Gaïana, naïve ? Elle allait rire ! La naïveté ne faisait pas du tout partie de sa personnalité. Au contraire, c'étaient les gens extérieurs qui lui semblaient bien trop naïfs. Elle était plutôt du genre... Diabolique. La perversité absolue faite femme. Le roux ne lui faisait pas peur, du tout.
Cependant, ce n'était pas ce qui la frappa sur le moment même, sa petite guerre intérieur contre leur «sauveur», mais plutôt la réaction de Cash. Cash qui suppliait ce... Billy? Mais le métisse était décidément trop mignon, vu comme il avait envie d'aider la jeune fille aussi. Elle lui rendrait la pareil, si elle le pouvait un jour. Ou le remercierait d'une certaine façon. Ou d'une autre. Elle était certaine qu'ils trouveraient un terrain d'entente, aucun souci à se faire de ce côté là.
Cash continuait son cinéma, mélodramatique. Faisant des promesses auxquelles même Gaïana ne croyait qu'à moitié. C'était bien de le dire, encore fallait-il le vouloir, vraiment. La jeune fille était même étonnée qu'elle fasse partie de son projet. Elle, l'aider à arrêter ? Elle ne savait pas si cela était une bonne idée. Elle-même faisait encore ses expériences. Elle voulait tout essayer... L'héroïne, elle n'en avait jamais pris. Et l'idée d'en prendre ne lui avait pas déplu, peu importe ce que cela avait comme risques... Oui, encore ces fameux risques ! La vie serait trop fade sans eux !
Décidément, Billy était devenu intéressant. Il acceptait de les faire sortir. Le coeur de Gaïana manqua un battement et ses mains se resserrèrent sur les barreaux. Mais le regard du jeune homme ne laissait rien présager de bon. Elle n'osait le quitter ses yeux alors qu'il les toisait chacun son tour, Cash et elle. Il y avait quelque chose d'étrangement... Démoniaque dans sa façon d'être, en une fois. Son visage était illuminé d'un sourire cruel... Mais il n'en était que plus intriguant. Le corps entier de Gaïana lui picotait, se sentant soudainement nue devant ce mec qui ne cachait pas un certain plaisir à commander. Un vrai tyrannique. Nouveau frisson de Gaïana, non pas de froid, mais de l'ambiance qui était soudain... Très spéciale. De peur ? Non, quand même pas... ?
Billy n'avait pas fini de parler. Effectivement, il ajouta une condition. Cash ne remboursera pas sa caution. Non, Billy allait payer pour elle... Mais... Parce oui, il y avait un mais... Gaïana allait devoir le rembourser... en nature? Gaïana... Travailler... Pour... LUI ? Le sourire de Billy s'intensifia. Il se tourna vers le gardien et lui demanda, ou non pardon, lui ordonna d'ouvrir les deux cellules.
La porte s'ouvrit, je me tenais encore aux barreaux et l'air provocant de Gaïana s'était légèrement effacé. Le sang glacé et en même temps, son coeur battait à un rythme particulièrement inquiétant. Elle se sentait soudain comme un animal emprisonné depuis tellement longtemps qu'il ne savait pas s'il devait ou non sortir, s'enfuir. Une bête de cirque qui rentrait dans sa cage par habitude même quand les autres issues étaient libres... comme si le monde en lui-même lui faisait peur. Mais elle devrait bien affronter les conséquences de ses actes, un jour ou l'autre.
Mais l'attitude entière de Billy trahissait un défi, une provocation à laquelle la soviétique n'allait décidément pas rester de marbre. Surtout qu'en ce moment, Gaïana était décidément bien dans la dèche... Manquerait plus qu'elle doive encore payer sa caution... alors qu'elle n'avait pas fini de trouver l'argent pour son loyer de ce mois-ci... Et vu les trucs qu'elle avait fait à son ex particulièrement salaud lui aussi (béh oui, quand on la cherche, on la trouve!), elle n'allait pas s'en sortir indemne. Pas toute seule. Il lui fallait... Vaincre le mal par le mal.
Son regard se posait sur Cash, déjà sorti de sa cellule et l'attendant près de Billy, ils se regardèrent en silence un court instant. Il semblait complètement perdu, sans doute. Et dans ses yeux se lisait de l'espoir. Celui qu'elle viendrait. Il allait passer un sale quart d'heure, autant qu'elle y soit... elle aussi. Elle inspira profondément et, elle acceptait l'enroule. Gaïana regarda ses mains encore agrippées aux barres, à ses ongles manicurés. Puis elle desserra son emprise et retrouvant sa confiance, son sourire en coin revint sur ses lèvres, ses yeux pétillèrent de malice alors qu'elle fixait Billy et avançait vers lui d'une démarche chaloupée. Elle accepterait son «défi».
« Un pacte avec le diable... Je signe où ? »
Si Billy était sadique, elle serait masochiste. Là n'était pas le problème. Sûrement avait-elle touché le fond, mais elle creusait encore. On était jamais assez dans la merde ! Gaïana au fond, devrait apporter plus d'ennuis qu'autre chose... Autant à Cash qu'aux autres personnes avec qui elle était lié, par l'amitié ou quelconque autre lien.
Elle s'arrêtait juste devant le roux, bien campée sur ses pieds et son visage face à lui, le défiant du regard. Mais elle se détourna rapidement pour regarder le métisse à sa gauche. Et instinctivement, la femme se rapprocha de lui cherchant son contact comme pour trouver un peu de réconfort, de stabilité. Elle sentit le bras de Cash l'entourer alors qu'elle posait ses mains sur son torse toujours aussi dénudé et reposait son intention sur Billy, avec un regard de tueuse.
« On y va quand tu veux. »
Elle était prête. Sa voix, ferme et sûre. Tout commençait maintenant.
Cash Izbel
Date d'inscription : 07/10/2013
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Who Am I? Age: 27 Date de naissance: 01/06/59 Localisation: Hollywood Birth place: Los Angeles Je suis: introverti Song: Nightrain - Guns'n Roses
Mon sang se glaça littéralement quand Gaïana répondit à Billy. Ce n'était pas tant ce qu'elle disait au sens propre qui m'inquiétait. Mais son air ironique, provoquant. Le cocktail parfait pour mettre Billy hors de lui. Et pourtant, Dieu savait qu'on était déjà plus que dans la merde. Mais je ne pouvais pas en vouloir à la jeune soviétique: elle ne connaissait pas Billy. Et j'essayais de rétablir l'équilibre en me soumettant totalement face à lui, en lui faisant des promesses, en cherchant le contact en l'attrapant par le t-shirt.
Mais rien y fit. Et ce fut d'ailleurs encore pire que je ne pensais. Toute ma stratégie fut balayée d'un seul coup par le calme qui envahi Billy d'un seul coup et surtout, par le sourire démoniaque qui apparut sur son visage. Je ne le connaissais que trop, ce sourire. Et je savais que ça n'augurait rien de bon. Billy allait prendre le contrôle. Et une fois qu'il l'aurait, il ferait tout pour ne pas le lâcher.
Il annonça qu'on allait pouvoir sortir, tous les deux.......... Mais je ne rembourserais pas la caution de Gaïana. Je le regardai, interloqué, mais pas surpris. Curieux et effrayé de ce qu'il allait me sortir. Car Billy n'avait pas de l'imagination que pour écrire des chansons. Je frottai mes yeux, l'écoutant. Et il n'arrêtait pas de marquer des pauses qui maintenaient le suspens entier. Mais putain! Je compris vite ce qu'il voulait faire.
Je ne pourrais la voir uniquement quand LUI en aurait envie? C'était quoi ce bordel??? Et pourtant, je ne fis que hocher la tête. Acceptant toutes les conditions. Le premier problème était de sortir d'ici. Après, on verrait... une fois qu'on serait déjà beaucoup moins en position de faiblesse.
Le gros problème de la situation... Enfin ce qui rendait les choses intenses, plutôt. C'était que même si j'avais l'air complètement à côté de mes pompes, on était bel et bien trois grands stratèges dans une toute petite pièce. Je voyais dans le seul regard de Gaïana que ça cogitait aussi derrière ses beaux yeux. Et que la provocation était une de ses tactiques de prédilection.
Je ne disais rien. J'avais accepté les conditions de Billy. Et il nous fit sortir, comme prévu. Je regardai d'abord Billy dans les yeux avec une expression, des plus sincères, de reconnaissance. Je m'approchai de lui, regardant le flic d'un air de défi. T'as vu mec? Je suis quand même dehors! Et tu peux rien contre ça!
Puis je regardai Gaïana qui hésitait à sortir, ce que je pouvais comprendre. On aurait dit une bête sauvage et mon désir pour elle en fut ravivé d'un seul coup. Vu ce qu'on avait fait en captivité, qu'est-ce que deux félins comme nous allaient pouvoir faire comme dégâts dehors? Elle finit par se décider à sortir et envoya une ultime provocation à Billy... Quoi que ce qu'elle disait était vrai. Ce qu'on venait de faire, tous les deux, c'était bel et bien un pacte avec le diable.
Après avoir toisé Billy, Gaïana était venue se blottir contre moi. Et tout en regardant Billy, je l'avais entourée d'un bras protecteur et complice. Sa main faîche sur mon torse brûlant, elle pouvait sentir les battement irréguliers et inquiétants de mon coeur auxquels je m'étais habitué.
Plus qu'à récupérer nos affaires, et on pourrait partir. Pour une autre prison aux barreaux invisibles. Barreaux qu'on ne pouvait pas ouvrir à l'aide d'une simple pince à cheveux. J'embrassai Gaïana sur le front et nous suivîmes Billy, mais je n'avais pas peur. Parce que je n'étais plus seul face à lui.
Who Am I? Age: 31 ans Date de naissance: 6 février 1955 Localisation: Dans la mer avec les dauphins Birth place: Lafayette, Indiana Je suis: Instable, possessif, sensible, perfectionniste Song: Guns N'Roses - Estranged
J’avais vu le regard reconnaissant de Cash. Et il était sorti de sa cellule en premier. Il me devait tellement ! Après tout j’aurais pu le laisser croupir ici encore longtemps ! J’aurais pu ne même pas venir du tout ! C’était dingue comme je me démenais pour ce mec. Et lui, pour me remercier, tout ce qu’il faisait, c’est se refoutre dans la merdre. C’était toujours comme ça avec Cash… Bordel, qu’est-ce que j’allais faire de lui ? Je suis persuadé que son espérance de vie était située à 29 ans avec toute la drogue qu’il prenait…
Je m’étais détourné de Cash afin de regarder la jeune Gaïana qui était toujours dans sa cellule. Allait-elle accepté ? Elle aurait tort de pas le faire ! Surtout que je ne lui avais pas encore dit la nature de son travaille. Je la laissais se faire des films. Même si j’étais plus que persuadé qu’elle allait être déçue de devoir ranger ma baraque et ma faire la cuisine… Parce qu’en plus… Mon appartement n’était pas du genre petit. Et j’étais du genre difficile au niveau de la bouffe. Mais bon, ce ne serait pas un travail si ce n’était pas chiant. Et j’allais tout faire pour que ça le soit à mort.
La jeune femme finit par sortir de sa cellule. Je voyais plein de malice dans son regard. Mais, à cet instant, j’étais persuadé que c’était ma qui aurait le dernier mot et pas elle. Et qu’elle allait bientôt se mordre les doigts de m’avoir défié ne serait-ce que par les gestes. Un pacte avec le diable ? Ouais c’était totalement ça. C’était d’autant plus vrai avec mon sourire démoniaque aux lèvres.
-Tu signeras à la maison, poupée !
Ouais parce que j’allais lui faire signé un contact. Je n’étais pas con, je connaissais toutes les combines légales et les moyens de me protéger.
Gaïana alla se blottir contre Cash. Elle était prête à partir. Je leur finis signe de me suivre alors que le flic me fis signer le droit de sortie et tout les papiers pour les cautions. Autant Cash que Gaïana récupérèrent leurs affaires et nous partîmes dans ma caisse.
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