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 Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]

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Bailey North
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MessageSujet: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeDim 10 Juin - 21:13



Cruel Memories
ft. Delfino Alvarez & Abel Hudson





Assise sur le bord de la piscine, les pieds ballotant dans l’eau,  je regarde le jardin au travers de mes verres fumés avec une certaine nostalgie. Il me semble que l’endroit parait bien vide sans le bar, la scène et tous les gens qui dansent et discutent un petit peu tout partout. Ça me fait sourire quand même parce que de cette soirée, j’en garde de magnifiques souvenirs. Je fredonne le refrain de la  chanson que nous ont offert Apolline et Howard, profitant des chauds rayons du soleil en attendant le retour de Hank.

Nous avons été plus que fainéant sur certaines choses dont les courses et, les restes du banquet de notre mariage tirant à leur fin, valait mieux penser à remplir le réfrigérateur avant de commencer à réellement vivre d’amour et d’eau fraîche.  J’ai préféré le laisser y aller seul, parce que je sais que ça ira plus vite sans moi, et aussi parce que je n’ai pas envie de quitter notre petit univers dans lequel je me  sens en sécurité.  Je sais que je n’ai rien à craindre et honnêtement je ne sais pas d’où me viens cette nouvelle lubie d’avoir peur de quitter la maison mais tant que rien ne me force à sortir, pourquoi je le ferais ?

Paresseusement, je me lève, secouant mes pieds avant de retourner à l’intérieur me chercher une bière. Ça, il n’en manque pas et heureusement ! Ma bière en main, je monte à l’étage fouiller dans mes fringues pour me trouver un maillot de bain, sans vraiment savoir si j’en possède vraiment un.  Jusqu’à maintenant, je n’en ai jamais porté pour me baigner mais faut dire que  ça aurait été inutile de toute façon.

Ma fouille s’avère infructueuse. Des soutiens-gorges, des culottes ça, je n’en manque pas mais un maillot de bain a proprement parler,  je n’en ai pas. Je devrais peut-être proposer à Grace de venir prochainement avec moi en magasiner un. Avec elle, je peux bien sortir de la maison. Le carillon de la porte se fait entendre et je soulève la tête en me disant qu’il est fort probable que ce soit justement ma belle-sœur qui passe faire son tour. Elle en a prit l’habitude et j’adore ça.

J’enfile à toute vitesse un short  tout en me dirigeant vers l’escalier que je descends en passant presque une marche sur deux ne voulant pas faire attende Grace trop longtemps. Quel ne fut pas ma surprise de trouver sur le pas de la porte, Delfino en compagnie d’un autre homme. Je reste complètement muette, hésitant entre refermer la porte ou le faire entrer.
De le revoir fait vraiment mal.

Je n’étais pas prête à cette rencontre et encore moins à ce qu’elle fait lentement remonter en moi.  Je finis par secouer de la tête, pour me sortir de mon moment d’absence et je me recule pour les laisser entrer. S’il s’est donné la peine de faire la route de l’Eastside jusque chez moi, ce n’est certainement pas pour  venir admirer la porte de ma maison. Mais plutôt que de les diriger vers le salon, je préfère  les invités d’un geste de la main à s’installer dans le jardin.

- C’est la deuxième fois que tu fais ça. Revenir dans ma vie sans prévenir, je veux dire.

La première fois remonte à l’époque où je tentais de m’en sortir de par moi-même, enceinte, et travaillant comme serveuse dans un petit restaurant de l’Eastside. Il était apparu  comme ça pendant mon quart de travail et la rencontre surprise m’avait autant fait chavirer le cœur qu’en ce moment.

Delfino, je l’ai profondément aimé. Probablement très mal mais les sentiments n’en étaient pas pour le moins sincères. Je me souviens aussi très bien de la dernière fois où je l’ai vu. Quand il m’a rendu visite à l’hôpital psychiatrique.  Je n’avais pas la force d’affronter ses reproches, de subir son regard dévasté par la réalité accablante.  

Je sens qu’il n’est pas venu ici pour me féliciter pour mon mariage et que la conversation qui va suivre ne se fera pas sans raviver de vives douleurs.


@ Billy Lighter


Dernière édition par Bailey North le Mar 17 Juil - 20:55, édité 1 fois
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Delfino Alvarez
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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeMer 13 Juin - 16:35



Cruel Memories
ft. Bailey North et Abel Hudson


J’avais enfin trouvé le courage d’appeler Abel pour aller chez Bailey. Ça m’avait pris du temps avant de me décider à faire le grand saut et à aller dire à cette femme que j’avais tant aimé ce que j’avais sur le cœur concernant le petit Dany.

Abel était venu chez moi dans l’Eastside mais j’avais fait trainer les choses en lui proposant un café. Je savais que gagner du temps ne servait à rien. Je devais voir Bailey sinon je n’allais pas pouvoir avancer dans ma vie. Il fallait que je puisse clore ce chapitre qu’elle semblait, de son côté, avoir clôt avec sa relation et son mariage avec Hank North.

J’avais mis ma lâcheté dans ma poche grâce à Abel et ses encouragements et on était monté dans sa voiture. Elle était magnifique sa voiture et je préférais qu’il conduise pour me concentrer sur ce que je voulais dire à Bailey. J’avais fait la scène dans ma tête des centaines de fois mais je n’arrivais pas à prévoir ce qu’allait me dire Bailey. Elle avait toujours été une femme très émotive, très sensible et imprévisible.

J’étais resté silencieux pendant une bonne partie du chemin. Je regardais le paysage qui changeait chaque fois qu’on passait d’un quartier à l’autre. L’Eastside faisait vraiment pâle figure par rapport au reste de Los Angeles mais je me sentais chez moi dans le quartier pauvre de la ville. Je commençais de plus en plus à croire que jamais je n’en sortirais mais que le destin voulait que certaines choses restent à leur place. Ce n’est pas tout le monde qui pouvait changer son étoile comme Bailey l’avait fait en se mariant à un acteur célèbre.

J’étais sorti de mes pensées. Abel était là pour me soutenir et je ne devais pas m’enfoncer seul dans des réflexions qui ne menaient à rien.

-J’espère qu’elle sera chez elle. Je ne l’ai pas prévenue. Je pense que c’est mieux ainsi.

Je ne savais pas si elle était chez elle et si elle y était seule. Elle vivait avec Hank North et il était possible qu’ils soient tous les deux présents.

Nous étions arrivés à bon port dans l’allée d’une belle villa dans un quartier paisible de San Fernando Valley. En voyant l’édifice dans lequel vivait Bailey me faisait penser que jamais je n’aurais pu lui offrir une maison pareille. J’en avais mal au cœur.

Je ne gagnais pas en assurance en marchant vers la porte d’entrée mais je ne perdais pas la face pour autant. J’essayais de rester digne et le soutien d’Abel à mes côtés était important pour moi.

J’avais appuyé sur la sonnette et j’avais attendu avec mon ami.

-Si elle n’est pas là, je pense qu’on ira boire un verre…

La porte s’était ouverte avant qu’on ne puisse trop divaguer sur un autre plan en cas d’absence de Bailey. Elle était là.

-Bonjour…

C’était un timide « bonjour ». J’aurais voulu lui donner plus de force mais l’assurance m’avait fait défaut. Bailey n’avait rien dit et nous avais conduit jusqu’au jardin magnifique de la villa de son actuel mari. C’est juste après qu’on se soit installé que ses premiers mots étaient tombés. Je n’imaginais pas le début de notre échange comme ça. Je savais que j’aurais dû prévenir mais venir directement me dire ça n’était vraiment pas comment j’avais imaginé les choses. Je ne savais pas si elle se sentait coupable au point de sentir me reproches venir.

Je ne voulais pas me démonter, ni m’abaisser devant ses mots qui me donnaient l’impression que je n’étais pas le bienvenu.

-Je pensais que tu n’aurais pas voulu me revoir si j’avais appelé.

Ma pensée était légitime après ce qu’il s’était passé entre nous après l’abandon du petit Dany.

-Je sais que te rendre visite à l’improviste dans ta toute nouvelle vie n’est pas bien mais j’ai suivi tes aventures dans L.A.People… J’ai trouvé merveilleux que tu trouves un mari et que tu reconstruises ta vie mais ce n’est pas sur ces articles que je me suis arrêté. C’est celui sur le petit Dany… Tu m’as menti, Bailey. Tu savais qu’il était le fils de Daniele Ricci et tu ne m’as rien dit. Le pire, c’est que tu m’as dit l’avoir apporté en crèche alors que l’enfant était chez son père. Je voulais essayer d’en comprendre les raisons de tous ces mensonges.

Je parlais calmement pour que la conversation se passe le mieux possible. Je connaissais la capacité que Bailey avait de faire éclater ses émotions et m’entrainer dans son sillage.

@ Billy Lighter

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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeVen 15 Juin - 19:28



Cruel Memories
ft. Bailey North & Delfino Alvarez


J’avais accepté le café que Delfino m’avait offert quand j’étais arrivé chez lui. Il avait l’air tendu et à sa place, je pensais bien que je le serais aussi. L’homme avait besoin de mettre les choses à plat avec son ancienne petite-amie et sur des sujets aussi douloureux qu’un enfant dont il ressentait la perte comme s’il avait été le sien.

En tant qu’ami, ça me semblait normal de l’accompagner, puisqu’il avait accepté quand je lui avais proposé. Et puis… Sachant la fille mariée à Hank North et même en faisant abstraction de toutes ces affaires de violences conjugales, je doutais que ça plaise à l’acteur, ou à n’importe quel autre gars, qu’un type se pointe chez lui pour raviver de vieilles blessures chez son épouse.

Je voulais pas penser que j’allais jouer les gardes du corps, mais peut-être bien que dans la situation, je serais le seul à avoir suffisamment de recul sur les choses pour garder la tête froide et calmer le jeu si ça s’emballait. Je connaissais Delf, je savais qu’il était tout sauf violent. Mais je ne connaissais pas cette Bailey et Hank North… Sa réputation parlait pour lui. Les accusations sur ce qui s’était passé avec son ex-femme tendaient à s’effriter un peu… Mais ça enlevait rien au nombre de bagarres qu’il avait au compteur.

J’avais déjà pris ce rôle-là lorsque j’étais tombé par hasard sur Olivia Cortez couverte de sang dans l’Eastside et que je l’avais ramenée chez Delfino qu’elle connaissait… Et c’était un peu ce qui me tuait avec lui : il était génial avec les gens et personne le lui rendait.

Je ne voulais pas faire partie de ceux-là.

Delfino retardait l’échéance mais à force, j’avais réussi à le faire décoller. Comme c’était moi qui conduisais, il n’avait pas l’occasion de faire de détours et c’était aussi une bonne chose. Delfino espérait qu’elle était chez elle… En tout cas, c’était ce qu’il disait mais je le soupçonnais d’espérer un peu le contraire quand il appuya sur la sonnette en annonçant que si elle n’était pas là, on irat boire un verre.

J’avais tapé sur son épaule et lui avait souris.

-Oui… Plusieurs même, si tu veux.

Ce serait pas de trop pour le pauvre Delfino.

La porte s’ouvrit très vite et je fus quand même à moitié soulagé de découvrir une femme et non Hank North derrière la porte. Si Delfino tenta un timide bonjour, il n’y eu pas de réponse de la part de Bailey si ce n’est qu’elle nous fit signe d’entrer. Passant à côté d’elle, je suivis Delfino, mais non sans lancer un :

-Bonjour à vous aussi…

A la jeune femme. Quoi ? Elle était mariée à un acteur célèbre maintenant alors ça la dispensait des politesses de base ? Ouais, j’avais bien vu que ça ne lui faisait pas plaisir de voir Delfino sur le pas de sa porte. Mais dans une histoire merdique, la merde éclabousse les deux parties.

Et si elle avait tourné la page, elle devait maintenant aider Delf à faire de même.

Elle n’avait même pas cherché à savoir qui j’étais et ce que je faisais là.

On se dirigea vers le jardin et les premiers mots que servi Bailey à Delfino avaient un air de reproche. Je la regardai en secouant légèrement la tête, tombant un peu des nues… Ok, d’après ce que j’en savais, Delfino ne s’était pas senti de taille à affronter la maladie mentale de la jeune femme et l’avait plantée là. Mais qui pouvait, sincèrement, affronter ça ? D’autant qu’à ce moment-là, toujours si j’avais bien suivi l’histoire, Delfino n’avait aucune idée d’où était l’enfant. Il pouvait être à l’orphelinat comme elle l’avait dit…

Ou bien mort. Quelque part. Dans un caniveau de l’Eastside

Alors qui peut affronter ça ? North ? Il était où, North, à ce moment-là ?

Je me retins parce que ce n’était pas mes oignons, dans le fond. Mais je me demandais sincèrement comment Delfino, lui, faisait pour rester calme, tout du moins en apparence.

Debout, formant l’une des pointe d’un triangle que nous formions, je suivais leurs échanges. Delfino entra directement dans le vif du sujet, pointant ce qui lui faisait mal. Pour l’instant, j’étais plus spectateur qu’acteur. Mais vu l’entrée en matière de la jeune femme, ce n’était pas dit que j’allais le rester longtemps.

@ Billy Lighter


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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeVen 15 Juin - 20:51



Cruel Memories
ft. Delfino Alvarez & Abel Hudson






Découvrir Delfino sur le pas de ma porte en compagnie d’un homme qui m’est complètement inconnu vient ouvrir de profondes cicatrices. J’en suis à ce point retourné quej ‘en oublie la politesse élémentaire, voulant que je salut mes « invités » et je  les guides jusqu’à ma terrasse, me disant alors que je reconnecte petit à petit avec le moment présent, que ce serait plus neutre. En fait, je n’ai pas envie de les recevoir au salon et de narguer mon ex petit-ami avec mon bonheur immortalisé par plusieurs photos qui ornent désormais la villa.

Quand je retrouve l’usage de la parole, je lui fais remarquer que c’est la seconde fois qu’il me fait un coup semblable. Ce n’est pas tant un reproche comme une constatation d’un fait. Il répondit tout simplement qu’un appel de sa part pour m’aviser de ses intentions aurait probablement été refusé de ma part. Je n’en sais rien. Probablement. Quoi que j’ai bien conscience que nous avons bien des choses à se dire.

Je m’assois  sur une chaise, et, alors que Delfino amorce l’élaboration de ses reproches, moi, je fixe son ami qui reste debout près de lui. J’essais en fait de comprendre pourquoi il est ici. Est-ce que je le connais ? Nous a-t-il fréquentés alors que j’étais en couple avec Delfino ou  bien set-il tout simplement de garde du corps, ce qui serait vraiment drôle en quelque part. Comme si Delfino avait besoin de quelqu’un pour le protéger… de moi ? Ou alors il craignait que Hank soit présent et que ce soit à lui qu’il doive répondre.

Puis, reportant mon attention sur mon ancien amoureux, j’inspire profondément puis soupire avant de lui répondre.

- T’es franchement hypocrite de venir ici et de me balancer tout ça après tout ce temps !

Je baisse la tête, croisant mes bras sur ma poitrine. Je n’en reviens franchement pas qu’il me fasse ça là, aujourd’hui, après m’avoir laissé pourrir dans un asile sans plus de considération. Nous n’avions plus Dany, je n’avais donc plus aucune valeur à ses yeux.

- Ton ami, il a aussi des trucs à me demander où il veut aller voir plus loin si nous y sommes ?

Je n’ai pas à raconter les dédales obscurs de mon histoire à quelqu’un que je ne connais pas et qui semble être là que pour me toiser du regard et servir de béquille à Delfino. Hank n’est pas là et s’il serait à la maison, je suis persuader qu’il serait assez respectueux pour s’éloigner et nous laisser nous dire ce que nous avons à nous dire.

Je n’attends cependant pas que le supporter s’éloigne pour répondre aux premières accusations de mon ex.

- Quand j’ai su que j’étais enceinte, je ne savais pas qui était le père. J’avais des doutes, sur quelques clients mais  je n’aurais pas su le dire avec exactitude alors non, je ne t’ai pas mentis quand je t’ai dit que je ne savais pas qui était le père. Ce n’est que quand il est né, ça a éliminé des candidats de par la couleur de la peau. Puis par ses traits qui se son affinés dans les première semaines mais tu ne m’as pas questionné de nouveau sur l’identité du père après la naissance et je n’ai pas vu l’importance de le dire, je ne voulais pas de lui dans la vie du p’tit.

À ce moment là, le seul père de mon enfant était Delfino. Parce qu’il était mon petit ami et aussi parce qu’il en prenait soin avec moi cependant, quand vînt le moment de le déclarer aux instances civiles, il n’a pas ressentit le besoin que j’inscrive son nom sous la case du père, laissant un vide.  

- Ensuite, tu voulais que je te le dise quand ? Quand tu m’as largué alors que j’étais dans les vapes, attachée à mon lit d’hôpital ou bien avec l’invitation pour mon mariage ?

Je suis furieuse.

Oui, j’ai mal agit et n on je ne compte pas me défiler en prétextant avoir fait une dépression postpartum  sévère qui a elle amplifié mes problèmes mentaux.

- Sois honnête. Combien de fois m’as-tu seulement comprise quand je te disais que je ne me sentais pas à la hauteur dans mon rôle de mère. Tu… tu le prenais dans tes bras et le petit  cessait immédiatement de pleurer alors que moi, je ne faisais que m’en approcher pour qu’il commence à hurler ! Tu travaillais de nuit et dormais le jour. La charge mentale est vite devenue trop énorme. J’ai cessé de lutter et tout a cédé.

En parler, c’est comme le vivre une seconde fois. C’est un peu aussi comme si m on cœur se couvrait de givre et que mon cerveau partait en détresse.  Je serre un peu plus fort mes bras contre ma poitrine me penchant vers l’avant et refoulant le plus fort possible mes larmes.

- Je me sentais seule et désemparé parce que tu ne voyais pas ma douleur ni l’entendais.  Le reste, c’est flou dans ma tête je ne m’en souviens pas. Mais oui, j’ai abandonné le p’tit devant la porte de Ricci puis ensuite je me suis tranché les veines. C’est Hank qui m’a retrouvé et qui m’a conduite à l’hôpital.

Sans lui, je serais morte amenant dans la tombe les réponses que je possède.

- J’ai dit l’avoir mis en crèche parce qu’à ce moment là, j’ai cru que c’était ce que j’avais fait. J’étais complètement perdu dans ma tête, dans un monde parallèle dans lequel j’entendais des voix et toi…

Je relève les yeux sur lui avant de me lever d’un bon moi-même.

- Comme un grand con tu as rompu au moment ou j’avais le plus besoin de toi !

Et là, les valves s’ouvrent et les larmes coulent. Rien à voir avec ma nouvelle émotivité, ça fait vraiment mal. Je l’aimais vraiment, Delfino et j’ai essayé de bâtir une famille avec lui mais  nous avons échoués. Lamentablement.

Il aurait pu chercher à comprendre, persister alors que je me soignais. Mais il ne l’a pas fait. Le seul qui soit vraiment venu, qui a fait en sorte que je me sente soutenue c’est Hank. Pas étonnant que mes sentiments pour lui ai fini par prendre le dessus et qu’à ma sorti, je sois allé le retrouvé.


@ Billy Lighter
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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeMar 19 Juin - 20:27



Cruel Memories
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J’étais rassuré d’avoir Abel à mes côtés. Il me donnait la force de me lancer et d’aller dire ce que j’avais sur le cœur à Bailey. Voir Dany dans L.A.People m’avait fait mal au cœur parce que ça voulait dire que la femme que j’avais aimé m’avait menti.

Bailey était présente dans la maison qu’elle partageait avec Hank North. Aller boire un verre avec Abel ne sera que reporté à plus tard parce qu’après tout ce qu’on allait échanger avec Bailey, j’aurais besoin d’un verre après.

L’entrée était incertaine et froide. Seul Abel arrivait à parler pour rappeler la politesse de base par laquelle n’était pas passée Bailey. Ça n’avait pas d’importance pour moi, j’étais concentré sur ce que j’avais à lui dire. C’est dans la quiétude de son jardin que j’avais posé les bases de la conversation et que j’avais commencé à dire ce que j’avais sur le cœur et qui me tourmentais depuis que j’avais lu l’article sur le petit Dany.

Bailey était tout de suite violente dans les mots. J’aurais pu lui dire qu’elle n’était à mes yeux qu’une menteuse mais j’avais formulé les choses autrement pour essayer de comprendre au lieu de juger. Bailey me jugeait d’entrée. J’avais des regrets envers moi-même et je savais que Bailey avait aussi des reproches envers moi et je les acceptais.

-Je ne savais pas que tu m’avais menti avant ça.

La présence d’Abel était de trop pour Bailey. Je ne l’avais pas emmené pour faire front contre elle. Ce n’était pas mon intention.

-Il est là parce que c’est mon ami.

Je n’avais pas à me justifier pour la présence d’Abel surtout que j’étais venu jusqu’ici en prenant le risque qu’Hank North soit là.

J’écoutais la défense de Bailey. Je n’étais pas venu ici pour lui dire mon ressenti sur elle et partir. J’étais venu pour discuter avec elle et comprendre et je comprenais sa première défense.

-Je ne t’ai pas demandé après la naissance parce que je n’avais pas pensé à la possibilité que tu sache qui étais le père en voyant Dany.

Je comprenais qu’elle n’ait pas trouvé important de me le dire. Je pouvais comprendre ça. Le petit Dany était à elle à l’époque et le père n’avait pas d’importance pour elle. Je lui avais montré avec un regard que je comprenais tout de même sa réaction de l’époque.

-J’aurais voulu que tu me le dises à notre dernière rencontre quand tu m’as menti en disant que tu l’avais mis en crèche. Il n’y avait aucun mal à ce qu’il soit chez son père. Je ne comprends pas ton mensonge.

Bailey m’en voulait pour d’autres raisons. Elle ne s’était jamais sentie à la hauteur face à Dany et ce n’était pas faute d’avoir essayé de la rassurer. Je réussissais là où elle échouait quand on était tous les deux devant Dany.

-Le lien entre vous aurait fini par se tisser. Il fallait de la patience. Je sais que mes horaires de l’époque faisaient que tu étais parfois seule et je regrette de t’avoir parfois laissé livrer à toi-même. Ce n’est pas facile de s’occuper d’un enfant, j’en suis conscient mais je continue à croire qu’on aurait pu s’en sortir.

La stabilité mentale de Bailey était précaire et je ne l’avais pas vu et je n’avais surtout pas vu la gravité de la chose. Je l’aurais vu, j’aurais fait quelque chose mais ça m’avait, malheureusement, échappé parce que je n’aurais jamais imaginé qu’elle allait aussi mal. Hank North avait le beau rôle dans son histoire. C’était le sauveur de la dernière minute.

-Je regrette de ne pas avoir mesuré ta détresse. J’essayais de m’occuper de toi, de Dany et de gagner de l’argent. J’ai échoué mais je ne méritais pas un mensonge de ta part concernant l’enfant qu’on a élevé ensemble.

Elle avait l’excuse de l’amnésie pour justifier son mensonge. Je ne la croyais pas. C’était ça le problème. Elle avait menti et, maintenant, je ne la croyais plus.

-Je refuse de croire cette excuse. C’est trop facile. J’ai vraiment eu le cœur brisé en voyant Dany dans les bras de Ricci et en comprenant que tu m’avais menti.

Elle, elle m’en voulait de l’avoir laissé tomber quand elle avait besoin de moi. Je le voyais pleurer devant moi. J’étais triste moi aussi de ne pas avoir été à la hauteur avec Bailey. Je n’avais pas vu sa détresse pendant quand on était en couple alors je ne pense pas que j’aurais été d’une grande aide pour la sortir des griffes de ses démons.

-Je n’étais pas l’homme pour te soutenir, Bailey. Je n’ai pas été capable d’empêcher le pire de t’arriver. Si tu avais été heureuse avec moi et Dany, ta tentative de suicide ne serait jamais arrivée. Si on avait continué ensemble, il y en aurait peut-être eu d’autres parce que, apparemment, je n’arrivais pas à être à la hauteur et à te prodiguer le bonheur qu’il te fallait. Cette rupture était la meilleure décision pour nous deux.

Je n’étais pas le plus heureux des hommes mais j’avais une vie stable et Bailey était maintenant marié à un homme riche qui l’aimait. Nous n’avions perdu dans l’histoire que Dany et notre amour.

-Je n’arrivais pas à accepter ce que tu avais fait à l’époque et je n’étais pas dans les conditions pour t’aider le mieux que je pouvais. D’autres l’ont fait mieux que moi. Regarde ta vie, Bailey. Tu n’as pas tout perdu. Tu sembles aller bien et tu as un mari. Je suis venu pour pouvoir comprendre et faire la paix avec cette période qui a été noire pour toi mais aussi pour moi. Je ne suis pas venu pour te faire mal mais pour moi aller mieux. Je voulais juste te dire que je n’avais pas apprécié ton mensonge et que tu dois comprendre que c’était dur pour moi d’avoir perdu deux êtres chère en l’espace d’une seule journée. Toi et Dany. J’ai un cœur moi aussi Bailey et j’ai souffert.

Je voulais qu’elle sache ça.


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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeDim 24 Juin - 20:34



Cruel Memories
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L’épouse d’Hank North me fixait à ce point que j’en venais à me demander si elle était réellement en train d’écouter ce que lui disait Delfino. Je ne disais rien parce que je n’avais rien à dire, cette histoire ne me regardait même pas si ce n’était que j’étais un soutien pour mon ami. Et c’était bien ce que la jeune femme essayait de me faire ressentir. Mais si je me taisais, par politesse, ça ne m’empêchait pas de soutenir son regard.

Quand elle traita Delfino d’hypocrite, je secouai la tête bien malgré moi, faisant de grands yeux. Qu’est-ce qu’il y avait d’hypocrite dans ce qu’avait fait Delfino ? Dans ce qu’il venait de dire ? Je ne voyais vraiment pas.

Bailey North se demanda alors si j’avais moi aussi des questions ou si je pouvais aller voir ailleurs s’ils y étaient. Mais avant que j’aie pu dire quoi que ce soit, Delfino avait répondu à sa question en disant que j’étais là parce que j’étais son ami. Et c’était bien la seule et unique raison, tout autant qu’elle me semblait légitime. En même temps, on s’était un peu attendu à ce que Hank North soit là aussi…

Je les écoutais et découvris sans aucune surprise que Delfino ne m’avait rien caché dans cette histoire. Je savais qu’il avait rompu avec cette fille alors qu’elle était au plus bas, parce qu’il ne se sentait pas capable de continuer avec elle.

Et elle lui en voulait pour ça.

Ça me faisait mal de voir Delfino en prendre plein la figure alors qu’il n’avait fait qu’une seule chose : être franc et avouer ne pas être à la hauteur quand il s’en était rendu compte. Ce n’était peut-être pas le bon moment, ce n’était peut-être pas la bonne façon de le faire…

Mais quand elle le traita de grand con ayant rompu quand elle avait besoin de lui, alors que Delfino, lui, n’avait proféré aucune insulte à l’encontre de la jeune femme, je ne pus m’empêcher de la fusiller du regard en commentant :

-Oui et bien tout le monde n’est pas prêt à soutenir une potentielle psychopathe…

Puis, dans ma barbe…

-Et mythomane, qui plus est…

Je me tournai vers Delfino, secouai la tête, faisant signe que je m’excusais pour ce que je venais de dire, à lui, pas à elle… Et me détournai d’eux pour les laisser continuer. J’admirais vraiment Delfino, parce que lui ne disait pas un mot plus haut que l’autre, il restait poli et tout… Alors qu’il aurait très bien pu la couvrir d’insulte pour lui avait fait la trouille de sa vie en le laissant penser que, peut-être, elle avait tué l’enfant.

Je savais ce que Delfino voulait, dans cette conversation. Il ne voulait qu’une seule chose et c’était clair dans ce qu’il disait : la reconnaissance qu’il avait lui aussi souffert dans l’histoire.

A mes yeux, c’était gagné. A mes yeux, Bailey North était loin d’être la pauvre petite victime de l’histoire. Je ne disais pas qu’elle n’avait pas souffert. Mais elle n’était pas la seule à avoir souffert, alors qu’à l’entendre, elle était celle qui avait eu besoin, à l’époque, d’être le seul et unique centre d’attention de tout le monde.

North était tombé dedans… Et il y était enchaîné maintenant.

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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeDim 24 Juin - 22:48



Cruel Memories
ft. Delfino Alvarez & Abel Hudson






Toute cette conversation n’a aucun sens. Delfino n’avait-il vraiment rien de mieux à faire de sa vie maintenant que de ruminer le passé et se taper toute la route jusqu’ici pour ouvrir de vieilles blessures ? Il y a tant de chose relié à cette histoire qu’en venant ici m’y confronter, il ouvre une véritable boîte de pandore.

Les dommages collatéraux sont nombreux, depuis la naissance de Dany jusqu’au moment où Hank m’a laissé aux bons soins d’un hôpital psychiatrique.  Je n’ai jamais minimisé l’impact que ça a pu avoir sur Delfino, notre couple n’ayant pas passé au travers de cette épreuve en est l’évidence.

Mais avant tout, avant de s’enliser d’avantages dans cette histoire, l’intervention de l’ami de Delfino me fait me retourner vivement vers lui. Mais plutôt que de m’en prendre à lui, c’est à mon ex petit ami que je m’en prends, levant l’index vers l’autre couillon.

- Tu ne pourrais pas dire à ton chien de garde de se la fermer s’il-te-plaît ? Parce que petit a) il ne me connait pas et que petit b) il n’était pas présent à cette époque et que vu la couche qui lui pend au cul, il n’a visiblement pas l’expérience pour pouvoir juger de la vie des autres !

Je m’emporte et je sens le sol se dérober sous mes pieds. C’est fou comme de se faire tirer vers le fond par un parfait inconnu peut arriver à foutre en l’air des mois de réhabilitation.

Je place mes mains sur les tempes et respire profondément à plusieurs reprises écoutant Delfino  argumenter selon son point de vu sur des évènements dont je ne suis pas encore prête à faire face.  Mais puisque nous y sommes, aussi bien le gratter ensemble, le bobo !

- Je vais te le répéter depuis le début. Quand j’ai su être enceinte, j’ai ciblé potentiels pères. N’étant qu’une prostituées à cette époque, c’est pas surprenant d’avoir l’embarras du choix sur les possibles candidats.  Je ne pouvais pas te le dire à ce moment là, même si j’avais des doutes.  Ça n’aurait servit à rien d’utile sauf se mettre à paranoïer et je le faisait déjà très bien toute seule sans en ajouter.  Alors si ça c’est un mensonge selon toi, parfait, Delfino ! Ça en est un !

La suite n’est pas mieux mais je ne peux rien pour changer le cours de l’histoire. J’apprends à vivre avec et honnêtement, il devrait faire pareil. Mais il insiste en disant que le lien aurait fini par se tisser entre mon fils et moi, à force de patience et blablabla (c’est le moment de sortir vos violons).

- Ça, on en sait rien ! J’étais en dépression postpartum, chaque jour je m’enfonçais dans la psychose et la dépression et, effectivement ton absence n’a rien fait pour arranger les choses. J’étais incapable de parler, tu étais incapable de voir la réalité, match nul !

Fort probablement qu’avoir été dès les premiers symptômes de dépression, hospitalisé ou du moins vu par un spécialiste de la santé, les choses auraient évoluées autrement mais ce ne fut pas le cas. Tous les deux avons simplement laissé aller les choses jusqu’au drame final.

Si les chiens chiaient des haches, ils se fendraient le cul en deux !

Rien ne sert d’élaborer autour des mauvais choix que nous avons faits.

Je lui reproche de m’avoir larguée à même mon lit d’hôpital alors que mon esprit valsait entre la très fragile réalité et la réconfortante folie. Ce à quoi il se désole de n’avoir pu être à la hauteur de mes attentes mais réfutes quand même que j’ai pu lui dire la vérité dans ce qui me semblait l’être alors que j’étais très loin dans mon délire.  Revenant m’assoir sur la chaise que j’ai quitté quelques instants avant, je le regarde dans les yeux.

- Te souviens tu  la nuit où un homme est entré chez nous et m’a tiré dessus parce qu’il voulait de la drogue que tu refusais de lui vendre ?  Tu m’as promis de toujours me protéger ensuite. Tu ne l’as pas fait. Et est-ce que je t’accuse de m’avoir mentis ? Non. Pourquoi ? Parce qu’à ce moment là, tu croyais sincèrement tes paroles.

C’est exactement ce qui s’est passé pour moi à l’hôpital psychiatrique cette nuit là. J’ai appris, à force de discussion avec mes différents médecins que pour des personnes telle que moi, il est plus réconfortant, voir sécurisant de se réfugié dans une réalité qui n’est qu’illusion que de rester accroché à ce qui est vraiment.  Comme l’appartement qui était le mien et que je prétendais appartenir a quelqu’un d’autre. C’était sécurisant. De dire que le petit était en crèche plutôt que chez Daniele Ricci aussi, ça l’était. Et pour une personne en pleine crise, la vérité est l’illusion qu’elle crée, et rien de plus.

- Quand tu es venu me trouver à l’hôpital, j’étais attachée à mon lit, médicamenté, troublée, effrayée, esseulée. Mes poignets fraîchement bandés de ma tentative de suicide. Tu m’aurais demandé mon prénom j’aurais pu te répondre Mary Poppins si j’avais décidé que c’était la réalité. Tu n’as aucune idée de comment la psychose peut implanter une idée dans la tête et supplanter tout le reste. Tu serais venu me voir une semaine plus tard, peut-être deux et tu aurais eu de vraies réponses à tes questions. Tout comme Hank a eu les siennes. Et Howard Stone aussi.

J’hausse des épaules parce qu’il n’y a rien de plus à ajouter. Il est venu me questionner alors que je stagnais encore au fond de la démence. Il a obtenu une réponse à la hauteur de mes capacités à ce moment là.

- Maintenant, libre à toi de croire ce que tu veux.  Je ne peux rien changer à ce qui s’est passé. J’ai simplement appris en thérapie à accepter ce qui ne peut être changé et à assumer mes actions.  Il n’y a pas une journée où je ne regrette pas cette nuit fatidique. Ou je ne souffre pas de l’avoir abandonner. C’est mon fardeau. Je dois vivre avec.  Je t’ai sincèrement aimé et, quand à l’hôpital j’ai accepter de le ramener avec nous plutôt que de le donner en adoption comme je devais le faire, c’est que je te faisais confiance et que j’y ai cru, moi aussi, à cette vie de famille.

Tout c’est joué sur un rêve trop grand pour nous deux. Tellement grand que nous avons fini par nous étouffer avec !


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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeJeu 28 Juin - 15:19



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ft. Bailey North et Abel Hudson


Abel n’y était pas allé de main morte avec Bailey. Il me défendait contre elle en la qualifiant de plusieurs noms difficiles à entendre pour elle. Je me sentais soutenu par Abel mais je ne pensais pas qu’insulter Bailey soit une solution. D’ailleurs, elle avait très mal pris l’intervention de mon ami mais je ne pouvais pas en vouloir à Abel. Il me soutenait et j’appréciais son geste. J’avais envoyé un regard à Abel pour lui montrer qu’il fallait éviter que tout s’envenime puis j’étais revenu à Bailey.

-Abel n’est pas mon chien de garde Bailey et il n’est pas sous mes ordres.

Il était libre de dire ce qu’il voulait. Je savais que Bailey n’aimait pas être bousculée et rien que ma présence la bousculait. Elle n’aimait pas ressasser le passer douloureux par lequel on était traversé mais c’était un passage obligé pour que je puisse faire mon deuil et passer à autre chose. Cette conversation lui faisait mal et me faisait mal aussi mais on devait le faire même si ça lui déplaisait.

Bailey trouvait des arguments pour prouver qu’elle n’était pas une menteuse. J’étais prêt à la croire quand elle parlait du père de Dany et qu’elle n’avait pas vu l’intérêt de me dire son identité. C’était une chose que je pouvais comprendre. Ce n’est pas sur ça qu’elle était une menteuse à mes yeux mais pour avoir menti sur la localisation de Dany après sa crise.

Je trouvais quelques réponses dans ce que disais Bailey mais aussi une couche en plus de culpabilité. Je culpabilisais déjà tout seul sur ce que je n’avais pas été capable de faire et de voir à l’époque. Je prenais la responsabilité de ne pas avoir été à la hauteur et je m’en voulais. Bailey me ramenait à cette culpabilité omniprésente chaque fois qu’elle le pouvait. Je n’avais pas d’excuse pour expliquer mes trop grosses absences et mon aveuglement. Elle, elle avait celui de la maladie mentale pour expliquer qu’elle ne m’avait pas parlé de ses problèmes.

-J’assume entièrement n’avoir pas été là assez pour toi et je le regrette. Cette maladie nous a fait mal à tous les deux. Je n’ai pas eu l’excuse de l’avoir en moi et je ne me cacherais pas derrière celle de l’avoir quand même vécue au quotidien à travers toi et sans le savoir.

Nous ne savions pas pendant cette période que Bailey était malade. Je n’avais rien vu ou voulu voir et je l’assumais. Ce que j’avais vu c’était une femme qui avait du mal avec son enfant et que j’essayais d’aider en m’y prenant mal. Ce n’était pas facile pour moi de voir que Bailey avait eu du mal avec Dany.

Je voulais bien que sa maladie l’ai empêché de me parler mais je me refusais à croire qu’elle soit une excuse valable pour son mensonge. Je ne voyais pas pourquoi elle tentait de me faire avaler ça en me culpabilisant encore.

-Il y a une différence entre une promesse qu’on n’a pas su tenir à long terme et un mensonge sur un fait. Les promesses non tenues n’ont rien n’à voir avec les mensonges sinon tout le monde serait des menteurs. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui a été capable de tenir toutes ses promesses. Des faits inattendus, parfois, nous empêche de les tenir.

La maladie mentale restait l’excuse de Bailey. Je ne savais pas de quoi elle avait vraiment souffert parce que nous ne nous étions plus vu depuis son internement mais ce qu’elle décrivait me semblait être à la fois vrai mais aussi une excuse facile pour tout. Je serais prêt à accepter ça comme excuse si elle ne cessait de me culpabiliser à chaque instant.

-Je suis content que tu ais des amis comme Hank et Howard mais ne me compare pas à eux. J’ai tenté de te soutenir pendant ta grossesse et après. Je t’ai aimé et j’ai vécu avec toi dans le but de construire quelque chose à nous deux. Nous avons échoué tous les deux mais je ne veux pas endosser le mauvais rôle parce que je ne me sentais pas à la hauteur de t’aider après ce qu’on avait vécu ensemble alors qu’eux n’étaient là que ponctuellement. J’admets qu’ils t’ont soutenu et qu’ils étaient toujours là dans les moments difficiles mais moi, j’ai tenté de vivre avec toi et Dany en permanence avec les hauts et les bas et tout ce que ça impliquait pour nous deux. Je n’ai pas réussi et j’assume toutes mes responsabilités dans l’histoire mais je ne veux pas être comparé à ceux que tu mets sur un piédestal parce qu’ils sont chaque fois arrivé comme des héros au bon moment. Surtout pas un homme comme Howard Stone qui s’amuse à droguer des adolescentes et qui n’était sûrement pas là pour te tirer vers le haut.

Ma sévérité envers Howard venait de ce qu’Olivia avait vécu avec lui. Je travaillais pour son groupe mais me refusait à lui parler à nouveau depuis le jour où Olivia avait été retrouvée par Abel, perdue et droguée dans l’Eastside.

Bailey tenait à me dire qu’elle avait appris à vivre avec tout ce qu’elle avait fait. Le bon dénouement dans tout ça c’était que sa vie soit à nouveau sur de bon rail et que Dany soit en sécurité. Je n’étais ici que pour avoir des réponses et comprendre. J’avais en partie eu ce que je voulais et j’avais compris que je ne pourrais me débarrasser de ma culpabilité et que cette période sera à jamais gravée en moi.

-Je regrette aussi ma part de fautes. J’étais venu ici pour comprendre et j’ai compris que ta maladie t’a empêché de vivre et de parler de tes problèmes. J’aurais, quand même, toujours ce poids sur le cœur de me dire que tu as pris la décision d’abandonner Dany sans m’en avoir parlé ou même avoir pensé que ça me ferait mal. J’aimais aussi cet enfant et je le considérais comme mon fils même si je n’avais aucun droit dessus. Tu m’as arraché une part de ma vie. J’ai beaucoup de regrets mais pas celui de t’avoir quitté. Crois-moi, c’était pour un bien. Regarde où tu vis, désormais. Ce dénouement n’aurait pas été possible avec moi malgré l’amour que j’avais pour toi. Je n’aurais jamais su assumer à la fois ta maladie mentale et le poids de l’abandon du petit que je ne savais même pas s’il était vivant ou non à l’époque. Je n’aurais pas su être ton meilleur soutien mais je suis heureux que tu aies pu en trouver. Si j’ai des ressentiments, je suis quand même heureux que tu vives le bonheur que tu cherchais.



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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeMar 3 Juil - 15:08



Cruel Memories
ft. Bailey North & Delfino Alvarez


Cette femme ne faisait rien pour remonter dans mon estime. Je savais que je n’avais pas à la juger, mais c’était plus fort que moi. Delfino était mon ami, et je savais que sa vie avait trop de bas pour le petit nombre de hauts qu’elle lui accordait. Pourtant, c’était un type génial. La gentillesse incarnée. Peut-être était-il même trop gentil, pour un enfant de l’Eastside.

Toujours est-il que l’épouse d’Hank North n’eut pour moi que de la vulgarité. J’admettais y avoir été fort, sous le coup de l’émotion. Je n’avais pas à la traiter de mythomane psychopathe. Mais c’était quand même… un peu vrai… Du moins à l’époque de l’abandon du petit garçon…

Mais à cela, Delfino mis les point sur les « i » pus fermement que pour défendre son propre chagrin, affirmant que je n’étais ni son chien de garde, ni sous ses ordres. Je levai quand même un sourcil étonné quand elle affirma, en gros, que j’étais jeune et que je ne savais rien… Oui… Je savais par la presse qu’elle avait 24 ans… J’en avais quand même 30… Mais apparemment, en se mariant avec Hank North, on acquiert des points d’expérience…

La conversation continua entre les deux ex-amants. Et j’essayais de me contenir parce que pour chaque argument, la jeune femme sortait les mêmes excuses.

J’attendis que Delfino ai fini de parler… Puis me jetai à nouveau dans la lice.

-C’est trop facile… Loin de moi l’idée de minimiser les efforts que vous avez pu faire depuis cette histoire avec Delfino, Madame North. Il ne fait aucun doute que vos démons vous ont quitté et je vous souhaite que ce soit pour de bon et que vous ayez droit au bonheur.

Je secouai la tête, écartant légèrement les bras.

-Mais c’est trop facile de se cacher derrière une maladie, ou un post-partum, ou les deux, pour ce qui est de vos erreurs passées. Et c’est trop facile aussi d’encenser Hank North.

Je désignai le jardin, la villa autour de nous.

-Bon dieu… Regardez où vous vivez ! Il a les moyens de vous offrir la thérapie, les traitements qu’il vous faut et une vie stable. C’est moins facile quand on vient d’une famille monoparentale de l’Eastside !

Je marquai une pause et appuyai mon regard sur Bailey :

-Mais ça n’a pas empêché Delfino de vous aimer et d’aimer votre enfant comme s’il était le sien ! Vous devez au moins lui reconnaître ça.

Je regardai Delf, puis à nouveau Bailey.

-C’est trop vous demander que d’accorder à Delfino la reconnaissance de sa propre souffrance ? Lui qui n’est peut-être pas arrivé chaque fois à pic au bon moment comme un Hank North ou un Howard Stone. Mais quelqu’un qui, malgré tous vos défauts, aura au moins essayé de vivre avec vous et un enfant qui n’était même pas de lui, au jour le jour ?

Pour moi, le simple fait de s’être donné à fond pour eux méritait au moins cette reconnaissance… Tout comme on ne nourrit pas trois personnes en un claquement de doigt. Il avait fallu travailler dur au latino pour pouvoir le faire, d’où ses absences.

-A Delfino qui souffre plus de son propre échec de ne pas avoir su vous soutenir ? Est-ce que c’est vraiment nécessaire de retourner en plus le couteau dans la plaie ? Sérieusement ?

Puis, parti sur ma lancée, j’ajoutai :

-Quant à l’expérience, Madame North, j’ai été abandonné par ma mère et élevé par mon père qui est mort du genre de chagrin que ressent Delfino maintenant.

Je soupirai et laissai tomber mes mains le long de mon corps en un signe de dépit.

-Alors je ne suis certainement pas objectif.

J'étais en train de me rendre compte que ce n'était pas le procès de Bailey North, que je faisais… Mais celui de ma propre mère.

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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeJeu 5 Juil - 2:18



Cruel Memories
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La conversation avec mon ex petit ami aurait pu lentement prendre une tournure moins dramatique si ça n’avait été de son ami  qui la parasite dès qu’il a l’occasion d’ouvrir sa grande bouche.  Il est sur le point de faire éclater les efforts de plusieurs mois s’il continue à appuyer sur ce qui fait mal.

Et de son côté, Delfino ne démord pas en croyant dur comme fer que j’ai délibérément choisis d’abandonner mon bébé et que j’ai préféré lui mentir plutôt que de lui dire la vérité. La vérité pour moi aussi aurait été plus simple si je n’avais pas nagé en plein brouillard pendant un temps, après que Hank m’ait amené dans cet hôpital psychiatrique de merde !

- Je ne peux pas rien changé à ce qui s’est passé. Non plus changer ta vision des choses. Tu es venu me demander des comptes, je t’ai répondu. Si tu refuse de me croire quand je te dis qu’à ce moment là, quand je t’ai dis avoir mis le petit en crèche plutôt que sur le seuil de porte de Daniele Ricci, écoute, je n’y peux strictement rien.  Vas voir le Docteur Robert au Snow White Detox Center  et demande lui, si ça peux te soulager.

Mes souvenirs ont longtemps eu un espèce de double bien différent de ce qu’ils étaient en réalité. Quand j’étais en psychose, j’ai abandonné mon fils à son père et je me suis convaincu l’avoir mis en adoption, parce que c’était la vérité réconfortante avec laquelle mon trouble de la personnalité était confortable. Cette pensée à longtemps annihilé tout autre fait jusqu’à ce que des petites pilules viennent souffler les nuages gris dans ma tête et me force à faire face à la réalité, et à assumer mes actes.

Je ne veux plus regarder l’ami de Delfino, ni lui accorder la moindre attention. Il est ici pour régler des comptes au nom de qui ? De Delfino ? Je prouve t-il pas lui-même être parfaitement capable de prendre les rennes de cette conversation ?

- Je suis sincèrement navrée de la douleur que je t’ai causée. Il y a tant de choses que j’ai faites durant cette période que je voudrais effacer, mais je ne peux pas.

J’hésite à lui prendre la main mais je me retiens. Parce que j’ai peur de une que  le chien de garde me saute à la gorge en croyant que je puisse infecter son précieux ami avec ma maladie et que je doute que Delfino lui-même ne veuille avoir de contact avec moi.

Ce qui fait encore plus mal, c’est qu’il compare ma vie de maintenant, ou plutôt ma relation avec Hank avec celle que nous avions à l’époque.

- C’est injuste, envers toi que tu puisses comparer la vie que nous avions et celle que je partage avec Hank ! Tout ce que tu as fait pour moi, et avant même qu’on soit vraiment un couple, je ne l’ai pas oublié, et je ne l’oublierai jamais ! Je t’ai longtemps aimé, et j’ai longtemps espéré aussi que tu reviennes me chercher à l’hôpital.  J’ai fini par me faire une raison. J’ai compris que tu ne viendrais plus.  Hank aurait été mon mari à ce moment là n’aurait rien changé à ce qui est arrivé. C’est pas ta faute, ni la mienne. C’est la putain de maladie qui me ronge et que j’ai trop longtemps alimenté avec de la came.

Je me retiens bien d’ajouter « celle-là même que tu vendais jadis à tant de gens ! Tu ne semblais pas avoir de problème de conscience à ce moment là, pourtant ! Tu devais bien te douter que ça ne devait pas être génial pour la femme que tu prétendais aimer ! »

- Pour ce qui est du bébé… j’en sais rien… tu aurais peut-être de la chance en allant trouver Ricci et en lui parlant. Il te laisserait peut-être le voir de temps en temps... je te le souhaite, si c'est ce que tu désir.

Je me sens complètement vidée. Cette conversation à ravivé trop de douloureux souvenir pour que je puisse me sentir zen et continuer comme si de rien était.

- Je te demanderais de partir, s’il-te-plaît.  Hank va probablement rentrer d’une minute à l’autre et je ne te ferai pas le supplice de te faire démonter par quelqu’un que tu ne connais pas. Je n’ai peut-être pas toute ma tête mais j’ai encore un cœur.


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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeJeu 12 Juil - 16:49



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Abel m’était d’une aide inestimable. Il l’était encore après que j’ai eu terminé de parler à Bailey. Il était d’avis aussi que les excuses de Bailey étaient trop simples. Je ne voulais pas minimiser l’impact de sa maladie mentale sur les évènements mais ça ne devait pas être l’excuse à tout non plus. Des gens avaient soufferts dans cette histoire et je faisais partie de ces gens. Je ne voulais pas être culpabilisé par des personnes qui étaient, en partie, aussi responsable de ce qu’il s’était passé.

Je regardais Abel pendant qu’il parlait et me confortait dans mon ressenti. Il me défendait et trouvait que je n’étais pas à comparer à Hank North. Hank avait su offrir à Bailey un confort économique et physique que je n’aurais pas pu lui offrir dans l’Eastside avec mon salaire de barman. J’aurais pu nous offrir le strict minium... Je n’aurais jamais su payer les frais engendré par la médication de Bailey ou l’internement en hôpital psychiatrique. Je n’aurais pas su être là tout le temps parce que je devais travailler pour ramener de l’argent et nourrir tout le monde. Hank n’avait pas la contrainte de l’argent. Je tenais à remercier Abel avec des regards. Il vivait aussi mal cette confrontation parce que l’histoire de Dany et Bailey lui rappelait son histoire personnelle parce que sa mère l’avait lui aussi abandonné. Abel m’avait déjà parlé de ça et je m’en voulais un peu de faire ressortir tout ça chez lui en l’emmenant ici.

Bailey ne me paraissait pas avoir écouté le moindre mot sorti de la bouche de mon ami. Elle ne le prenait pas en considération et ne le regardait même pas. Je ne trouvais plus en la femme que je voyais ici la Bailey que j’avais connu. C’était une toute autre femme mais certainement pas la femme que j’avais aimé.

Comme Abel, je ne pouvais pas concevoir que tous les malheurs et les mensonges était seulement dû à la maladie mentale de Bailey. Pourtant, elle tenait à sa version. Je ne voulais pas revenir là-dessus de toute façon car c’était inutile. Je n’allais pas aller demander à un médecin de l’endroit où elle avait été traitée pour avoir son avis sur la question car je trouvais que c’était une question qui relevait de la vie privée de Bailey et du secret médical. Je n’avais pas à mettre mon nez la dedans, ça n’avait rien d’éthique.

Je ne pouvais que me contenter de ce qu’elle m’avait dit et de ses quelques excuses saupoudrée des excuses qu’elle se donnait à elle-même.

-Je sais que tu ne peux rien effacer…

C’était notre malheur de ne pas pouvoir revenir en arrière pour faire d’autres choix que ceux fait mais ainsi allait la vie.

Bailey ne voulait pas que je compare notre vie avec celle qu’elle vivait avec Hank mais je n’avais pas pu faire autrement. L’argent amenait des facilités, personne ne pouvait le nier. Bailey avait beau me dire qu’elle n’avait pas oublié les moments vécus avec moi, je ne retenais de son discours qu’une nouvelle façon, encore, de se justifier avec sa maladie. Elle essayait aussi de ma déculpabiliser avec cet argument aussi.

-Je t’avais dit que je te quittais à ton premier jour d’internement. Je ne vois pas pourquoi tu as espéré me revoir. Je pensais avoir été clair à l’époque. J’assume ma part de faute et j’assume le fait que j’aurais dû être plus à tes côtés et voir ce qui se passait. Ne dit pas que ce n’est pas en partie de ma faute. Ça l’est et je veux apprendre de cette faute pour ne plus la commettre et pas me cacher derrière cette maladie ou la drogue ou d’autres choses. Je ne veux pas me réfugier derrière le mantra « on aurait rien pu faire, c’était comme ça » car ce n’est pas vrai.

Dany était le petit être qui m’avait été arraché par cette époque sombre et par Bailey mais entrer, maintenant, dans sa vie ne serait vraiment pas bénéfique pour cet enfant qui vivait chez son père.

-Je ne veux pas perturber la nouvelle vie de Dany. Je ne veux pas y entrer par égoïsme. Il a sa propre vie et je ne veux pas que notre passé commun entache ce qu’il construit avec son père et la petite amie de celui-ci.

Dany avait une nouvelle vie loin de l’Eastside et avait tout ce qu’il lui fallait pour vivre bien et je ne voulais pas perturber ça par ma présence illégitime.

Bailey ne voulait qu’une chose c’est que nous partions Abel et moi. La demande aurait pu passer comme une lettre à la poste si elle n’était pas entachée d’un élan de bonté à la limite de la condescendance. Je m’étais levé parce que là, j’en avais assez entendu.

-Je n’ai pas peur d’Hank North, Bailey ! Je n’ai pas, non plus, besoin de ta bonté vraiment inutile et mal placée ! Je suis venu ici pour discuter, c’est tout ! Je ne vois pas en quoi Hank North me démontrait et, s’il avait voulu le faire d’une façon ou d’une autre, tu oublies que je viens de l’Eastside !

Je crois qu’elle avait vraiment dit les mots de trop. Je n’avais plus envie de rester ici et ce n’était pas à cause d’Hank North. J’avais regardé Abel pour lui dire que nous ferions mieux de partir.

-Je sais où est la sortie.

Nous nous étions dirigés vers la sortie pour retourner dans la voiture. Quand nous étions dedans j’avais présenté mes excuses à Abel.

-Je suis désolé de t’avoir entrainé là-dedans. Je savais que la conversation allait être difficile mais je n’aurais pas imaginé que ça serait à ce point.

Je ressentais de la tristesse et de la colère plus encore qu’avant. Peut-être que je n’aurais jamais dû venir ici.


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MessageSujet: Re: Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé]   Cruel Memories [PV Delfino Alvarez & Abel Hudson][Terminé] I_icon_minitimeMar 17 Juil - 20:35



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Peu importait ce que je pouvais dire, la femme d’Hank North finit par m’ignorer complètement. Ok… Ce n’était pas un problème, je n’allais pas m’en offusquer parce qu’elle avait raison sur un point : je n’avais rien à faire là et cette histoire ne me regardait en rien. Je n’avais pas le droit de la juger, mais il était vrai que tout ça me touchait particulièrement parce que ça concernait le type que je pouvais considérer comme mon meilleur ami en plus d’être un collègue de travail, mais aussi parce que j’avais été abandonné par ma mère et que j’imaginais bien tous les questionnements que, peut-être un jour, Anthony Ricci aurait.

Tout ce que je lui souhaitais, à la limite, c’est qu’il n’ait jamais à savoir qui était sa véritable mère. Parce que de ce que je pouvais en voir, ça ne valait vraiment pas le coup.

Pourtant, ils auraient probablement à se croiser souvent, vu qu’ils évoluaient dans le même monde. Très sincèrement, et ça pouvait paraître contradictoire, mais j’en étais à me dire que, finalement, ce que Bailey avait fait le soir où elle avait déposé son enfant sur le pas de la porte de Ricci, l’abandon en soi, n’était pas une mauvaise chose.

Au contraire.

Qui voudrait d’une mère qui, plutôt que de reconnaître qu’elle a peut-être fait des erreurs sors la carte de la maladie mentale à chaque excuse qu’il faut trouver ?

Plus simple encore : qui voudrait d’une mère incapable d’admettre que certains de ses actes, certaines de ses décisions, on put faire mal à d’autres qu’à elle, comme Delfino, par exemple.

Mais non, à Delf, elle ne donnait que le statut de coupable… Elle ne lui accorderait même pas un maigre statut de dommage collatéral.

Pour finir, j’avais arrêté d’écouter. Mais la dernière chose qui me fit tiquer, ce fut quand elle menaça Delfino, en insinuant que si son mari était là, il démonterait le petit latino, lui demandant de partir avant que ça n’arrive.

Même Delf haussa le ton, ce qui n’était pas dans ses habitudes.

Je fusillai Bailey du regard, c’était plus fort que moi.

-Un cœur ?! Vous êtes l’épouse d’Hank North et vous usez de sa mauvaise réputation, dont sa propre famille essaye de le défaire vu qu’apparemment, tout ce qui a été dit n’est pas forcément vrai, pour intimider quelqu’un qui est juste venu pour une toute petite reconnaissance de sa douleur.  

J’applaudis, la félicitant ironiquement.

-Bravo. Bien joué. C’est aussi moral que louable.

Et effectivement, nous savions où était la sortie. Delfino en avait assez entendu et moi aussi. Une fois dans la voiture, Delfino s’excusa et je secouai la tête, mon crâne renversé vers l’arrière sur l’appuie-tête de l’Impala.

-Tu n’as pas à être désolé. C’est elle qui devrait l’être.

Je soupirai.

-Tout ce que j’espère, c’est qu’elle t’a assez dégoûté pour que tu passes à autre chose. A défaut d’avoir la reconnaissance de ta peine et de peut-être pouvoir renouer une amitié, c’est con à dire et je pensais jamais dire un truc pareil, mais…

Je haussai les épaules.

-Tu peux toujours la haïr.

Je tournai la clé dans le démarreur, faisant rugir mon moteur.

-Moi, c’est ce que je ferais.

@ Billy Lighter


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