♫La Mustang était encore là… Comme hier et avant-hier… Et elle y restait longtemps, parquée dans le parking de l’hôtel où résidait Peyton. Peyton qui avait disparu de la circulation et que je n’avais pu voir pendant un moment, sans que la réceptionniste de l’hôtel puisse me dire où la trouver.
Cette réceptionniste qui me regardait de plus en plus de travers à chaque fois que je me présentais, demandant à voir Peyton…
Howard Stone… La voiture était à Howard Stone. Je le savais parce que je l’avais vu en sortir un jour que je m’étais posté en observation depuis la terrasse du café d’en face. Je m’étais alors rendu jusqu’à la porte de la chambre de Peyton, dans l’hôtel et je n’avais même pas eu à coller mon oreille contre ladite porte pour entendre leurs cris de plaisir.
Stone était en train de marcher sur mes plates-bandes.
Je les avais écoutés jusqu’au bout, avant de m’éclipser en silence, les mains dans mes poches... Mes yeux de glace encore plus froids que d’habitude.
Dans mes rêves, je déchiquetais Stone puis prenait ce qui restait de Peyton et me réveillais surexcité… Sans rien pour évacuer mes pulsions de plus en plus envahissantes, me donnant l’impression que j’allais finir par exploser si je ne faisais pas quelque chose.
Parce que le tournage de
Keeping Our Lands était terminé, parce que je n’avais pas de nouvelles de The Lightening et
Be Mine… Parce que je ne pouvais pas tuer, frapper, détruire, être filmé et payé pour ça !
Alors plus j’avançais… moins je pouvais me nourrir d’illusions. Moins je pouvais faire semblant en pensant que c’est réel.
Et la voiture de Stone était là. Encore. Comme tous les jours. Stone qui me privait de la dernière chose qui aurait pu encore me permettre de calmer le Mal qui me rongeait... Parce que Peyton, elle, m’aurait laissé la prendre, la dominer tout en me donnant suffisamment de résistance pour que je sois combler d’en être le maître au final.
Il me fallait faire quelque chose… Supprimer Stone de l’équation. Reprendre ce qui m’appartenait.
Je m’approchai de la voiture autour de laquelle je tournais depuis un moment… Tellement longtemps que j’avais pu voir Timmy Evans garer sa voiture et entrer lui aussi dans l’hôtel, me laissant imaginer les deux hommes jouir de Peyton sans avoir été invité !
Je sortis mon couteau à cran d’arrêt. J’arrivais à forcer le capot de la Mustang pour l’ouvrir. Mes yeux bleus parcoururent le moteur de compétition, mes doigts caressèrent sensuellement chaque câble, chaque courbes de la machine…
Jusqu’à ce que je trouve le câble des freins…
J’enroulai doucement la lame de mon couteau autour… Passai ma langue sur mes lèvres… Et fini par le couper…
Je laissai retomber le capot… Rangeai mon couteau… Et m’éloignai…
Le reste, ce serait le travail de L.A.People. Je garderai les photos de l’accident.