Sujet: The Stockholm Dimension [Solo][Terminé] Lun 16 Déc - 22:14
The Stockholm Dimension ft. Solo
Depuis combien de temps suis-je gardé enfermée ici ? Quelques jours, quelques semaines, trop longtemps pour que j’ai pu garder une conscience exact des jours, ça c’est certains. L’homme qui me surveille, quand Ward n’est pas là me fait atrocement peur. J’en suis venu à me réjouir quand Yang par parce que Ward prend le relais quelques heures. Ce n’est pas plus amusant mais Ward, contrairement à Yang, ne me frappe pas.
Depuis un petit bout de temps, je ne suis plus attachée au tuyau de la chambre, c’est Ward qui m’a permis de bouger un peu, parce que la peau de mon poignet à force, s’est écorchée et qu’elle suinte. Mon bras me fait mal, mais même quand il m’a demandé si ça allait, je n’ai pas osé lui dire que non. Et puis il m’avait apporté du McDonalds et un installé un matelas avec une couverture.
Avec Ward, je peux parler. Pas beaucoup, mais même un peu c’est mieux que pas du tout. Puis j’ai arrêté de demander pour Julian et ma mère, Ward m’a dit… personne ne me cherche. Je savais que ça arrangerait bien Jimmy mais Julian… Je dois me faire une raison.
Yang me frappe dès que je demande quelque chose. Il me fait de plus en plus peur, surtout depuis que je me suis réveillée et que je l’ai trouvé à quelques centimètre de mon visage, me fixant avec un regard démoniaque. Il a sortit une lame et me l’a mise sur la gorge avant de s’éloigner et de me fixer, comme il le fait toujours.
Et l’humiliation, chaque fois que je dois me soulager. Pisser dans une chaudière pendant qu’on se fait observer, et je n’ai rien pour l’hygiène. J’ai voulu arrêter de manger le pain rassis et de boire l’eau que me sert Yang pour éviter au maximum de me rabaisser à m’assoir sur la chaudière mais il me force en me tenant la tête et en m’enfonçant le pain dans la gorge, j’en ai vomis du sang.
Une fois, une seule, Ward, quand il est venu faire un tour, m’a permit d’aller me laver dans la petite salle de bain située sur le même étage de là où je suis. Il a refusé que je ferme la porte mais il s’est tenu de dos, le temps que je puisse me laver . Je ne me souvenais plus à quel point c’était bon de sentir l’eau sur la peau. J’avais fait tremper mon poignet dans l’évier et j’en avais pleuré tellement ça avait fait du bien !
Malheureusement, il ne reste jamais longtemps et c’est toujours Yang qui revient et, on dirait que ça le rend encore plus en colère de voir que Ward a prit du temps pour me nourrir ou de me faire bouger un peu. Il a éventré le coussin qu’avait amené Ward pour que je puisse mieux dormir sur mon matelas.
Aujourd’hui, ce doit faire… deux… non trois jours que je n’ai pas vu Ward. Il m’a dit qu’il m’apporterait un livre et peut-être aussi des journaux. Je lui ai demandé si je pouvais lire le L.A.News, juste pour savoir ce qui se passe en dehors d’ici et il m’a dit, si j’étais sage et que je ne faisais pas la vie dur à Yang, je pourrais peut-être les avoir. Alors j’ai été très sage, recroquevillée dans un coin, sur mon matelas, enroulée dans ma couverture. J’ai mangé le pain, même s’il était moisi et j’ai bu l’eau brouille, sans avoir de réflexe de nausée.
- Est-ce que Ward va venir aujourd’hui ? Est-ce qu’il vous l’a dit ?
Pour toute réponse, j’ai droit à un demi-rictus. Je m’accroche à l’espoir que Ward vienne aujourd’hui er que nous puissions parler et, surtout, qu’il ait pensé aux journaux. Je saurai la date et peut-être que j’aurai des nouvelles de gens que je connais.
C’est le mieux que je puisse faire, garder espoir sur Ward qui va revenir, je sais qu’il ne me laissera pas tomber.
@ Billy Lighter
Dernière édition par Olivia Hughes le Lun 23 Déc - 17:01, édité 1 fois
Olivia Hughes
Invité
Sujet: Re: The Stockholm Dimension [Solo][Terminé] Lun 23 Déc - 17:01
The Stockholm Dimension ft. Solo
Yang m’a fouetté avec sa ceinture parce que je pleurais. Il n’a rien dit, il ne dit jamais rien mais il n’aime pas quand je pleure et c’est sa façon à lui de me faire comprendre d’arrêter. Sauf que j’ai mal et ça me fait pleurer d’avoir mal. Mon dos me fait atrocement mal, je n’arrive pas à le voir mais je sais que j’ai quelques lacérations et qu’elles saignent. C’est étrange en fait comme sensation parce que, là où sa ceinture m’a frappé, la douleur irradie et ça fait comme un effet de chaud alors que le sang qui coule, parce que je le sens couler, comme mes larmes sur mes joues, crée des sillons qui refroidissent au contact de l’air.
Ma force m’abandonne et je n’ai d’autre choix que de rester sur le sol poussiéreux, là où il m’a forcé sur le ventre et, du bout du doigt, je trace le prénom de mon mari, à l’infini. Julian est entrain de m’oublier, Ward me l’a dit, et ça fait plus mal que n’importe quelles tortures de Yang.
Le pire, surtout, c’est que je me sens extrêmement stupide d’avoir cru que Julian et moi, c’était pour la vie. Je l’aime de tout mon cœur et mon âme mais lui, à peine suis-je disparu qu’il batifole déjà avec Melody Summers. Je suis certaine qu’il s’agit d’elle-même si Ward m’a juré que l’identité de la jeune fille n’a pas été mentionnée dans le L.A. People. Qui d’autre qu’elle profiterait de la situation… et comme on dit… quand le chat n’est pas là, les souris dansent !
- Est-ce que tu as déjà été en amour, Ward ?
Je lui avais posé la question, parce que… je voulais savoir. Et puis il est le seul à me parler alors, aussi bien en profiter pendant que je le peux. Ward a été amoureux, dans sa vie. Il a connu l’amour avec deux femmes, très différentes l’une de l’autre qu’il a dit, et ces deux femmes, à leur façon, ont fait autant ressortir le bon et le mauvais chez Ward.
Il m’avait laissé poser ma tête contre son épaule et il avait passé son bras autour de moi en me racontant ses histoires de cœur. Ces deux femmes lui ont fait du mal, tout comme Julian m’en fait en m’oubliant aussi rapidement.
- Alors c’est que des foutaises. Les histoires d’amour éternel… Ça existe que dans les films !
Et Ward m’a expliqué que ce n’était pas tout à fait ça. Pour lui, le grand amour existe, il faut être patient pour le trouver. Je pensais l’avoir trouvé mais il semblerait bien que non. Enrique m’avait questionné à savoir si j’étais certaine, que ce n’était pas un jeu, qu’il ne fallait pas que ce soit un caprice, que je sois certaine et je l’étais. Peut-être que Don aurait dû avoir cette conversation avec Julian.
- Tu penses que mon père aime vraiment ma mère, Ward ?
Il m’a dit qu’ils allaient se marier. J’ai la preuve que le mariage n’est qu’une formalité, qu’il ne faut pas forcément être en amour pour convoler. Peut-être que Jimmy ne cherche qu’à m’isoler d’avantage, même s’il n’a pas besoin d’aller jusque là pour le faire.
Je me sens bien assez seule comme je le suis en ce moment.