer au public, à notre public, que quoi que Daniele avait pu faire il y avait plus de dix ans, il n'était plus le même et était encore plus que capable de sortir de bonnes choses.

J'étais sur un des bureaux où se trouvaient des tables de mixage, des cadavres de bouteilles de bière tout autour de moi et plein de photos de Roadtramp lors de la tournée étalées devant moi. Les autres étaient partis faire un tour en ville, mais j'avais personnellement pas trop envie. Je voulais faire ça, pour Daniele, en pensant que ça allait l'aider.

Les photos étaient destinées à illustrer le livret qui allait accompagner le vinyle. Mais il fallait choisir les meilleures. Le problème, c'était que pour moi, elles étaient toutes bien !

Je soupirai et pris une gorgée de bière, me retournant en même temps parce que j'entendis la porte du studio s'ouvrir derrière moi. J'écarquillai les yeux et un grand sourire se dessina sur mon visage quand je vis que c'était Maria. Je posai ma bouteille sur le bureau.

-Maria!

Je me levai de ma chaise et allai à sa rencontre, la prenant dans mes bras. Quelque part, c'était un énorme soulagement de la voir là ! Cela voulait dire qu'on avancerait plus tout seuls et à l'aveugle... Et ça voulait dire aussi, je l'espérais, que Daniele allait mieux.

Je desserrai un peu mon étreinte amicale...

-Tu as vu Daniele ? Il va bien ?

Je l'avais pris par la main et l'avais invitée à s'asseoir à la place que je venais de quitter. Je bougeai une mèche de cheveux de son visage. Elle était belle, magnifique même... Même si notre aventure à nous n'avait duré qu'un soir, résultat de pulsions qu'on avait pas su retenir, je ne le regrettais pas.

-T'as l'air fatiguée...

Daniele allait de mieux en mieux et le fait de lui avoir donner la mission d'organisé notre anniversaire lui avait fait du bien. Apèrs l'avoir quitté de sa villa avec les papiers que je lui avait fait signé, j'étais partie à nouveaux dans les locaux de BSC pour redonner tous les contrats signés de la main de Ricci. En entrant dans mon bureau, on m'indiqua que Roadtramp avait essayé de joindre Daniele.

C'est vrai que j'avais jouer l'égoïste sur ce coup là, je n'avais pas donner de nouvelle au groupe sur l'état de Daniele...Ils devaient être dans le flou le plu total les pauvres! J'avais donc demander où se trouvait le groupe, j'avais pris mes clés de voiture et était partie les rejoindre au studio où ils travaillaient sur leur premier album.

Après m'être garer, j'étais arrivée au studio et y été entré, surprise de ne pas entendre le vacarme que faisait le groupe d'habitude, j'ai d'abord cru qu'il n'y avait personne, j'allais repartir quand je vis la touffe de cheveux d'Eddy. Je me mis à sourire, ils étaient bien là!

En un rien de temps je me retrouvai dans les bras du chanteur, souriante, C'était tout de même assez étrange de se retrouver là tous les deux...C'était la première fois que nous nous retrouvions depuis la fameuse nuit que nous avions passer ensemble. "Coucou Eddy" avais-je rétorqué après qu'il m'est lâcher.

Les premières questions furent pour Daniele ce qu'il était logique, je le regardai alors, après m'être assise sur la chaise qu'il m'avait indiqué. "Il va mieux, il reprend du poil de la bête mais ça à été difficile...Je pense que vous le reverrez, avec le groupe, bientôt. On essaie avec Erik de le rebooster."
Je poussai un soupire, on avait déjà avancer pas mal sur son état. Il buvait beaucoup moins et j'avais pu souffler un peu plus. "Il reviens de loin..."


Je pouvais me permettre de penser que c'était en partie grâce à moi s'il allait mieux, j'avais été là, j'avais même passé quelques jours avec lui pour le remettre sur pied et c'était sans doute la fatigue de ses jours-là que je n'arrivais pas à rattraper. "J'ai passer pas mal de temps avec lui, quatre jours il me semble, à veiller sur lui jour et nuit, et même si les derniers jours ont été moins fatigant, je n'arrive pas à reprendre un bon rythme de sommeil"

Il y avait aussi le fait qu'Howard me demande de venir habiter avec lui qui me trottait dans la tête, mais ça, j'allais peut-être éviter d'en parler.  Je me mit à regarder les photos sur la table et un sourire se plaça sur mon visage. "Très belles photos, L'album avance?"

Voir Maria, c'était un peu comme voir la lumière au bout d'un très long tunnel sombre. Bien qu'on avait pas trop à se plaindre : managers mis à part, on avait quand même été vachement bien aidés par les techniciens, les roadies et le staff de BSC, bref, par des gens qui aimaient la musique au-delà de ce que ça pouvait rapporter.

Une fois Maria installée à ma place, je me hissai sur la table pour m'y asseoir, reprenant ensuite ma bouteille de bière à moitié pleine entre mes mains. Elle ne devait pas imaginer à quel point les nouvelles qu'elle me donna sur Daniele me rassurèrent. Et pas seulement au niveau du travail que Roadtramp avait encore à faire avec lui, non. Simplement au niveau de l'homme qu'il était. Il était notre manager, mais aussi presque un ami ou, en tout cas, quelqu'un qu'on appréciait beaucoup... Et même à quelqu'un que je déteste, je ne lui souhaiterais pas qu'il lui arrive la même chose qu'à Ricci, alors...

Je ne pouvais vraiment pas en vouloir non plus à Maria de ne pas avoir été à nos côtés pour nous aider. Maria s'occupait toujours de ceux qui en avaient le plus besoin et, pour l'instant, c'était Lele qui avait besoin d'elle.

Je lui souris.

-Heureusement que t'es là... Sans toi, je crois que Daniele serait un peu dépassé. Et sans lui, Roadtramp n'en serait pas là aujourd'hui... C'est un peu toi notre pilier...

Je pris une gorgée de bière. C'était bizarre de parler à Maria dans un endroit aussi calme. D'habitude, quand on se croisait, c'était toujours en coulisses où déconnait à mort et où on mettait la musique à fond. Ou alors après les concerts, mais toujours dans un boucan pas possible. La dernière fois qu'on avait été au calme tous les deux, c'était dans le divan de sa chambre d'hôtel. Et ça avait été un truc que j'oublierais jamais... Ça n'avait pas eu de suite, ça c'était fait comme ça devait se faire, mais en ce qui me concernait, j'avais passé une super nuit...

Je la regardai dans les yeux.

-Si tu le revois avant nous, tu peux lui dire qu'on pense à lui ? Qu'on attend son retour, mais qu'il y aille à son aise, hein !

Je rigolai...

-Tu peux lui dire aussi qu'on a envoyé se faire foutre tous les managers qui ont voulu lui piquer sa place. Nous, on reste avec The Best.

Je haussai les épaules, regardant à nouveau ma bouteille entre mes cuisses.

-Peuvent raconter ce qu'ils veulent, on sait que c'est pas un mauvais gars.

La secrétaire m'avait alors demandé si l'album avançait, faisant au passage un commentaire sur les photos. Je descendis de mon perchoir et vins me placer derrière Maria pour regarder les photos avec elle.

-L'album est prêt, en ce qui concerne le son et tout. Mais faut choisir comment illustrer la pochette et le livret maintenant... Mais on sait pas lesquelles choisir...

Passant mon bras par dessus l'épaule de la secrétaire, j'en replaçai certaines dans le bon sens ou les remis plus droit.

-Tu peux peut-être nous aider. Tu devrais choisir une photo pour la face avant de la pochette et une pour la face arrière, où on mettra les titres, tu prendrais quoi ?

Spoiler:

Je sentais l'atmosphère incroyablement légère, il fallait croire que nous étions deux adultes responsables qui savions que cette aventure d'un soir n'était qu'une passade, qu'un moment prit et improviser qui n'aurait aucune conséquence pour la suite. La preuve, elle n'avait aucune conséquence puisque nous étions en bon therme et qu'il continuait à être proche de moi malgré cette nuit de tournée.

J'avais tout de même rougis, Eddy était toujours mignon, il patlait toujours de moi comme si j'étais la maman, comme si j'étais tout de même une personne importante pour le groupe. J'étais peut-être l'ombre de Daniele mais sans moi, rien ne serait pareil, après tout, nous avons tous besoin d'une ombre. Est ce que Ricci aurait réussis à décuver après la sortie de l'article si je n'avais pas été là? J'ose croire que non. Je me dis qu'il avance grâce à moi et ça me fait un putain de bien de penser ça. "Merci Eddy et promis, je serais là pour vous. Je vais libéré mon emploi du temps pour venir le plus possible en studio pour remplacer Daniele, je serais votre mediateur entre lui et vous. Vous pouvez aller le voir à présent, il va mieux mais il est légèrement occuper, je lui ai donner une mission -ou plutôt il s'est donné une mission- du coup cela lui change les idées-. "

J'écoutais attentivement Eddy et le regardai dans ses pupilles, il avait quand même des beaux yeux. Je lui dis un sourire. "Ne t'en fais pas, je lui dirais, je le vois très souvent, pour tout te dire, je ne sais même plus à quoi ressemble mon appartement tant je suis occupé ailleurs!" Autant dire que j'étais sois chez Daniele soit chez Howard.  

Je me mis à rire un peu. ''Il sera fier d'entendre ça, il va reprendre confiance en lui car je pense, maheureusement, que l'article ne lui a pas fait facilement mal qu'au coeur, c'est tout ce qui fait Daniele qui en a prit un coup." Il avait ensuite dit qu'il savait que Daniele n'était pas méchant, j'avais fait un petit sourire. Posant une main sur sa cuisse - il était bien trop grand pour que je lui pose la main sur l'épaule-. "Il a été un mauvais gars et le sais, il va tenter d'arranger les choses. Tout seul il n'y arrivera pas, mais il n'est plus seul, je l'accompagnerais dans toutes ses démarches. " Autrement dit, il allait aller voir Evan, et je serais de la partie.

Je me mis ensuite à regarder les multiples photos sur la table, réfléchsissant un peu, je posais alors mon doigt sur la Cover 4. "Celle-ci peut être sympas pour la face avant, on peut alors mettre le titre de l'album et le nom du groupe dans la partie noire, à droite. et pour la face arrière, la première. Ensuite, si vous comptez mettre les titres des chansons, je vous propose de faire un montage avec les autres photos  puis, de mettre sur une zone blanche sur l'intérieur droit, les titres." Je haussai les épaules "Mais je ne suis pas une experte, c'est seulement une proposition" J'avais déssiné un peu près le croquis sur une feuille blanche qu iétait déjà griffonée. (Un peu comme ça : http://t0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQc1EpIXKCgOTq6yBMmVzXFLYzFXqo368DgJY7_d374Rz03By-TfB9ygQk)

Apparemment, les choses commençaient à s'arranger pour Daniele et Maria allait bientôt pouvoir revenir nous aider un peu plus souvent. Toutes ces informations me donnaient le sourire, d'autant qu'on avait quand même pas perdu notre temps en attendant. On pouvait désormais aller voir notre manager, même si, d'après ce que disait Maria, il n'était pas encore prêt à revenir en personne sur le terrain. Mais au moins, on pourra aller lui témoigner notre soutien chez lui.

-Super ! On passera à la villa lui dire bonjour ! Clepto raconte trop bien comment on a envoyé chier les autres vautours de managers de chez BSC qui croyaient pouvoir prendre sa place...

Je tirai la langue à Maria, rien qu'à y repenser...

-On a même pissé sur la GMC de Dustin après qu'il soit venu nous voir...

Ouais, Dustin c'était déjà le rival de Lele à l'époque de The Army, si j'avais bien suivi l'histoire...

Mais Daniele avait à faire, disait Maria. Tant mieux ! Tant que Daniele faisait quelque chose, c'était que ça allait. J'avais remarqué en tournée que dès qu'il s'ennuyait, il s'ouvrait une canette de coca... Et je doutais que désormais, ce soit du coca... Pendant la tournée, il avait fait le pari de ne pas boire une goutte d'alcool. Je pensais bien qu'avec tout ce qui s'était passé depuis, ce pari était passé à la trappe depuis longtemps...

Et tout en pensant à ça, je finissais moi-même ma bière...

-Quelle mission ? Y a quelque chose de spécial ?

En attendant, Maria allait faire passer notre message. Mais avec ce que je savais maintenant, si ça tombait, on allait aller direct chez Daniele ce soir en sortant du studio.

Maria était contente qu'on ait pas perdu de temps et j'étais assez fier du travail qu'on avait fait. J'avais plus de reconnaissance de la part de Maria et Daniele que de celle de mes propres parents, complètement obsédés par la secte à laquelle ils s'étaient convertis... Ça faisait d'ailleurs un bail que je les avais pas vus. Pas que je voulais pas les voir ou que je les détestais, loin de là, mais parce qu'ils me donnaient l'impression qu'ils ne voulaient pas me voir et qu'ils me détestaient, simplement parce que moi, qui était encore mineur à ce moment-là, j'avais clairement refusé de suivre leur mouvement et de me convertir.

Au point que c'était à ce moment-là que j'avais commencé à vivre petit à petit chez Clepto, le batteur de Roadtramp.

Je secouai négativement la tête quand elle me dit que Daniele avait été un mauvais gars. J'avais du mal à le croire... Mais elle affirmait qu'elle et lui allaient faire les démarches nécessaires pour arranger les choses...

-Je crois pas qu'il a été un mauvais gars. Il a été un jeune gars, comme nous...

Sauf que lui, il avait eu un poste à responsabilité, nous, pas. Si on faisait une connerie et qu'on faisait planter le groupe, ce serait de notre faute. Si Daniele faisait planter le groupe, c'était différent, parce que c'était son job de faire en sorte que ça n'arrive pas.

Maria m'avait ensuite aidé avec les photos. Et elle avait une idée assez géniale qui ferait que j'aurais pas à choisir et qui permettait de les mettre toutes sur l'album.

-Ah ouais ! C'est pas con !

Je fis une bise sur la joue de Maria. Elle me libérait du dernier problème qui nous séparait de la concrétisation de notre premier album !

-Je soumettrai tout ça à Daniele quand j'irai chez lui. S'il est OK, on pourra sortir l'album!

Comme pour fêter ça, je repris ma bouteille de bière vide pour aller la replacer dans le casier. Puis, m'arrêtant au frigo, j'en repris deux dedans dont une que je tendis à Maria.

-Merci pour l'aide...

Je me replaçai le cul sur la table et les jambes pendant dans le vide avant d'ouvrir ma bouteille avec mes dents.

-Tu as parlé de démarches... Vous allez faire quoi ? Pour arranger quoi ?

Visiblement, Eddy et le groupe s'inquiètaient pour Daniele et ça faisait chaud au coeur, je savais que faire savoir à Daniele que ses protégés étaient derrière lui malgré cet article, lui rendrait encore plus la pêche. J'hochai la tête pour approuvé cette idée qu'Eddy venait de dire. "Je suis sûre qu'il vous acceuillera les bras ouvert!" Je me mis ensuite à rire, c'était des petits garnements! "Et il sera encore plus content de savoir ce que vous avez fait!"

Le chanteur m'avait demander le sujet de cette mission, j'eu un petit sourire avant de le regarder. "Il a pour mission d'organiser notre séjour en Italie. Pour nos dix ans de collaboration, il a décidé de m'emmener visiter son pays. J'ai tout de suite accepté, me disant que cela lui changera les idées. Il sera loin de Los Angeles, de L.A people et un retour à ses racines ne lui fera pas de mal." Mon sourire s'élargissa un peu. "Et c'est lui qui organise tout ,je n'aurais plus qu'à me prélassé dans l'avion et à me faire conduire. Ca me changé!" J'étais enjouée à l'idée de ce voyage. Moi qui n'avait jamais quitté le sol américain...J'avais vraiment hâte!

Nous avions ensuite parlé de Daniele et de ses erreurs. Eddy ne pouvait pas comprendre -moi non plus d'ailleurs mais j'essayais-. Il voyait Daniele comme un dieu hors, c'était un homme. Je me pinçais les lèvres. "Oui, il à été jeune et il a fait des erreurs, il les regrettes maintenant, il subit les choix qu'il à fait il y a presque onze ans."

Nous étions passés du coq à l'âne en parlant de la disposition des photos pour l'album et j'étais heureuse de constater que mon idée avait plût à Eddy, et secrètement, j'espèrais que mon idée soit retenue. "Contente qu'elle te plaise!" J'avais ensuite prit la bière que le jeune homme m'avait tendu et l'avait ouverte, prenant une longue gorgée avant de reprendre le sujet Daniele.

"Je ne préfère pas trop en dire, je ne sais même pas s'il va tenir parole. Eddy, il faut savoir que ce qui à été écrit dans cet article est vrai...Mais saches que Daniele ne ferait plus jamais ça, il a appris de ses erreurs et nous sommes en pour-parler pour voir Evan. J'ai proposer à Daniele qu'il aille le voir pour s'excuser après toutes ses années et pour arranger les choses entre eux. Il y a beaucoup de choses qui font que la santé de Daniele est resté à la période de The Army -D'ailleurs, ses crises cardiaque sont en partie à cause de ce passé douloureux-. "  

Je bu une gorgée de ma bière avant de regarder Eddy. "L'amour est en partie ce qui à détruit Ricci..."

Maria rigolait et trouvait que c'était une excellente idée de raconter à Daniele l'histoire de la GMC de Dustin. De toute façon, on l'aurait fait parce qu'on se doutait que ça allait plaire à notre manager de savoir que la voiture de son rival s'était retrouvée pleine de pisse après qu'il soit venu essayer de lui piquer son groupe.

J'avais servi des bières et Maria m'avait parlé de la mission importante que Lele s'était donnée. Celle d'organiser un voyage en Italie pour lui et sa secrétaire à l'occasion de leurs dix ans !

-Wow ! L'Italie mais c'est super loin !

Si Maria n'était jamais sortie des USA, moi, j'étais jamais sorti de Los Angeles avant la tournée alors l'Italie, c'était à peu près le bout du monde ! Je rigolais quand Maria dit qu'elle n'aurait rien à faire, pour une fois. Un  peu, que ça allait la changer, elle qui arrêtait jamais de courir ! Mais ça, je lui avais déjà dit en tournée... Et quand elle s'était décidée d'arrêter de courir pour un soir, j'avais été loin de le regretter...

-Ça vous fera du bien à tous les deux... Déjà 10 ans putain...

En regardant Maria, j'avais vraiment du mal à me dire que ça pouvait faire dix ans qu'elle travaillait pour ce bon vieux Lele... Elle avait l'air tellement jeune... Je me mordis la lèvre inférieure en la regardant. Si je savais que notre aventure n'avait pas d'avenir, c'était pas pour ça qu'elle ne me faisait plus d'effet du jour au lendemain. C'était juste pas vraiment de l'amour, quoi...

-Hey... Quand vous irez, faites des photos, hein ! Et essayez de nous avoir une date là-bas pour qu'on y joue.

Les concerts nous manquaient à mort puisque Daniele n'était pas là pour les arranger pour le moment...

On était repassé à Daniele et ce qui s'était passé avec The Army onze ans plus tôt alors que j'étais encore qu'un gosse qui savait pas vers quoi il allait, ni ce qu'il voulait faire de la vie qui lui avait été donnée. Maria disait que Daniele regrettait les choix qu'il avait fait il y a dix ans. D'où le fait que j'avais insister sur la jeunesse du manager à l'époque. Buvant ma bière en compagnie de Maria, j'en rajoutai...

-Ouais, et ben qu'il regrette prouve que c'est vraiment pas un mauvais gars. Un connard fini en aurait rien à battre de ce qu'il s'est passé il y a dix ans. Moi aussi, je suis jeune et si je fais des conneries maintenant, j'espère que je serai aussi bon que Daniele et que je le regretterai aussi dans dix ans.

Après, va faire comprendre ça à la population de L.A.... Pas que je ne croyais pas au gens qui habitaient à Los Angeles, mais bon, les médias aidaient pas, L.A. People en premier. D'autant que j'avais pas souvent les idées vraiment claires avec l'alcool que j'ingurgitais.

Je me concentrai quand Maria répondit à ma question quant à ce qu'ils allaient faire dans les jours qui venaient. J'étais étonné et touché d'apprendre qu'ils pensaient aller voir tous les deux Sniper dont j'étais fan. Je souris, appréciant cette idée.

-Je crois que c'est une bonne idée... Ça risque d'être difficile pour les deux, et peut-être pour toi aussi d'être là... Mais si ça peut sauver Daniele ET Sniper, pourquoi pas ?

Je me doutais bien que les crises de Daniele et cette histoire étaient liées. Mais je n'avais pas idée de jusqu'à quel point ça allait.

Alors que je croyais qu'elle avait terminé, comme moi j'avais déjà terminé ma bière, Maria ajouta que c'était l'amour qui avait en partie détruit Ricci. Et là, j'étais perdu au point de faire le seul lien qu'il m'était, fatalement possible de faire...

-L'amour ? Avec le chanteur de The Army?

J'avais rien contre, mais ça m'étonnait quand même du Daniele que je connaissais. Je descendis de la table pour aller me rechercher une bière...

-Tu reveux une?

J'ouvris le frigo et plongeai ma main dedans, empoignant une bouteille.

-Je suis à côté de la plaque, je crois... Et ouais, désolé, c'est vrai, t'as dit que tu voulais pas en dire trop...

Je respectais ça, mais elle en avait dit un peu trop et j'avais pas pu m'empêcher de poser la question.

La réaction d'Eddy sur le voyage que nous allions faire Daniele et moi était très drôle, laissant un rire s'échappé de moi, je le regardai en croisant les jambes. "Oui j'avoue, c'est super loin mais il vient du bout du monde ton manager!" Je marquai un pause. "Oui, cela nous reposera un peu...Déjà 10 ans oui, c'était il y a une éternité, en franchement, je ne pensais pas rester aussi longtemps! Je voulais, à la base, me faire une réputation et ensuite partir au bout de quatre ou cinq ans mais je me plaît à ce poste et puis bon...Qu'est ce que je ferais sans Ricci? " C'était sortit du coeur, que ferait Watson sans Sherlock? Tintin sans Milou? Peter Pan sans sa fée Clochette? Je pensais sincèrement que Daniele et moi formions un de ses vieux non-couple qui pouvait en faire rêver plus d'un.

Je riais à nouveau à la demande d'Eddy "On fera notre possible pour vous avoir une date!" Pour les photos, c'était sûr que nous allions en faire, et si Daniele ne voulait pas, j'allais en faire quand même. Mais cela m'étonnerais qu'un homme comme Ricci ne veuille pas se faire tiré le portrait. Je le connaissai maintenant, en dix ans... Et dire qu'au moment où je l'ai connu, nous ne dépassions même pas la trentaine...

Le Sujet The Army avait été remit sur le tapis, je pense que Daniele désaprouverait mon choix de parler de tout cela à Eddy mais il avait le droit de savoir, il devait se poser des questions. "Il a essayé de tout refouler, mais il a bien compris que c'était impossible à présent. J'avais ensuite abordé le fait que Daniele, Evan et moi allionsn ous voir bientôt pour parler. C'était inévitable, comme je l'avais dit à Daniele. "Je pense que cela sera un moment fort, dur aussi, les deux seront à ramasser à la petite cueillère, je serais là pour Daniele mais Evan... J'espère qu'à la fin, nous auront la chance de pouvoir faire remonter Evan sur scène...Mais c'est plus un rêve d'une fan que la raison d'une secrétaire qui parle."

J'avais ensuite lâché que l'amour avait tout bruler en Daniele et cela avait été très vite mal comprit d'Eddy, je ne pus m'empêcher d'avoir un fou rire. "Non! Non non, Daniele n'a pas été avec Evan, il aime les femmes le Ricci!"

Finissant ma bière et allant la jeter à la poubelle, j'esquissa un "non" de la tête. "Non merci Eddy, si je rentre et que mon petit ami sens que j'ai un peu bu, je pense qu'il va mal le prendre" A vrai dire, j'en savais rien, mais pour moi, c'était impenssable de boire beaucoup et de rentrer chez Howard avec l'haleine de la bière. Même si lui ne se gênerait sans doute pas d'avoir bu.

Ouais, Maria avait raison. Même si j'avais tendance à l'oublier, Daniele venait bien du bout du monde. Ça ne s'entendait pas, ça ne se voyait pas, bien qu'il parlait quand même souvent avec les mains. Sinon, je l'avais toujours considéré comme aussi américain que moi, si ce n'était qu'il avait un drôle de prénom... Et puis, c'était pas comme s'il n'y avait pas beaucoup d'Italiens aux USA...

Et Maria de me dévoiler un peu plus de choses sur elle et sur son job qu'elle avait depuis 10 ans maintenant. Elle avait toujours été là pour moi, évidemment, puisque ça ne faisait pas longtemps que Roadtramp était le groupe de Daniele. Mais ce que je ne savais pas, c'était qu'au départ, pour elle, ce travail était quelque chose de temporaire... J'en profitai pour ajouter, comme si elle venait de dire un truc qui venait de la trahir.

-Ahah ! Tu vois que Lele est pas un mauvais gars.

Je lui fis un clin d’œil.

-Si c'en avait été un, tu serais pas restée. Je te vois pas rester à bosser pour un connard.

Là, j'allais peut-être un peu vite en conclusion et j'étais peut-être un peu naïf aussi... Je repris une gorgée de bière avant de sourire en l'entendant se demander ce qu'on ferait sans Ricci.

-Faut peut-être pas lui dire, sinon sa tête va exploser, mais qu'est-ce qu'on ferait tous sans Ricci ?

Je haussai les épaules.

-Malgré la façon dont ça s'est terminé et dont je suis sûr qu'il n'est pas seul responsable, il a amené The Army au monde.

C'était pas rien, car c'était un groupe mythique. Et, quoi qu'on en pense et aussi horrible que ça puisse paraître, leur fin tragique ajoutait au mythe.

Et en parlant de Daniele et The Army, Maria et lui étaient en train de penser à aller voir le chanteur du groupe maudit et de mettre les choses à plat. Ça allait être difficile, et Maria semblait en avoir plus que conscience...  

J'étais allé recherché une bière pendant que Maria parlait et que je l'écoutais attentivement. Je pensais lui avoir déjà posé la question à savoir si elle avait déjà rencontré The Army et Sniper. Mais elle m'avait répondu que non, si je me rappelais bien. Qu'elle n'était arrivée comme employée de Ricci que par après.

-Ce sera pas les meilleures condition pour rencontrer une légende. C'est jamais comme ça qu'on l'imagine, en tout cas, hein ?

Je fis un grand sourire quand elle parla de faire remonter Evan sur scène. Même s'il était sourd, qu'il avait passé  plus de dix ans planqué quelque part, et que ça allait certainement pas être du putain de gâteau...

-Putain si vous pouviez réussir, ce serait génial!

Ça posait un tas de questions, mais qui ne me venaient pas à l'esprit. Outre le fait que Sniper était une épave et qu'en plus, il était sourd, il n'avait plus de groupe... Mais on s'en foutait. Tant Maria que moi, je crois qu'on s'accrochait qu'à une seule chose à ce niveau-là : l'espoir, autant pour le chanteur que pour le manager.

Puis j'avais mal compris l'histoire foireuse d'amour entre Daniele et quelqu'un d'autre qui avait un rapport avec The Army. Bref, j'avais rien compris. Ce qui eut pour seul avantage de faire avoir un fou rire à Maria, ce dont j'étais fier même si je devais avoir eu bien l'air con, pour le coup.

-Bah quoi ? C'est toi qui t'exprime mal...

J'étais revenu près d'elle en rigolant, mais ne lui posant plus de question là-dessus. Si elle voulait m'en dire plus, je supposais qu'elle le ferait naturellement. Par contre, j'eus un sourire perplexe quand elle me dit ne pas vouloir de deuxième bière juste à cause de ce que pourrait dire son petit ami.

J'étais remonté sur mon perchoir, entre temps.

-Ça m'étonnerai que Howard Stone te dise quoi que ce soit parce que t'as bu deux bières...

Tout le monde savait que Maria sortait avec le batteur de The Burning Fire. Si elle croyait ça encore secret, c'était qu'elle lisait pas L.A. People. Tout le monde lisait L.A. People... même si c'était de la merde.

-Je parie qu'il le sentira même pas...

Je rigolais parce que buvant énormément aussi, j'avais certainement pas à critiquer Howard Stone là-dessus...

-Comment ça se passe avec lui ? Tant que t'es heureuse, c'est ok pour moi.

Je lui souris. Je ne voulais pas qu'elle pense que je lui posais la question à cause d'une quelconque forme de jalousie...

Je me mis à rire un peu, Eddy avait raison, je ne serais pas rester avec un mauvais gars, bien sûre, ça n'avait pas été tous les jours facile, mais à présent, j'avais appris à être forte et à lui tenir tête, j'étais même la seule à le faire. "Bon d'accord tu as raison sur ce point!" Et puis personne ne pourrait le supporter comme moi je le fais, il ne ferait rien sans nous mais c'était la même chose pour nous. Il faisait beaucoup pour le groupe et même pour moi... J'hochai juste la tête quand Eddy dit à haute voix ce que je pensai.

J'avais raconter un peu trop de chose à Eddy, surtout en lui annonçant qu'on allait essayé de voir Evan. Il comprenait que ce n'était pas facile et sans doute avait-il compris qu'il y avait une part de la fan qui parlait et qui organisait cet évènement. "C'est plus que difficile, et quand l'évènement arrivera, cela sera encore plus difficile pour une fan comme moi. Je devrais laissé de côté mon admiration et être la plus neutre au possible. Je t'avoue que cette idée, c'est d'abors la fan au fond de moi qui à parler et non pas la secrétaire de l'ancien manager... J'ai pas été pro' sur ce coup là." Mais le chanteur avait raison, cela serait tellement génial de le voir remonté sur scène...

Eddy remonter sur son perchoir après avoir prit une bière, nous commencions à parler d'Howard, c'était inévitable on dirait, et il m'indiqua qu'une deuxième ne ferait rien, que mon petit-ami ne le sentirait même pas. Je me pinçais les lèvres. " Tu as sûrement raison..." Puis il m'avait posé la question fatidique, est ce que j'étais heureuse? Oui, je suppose, ça allait vite mais je me disait peu à peu qu'il fallait que je me pose, être en couple et profité, $etre beaucoup moins sur le travail qu'avant...

"Oui, je pense être heureuse. Tu sais, c'est assez difficile de dire ça, et cette relation est dur en elle-même parce que Daniele est contre, Howard et lui ne peuvent pas se voir en peinture et pourtant je vois en eux une ressemblance... Quand je vois Daniele, je vois Howard et quand je vois Howard, je vois Daniele. " Le regard dans le vide, j'essayais tant bien que mal d'expliquer ce que je ressentais, de toute façon, il fallait que cela sorte, j'étais désolé que cela soit tombé sur le garçon qui avait un coup de coeur sur moi. "Howard m'a dit qu'il m'aimait et je n'ai pas réussis à lui dire. Il m'a demander de venir habité avec lui et je lui est simplement demander un essai. J'ai envie de me posé et de rentrer le soir avec quelqu'un qui m'attend  la maison..Mais est ce qu'Howard est le bon...Je ne sais pas." Je regardai Eddy. "Je suis désolé de te dire tout ça à toi Eddy...Mais je ne peux le dire à personne d'autre..."

J'avais fini par avoir le dernier mot en ce qui concernait l'aspect « mauvais » de Daniele. J'étais persuadé qu'il n'en avait pas mais Maria en semblait moins sûre. Et pourtant, les dix ans qu'elle était restée son employée lui prouvait bien que j'avais raison. Ce qu'elle avait finalement admit. J'étais jeune, naïf, mais je savais faire la différence entre être mauvais et faire des erreurs...

Quant à l'idée de réunir Daniele et Sniper, elle venait de la secrétaire qui avouait maintenant que c'était la fan de The Army en elle qui avait parlé quand elle avait mis ça dans la tête du manager, et non la secrétaire. Je l'écoutais tout en continuant à boire. Mais arrêtai quand elle dit ne pas avoir été pro.

-Et si c'était le truc le plus pro que t'aurais pu faire...?

Être bourré et faire de la philosophie en même temps, ça pouvait aller, mais être clair, c'était une autre histoire... Je regardai Maria dans les yeux, essayant de m'expliquer au mieux.

-Je veux dire. Tu es fan de The Army, et tu es la secrétaire de Lele depuis un putain de bail. Tu crois pas que cette idée est un mix de tes deux... heu... Personnalités?

Je me grattai les cheveux, cherchant mes propres mots. Même pour moi, j'étais pas clair et pourtant, je voyais tout à fait bien ce que je voulais dire.

-Je veux dire... Puisque cette idée vient de toi et que t'es liée à Sniper en étant fan et à Ricci en étant employée voire amie, ça ne peut être que la bonne solution, non?

Bon, c'était laborieux, mais j'espérais être compris, sans grand espoir de l'être... Je me mis à rire devant mes propres hésitations et cafouillages.

-Putain, les mots, je te jure... C'est la merde parfois...

Et puis Daniele et Sniper n'étaient pas les seules facettes importantes de la vie de Maria. Il y avait aussi Howard Stone, maintenant. Je lui avais demandé comment ça allait entre eux, sans aucune arrière-pensée si ce n'était celle de m'assurer que tout allait bien au moins à ce niveau-là pour la secrétaire.

Et ben si elle pensait bien être heureuse, c'était pas pour ça que c'était simple. Ah ouais... Tout ça méritait bien un nouveau coup de bière parce que là, la pauvre était encore mal prise. Daniele et Howard pouvaient pas se piffer...

-Baah... C'est pas comme si Lele était ton père, dans un sens... T'es pas obligée d'avoir des réunions de famille avec les deux présents...

Et heureusement, parce qu'autrement, vive l'ambiance. Même si je savais que Maria considérait presque Daniele comme un membre de sa famille...

La secrétaire me donna alors l'impression de se justifier. Comme si elle avait besoin de justifier le pourquoi du comment pour que je ne la juge pas. Je n'avais pas à la juger. Qui j'étais pour la juger ? Elle avait bien le droit de faire ce qu'elle voulait avec qui elle voulait. Je fronçai les sourcils, perplexe...

Et je compris un peu mieux quand elle s'excusa de me dire tout ça à moi. Pourquoi ? Parce qu'on avait passé une nuit ensemble, ça me donnait un quelconque droit sur les choix qu'elle faisait maintenant... Je secouai la tête et descendis de mon perchoir pour m'approcher de la secrétaire et la serrer un peu dans mes bras avant de bouger les cheveux de sa figure...

-Oh mais Maria... T'as pas à t'excuser, ma belle. Et tu peux tout me dire, tu sais bien ça. Je suis ton ami avant tout, non ?

Je lui souris, je m'étais mis à croupis, appuyé sur ses cuisses pour ne pas qu'elle ait à lever la tête jusqu'au ciel pour me regarder...

-Si t'as envie de vivre avec Howard, ben vas-y, lance-toi ! Faut pas avoir peur en te disant, ça va marcher ou pas ? Parce que si tu le fais pas, tu le sauras jamais...

Je haussai les épaules, la regardant toujours dans les yeux.

-Et puis même si ça fonctionne qu'un temps, ben vous vous serez bien amusés pendant ce temps-là... Et Daniele a rien à dire parce que c'est le premier à dire des trucs comme ça.

Je me redressai un peu pour choper ma bière que j'avais lâchement abandonnée sur la table...

-Tu fonces et tu réfléchis pas, ok ? Fais ça à la Roadtramp.

J'eus un grand sourire et vidai le reste de ma bière.

J'avais l'impression de faire n'importe quoi au sujet de cet article de malheur. Certes, je m'occupais de Daniele et le remettait peu à peu sur pieds, mais en ce qui concernait l'article en lui même et comment le faire décribilisé, c'était une autre histoire. J'avais tout de suite eu en tête de faire rencontré Daniele et Evan et selon moi, ce n'était peut-être pas l'idée du siècle. Pourtant, Eddy m'indiqua le contraire. Je l'écoutais alors attentivement.

Eddy qui philosophait, je crois que c'était la première fois que je voyais ça. Ca avait un côté touchant parce qu'il voulait me prouvait que je n'étais pas une mauvaise secrétaire, que je faisais un bon job, et puis c'était aussi très drôle de voir ce grand dadet tenter d'expliquer ses pensées. Mais Il avait sans doute raison. J'étais devenu une femme qui travaillais sur deux front différents. Je restais quasiment tout le temps une travailleuse. C'était sans doute une déformation professionel de ma part.

Quoi qu'il en soit, j'avais comprit Eddy, j'avais compris qu'il n'y avait que moi qui puisse faire faire cette rencontre. Bien sûre, Evan ne me connaissait pas, et si je devais le rencontrer avant de faire ces retrouvailles, j'allais jouer sur les deux fronts, mais surtout sur la fan que j'étais de son ancien groupe. Je fis un sourire à Eddy et l'embrassa sur la joue. "Les mots, c'est des petits cons, mais toi, t'es loin de l'être."

Puis nous avions attaquer le morceaux "Daniele/ Howard" qui là, encore, était une histoire très compliqué. Eddy m'indiqua que Daniele n'était pas mon père et que des réunions avec les deux hommes n'avaient pas lieu d'avoir. "Ils n'ont pas à se voir, je sais, mais l'un fait des pics à l'autre quand je suis avec l'un ou l'autre. Daniele surnomme même Howard de "petit merdeux". S'ils ne s'entendaient pas mais qu'ils ne me disaient rien, ça irait, mais comme ils en parlent l'un comme l'autre, c'est plus compliqué..." enfin, c'était surtout Daniele qui attaquait...

J'étais complètement perdu en fait, pourquoi ce n'était pas simple? Pourquoi on ne me laissais pas tout simplement être avec quelqu'un et voilà...Eddy vint me prendre dans ses bras et cela me fit un bien fou. Non pas que je ressentait autre chose que de l'amitié pour lui, mais parce que ça faisait du bien d'avoir un ami. Daniele aussi était un ami, un très bon d'ailleurs, mais je ne pouvais pas lui dire tout ça....Je regardai Eddy et hocha la tête. Oui, nous étions amis. J'eu un petit sourire à son égard.

Il fallait que je fonce selon le chanteur, que j'arrête de me poser des questions et que même Daniele dit des choses comme ça, je me mis à rire un peu. "Daniele est le premier à me dire qu'il ne faut pas que j'habite avec parce que je fais finir tôt ou tard par souffrir..." Je marquais une pause. "Tu sais Eddy...Il y a eu un truc bizarre pendant qu'il était pas bien... On s'est imaginer vivre tous les deux...Daniele et moi...C'était assez drôle...Et puis quelques jours après Howard me l'a demander aussi...Je sais que c'était pour rire Daniele et moi mais...Je me dis qu'il y a peut-être cette histoire là qui envenime les choses..."

J'avais essayé d'expliquer, comme je pouvais, à Maria que les idées qu'elle avait eues ne pouvaient être que bonnes. Bon, ça allait pas être une partie de plaisir vu les circonstances, mais bon... Maria avait souri et affirmé qu'elle avait compris en m'embrassant sur la joue. C'était pour ce genre de petits gestes que j'adorais Maria. Elle avait beau être plus âgée que moi, travailler depuis plus longtemps, avoir plus d'expérience, elle écoutait quand même toujours ce qu'on avait à dire. Et même si parfois, on se plantait peut-être complètement, elle ne nous prenait jamais de haut.

Et quelque part, j'étais extrêmement heureux que notre aventure n'ait pas été plus loin. Ça avait été agréable, mais Maria et moi n'étions pas faits pour être amants, nous étions fait pour s'entendre comme un frère et une sœur, chose qui était un peu abstraite pour moi et que je n'aurais pas vraiment su exprimer puisque j'étais fils unique.

Je rigolai quand elle dit que j'étais pas con...

-Merci ! Enfin, des fois, je suis con quand même, je te rassure...

Je regardai Maria dans les yeux, souriant, essayant tout de même de la rassurer sur un point à propos de cette rencontre...

-Y a un truc qui faut pas perdre de vue, quand vous irez voir Evan. Peut-être que je me goure mais... J'ai relu plusieurs fois ce foutu article... Mais si ce que L.A.People dit est vrai et que Sniper vit reclus... Et ben peut-être qu'il sait même pas que cet article est sorti... Alors va falloir y aller en douceur peut-être avec lui, que ça lui fasse pas le même choc qu'à Lele...

Je repris une bonne gorgée de bière.

-Mais je suis sûr que ça va aller, tu verras, t'inquiète. Tu vas gérer.

Et outre le dossier Daniele/Sniper qui n'était pas piqué des vers, elle devait aussi s'occuper de la rivalité Daniele/Howard. Décidément, si notre manager n'était pas un mauvais gars, il en ressortait quand même que c'était un nid à emmerdes...

Je m'étais rapproché de Maria, me mettant presque à genoux appuyé sur ses cuisses pour la soutenir alors que je voyais bien que le sujet lui posait problème. Et en effet, c'était comme si la secrétaire était prise entre deux feux sans savoir par lequel elle préférait être brûlée.

Je me grattai la tête, perplexe. Comment ces deux-là pouvaient être aussi... Aussi... Je sais pas. Encore un con de mot qui voulait pas sortir. Chacun envoyait des piques à l'autre, mais pas directement, c'était Maria, au milieu, qui encaissait tout...

-C'est vraiment pas cool de leur part, à tous les deux...

Et en plus, Howard avait non seulement proposé à Maria de vivre avec lui, mais ils en avaient parlé aussi, Daniele et elle...

-Heu... Attends...

Boire et assimiler autant d'informations qui se recoupaient toutes les unes dans les autres, sans compter que, dans ma tête, Howard et Daniele se ressemblaient tellement physiquement que leurs visages commençaient à se mélanger, c'était pas de la tarte...

Je me grattai la tête puis posai ma bouteille de bière vide par terre avant de me concentrer tout entier sur Maria, mes bras croisés sur les cuisses de la jeune femme. C'était pas une position forcément confortable alors au lieu de rester à croupi, je m'étais carrément assis à terre. Je posai mon menton sur mes bras croisés.

-En gros résumé avec des foutus raccourcis merdiques. Tu hésites entre vivre avec Lele ou vivre avec Howard ?...

Ouais mais vivre avec Howard ça impliquait comme un couple et avec Lele ce serait quoi ? Une colocation ? Ou alors ce serait comme en couple aussi... Je me mis à rire...

-Je crois que tu m'as perdu...

Je me mis à rire, Eddy me faisait rire aux éclats. C'était un grand gamin un peu maladroit qui pouvait être très intelligent. Il était gentil et je le remerciait d'être là. "Tu es con parce que t'es encore jeune et tu es humain, tous les humains sont cons à un moment ou à un autre! Même moi je suis conne parfois!" Dis-je en riant

J'écoutais attentivement les indications d'Eddy et il avait raison, peut-être qu'Evan ne sait même que cet article est apparut. Dans ce cas là, il faudra se la jouer fin. "Tu as bien raison, je n'y avais pas vraiment pensé. Si Evan n'est au courant de rien, on devra faire comme si l'article n'avait pas eu lieu, ou alors lui annoncer mais, comme tu dis, en douceur. Je ne connais pas Evan, je ne sais pas comment il réagirait."

Selon Eddy, je n'avais aucun soucis à me faire, seul le temps nous le dira. Quoi qu'il en soit, j'avais aussi cette histoire Howard/Daniele qui me rendait un peu perplexe sur ma relation avec Howard. Je devais absolument régler cette histoire pour être heureuse dans mon couple. Eddy me soutenait en étant très proche de moi. Il était comme ça, tactile mais je m'en fichais, nous n'avions aucun sous entendus entre nous depuis cette nuit à l'hotel. Je haussai les épaules quand il m'annonça que ce n'était pas cool de leur part de se comportait comme ils le faisaient.

Puis, il y eu un mic mac sans nom, ou peut-être que c'est moi qui avait un peu de mal, Eddy s'installa par terre pour mieux réfléchir. Son raccourcit était un peu merdique. "Non, enfin oui,enfin non. Daniele et moi avons blaguer sur le fait d'habiter ensemble, c'était évidement faux, nous nous sommes dit que c'était une mauvaise idée. Mais au fond, est ce que ce n'était pas une demande de Daniele? Il était deséspéré et c'est lui qui a lancé la chose. Peut-être que c'était qu'une blague mais sur le moment c'est assez...étrange."

Je me mis à rire un peu aussi. "Moi aussi je suis complètement perdue, je crois que je m'embrouille pour un rien. Je vais aller habiter avec Howard. Je lui dirait en rentrant d'Italie."

Après mon petit intermède philosophique, je rigolais avec Maria. Elle disait que j'étais pas con et j'avais répliqué que je l'étais quand même parfois, pour ne pas dire souvent. Mais comme le disait la secrétaire, ça arrivait à tout le monde, même à elle. Bien que j'aie du mal à croire à cette dernière affirmation. Pour moi, Maria avait quelque chose de mythique... Elle était une idéalisation pour moi. Elle n'avait donc pas de défaut à mes yeux. Même si je savais que j'avais plus que probablement tort, mais j'en avais rien à foutre.

-Mais non, dis pas ça...

Elle allait ébranler mon monde avec des affirmations pareilles. Mais je continuais à rigoler.

Je lui avais juste dit aussi, au cas où, que peut-être Sniper ne savait pas pour l'article. J'en savais rien, c'était que les déductions d'un grand blond bourré, mais bon, on savait jamais... Maria me dit qu'elle n'avait pas pensé à ça et j'eus un petit sourire fier ! Tout en frôlant doucement le bout de son petit nez de l'index dans un geste joueur.

-Hey ! Je pourrai dire que j'ai pensé à un truc que la secrétaire de Daniele Ricci n'a pas pensé !

Je lui fis un clin d’œil. C'était une blague entre nous parce que c'était clairement pas mon genre de faire ça... Et puis, la fatigue qu'elle avait du accumuler en s'occupant de notre manager ne devait pas l'aider à penser à tout...

Quant au problème Daniele/Howard, j'étais littéralement embourbé dedans et je pédalais dans la choucroute... Alors je fronçais les sourcils pour me concentrer sur ce que disait Maria, ne quittant pas son regard des yeux. D'autant que quand le discours de la secrétaire commença par « oui enfin, non », c'était pas vraiment fait pour être plus clair.

J'appuyai à nouveau mon menton sur mes avant bras, levant les yeux vers elle et l'écoutant essayer, elle, de se dépêtrer avec Danward... Ce qui n'avait vraiment pas, mais alors là vraiment pas, l'air d'être simple.

La demande de Daniele avait été une blague... Pas celle de Howard...

En soupirant, compatissant à l'air perdu de Maria, je me laissai aller en arrière, m'allongeant par terre, sur le dos, au final. Ouh, putain le monde tournait un peu, vu d'ici... Je frottai mes yeux...

-Heu... T'as pas l'air de croire que la demande de Lele était une blague...

Mais elle fit les conclusions et sembla prendre brusquement les décisions toute seule. Elle allait vivre avec Howard, mais ne le dirait à Daniele que lorsqu'ils reviendraient de leur voyage en Italie. Elle riait un peu, mais je voyais bien que c'était pas vraiment un rire joyeux... C'était plutôt un rire « je suis pas sûr de ce que je vais faire »...

Allongé par terre, je plaçai mes mains derrière ma tête, mes jambes étaient étendues de part et d'autre de la chaise qu'occupait la secrétaire.

-Bah... C'est le mieux à faire, non ? Et puis si ça va pas avec Howard, tu pourras toujours aller habiter avec Daniele.

Mais ouais ! C'était tout simple tout en étant une idée de génie quand on s'appelait Eddy Cort et qu'on ne jugeait personne...

Sauf qu'on était à L.A. et à L.A., il y a la presse, les gens, les commérages de stars et tout ce bordel qui passait très loin au dessus de la tête du jeune métalleux que j'étais...

-Et si ça foire, si le monde entier se met à foirer, on ira tous chez Clepto ! Roadtramp, Daniele, Howard et toi.

Problème réglé. J'étais bien loin, là...

Je lâchai quelque rire, amusée par Eddy. Au moins il était là pour pouvoir un peu m'évader de mes problèmes et de mon travail même si en soit, Eddy faisait partie de mon travail. Il pouvait se vanter de pouvoir faire rire Maria Watson et aussi de penser à des choses à laquelle je ne pensais pas, avait-il dit. "Tu as raison, tu pourras te vanter de cela, je me sens vieille, je perds la boule" Dis-je en riant un peu.

Outre le fait que cette histoire d'article allait, je l'espère, bientôt se terminé, j'avais aussi cette histoire de relation entre Howard et Daniele. J'avais toujours su que Daniele et moi nous entretenions une relation bizarre, mais de là à ce que cela me retourne à ce point, je ne l'aurais jamais cru. Après tout, avec mes anciennes relation, tout avait été sur des roulettes -peut-être parce que mes relations précédentes n'étaient pas étalées dans la presse et que Daniele ne le savait pas...-

Quoi qu'il en soit, c'était un merdier sans nom, et Eddy était du même avis que moi. Il avait pensé que je croyais que Daniele voulait réellement que j'aille habité chez lui. Mais ce n'était pas le cas, nous avions même dis que cela serait une mauvaise idée. Nous ne pourrions pas habité ensemble, c'est impossible.  

J'avais finis par dire que j'irais habité avec Howard, après tout, cela pouvait me réconforter sur le fait que je ne serais pas une vieille fille toute seule dans son appartement. Au moins là, quand je retrerais du travail, il y aura quelqu'un qui m'attendrais dans le canapé et rien qu'à cette idée, j'étais heureuse de mon choix.  

Eddy était couché par terre, je le rejoingnais, un peu déséspérée, ma tête sur son ventre, couché par terre, perpendiculairement au chanteur, riant un peu à son plan B puis C. "Oh oui, vivons tous ensemble comme ça, pas de problème!" Puis je poussai un soupire après un petit silence. "L'amour c'est nul."

Au moins, loin de la désespérer encore plus (en considérant qu'elle était désespérée, mais je ne pensais pas que c'était le cas, c'était pas le bon mot), je la faisais rire et elle se détendait un peu. Cependant, je ne lui apportais pas vraiment de réponses non plus. Elle disait se sentir vieille, ce à quoi j'avais répondu simplement par un sourire en secouant négativement la tête.

-Non. Ma mère est vieille, pas toi.

Ma mère était vieille et malade et ne se soignait pas uniquement parce que des tarés lui avaient mis en tête que Dieu ne serait pas d'accord qu'elle prenne des médocs. Mais putain de merde! J'en venais à penser que Dieu aussi était un putain d'enfoiré, parce qu'il ne faisait rien pour empêcher une bande de connards sur Terre de dire un tas de conneries en son nom et ça tuait des gens. Bordel.

Je secouai la tête. Fallait pas que je pense à ça. Mais je commençais quand même à culpabiliser sérieusement de ne pas au moins passer un coup de fil à mes parents (ce qu'ils ne faisaient pas non plus, soit dit en passant). Faudrait que j'y repense à l'occasion, si ma consommation de bière ne me faisait pas oublier d'ici là.

J'avais fini par me coucher à terre, réfléchissant au problème de Maria pour y trouver ensuite la solution ultime ! On avait qu'à tous habiter au même endroit ! Tous chez Clepto ! Et pourquoi pas dans la villa Ricci, vu qu'il y aurait plus de place ? Mais j'étais vraiment pas sûr qu'il serait d'accord. Tandis que chez Clepto, on était prêts à accueillir n'importe qui qui en aurait besoin.

Maria me rejoignit à terre et posa sa tête sur mon ventre. Elle se foutait de se salir, la secrétaire de Ricci et c'était cool. J'enfouis ma main dans ses cheveux, la caressant comme le ferait un ami... Ou un frère qui essaye de rassurer sa sœur. Le vrai problème de Maria, c'était qu'elle adorait notre manager et qu'elle aimait Stone et qu'ils ne pouvaient pas se piffer.

Sauf qu'elle ne voulait décevoir aucun d'eux. Ce qui, dans la situation où ils l'avaient mise, semblait complètement impossible. J'avais beau retourner le truc dans tous les sens comme un foutu Rubik's Cube, y avait pas moyen de remettre toutes les mêmes couleurs du même côté, dans cette histoire. Le tout restait salement imbriqué.

Je foutais vraiment le bordel dans les cheveux de Maria et l'abus d'alcool commençait à me faire somnoler maintenant que j'étais couché là. Je répondis d'une voix très calme et un peu pâteuse quand elle affirma que l'amour, c'était nul.

Je baissai les yeux vers elle, espérant croiser son regard.

-Je crois pas que l'amour c'est nul...

Ma relation écourtée avec Zoey Dandeth, mon amie d'enfance, m'avait prouvé ça. Le temps que ça avait duré, ma vie avait été différente sans être fondamentalement changée.

-C'est juste que c'est tes tripes qui décident, pas ta tête.