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| Sauvez-moi, je veux pas squatter chez mon boss! (PV Zippora) | |
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| Sujet: Sauvez-moi, je veux pas squatter chez mon boss! (PV Zippora) Mar 21 Jan - 0:59 | |
| Depuis mon arrivée à LA, la Cité des Anges m'avait réservé quelques surprises. Je n'étais pas dans le coin depuis longtemps, pour tout dire, j'étais même tout fraîchement arrivé. Heureusement, j'avais trouvé rapidement un travail, ça me permettait de pouvoir gagner ma vie et envisager une vie plus sereine, sans ça, je ne sais pas comment je m'en serais sorti. Pour le logement, c'était quand même beaucoup plus galère. Après avoir créché à côté de touristes dans des auberges de jeunesse toutes moins chères les unes que les autres, mon portefeuille criait famine. Étant quelqu'un d'indépendant, je n'aimais pas déranger et c'est tout naturellement que je ne demandai pas aux quelques personnes que je connaissais à Los Angeles de m'héberger. Eileen et mes deux potes qui avaient débarqués ici avaient chacun assez avec leurs problèmes respectifs pour que je vienne ajouter ma couche. De plus, je venais à Los Angeles pour m'installer et pour commencer une nouvelle vie, ce qui était difficile au sein d'une auberge de jeunesse où je me sentais plus comme un touriste voire un clandestin que comme un néo-ricain. Une fois mon portefeuille quasi-vide, j'entrepris de chercher, mais ceci n'était pas facile. Mon boss l'avait d'ailleurs ressenti et m'avait proposé sans que je lui demande quoi que ce soit de m'héberger temporairement si besoin était. J'étais contraint d'accepter, je n'avais pas encore touché mon premier salaire et je ne pouvais me permettre d'autres solutions. En échange d'un canapé lit peu agréable mais que j'acceptais et arrivais à apprécier, mon boss me déléguait énormément de boulot à la boutique et s'absentait me laissant tout seul, mais il me paraissait logique de lui rendre la monnaie de sa pièce. Malgré tout, cette situation ne pouvait plus durer, j'avais besoin de m'installer durablement, d'avoir un chez moi, ou un chez nous, car en effet, la colocation m'apparaissait comme la solution la plus judicieuse. En effet, Los Angeles était une ville fantastique de ce que j'avais pu pour le moment découvrir, et je comptais bien réserver une bonne partie de mes revenus aux sorties et aux temps-libres! En plus de cela, la colocation ne pouvait que m'ouvrir un réseau, des amis, des personnes "fixes" avec qui sortir, découvrir la ville... C'était tout ce dont je pouvais rêver. Dans cette optique, c'est par une après-midi plutôt ensoleillée que ce dimanche, seul jour de repos de ma longue semaine, que j'entrepris d'aller faire du porte à porte dans plusieurs quartiers de Los Angeles. L'audace était nécessaire, il fallait que j'aille à la rencontre d'habitants, de préférence de jeunes, qui auraient éventuellement une chambre disponible dans leur colocation, colocation que je pourrais ensuite intégrer. J'étais donc sorti, habillé décontracté mais pas trop pour faire bonne impression à d'éventuels futurs colocataires, avait chaussé mes lunettes de soleil et sorti le chapeau, petit effet de style mais aussi décontracté. J'aimais prendre soin de moi et de mon look, c'était pour moi quelque chose d'important. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La tâche ne s'annonçait pas facile, qui pouvait accepter un inconnu total dans une colocation? Malgré tout il fallait tenter, et le porte à porte débuta. Après quelques non-réponses, je me remis en question, était-ce trop tôt? Certes la nuit avait été agitée à LA, également pour moi, d'où cette double utilité des lunettes de soleil qui cachaient une carence de sommeil mais également quelques verres de trop. C'est alors qu'une porte s'ouvrit, c'était peut-être la bonne... C'est tout ce que j'espérais du moins.
Dernière édition par Andrew Vaughan le Mer 22 Jan - 1:16, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Sauvez-moi, je veux pas squatter chez mon boss! (PV Zippora) Mar 21 Jan - 15:59 | |
| Un boum boum résonnait encore dans ma tête. A ce moment précis, je ne savais plus si j'entendais mon coeur et si j'étais sur le point de mourir ou bien si j'étais encore portée dans la fosse de ce merveilleux show. Je ne me rappelais presque de rien, je ne savais même pas où j'avais atterri, où j'étais, là. Mes yeux restaient fermés, je n'avais en aucun cas envie de les ouvrir, pour découvrir quelqu'un à mes côtés ou bien, que j'étais séquestré dans une cave, quelque part, loin de LA... Oui j'avais pour habitude de me faire pas mal d'idées, mais pour autant, mes sens olfactifs commençaient à faire des leurs. Mais à ma plus grande surprise, rien, aucune odeur d'alcool ou inhabituelle... J'ouvrais un oeil, éblouie par la lumière du soleil, fermant les paupières aussitôt. Néanmoins, j'avais pu reconnaître le lieu... Mon studio. Comment avais-je fais pour rentrer chez moi... ? Je crois que ça allait définitivement rester un mystère. Me dressant sur mes deux pieds, ma tête me tournait encore. Je pris un grand verre d'eau fraîche, regardant par la fenêtre dans la rue, les passants, les voisins, le dimanche ensoleillée. Mais sous le regard gêné ou aguicheur de certains, je fronçais les sourcils. Qu'est-ce qu'ils avaient à me dévisager comme ça ? Posant ma main sur mes hanches je me rendis compte que j'étais actuellement complètement nue.. Aussitôt je refermais les rideaux, grognant mon mécontentement et encore une fois, ma surprise. Décidément, je ne voulais pas deviner ce qui avait pu se passer à cette soirée !
Enfilant mon grand pull des Lakers, les cheveux en pétard, je me préparais une grande tasse de café noir. J'allumais la télévision, sans réellement écouter, jusqu'à ce que quelque chose attire mon attention.. « Et maintenant nous accueillons notre groupe de rock bien aimé, The Lightening ! ». Une voix grave s'adressa au journaliste, sous les applaudissements et les cris des jeunes femmes en délire. Je tournais la tête. Je n'avais jamais vu ce groupe auparavant, mais il semblait si cool. A la hauteur des Etats-Unis et même, de Los Angeles. Je restais là, ébahit par leurs propos, à moitié provocant et humoristique. Les journalistes devaient s'en mettre plein les poches avec eux. « Voici maintenant une rediffusion de leur live d'Octobre, sur le plateau ! » Sur scène, l'image qu'ils dégageaient semblait carrément différente : tous une présence unique et un son qui leur appartenait, sans aucun doute. Je me levais, montant le son, imitant le guitariste fou, mimant le chanteur et parfois bougeant les bras comme le batteur, je dansais, buvant mon café, allumant cigarette sur cigarette... Quel beau dimanche après-midi ! Mais alors, un son qui n'avait rien à faire là dedans retentit. La sonnette.
Qui pouvait bien me rendre visite ? A la fois agacée d'être coupée dans ce show de folie avec ma télévision et, curieuse de découvrir mon visiteur inconnu, je me levais, ébouriffant mes cheveux pour tenter de me donner une mine convenable -en vain-, gardant ma clope à la bouche. Éblouie par les rayons du soleil, je plissais les yeux nonchalamment, découvrant peu à peu un jeune homme aux lunettes de soleil avec un chapeau sympa et un t-shirt. Après tout oui, c'était peut-être un peu étrange de garder un pull sous cette chaleur à LA... « Salut ! C'est pour quoi ? » Inspectant son visage, j'essayais de voir si j'avais pu le croiser quelque part... Il ne me rappelait rien mais s'il était là et qu'il ne ressemblait pas à un flic, ni à un voisin qui voulait se plaindre du bruit, il y avait peut-être une autre raison... « Dis-moi euh... C'est avec toi que j'ai... Hier soir ? » je tirais quelques barres sur ma cigarette, avant de la jeter un peu plus loin. Il semblait surpris. Je m'étais pourtant promis de ne pas chercher à comprendre cette histoire... Je me mordis la lèvre, me tapant le front. « Euh non... Oubli ce que je viens de te dire ! Je recommence... Salut ! Qu'est-ce qui t'amène ? » je lui fis mon plus beau sourire, en espérant qu'il ne fuit pas en courant... |
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| Sujet: Re: Sauvez-moi, je veux pas squatter chez mon boss! (PV Zippora) Mar 21 Jan - 17:15 | |
| En ce dimanche, j'étais plutôt de bonne humeur. C'est vrai, même si j'étais un peu en galère et qu'il me fallait absolument trouver un endroit où crécher, il y avait plus désagréable que de devoir se balader dans Los Angeles à la recherche d'un appartement et qui plus est par un temps plutôt ensoleillé. Les quelques refus ou les non-réponses reçues n'avaient pas altéré ma bonne humeur ni fait disparaître mon sourire. Et lorsque une nouvelle porte s'ouvrit, je gardais évidemment mon sourire aux lèvres avec l'envie de faire bonne impression et de pouvoir enfin trouver un endroit où poser mon cul. Trouver un endroit passerait par une première bonne impression avec un ou plusieurs de mes éventuels colocataires. En effet, accepter d'ouvrir son chez-soi et de le partager avec un parfait inconnu n'était pas quelque chose de facile et il était évident que les premières secondes voire minutes seraient déterminantes.
La porte s'ouvrit, je découvris alors une jolie blonde, cheveux teintés dans des couleurs improbables. Malgré tout, l'ensemble rendait plutôt bien et elle était plutôt mignonne. Elle m'accueillit cigarette au bec, l'odeur ne me dérangeait pas, j'étais moi-même fumeur. Drapée dans un large pull jaune orné d'un grand logo de l'équipe de basket-ball des Los Angeles Lakers, ce pull était visiblement son seul vêtement. Ce look urban avec ce pull lui tombant à mi-cuisse était plutôt sexy et m'avait tout de suite interpellé. En effet, par cette belle journée, le t-shirt semblait de mise, j'imaginais qu'elle devait mourir de chaud dans ce pull. Ses yeux étaient petits, tout petits, presque fermés. C'était probablement du au soleil qui l'éblouissait, mais aussi à la fatigue. Comme moi, elle avait du faire la fête et s'être couché tard.
Plutôt gentille au premier abord, elle me demanda la raison de ma visite. Je n'eu pas le temps de répondre qu'elle me demanda si j'étais la personne avec qui... Sans finir sa phrase, elle s'arrêta. Mais évidemment, je compris ce à quoi elle faisait allusion. Elle ne devait pas avoir grand souvenir de dernière soirée puisqu'elle ne savait pas avec qui elle avait passé la nuit. En tout cas, c'était sûr, ce n'était pas moi, j'étais sorti avec mon boss, nous nous étions bourrés la gueule et nous étions rentrés tous les deux en titubant. C'était cool de pouvoir sortir avec quelqu'un, mais je voulais avoir un nouveau départ dans ma vie, et m'affranchir un peu de mon boss... Après tout, en soirée, je n'étais pas sur de lui donner tous les gages de sérieux que je m'engageais pourtant à lui fournir lorsque j'étais en poste à la boutique. Je ne dis pas que je n'aurais pas aimé passer la nuit proche de cette jolie créature, évidemment que je l'aurais passé volontiers...! Bien sûr, j'avais été surpris par sa question voire même un peu déstabilisé, et elle enchaîna à nouveau plus vite que son ombre. Qu'est ce qui m'amenait? Ah ben justement, ça allait être à moi, j'allais enfin lui répondre et tenter d'être persuasif. Ce quartier était plutôt sympa et je ne cracherais pas contre une place dans cet endroit de la ville. Pour paraître un peu plus sérieux, je décidai d'enlever mes lunettes de soleil pour que nos regards puissent se croiser et que je puisse la persuader de ma sincérité et de mon état de santé normal. Je suis plutôt simple à vivre et j'étais loin des fous que l'on peut croiser à LA! Oui, comme toute grande ville, LA était remplie de psychopathes en tous genres, mais j'étais loin de faire partie de cette caste. Alors bien sûr je buvais, parfois plus que de raison, j'aimais l'alcool et le sentiment que me provoquait ses vapeurs. J'avais tendance à en abuser certaines fois, mais ça ne faisait pas de moi un malade mental. Oui, je prenais aussi de la drogue. Mais ça aussi, ça ne faisait pas de moi un malade mental. J'étais juste un jeune lambda dans cette mégalopole californienne. Alors qu'elle me souriait à pleines dents, je lui répondis:
- Bonjour ! Pour faire court, je viens d'arriver à LA depuis l'Angleterre et je t'avoue que je n'ai que quelques connaissances ici que je n'ai pas osé déranger. J'ai rapidement trouvé un taff chez le disquaire du centre commercial mais pas de logement. Je suis chez mon boss là tout de suite et en fait j'aimerais dégager au plus vite de chez lui et trouver un endroit, une colocation où je pourrais m'installer à court, moyen ou long terme. Donc du coup, si j'ai sonné chez toi, c'est pour savoir si, ici tu aurais pas une chambre, un lit, un matelas sur lequel je pourrais m'installer? Moyennant paiement, ça va de soit !
Je repris alors mon souffle. J'avais fait cette longue tirade d'un seul trait et je peinais à retrouver mon souffle. C'était l'effet boomerang de l'abus de cigarettes et d'alcool de la veille. Et puis aussi, c'était l'effet maladroit. Je n'étais pas l'homme le plus à l'aise au premier abord, encore moins lorsqu'il s'agissait d'une femme et beaucoup moins lorsque celle-ci était séduisante. Après avoir repris mon souffle, je réfléchis... j'avais omis de me présenter. C'était plutôt embêtant pour quelqu'un qui prétendait à éventuellement m'installer dans son appartement.
- Ah oui, au fait, excuse moi, moi c'est Andrew! Andrew Vaughan! Enchanté !
Je lui rendis la pareille en lui décochant un large sourire. J'étais souvent souriant, et j'aimais rire et faire rire par la même occasion. N'était-ce pas l'occasion rêvée, la faire rire pour lui montrer une facette de ma personnalité qui pourrait être déterminante? Je décidai alors de rebondir sur son allusion à sa soirée d'hier soir, ou plutôt à sa nuit.
- Ah et ... je ne pense pas être la-dite personne d'hier soir. Si je l'avais été, j'espère que tu t'en serais souvenu...
Mon sourire se transforma en sourire plus large, proche du rire. J'avais tenté de détendre l'atmosphère et de la mettre en confiance, c'était primordial si elle acceptait, alors que nous ne nous connaissions pas, de partager un logement avec moi. Pourvu que je ne me sois pas trompé, j'en ai ma claque de chercher des appartements. |
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| Sujet: Re: Sauvez-moi, je veux pas squatter chez mon boss! (PV Zippora) Mar 21 Jan - 21:16 | |
| Je me reculais, essayant d'éviter les rayons un peu trop puissant du soleil pour apercevoir plus de détails de mon interlocuteur.. Mais au même moment, il enleva ses lunettes de soleil. Je fixais alors son regard. Le contact visuel est une chose primordiale pour moi, ça permet de voir la sincérité chez une personne, le jeune homme en face de moi semblait l'être ! Le son de sa voix de parut familier... Et mes questionnements furent confirmés lorsqu'il m'annonça qu'il venait d'Angleterre. Je ne pus retenir un petit sourire. En le regardant plus attentivement, ses traits, ses expressions et sa politesse ne faisait aucun doute : c'était un anglais. Je l'écoutais attentivement. Apparemment il n'avait pas de logement, vivait avec son boss, cette remarque me fit rire. Il se présentait et m'exposait sa situation de manière très claire. Je trouvais ça attachant et il m'inspirait très vite confiance. Il cherchait donc une colocation... Entre nous, que pouvais-je répondre d'autre que oui ? Etant donné que je venais également de débarquer, que je ne connaissais presque personne et que je n'aimais la solitude qu'à petite dose. Avoir un colocataire m'aurait permis d'avoir quelqu'un avec qui partager des choses, avec qui parler ou simplement avoir un peu de réconfort et plus de vie dans ce petit studio ! La seule question était où allait-il pouvoir rester ? Je n'avais qu'un lit une place et demi et un pauvre matelas gonflable. Mais bon, ce serait peut-être mieux que chez son patron quand même après tout... Et puis, il y avait toujours le canapé ! Je passais un doigt interrogateur sur mon menton. Regardant en l'air, mine de rien. Il continua sa discussion et fini par me dire son nom. Il s'appelait donc Andrew Vaughan... Sympathique ! Ce gars-là me plaisait bien. L'avoir en colocataire pourrait être une bonne chose ! En plus de cela, il n'était pas trop mal. Que demander de plus ? Je m'approchais de lui, déposant mes lèvres sur sa joue. J'avais toujours été assez directe, je voulais simplement lui montrer mon affection après tout. Contrairement à la plupart des Anglais qui en dehors du cercle familial et amoureux ne s'embrassait pas, mais se faisait des accolades, j'avais décidé d'en faire autrement. Je m'étais persuadé que c'était un truc issu de la culture américaine, mais peut-être pas... De toute façon, s'il voulait réellement rester en colocation avec moi, autant qu'il soit vite fixé.
« Enchanté de faire ta connaissance ! Moi c'est Zippora, Zippora Schepper, mais tu peux m'appeler Zippo. » Je marquais une courte pause. J'avais conscience que je parlais souvent beaucoup et assez vite, mais j'étais heureuse, il fallait que je le montre d'une manière ou d'une autre ! Je continuais sur ma lancée. « Tu viens du Sud de l'Angleterre non... ? Je viens du Nord, de York plus exactement. » puis il me fit son plus beau sourire. Du moins, moi je le trouvais adorable son sourire ! Tout en rebondissant sur ma confusion... « Ah et ... je ne pense pas être la-dite personne d'hier soir. Si je l'avais été, j'espère que tu t'en serais souvenu... » je ne pus m'empêcher de rire, une nouvelle fois. Je clignais un oeil en sa direction, suivi d'une réponse aussi rapide qu'efficace... « Cela va de soi, c'est bien pour ça que j'ai essayé de me rattraper tant bien que mal... Mais bon, assez discuté, tu vas peut-être entrer du coup ? Ta proposition me plait assez en fait, je vais te faire visiter, tu vas me dire quel endroit tu préfères pour dormir, sachant que t'auras vite fait le tour... »
Ouvrant la porte en grand, il pénétra dans mon humble studio. Je le laissais vagabonder au milieu de mon charmant bazar quotidien, mes yeux fixaient à nouveau l'écran de télévision, me submergeant pour quelques secondes dans l'univers des hard rockers. Mais je repris mes esprits et versais un peu de café à mon invité et peut-être bien futur colocataire... « Tiens, j'espère que tu aimes le café, je ne bois que ça ! Es-tu fumeur ? Es-tu ancien alcoolique qui essaye d'arrêter ? Parce que sinon t'es mal barré ici. Si un jour tu as des stupéfiants sur toi et que les flics te cours après, je t'en prie, planque les sous le plancher, juste là. » Je montrais le fameux endroit du doigt, reposant mon regard sur le jeune anglais en face de moi. J'aurais pu lui poser des milliers de questions encore, mais bon, je commençais à me dire qu'avoir un colocataire était réellement une bonne idée, pour le moral, mais aussi, pour le porte-monnaie. Alors, je préférais me tenir à carreau désormais, au cas où il se mette à fuir en courant, comme certain l'aurait déjà fait. |
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| Sujet: Re: Sauvez-moi, je veux pas squatter chez mon boss! (PV Zippora) Mer 22 Jan - 0:39 | |
| Et si mon jour de chance était arrivé? Cette jeune fille, Zippora ou Zippo comme elle m'avait dit, était plutôt sympa et anglaise qui plus est pour couronner le tout. Très avenante, elle s'était montré très "proche", très tactile. Elle m'avait déposé un doux baiser sur ma joue, je ne savais comment l'interpréter. Il est vrai que je venais à peine d'arriver en Amérique et que je ne maîtrisais pas tous les codes de la vie courante. Elle était peut-être ici depuis longtemps et avait assimilé des manières de vivre, je ne sais pas. À vrai dire, elle était mignonne et même si au premier abord j'avais été interloqué par ses cheveux blonds teintés de rose, j'avais rapidement changé d'avis. Ca semblait aller au personnage, une fille entière, très directe et plutôt attachante avec sa personnalité, ne se souciant guère du regard des autres. Et je la trouvais séduisante, alors même si ce n'était pas dans mes habitudes avec des personnes tout juste rencontrées, que ce soit par pudeur mais aussi par tradition, j'acceptais qu'elle pose ses lèvres sur ma joue sans rechigner. C'est vrai qu'elle était séduisante, son pull qui lui faisait presque une robe la rendait sexy tout en étant décontractée totalement, et c'était quelque chose qui m'attirait.
Il est vrai qu'elle parlait beaucoup, qu'elle était très avenante et évidemment, cela me mettait à l'aise. Après quelques secondes passées sur le pas de la porte à parler ou plutôt à l'entendre parler, je sentais que l'approche était diamétralement opposée à celle des autres réponses desquelles j'avais pu bénéficier lors de mes précédentes tentatives. Évidemment, j'avais essayé de détendre l'atmosphère en la faisant rire. Pari réussi, elle me répondit du tac au tac, me proposant d'entrer dans son appartement et semblant répondre par la positive à ma demande éventuelle de colocation. En effet, elle proposait que j'entre notamment afin de déterminer où je préférerais dormir. Pour l'instant, tout se déroulait comme j'aurais pu le rêver, et à moins que cette fille soit une psychopathe ce que j'apprendrais peut-être au détour des quelques mots échangés chez elle ou bien que son appartement soit un véritablement taudis insalubre, mais je n'imaginais ni l'une ni l'autre de ces solutions.
Elle me mit à l'aise, ouvrit grand sa porte alors que nous venions de nous rencontrer, je ne pouvais qu'apprécier. C'est alors que je me décidai à entrer dans son appartement. En effet, il s'agissait d'un humble appartement, plutôt petit, mais qui semblait convivial. Je ne cherchais de toute façon pas un loft gigantesque, je n'en avais pas les moyens quoi qu'il arrive. Et puis, issu d'une famille très modeste, j'avais appris à savoir me contenter du minimum, et ce minimum-ci, s'il devenait mien en partie, ferait plus que me convenir. L'appartement était plutôt en désordre, mais je n'étais pas dérangé par celui-ci, et puis pour peu qu'elle ait organisé une soirée chez elle ou que sa vraisemblable conquête de la nuit dernière et elle aient sous l'effet de stupéfiants et aux spiritueux foutus le bordel comme on le dit dans le jargon, c'était tout à fait compréhensible. Par "respect", surement ces bonnes manies anglaises, j'avais pris le soin de retirer mon chapeau que je tenais désormais à la main. Mes lunettes de soleil quant à elle étaient accrochées à mon t-shirt.
La télé était allumée, sans problème je reconnus The Lightenner. En même temps, heureusement, disquaire était désormais mon job et ce groupe était l'un des groupes phares de la scène californienne. Ce fut alors une idée de relance, puisque depuis que j'étais entré dans l'appartement, nous ne nous étions échangés de mots. Elle avait posée son regard sur la télé, semblant admirative. Pour ma part, j'avais jeté un bref et rapide coup d'oeil à l'appartement dans lequel je m'imaginais déjà un peu.
- Ah, the Lightenner, tu aimes? On vend pas mal de leurs disques à la boutique!
Ma relance fut ponctuée par un petit rire gêné, je trouvais cette relance hasardeuse, mais ça ne pouvait que nourrir la conversation. Je me devais d'être naturel, c'est à dire agréable, plutôt ouvert et sociable, sans ça, elle me congédierait et je n'aurais plus qu'à retourner faire du porte à porte à espérer trouver un appartement. Et c'est tout ce que je ne voulais pas, je me voyais bien dans ce petit studio sympa, avec une personne qui m'avait l'air plutôt sympathique... et mignonne par dessus le marché! Je la regardais alors, tentant de capter son regard. Elle me proposa du café, ce que j'acceptais volontiers. Je suis un gros consommateur de caféine, deux grandes tasses le matin pour me réveiller, le tout agrémenté de plusieurs cigarettes, dans la matinée également, après manger aussi, dans l'après-midi toujours. Il n'y a que le soir que je ne prenais pas de café. Pas insomniaque, mais ayant des problèmes récurrents de sommeil, je m'étais persuadé que la caféine le soir m'empêcherait de dormir. Après tout, avec tous les cafés que j'enchaînais à longueur de journée, je doute qu'un café de plus ou de moins influe sur ma nuit, mais c'était plus psychologique qu'autre chose. Le café que je m'injectais presque par perfusion m'aidait à tenir, comme je l'avais dit, je n'étais pas un grand dormeur, et la fatigue se faisait facilement ressentir la journée, le café était là pour pallier à cela. Je ne pouvais donc qu'acquiescer sa proposition.
- Si j'aime le café? J'en suis même fou, une addiction parmi d'autres! Je veux bien une tasse, c'est si gentiment proposé que je ne peux refuser...
Lui dis-je, toujours mon sourire charmeur aux lèvres. Je souriais souvent, j'essayais souvent de séduire, ces deux facettes étaient parties intégrantes de ma vie. Alors qu'elle me servait une tasse de café, je répondis à la suite de sa phrase. J'avais marqué un temps d'arrêt pour tenter de capter son regard.
- Et oui, je suis également fumeur. D'ailleurs, pour te remercier de ton hospitalité, laisse moi t'offrir une cigarette ou ... autre chose qu'on pourrait partager si tu préfères.
Je faisais évidemment référence à l'herbe que j'avais dans ma poche. J'en sorti le "pochon" pour lui montrer tout en le secouant. J'avais acheté cette herbe à une connaissance de mon "boss", et le soir, après le boulot, il nous arrivait en écoutant de la musique, de s'en fumer quelques uns. Ils me permettaient parfois, de m'endormir plus facilement, parfois, car l'habitude m'immunisait de plus en plus contre les effets de l'herbe.
- Enfin pour répondre à toutes tes questions, je ne suis pas un ancien alcoolique. Je bois encore... Je ne sais pas si je me considèrerais comme un alcoolique, mais je bois fréquemment, je prends plaisir à boire, parfois j'en abuse, comme tout le monde, mais oui, ça reste quelque chose auquel j'ai l'habitude de toucher oui.
Elle semblait amusée par mes réponses. J'espérais avoir instaurer une atmosphère paisible et agréable qui la mettrait un peu plus en confiance. Elle aimait parler, elle me bombardait de question, mais c'était logique, je serais peut-être dans les minutes ou heures à venir son futur colocataire, elle devient bien en savoir plus sur moi... Alors qu'elle me tendait la tasse remplie de café et que je la remerciais tout en attendant sa réponse sur ce qu'elle voulait que je lui offre à fumer, je décidais de relancer à nouveau la conversation. Il fallait qu'elle sache qu'avec moi elle ne s'ennuierait pas, et que j'étais quelqu'un de plutôt cool.
- Et toi, Zippora, tu fais quoi de ta vie sans être indiscret?
Après un petit temps d'arrêt, je surenchéris.
- Ah et au fait, cool ton pull! Ce style urban tout comme le pull te va bien.
Je vous l'avais dit, je ne pouvais m'empêcher de charmer, mais c'est vrai, je restais "soft, je n'étais pas du genre rentre-dedans. J'étais tout de même plutôt réservé, et même si j'étais sincère et pensait ce que je lui disais, je restais dans le correct et dans un style peu agressif comme à mon habitude.
En attendant ses réponses, je jetais à nouveau un coup d'oeil à l'appartement. Je n'avais pas osé relancer sur ce sujet et sur les endroits où je serais susceptible de dormir. Ce n'est pas pour autant que je n'observais pas, je le trouvais de plus en plus sympa ce petit appartement. Je me tenais de manière décontractée, debout face à elle, mon chapeau dans une main, la tasse de café dans l'autre. J'attendais de voir comme allait se dérouler la suite... |
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