Les studios sont complètement désertés. Tout le monde ou presque sont rentrés chez eux. Il ne reste que quelques roadies qui rangent les instruments et les gens de l’entretien ménager qui ont beaucoup sur les bras car tous les studios ont été occupés aujourd’hui. Il y avait une belle effervescence dans l’air. J’y ai passé la journée à travailler avec une petite chanteuse qui,  je l’espère, percera bientôt. Shiri à un bel avenir devant elle et ses chansons pop apportent un petit vent de fraîcheur. Cela fait différent du courant actuel et il est bienvenu ! Il en faut pour tous les goûts, n’est-ce pas ?

Je suis fière qu’elle soit venue vers moi, qu’elle n’ait pas hésitée à venir frapper à ma porte pour me porter son démo et me montrer de quoi elle était capable. J’avais ses chansons dans la tête maintenant et même je crois que Daniela a bougé au rythme de la jeune femme.

D’ailleurs, parlant de Daniela, cette petite n’est même pas née qu’elle mène déjà son père par le bout du nez, Bien évidement, elle parle a travers moi… Elle me fait avoir des envies de smoothies aux fraises en pleine nuit et ils sont tellement meilleurs préparés par son papa ! Et après une si longue journée au travail, je sens que cette nuit n’échappera pas à la tendance. J’adore entendre Daniele se plaindre du manque de sommeil… Ça lui donne un air absolument craquant.

Shiri est partie, je m’apprête à en faire de même. Seulement, le fou rire de certains roadies m’intrigue et, j’ai envie de rire, moi aussi.  Je ferme la lumière du studio, de toute façon, l’entretient et les roadies ont leurs propres jeux de clés, et une fois la porte refermée derrière moi, je vais les rejoindre curieuse de savoir ce qui les fait tant rire puis aussi… parce que c’est bien d’avoir du plaisir au boulot mais nous le paierons pas temps double s’ils le passent à se faire des plaisanteries.

- Qu’est-ce qui vous fait tant rire ? Je vous entendais déjà depuis le studio D

- C’est Howard Stone, Mademoiselle Mancini! Il est complètement bourré !

- Quoi, il est ivre ?

- Il est plein comme… bah comme un baril plein, quoi !

- Retournez au travail, je vais aller le voir.

Howard Stone était là et sa posture, ses cheveux en batailles, ses vêtements de travers et son air complètement perdu trahissaient son état d’ébriété plus qu’avancé.

- Bonsoir Howard !  Vous allez bien ?

Je me suis approchée très lentement, je ne sais même pas s’il m’a entendu et je ne voudrais pas le surprendre, surtout pas dans cet état, qu’en sais-je de comment il pourrait réagir ?  

- Vous seriez mieux chez nous,  non ? Tout le monde quitte ici… Venez, je vais vous appelez un taxi.

J’aurais pu lui proposer d’aller le reconduire mais je n’ai aucune envie qu’il vomisse son trop plein d’alcool dans ma voiture qui n’est en faite pas la mienne mais celle de Daniele puisque la mienne est au garage pour l’entretient des cinq milles bornes.

- Ou bien je peux passer un coup de fil à votre épouse ? Préféreriez-vous que j’appel Peyton ?

Peut-être pas… Si ça se trouve c’est à cause d’elle s’il est dans cet état. Je ne connais pas bien la femme mais selon Daniele, c’est tout un phénomène !

@ Billy Lighter

Le matin (l’après-midi version Stone), j’devais aller faire des lignes de batterie pour les quelques chansons que j’avais en tête pour Fireworks. Du coup, j’devais aller à San Fernando Valley… Sauf que… Bah… J’ai pris la direction d’Hollywood pour arriver aux studios de MTI. Je m’en suis rendu compte que quand j’suis arrivé devant le bâtiment… A ma décharge, ça fait quelques semaines, maintenant, que j’travaille exclusivement, quasiment, pour The Burning Fire. Du coup, j’conduisais ici par réflexe…

Bref, j’avais aucune envie de faire le chemin jusqu’à San Fernando Valley maintenant que j’étais ici… Alors, j’ai décidé d’aller faire de la batterie ici. Ça revenait au même… De toute façon, j’venais sûrement pour faire des nouvelles compositions que j’allais stockée sur une démo que j’ferais quand même ce que j’veux avec après. Les autres membres de The Burning Fire n’étaient pas là, de toute manière…

Du coup, j’avais fait de la batterie toute la journée… Enfin, presque… En réalité, j’ai surtout bu de la vodka en causant aux roadies qui passaient dans le coin. Et plus j’buvais ben… Moins j’arrivais à faire de la batterie et plus je sortais pour aller causer à l’un ou l’autre…

Ah et plus je marchais plus droit aussi… Enfin, c’était plutôt la Terre qui tournait… C’est dingue comme elle tourne vite parfois.

Bref, j’voyais pas l’heure tourner et… J’finis par interrompre encore deux roadies qui… Bah, j’crois qu’ils rangeaient.

-Vous trouvez pas qu’on s’emmerde à fond, ici, quand Sav’, elle est pas là ?

Ouais, j’leur parlais de Sav’. Sav’ était pas là aujourd’hui et la journée avait été moins drôle sans elle.

L’un des roadies rigola alors que l’autre roula des yeux.

-C’est la sixième fois que tu nous dis ça aujourd’hui, Stone…

Ah ouais ? Sixième ? Naaaan. Ils mentent.

-Bande de menteurs.

Ils pouffèrent de rire tous les deux cette fois.

-Si et tu es complètement bourré, tu sais ça ?

J’fis la moue. Moi ? Bourré ? Naaaaan. Ils mentent.

-Bah, non, j’suis pas bourré.

Ils pouffèrent encore de rire avant de s’éloigner non sans avoir tapé sur mon épaule en me disant qu’ils avaient encore du travail…

Han… Encore ? Et moi, j’en ai aussi ? Ah ouais… J’devrais retourner près de ma batterie. Alors, j’commençai à avancer jusqu’au studio de The Burning Fire… Y’avait des gens qui riaient plus loin… Je sais pas ce qu’il y a de drôle… Mais j’aimerais bien savoir… Alors, j’me dirigeai vers les rires.

Et quand j’arrivai près de rire. J’vis une femme. Une belle femme…

Han… Mais c’est la femme de Ricci… La mafieuse, là… Celle qui a survécu au massacre de la Casa Nuova… Et celle qui a balancé Ward à j’sais pas trop qui… C’est ce que Sonny m’avait dit… Han… J’avais dit que j’ferais attention si jamais j’la croisait…

P’tain ! Faut que j’fuisse ! Vite ! Vite !

Mais l’affolement qu’il y avait dans ma tête se propageait pas à mon corps… Alors, à part rester planter là à regarder Samantha Mancini faire évacuer les roadies pour s’approcher de moi ben… J’avais rien réussi à faire d’autre.

Elle me disait « bonjour »… Et me demanda si j’allais bien. Han… Pour l’instant, oui… Mais j’ai peur qu’elle me tue, maintenant… Du coup, j’la regardai bizarrement.

-Heu… Ouais. J’vais super bien. J’allais retourner travailler là…

Ouais ! Allons travailler ! Courage, fuyons !

Mais mes jambes répondaient toujours pas. Et quand Samantha déclara que j’devrais rentrer chez moi parce que tout le monde s’en allait j’fis des yeux ronds.

Sérieux ? Tout le monde se casse ? Pourquoi ? On évacue ? Y’a l’feu ? Samantha a mis le feu ?

Han… J’pris un air surpris.

-Que… Un taxi ? Pourquoi ? Pourquoi on doit fuir ?

Moi, j’dois fuir ! Merde, je m’embrouille. J’pris un air inquiet regardant autour de moi avant de vaguement replanter mon regard dans celui de Samantha qui demanda si elle devait appeler Peyton..

Hein ? Peyton ?

-Non, n’appelez pas Peyton, s’vous plait. J’saurais rentrer tout seul, vous savez. J’ai une voiture et j’sais conduire aux dernières nouvelles.

J’disais ça d’un air inquiet. Elle me foutait les jetons.

-Peyton, elle a pas de voiture, par contre alors elle saurait pas venir me chercher.

Puis… Ben… Y’avait aucune raison de venir me chercher…

-Dites… Où sont les autres roadies ? Pourquoi ils sont parti ? Y’a le feu ?

Y’avait pas l’air d’il y avoir le feu… Han ! Mais peut-être qu’elle les a tuer ! Je fis des yeux ronds d’un seul coup.

-Han… Vous les avez tuer? Et… Vous allez quand même pas me tuer, hein ? J’ai rien fait à Ludovica Conti, j’le promets. Rien… Du… Tout…

J’ai juste coucher avec une fois… Mais elle peut pas lire dans les pensées, hein ? Han, j’espère…

-Ah et j’dois plus de thunes, j’crois…

J’crois, j’suis pas sûr… Mais… Howard… Y’a plus de Casa Nuova, tu sais ça ?

@ Billy Lighter

Il me semblait un tout petit peu immorale de se foutre de la gueule de quelqu’un qui avait de toute évidence beaucoup  trop bu.  Je demandais au roadies de continuer leur besogne, et m’approchais d’Howard qui en faisait tout autant mais je craignais qu’il ne finisse par embrasser le sol vue sa démarche incertaine.

J’esquissais un petit sourire alors qu’il me répondait qu’il allait bien et qu’il allait retourner au boulot sauf que… l’endroit allait fermer et tout Howard Stone soit-il, quand les studios ferment, personne n’a le droit d’y rester. C’est ce que je lui expliquais, plus ou moins et ça sembla le surprendre, comme s’il ne se rendait vraiment pas compte de leur qu’il était. Alors je lui proposais d’appeler un taxi pour le ramener à la maison, il ne pouvait décemment pas conduire en cet état !

- Personne ne fuit, Howard. Tout le monde rentre à la maison parce qu’il est très tard…

Sa femme pourrait peut-être venir, c’est ce que je lui suggérais mais il refusa catégoriquement en disant qu’il pouvait très bien conduire.

- Oh non ! Je ne vous laisserai pas prendre la route dans cet état. J’irai moi-même vous conduire ou alors j’attendrai le taxi avec vous mais je refuse de vous voir prendre le volant de votre voiture.

Je n’aurais pas la conscience tranquille !

Il regardait d’un air perdu un petit peu tout autour de nous pour me demander où étaient passés les roadies. Ne venais-je pas de lui expliquer qu’il était tard et que tout le monde rentrait à la maison ? Bon sang ! Ce que je pouvais détester les dialogues de sourds !

- Il est passé 22h Howard, ils sont rentrés à la maison, tout comme vous devriez le faire.

Je fus choquée par la suite de son discours et l’envie de le laisser se gérer lui-même me traversa l’esprit mais je restais calme et respirais lentement. De toute évidence, il faisait référence au massacre de ma famille et craignait que je ne l’assassine à son tour.

- Que de sottises ! Je ne tues pas les gens, moi !

Enfin, pas directement ni volontairement.

- Allez, il faut partir maintenant.  Venez au moins avec moi vers l’entrée du bâtiment et nous verrons si nous ne trouvons pas votre sœur. Je l’ai vu tout à l’heure, elle parlait avec  Abel.

J’avais appris tout récemment que la jeune roadie était la sœur d’Howard et j’avais trouvé ça tout à fait charmant. J’espérais qu’elle était plus raisonnable que son frère.

- Oh et bien si vous deviez de l’argent a quelqu’un de ma famille, je crois qu’on peut dire oui que votre dette est effacée. Vous connaissiez bien  Ludovica ?

C’était un discours d’ivrogne mais il avait quand même piqué ma curiosité. Je regardais derrière lui et je vis rien sauf des bouteilles de vodka abandonné sur le sol alors je le fis s’avancer légèrement et je refermais la prote du studio derrière lui. Il fallait aboutir à quelque chose, sinon je craignais qu’on ne passe la nuit ici !

- Vous m’accompagner dehors ? Nous allons discuter et prendre l’air un peu.

J'allais tenter denous diriger vers la réception et je crois que j'allais sonner Daniele et lui demander de venir me chercher ici et qu'ensemble, nous réussirions à ramener Stone chez lui.

@ Billy Lighter

En fait, j’ai pas très bien entendu quand Samantha disait qu’personne fuyait. Pour moi, y’avait quelque chose qui n’allait pas… Pour moi, l’était encore l’après-midi… J’me rendais vraiment pas compte qu’il était bien plus tard que ça.

Pourtant, Samantha voulait absolument que j’rentre chez moi. Voulait m’appeler un taxi et tout… Voir même appeler Peyton… J’refusai. Pourquoi appeler Peyton ? L’a pas de voiture alors que ma voiture à moi, l’est dans le parking et qu’il suffit que j’la prenne pour rentrer chez moi…

J’comprenais pas du tout les intentions de Samantha… Surtout qu’intérieurement, j’flippais grave parce que j’savais que Samantha, c’était une mafieuse. Les mafieux, ça fait peur…

Mais elle voulait pas que j’rentre en voiture « dans cet état ». Quel état ? J’fis la moue alors qu’elle insistait pour me reconduire elle-même ou attendre avec moi le taxi.

Han… C’est un piège !

J’hochai de la tête.

-Quel état ? J’vais bien. J’prends mon traitement et tout…

Ouais, le médecin avait revu mon traitement après mes bronchites à répétition et ça allait mieux.

-Han… Mais j’vous jure que j’peux conduire…

Mais… Pourquoi partir en fait ? Parce qu’il était passé 22h… Hein ? J’pris un air perdu.

-22h ?

Mais… Déjà ? Où elles étaient passés les heures ? Han… En fait, j’étais sûr qu’elle mentait ! En fait, elle a tué tout le monde ! C’est ce que j’disais sur un ton affolé alors que j’voulais pas qu’elle me tue.

Mais elle disait qu’elle tuait personne.

J’me calmai un peu.

-Ah…

Et Ward alors ? L’a pas dit ça Sonny ? Que Ward été presque mort à cause de Samantha… J’me rappelle d’un truc comme ça… Et j’me rappelais aussi que ça avait l’air compliqué comme histoire.

Mais, Samantha disait que c’était pas une tueuse. Ouais, l’avait l’air moins une tueuse que Ward.

Han, j’me perds…

Elle voulait qu’on parte parce qu’il était 22h… Elle voulait pas me tuer. J’hochai de la tête et elle parla de Kenzie.

-Ah ouais, Kenzie. L’est cool Kenzie. Elle aime faire exploser des feux d’artifice.

Puis, Samantha disait que si j’devais de l’argent à sa famille, bah, ma dette était effacée.

Sérieux ?

Cool !

J’souris.

-C’est cool ça. Parce que j’devais un tas de thunes.

Puis, elle parla de Ludovica. Elle demandait si j’la connaissais bien. Heu… Bien ? Heu… J’fis une petite moue alors que j’crois qu’on se déplaçait… Ouais, j’crois… j’suis pas sûr… C’est p’t-être la terre qui bouge encore…

-Ouais, j’la connaissais… Enfin… Heu… J’me la suis faite une fois. Mais j’savais pas qu’elle avait 17 ans ! J’le promets !

J’dis ça d’une façon un peu plus affolée. C’était vrai ! J’savais pas ! Elle faisait plus vieille que 17 ans, Ludovica.

-Elle venait pour rechercher l’argent pour Luca et… Bah j’l’ai séduite pour ne pas payer. Ça a fonctionner. J’avais pas l’argent… Mais j’savais vraiment pas qu’elle était aussi jeune. Sinon, j’aurais jamais fait ça.

Est-ce que j’l’aurais jamais fait ? Ouais, j’crois que j’aurais jamais fait. Après ce qu’il s’était passé avec Livia et le tabassage des Los Diablos, j’essayais de faire un maximum attention à tout ça…

-J’savais même pas que c’était la nièce de Luca… J’croyais que c’était sa cousine. Elle m’a dit qu’elle était sa cousine.

Elle a dit ça ? J’sais plus en fait…

-Dites… Elle est pas morte, hein ? Ludovica… J’espère qu’elle est pas morte parce qu’elle était pas méchante…

J’haussai nonchalamment des épaules alors que Samantha proposait d’aller dehors. J’hochai de la tête.

-Ok…

Et j’la suivis… Mais elle s’arrêta à la réception pour aller vers le téléphone.

-Vous allez téléphoner à qui ? Pas à Peyton, hein ? Elle sait pas conduire… Ni à Luca, hein ? Ah ben, non, l’est mort.

A qui alors ?

@ Billy Lighter

Il n’y a pire aveugle et sourd qu’un homme complètement ivre ! Howard Stone ne voyait pas du tout qu’il n’était pas en état de conduire sa voiture et répétait sans cesse qu’il ne savait pas pourquoi tout le monde rentrait. J’étais sur le point de lui mettre devant les yeux une horloge numérique  pour qu’il ne puisse pas se méprendre sur l’heure qu’il était réellement, pas celle qu’il croyait qu’il était.

- Oui, 22h et c’est pourquoi nous devons nous en aller. Nous ne pouvons rester ici toute la nuit et Peyton va se demander où vous êtes. Vous ne voulez pas que votre femme s’inquiète, n’est-ce pas ?

Je serais morte d’inquiétude ne sachant pas où est mon mari s’il n’était pas de retour comme prévu. Nous les femmes, sommes parfois un petit peu trop portée sur l’inquiétude inutile, et c’est pire maintenant que je suis enceinte.

Je ne m’offusquais pas totalement quand Howard s’inquiéta de savoir si j’avais tué les roadies ou si j’avais même l’intention de le tuer. S’il n’avait pas été aussi ivre, j’aurais relancé la blague en répliquant que je n’avais pas l’intention de le tuer… maintenant mais je n’en fis rien parce qu’il pourrait prendre ça pour du cash et partir en peur et… cette histoire me pesait lourdement encore.  Je ne pouvais empêcher les gens de croire et dire ce qu’ils voulaient, n’en tenais qu’à moi  d’en faire un drame ou d’en rire. J’avais assez pleuré pour cette histoire… je préférais maintenant en rire.

Je voulais qu’il se dirige vers la réception pour que nous soyons au moins plus près de la sortie que du studio, et pour ce faire, je me servis de la carte ‘’sœur’’ en me disant qu’il allait certainement sauter sur l’occasion pour continuer la fête.

- J’ai eu l’occasion de voir ce qu’elle a préparée pour l’ouverture du spectacle de Lola, ce sera grandiose ! Elle a beaucoup de talent, c’est de famille de toute évidence.

Howard reparla des Conti, mais pour parler de Ludovica et de sa dette. Il pouvait oublier la dette, personne ne reviendrait l’enquiquiner avec ça, il pouvait dormir sur ses deux oreilles, puis en ce qui concernait ma nièce,  je n’avais pas d’autorité sur la jeune femme et d’avec qui elle s’envoyait en l’air. Je n’avais pas a approuver ou désapprouver, ça ne me regardait pas et je la connaissais comme étant assez dévergondée que pour coucher à gauche et à droite avec n’importe qui alors, il n’avait pas à s’en faire. Il ne devait pas être le seule à avoir été berné par son apparence plus mature que 17 ans.

- Vous seul pouvez juger de la situation, Howard. Je n’y étais pas mais je la connais assez pour savoir que si elle voulait vraiment coucher avec vous, rien n’aurait pu l’en détourner, même pas votre femme !

Nous nous rapprochions enfin de la réception, je trajet ne m’avais jamais semblé aussi long pourtant il ne s’agissait que de quelques mètres à peine ! Je le laissais là, m’assurant qu’il n’allait pas tomber au sol ou s’enfuir vers les studios et j’allais vers le comptoir pour prendre un combiner.

- Mais non ! Je ne dérangerai pas votre épouse ! Je vais téléphoner un taxi que nous partagerons.  

Mais la compagnie de taxi en avait pour au moins trois quart d’heure avant de pouvoir nous envoyer une voiture.  Alors je raccrochais et essayais ailleurs… là où je savais que je trouverais quelqu’un de disponible pour venir nous prendre, Howard et moi…

- Allo, c’est moi… Est-ce que tu pourrais venir me chercher au studio MTI, amore mio ?  Je t’expliquerai ici pourquoi je ne peux pas prendre ma voiture…

Je trouvais plus sage de ne pas conduire seule avec Howard, saoul comme une bourrique.  S’il devait être malade où s’il me faisait un malaise dû a la quantité d’alcool qu’il avait ingurgité, je préférais avoir quelqu’un avec moi… au cas…

@ Billy Lighter

-Non, j’veux pas qu’elle s’inquiète…

Parce que si Peyton s’inquiète, elle va m’faire la morale ou un truc dans le genre… Puis, j’serais obligé de dormir dans le fauteuil et j’avais pas trop envie. Peyton, me faisait parfois dormir sur le fauteuil. Et le matin, j’ai plein de courbatures et tout…

Mais, bon, Samantha, elle insistait pour qu’on s’casse. Et elle insistait aussi pour que j’prenne pas ma voiture. Et comme j’avais super peur d’elle, ben, j’savais pas trop si c’était intelligent de la contredire. Vu qu’elle avait tué des gens… Enfin, même si, elle, elle disait qu’elle avait tué personne. Ouais, c’est fort possible… Mais mes idées sont un peu embrouillées, là tout de suite, et j’sais pas pourquoi…

Bref, Samantha voulait qu’on bouge pour essayer de trouver Kenzie. Han ouais, Kenzie, l’est cool. Ça serait cool de la voir. Parait qu’elle faisait des belles choses pour Peyton. C’est Samantha qui venait de le dire.

-Ouais, l’est doué, Kenzie. Et… J’sais pas si c’est de famille, en fait. On est les deux seuls artistes de la famille. Alors, j’sais pas…

C’est p’t-être en hasard. Ou p’t-être qu’il y a des choses sur ma famille que j’savais pas… C’est fort possible aussi.

Mais quand elle me questionna sur Ludovica, j’m’affolai un p’tit peu en racontant que ce qu’il y avait eu entre Ludovica et moi, c’était pas ma faute. Enfin si, c’était ma faute. Mais j’savais pas qu’elle avait 17 ans… Bref, j’voulais pas me faire tuer pas Samantha pour ça…

Mais elle me tua pas… Elle disait simplement que si Ludovica avait voulu coucher avec moi rien aurait pu l’arrêter… Même pas Peyton. J’pouffai de rire.

-Han… J’crois que vous sous-estimer Peyton… L’est persuasive…

Ouais… Quand elle veut quelque chose, elle sait comment l’obtenir. J’voyais ça tous les jours… Et j’crois pas que Ludovica aurait fait le poids.

Enfin… Quoi que… C’est p’t-être une tueuse, elle aussi.

On était devant la réception, maintenant… J’savais pas comment on avait fait pour y arriver aussi vite… Bref, Samantha s’approcha du téléphone.

Han… Elle va téléphoner à qui ? A Peyton ? Non… Au taxi…

-Han… Vous avez pas de voiture ?

Moi, j’en ai une… Mais j’eus pas le temps de lui rappeler qu’elle appelait déjà les taxis… Mais, j’sais pas pourquoi, mais ça sembla pas satisfaire Samantha qui téléphona, alors, ailleurs.

Mais où ?

J’savais pas… Et j’plissai les yeux pour bien entendre ce qu’elle disait.

Amore mio ?

L’appelle Ricci ? C’est un truc qu’on s’dit entre amoureux ça, non ? J’ai vu ça dans les films avec des Italiens dedans…

Non ! Pas Ricci !

Quand elle raccrocha j’fis la moue et j’fronçai les sourcils.

-Vous avez appelé Ricci ? J’l’aime pas, vous savez… C’est un enfoiré. Un jour, j’étais en couple avec une fille. Elle s’appelait Apolline… Ah non, Maria ! Ben, j’étais en couple avec Maria… Et il me l’a volé… C’était pas cool.

J’croisai les bras et j’tournai le dos à Samantha parce que j’boudais comme un môme.

-Vous êtes gentilles vous… J’crois que vous êtes gentille. J’comprends pas comment vous pouvez supporter un type comme Ricci.

Ouais… J’comprenais pas…

-J’veux bien sortir… Attendre avec vous…

Puis, j’verrai…

-Mais vous avez une cigarette ? J’en ai besoin…

Ouais, j’avais envie d’une cigarette.

@ Billy Lighter

Aucun homme qui aime sa femme ne souhaite la faire inutilement s’inquiéter.  J’avais eu ouïe dire que Stone était arrivé ici quand même assez tôt en journée, peut-être que sa femme l’attend depuis un bon moment déjà. Il ne veut pas que je lui passe un coup de fil, ce qui aurait rassuré Madame Stone mais je vais respecter le désir d’Howard non sans quand même tout essayer pour le faire rentrer en toute sécurité chez lui.

C’est en parlant de sa sœur que je parviens à lui attiré un peu de sympathie et qu’il me laisse le guider jusqu’à la réception.

- Peut-être que les autres ont des talents cachés qu’ils ne vous ont pas encore laissé découvrir ou alors vous et votre sœur êtes les petites pépites d’or de la famille, qui sait.

Tout le monde est doué pour quelque chose, suffit de chercher un peu !

Je fus assez surprise par la suite de voir comment et sur qui la conversation déviait. Je ne savais quoi en penser, de toute manière, les histoires de Ludovica ne me regardaient pas le m oins du monde et ce qui était fait, était fait même si je lui faisais la morale, ça ne changerait rien à l’histoire de toute manière, je ne me sentais plus concerner par ces gens dont la plus part étaient maintenant mort… Je ne gardais en mon cœur que Mario et notre fils.

Seulement, je ne pus m’empêcher de dire que ce que ma nièce voulait, elle l’obtenait peut importe ce qu’en pense Madame Stone ce à quoi Howard répondit que je sous estimait Peyton. Et j’éclatais de rire quand Howard répliqua que sa femme était très persuasive.

- Oooh ! Je peux la comprendre…  Une femme éperdument amoureuse sait ce qu’elle veut et comment l’obtenir.

Je proposais à Howard de partager un taxi. Cela me rassurerait de le voir se rendre chez lui et non pas dans un bar de bas quartier continuer de boire et finir ivre mort quelque part. J’ai cette fâcheuse tendance à trop m’en faire pour un petit peu tout le monde, je sais.  Mais Howard a un petit je ne sais quoi qui attire la sympathie, la mienne en tous les cas.

- Si, j’ai une voiture. Mais je me sens trop fatiguée pour conduire et je crois que vous êtes sur Beverly Hills vous aussi ? Pourquoi faire venir deux voitures en ce cas ?

Je ne voulais pas non plus qu’il s’énerve en voiture ou qu’il ait la nausée ou que sais-je d’autre.  Les scénarios catastrophes en voiture font un petit peu trop partie de mon karma et je préfère autant que possible éviter de l’attirer.

Seulement la compagnie de taxi je ne pouvais pas nous envoyer de voiture avant un trop long moment d’attente et je n’avais pas spécialement envie d’attendre ici tout ce temps alors je téléphonais chez moi et demandais à Daniele de bien vouloir venir me chercher, omettant volontairement de lui parler d’Howard Stone.  Quand je raccrochais, je me retournais vers Howard qui, même ivre, ne perdait pas le nord.

- Si, j’ai appelé mon fiancé.

J’étais au fait de cette histoire entre mon amoureux et le batteur de The Burning Fire, cela avait fait les choux gras des journaux à ragots et avant de m’infiltrer chez MTI, je m’étais bien renseigné sur tout ce qui se passait autant pour Daniele que pour MTI. Bref, c’était du passé maintenant.

- Je comprends, personne aime se faire faire ce genre de coup mais, à la défense de Daniele, cette femme n’a pas été obligé de lui tomber dans les bras, elle a fait ce choix elle-même… celui de vous être infidèle.

C’est de cette façon que je voyais les choses.  Et aujourd’hui, elle était disparu des radars, j’étais fiancé à Daniele et je portais son enfant et Howard était heureux en ménage avec Peyton Lola Stone donc, pourquoi resté accroché aux rancœurs du passés ?

- Merci. Vous êtes gentil, vous aussi. J’aime Daniele… depuis que je suis toute jeune…  Il n’est pas le même dans l’intimité qu’en public.  Il y a cette étincelle qui me fait vibrer, encore et encore…  Vous savez, quand votre cœur palpite et que vous savez que c’est la bonne personne pour vous ?  Comme vous pour Peyton.

Ils se sont mariés il y a peu, alors il doit savoir de quoi je parle. Je retombe amoureuse de Daniele chaque matin dès que mon regard le croise. Notre amour est plus fort de jour en jour, il évolue, il me fait me sentir meilleur. C’est ce que l’amour doit faire au quotidien.

Howard accepta de sortir avec moi a l’extérieure et me demanda si j’avais une cigarette. En flattant mon ventre, je lui répondis que je ne fumais pas mais que Daniele aurait certainement de quoi le contenter.

- Il ne devrait pas tarder, et vous pourrez avoir votre cigarette.

@ Billy Lighter

Samantha, elle pensait que p’t-être, d’autres membres de ma famille avaient des talents cachés. J’rigolai un p’tit peu à ça avant d’hausser les épaules.

-P’t-être… T’façon, j’le saurais jamais… Alors, j’préfère penser que moi et ma p’tite sœur, on est les pépites d’or de la famille. Même si… Bah, la famille veut plus nous voir.

Enfin, je ne savais pas bien ce qu’il en était pour Kenzie. J’savais qu’elle voyait plus forcément sa mère mais j’savais pas ce qu’il en était de notre père. J’crois pas qu’elle le voit encore… Ou alors, elle en parle pas.

On parla, ensuite, de Ludovica avant de passer à Peyton. J’fus rassuré de savoir que Samantha était pas une tueuse et qu’elle s’en fichait de ce que j’avais fait à Ludovica. Enfin, de ce qu’on avait fait ensemble pour être précis… Mais j’savais que, dans toute ça, fallait pas sous-estimer Peyton et Samantha comprenait.

-Ouais. Peyton, l’est douée pour montrer au monde ce qu’elle veut.

Et ce qu’elle veut pas aussi.

Finalement, j’savais pas trop comment, mais on arriva à la réception et Samantha voulait nous appeler un taxi alors que j’avais une voiture et elle aussi. Mais l’était trop fatiguée pour conduire qu’elle disait… Han… On voit qu’elle a jamais été pauvre… Si un pauvre appelle un taxi à chaque fois qu’il est trop crevé ben… Ben, il peut pas le faire parce que le taxi c’est trop cher.

-Ouais, j’suis sur Beverly Hills… Ok… Un taxi, alors…

Mais ça allait pas, apparemment, et Samantha sonna ailleurs… Et j’compris que c’était à Ricci qu’elle sonnait. Moi, j’aimais pas Ricci… Et Samantha confirma que c’était à lui qu’elle avait sonné. Du coup, j’expliquai en long et en large que j’aimais pas Ricci et pourquoi je l’aimais pas.

Elle comprenait… Mais mettait aussi en cause Maria. Bah, j’l’a mettait en cause aussi. Ces tous les deux que j’aimais pas… J’fis une moue.

-J’sais…

Mais j’comprenais pas comment une fille comme elle pouvait sortir avec un gars comme Ricci. J’souris quand elle disait qu’elle me trouvait gentil. Puis, me disait que Ricci, dans le privé, était pas le connard que j’connaissais. Mouais… P’t-être… En tout cas, elle l’aimait… Et… Bah… Elle a p’t-être pas tort en fait. C’est pareil pour Peyton. L’est pas avec moi comme elle est avec les autres.

-Ouais, j’comprends… Les gens aussi aiment pas tous Peyton alors qu’elle est cool. Même moi, j’l’aimais pas avant… Mais c’est pas pour ça que j’vais aimer Ricci. En plus, c’est le meilleur ami de Reed et Reed, lui, c’est un gros enfoiré.

Bon, t’façon, j’avais plus trop le choix. J’devais attendre Ricci avec Samantha parce qu’elle me laissera pas partir en voiture alors que j’vais super bien.

On sortit à l’extérieur et j’eus envie d’une cigarette. Mais Samantha fumait pas parce que comme j’le voyais, l’était enceinte. J’baissai les yeux sur son ventre.

-Vous allez avoir un enfant ? C’est cool pour vous…

Enfin, pour elle oui mais j’crois pas que le monde sera super heureux de porter un Ricci de plus.

-Vous allez l’appeler Howard ?

Ouais, j’savais… J’devrais arrêter avec ça. Mais c’est plus fort que moi.

Après ça, j’me laissai tomber assis à terre en attendant ma cigarette et, du coup, Ricci aussi vu que c’est lui qui a les cigarettes.

@ Billy Lighter

Putain – il avait fallu presque toute la soirée pour endormir cette vile créature de l’Enfer ! Il avait chialé toute la soirée alors qu’Erik l’avait mis au lit à 19h30. Il faisait ça chaque fois que Samantha travaillait tard comme s’il ne pouvait pas dormir tranquillement quand elle n’était pas là.

Seulement, Sammy avait du boulot ! C’était comme ça – que ça plaise à Tony ou non. Je savais qu’elle avait une nouvelle jeune artiste qu’elle voulait suivre, aujourd’hui, aux studios. Les journées aux studios sont souvent plus longues que celles au bureau parce que les artistes ne vivent pas aux mêmes heures que le commun des mortels.

J’avais pu – maintenant que les pleurs avaient cessés – me servir un whisky et écouter des vinyles en attendant le retour de Sammy. Elle n’allait plus tarder maintenant. J’allais pouvoir lui raconter ma merveilleuse journée où je n’ai fait que préparer le plan de retour de la petite Cortez. J’étais certain que Sammy aurait des choses beaucoup – beaucoup ! – plus intéressantes que moi à raconter.

Seulement et alors que j’allais me servir à nouveau, le téléphone avait sonné. Si tard ? Putain – qui téléphonait si tard ? J’avais décroché.

-Ricci à l’appareil, dis-je simplement avant de reconnaitre Sammy. Sammy ? Tout va bien ?

Elle n’avait pas l’air d’aller mal. Seulement, elle voulait que je vienne la chercher – sans m’expliquer pourquoi. C’était étrange…

-Quoi tu as un problème à ta voiture ?, demandais-je simplement.

Elle ne voulait pas m’expliquer au téléphone. Peut-être que si c’était un ennui mécanique elle n’arrivait simplement pas à expliquer – les femmes et les voitures…

-Bien, amore mio, j’arrive tout de suite, dis-je avant de raccrocher.

J’avais pris l’une de mes voitures de sport préférée et j’avais été – à toute vitesse – aux studios de MTI. Je n’étais pas spécialement inquiet parce que Sammy n’était pas affolée au téléphone mais j’aimais simplement la vitesse. Surtout avec une telle voiture !

Ainsi, j’étais arrivé assez vite devant les studios de MTI. Je m’étais mis devant l’entrée où se trouvait Sammy et ce petit merdeux de Stone. Qu’est-ce que Sammy foutait avec Stone ?

J’étais sorti de la voiture.

-Ça va, amore mio ?, demandais-je avant de l’embrasser.

Stone avait vraiment l’air d’une épave – putain, ça ne m’étonnait pas de lui.

-Salut Stone…, dis-je sans aucun enthousiasme.

Je n’avais pas envie de parler à Stone. J’avais envie d’embarquer Sammy et de rentrer.

-Ta voiture à un problème, Sammy ?, demandais-je étant donné qu’elle m’avait demandé de venir la chercher.

@ Billy Lighter

De se rendre à la réception sans qu’il ne recule vers les studios représentait un petit pas pour Howard, mais un grand pas pour moi !  Je ne voulais cependant pas crier victoire trop rapidement, pas tant qu’il ne m’aurait pas confié les clés de sa voiture et qu’il ne sera pas installé sur un siège passager.

Il argumenta un petit peu, prétextant pouvoir conduire lui-même et je sentais que si je partais, il n’allait pas forcément attendre un taxi et je ne voulais pas rester ici des heures a essayer de le faire grimper dans ma voiture. C’est connu, on ne grimpe pas dans la voiture d’une inconnue, surtout quand celle-ci est associé malgré elle à une tuerie.  Je me disais aussi que s’il se sentait mal pendant que je conduisais n’était pas l’idéal, je ne voulais pas rester seule avec Howard, je l’avoue.

Puisque la compagnie de taxi ne saurait pas m’envoyer de voiture avec un trop long délai, je décidais d’appeler mon fiancé à la rescousse. Ça n’emballa pas tout de suite Howard qui disait ne pas l’aimer pour une histoire de fille. Sans vouloir m’avancer sur un sujet que j’ai vu de l’extérieur, j’explique cependant que Daniele n’est pas le seul fautif dans cette histoire. Daniele lui a fait des propositions, il a flirté ouvertement mais c’est elle qui, au final, a décidé de tromper Howard avec celui qui est aujourd’hui mon fiancé.  Ça n’excuse pas ce qu’a fait Daniele, on ne va pas flirter avec une femme en couple.

Tout ceci n’est rien de plus qu’une histoire du passé, ne devraient-ils pas avoir passé par-dessus, aujourd’hui d’autant plus que cette femme ne fait plus partie de la vie de l’un comme de l’autre ?  

C’est du moins ce que j’en pense.

Ma relation avec Daniele semblait être inexplicable pour Howard Stone puisque selon lui, moi je suis gentille, du moins je semble l’être et que Daniele lui, ne l’est pas. Je lui expliquais qu’il ne s’agissait pas de ce que les gens voient mais de ce que nous vivons ensemble.  J’aime profondément Daniele, depuis de n ombreuses années et notre amour n’est que plus fort.  Il me comble et ce que les gens en pensent de l’extérieure ne m’importe peu. Je sais qui il est au plus profond de lui. Et ce qu’Howard raconta ensuite me fit bien rire. Sa femme n’a pas non plus la meilleure des réputations pourtant s’il l’a épousé, c’est qu’il a su voir en elle ce que les autres ne perçoivent pas, cela dit, il n’aimera pas plus mon Daniele parce qu’il est ami avec Jimmy Reed et que Jimmy Reed est un enfoiré.

J’aurais bien aimé lui dire que là-dessus, je n’allais pas le contredire mais je n’en fis rien me contentant de secouer de la tête, amusée, et d’édulcorer ma réponse.

- Oh et bien… Même en lui sa femme a dû voir quelque chose qu’on ne perçoit pas de l’extérieur.

Je n’avais pas de cigarette à lui offrir. Je ne fumais pas dû à mon état.

- Et bien nous attendons une fille alors nous allons choisir quelque chose de plus féminin. Mais je reteindrai la suggestion pour le prochain, pourquoi pas.

Je doutais que la suggestion du prénom Howard passe dans le camp de Daniele et nous avions déjà choisis le prénom de notre fille. Je voulais garder ça encore un petit peu pour nous, j’imagine que c’est pour cela que je n’ai rien dit à Howard Stone.

- Vous envisagez de fonder une famille, vous et votre épouse ?

Fonder une famille est l’étape logique après le mariage, sauf pour ceux qui, comme mon couple et celui de Jimmy Reed par exemple, ont été trop pressés n’ont pas su se retenir.  Howard et sa femme sont de belles personnes, ils feront certainement de beaux enfants.

Daniele était arrivé très vite. Je n’en étais pas surprise, il aimait la vitesse et ce malgré que je lui répétais qu’un jour, il s’en mordrait les doigts avec une contravention à la hauteur de son odomètre.

- Je vais bien, amore mio, dis-je après l’avoir embrassé, J’ai de la compagnie…

C’était une évidence, je savais bien que la présence de Stone n’avait pas échappé à mon fiancé qui ne le portait pas plus en haute estime que le batteur de The Burning Fire.

-  Non… ma voiture va bien c’est parce que j’ai cru qu’il serait plus sage de raccompagner Howard chez lui que de le laisser prendre le volant…

Il était à ce point imbibé qu’il fera péter l’ivressomètre  encore dans une semaine !

- Je pensais plus prudent de le raccompagner en taxi mais on ne pouvait pas m’envoyer de voiture avant trop longtemps alors… je t’ai appelé, à ma rescousse, amore mio…

Il allait rouler des yeux, soupirer d’exaspération, me sortir une réplique bien de son cru ou toute ses réponses mais moi je le regardais avec mon petit regard suppliant, celui qui le fait craquer plus souvent qu’autrement.

- Tu veux bien le reconduire chez lui et lui donner une cigarette ?

@ Billy Lighter

Samantha, elle défendait son p’tit-ami. Tout comme, quelque part, j’défendais Peyton. Et même si j’arrivais vraiment pas à discerner quelque chose de sympathique chez l’Italien, j’devais bien me rendre à l’évidence que Samantha voyait quelque chose que j’voyais pas… Tout comme absolument personne voyait ce que j’voyais chez Peyton.

J’essayais de chercher du positif chez Ricci mais j’voyais, en plus de tout ce qu’il m’avait dit et fait, sa relation avec Jimmy Reed qui était son meilleur ami. J’comprenais pas comment on pouvait être ami avec un type pareil… Mais Samantha disait que, sa femme, à Jimmy Reed, par exemple, voyait sûrement quelque chose qu’on ne voit pas de l’extérieur. J’fis une p’tite moue.

-Bah… Elle a creusé loin alors…

Y’avait aussi que l’amour rend aveugle parfois, j’crois. C’était ma seule explication pour expliquer pourquoi la mère de Livia était tombée amoureuse de Reed… Plusieurs fois en plus.

Puis, j’demandai une cigarette mais j’compris que Samantha fumait pas parce qu’elle était enceinte. J’trouvais ça cool pour elle et j’proposai même qu’elle appelle son gamin Howard. Mais le fait était que ça sera pas un gamin mais une gamine. J’haussai nonchalamment des épaules.

-Han, vous savez, Hank a appelé sa fille Hope Howard. Donc, ça peut le faire j’pense. Mais pour le prochain, ok… C’est cool aussi.

J’en oubliais complètement qu’elle l’avait pas fait toute seule ce bébé, Samantha.

Et quand elle demanda si, moi et Peyton, on allait fonder une fille, j’hochai négativement de la tête.

-Non. On fera pas d’enfants. On a décidé comme ça. On a un chien par contre. L’est cool. Il s’appelle Dexter.

Et j’souris un peu en pensant à Dexter. Des enfants, on en aura pas… Et plus le temps passait plus j’trouvais que c’était la bonne option… Même si j’avais toujours pas dénoué le mystère « Jesse ». Du coup, comme ça m’était venu en tête, cette histoire de Jesse, j’haussai à nouveau les épaules.

-Puis, si ça tombe, j’ai plein de gamins dans la nature, moi. Peyton pas parce qu’elle le saurait… Mais moi, ouais…

Ça devait pas trop la choquer… Après tout, son p’tit-ami avait aussi des gamins dans la nature. Y’en a même un qui est revenu chez lui.

Et parlant de lui (enfin, pensant à lui), il s’amena avec sa super caisse de sport. Il salua sa p’tit-amie et puis moi. J’haussai des épaules.

-‘Lu, Ricci…

Ricci demanda si Samantha avait un problème à sa voiture mais elle disait qu’elle voulait simplement qu’on nous ramène, elle et moi, chez nous parce qu’elle avait sûrement peur que j’me crash parce que j’avais bu… Pourtant, j’suis souvent bourré et je gère à chaque fois.

Enfin, presque chaque fois, on va dire…

J’regardai Ricci.

-C’est pas mon idée, hein… Alors commence pas à m’en vouloir à moi.

J’disais ça de mon air le plus nonchalant qui soit en regardant Ricci.

Puis, Samantha demanda à son p’tit-ami pour nous reconduire et pour me donner une cigarette. J’pris un air un peu moins nonchalant pour qu’il accepte.

-Ouais… La cigarette. S’te plait… Pour le reste, si tu veux pas me reconduire, c’est pas trop grave, hein. J’ai une bagnole. Ok, l’est p’t-être moins belle que la tienne mais elle roule bien. J’parie que j’arriverais à Beverly Hills avant toi, Ricci.

Ok, j’pouvais vraiment pas m’empêcher de le provoquer.

@ Billy Lighter

Sammy était – à mon arrivée – accompagnée de Stone. Elle n’avait pas besoin de me le dire. J’avais bien vu le petit merdeux complètement bourré à peine tenir debout. Il m’avait très vaguement salué. Je n’en avais que faire des saluts de Stone de toute façon. Ce qui m’intéressait, c’était Samantha.

Sammy n’avait aucun problème à sa voiture. Seulement, elle avait un grand cœur ma Sammy – trop grand, peut-être dans cette situation – et ne semblait pas vouloir laisser rentrer Stone tout seul. Mamma mia… Combien de fois dans sa vie Stone était déjà rentré complètement bourré en voiture tout seul ? Putain – ça devait se résumer à « au moins un bon million de fois ». Seulement, Samantha ne voulait certainement pas être responsable si jamais cette fois numéro un million et un était la « bonne ».

-Mamma mia…, soufflais-je avant de faire la moue.

Moui – ça ne m’enchantait ça ! Je n’avais vraiment pas envie que Stone vienne dans ma voiture même pour un petit trajet ! Imaginez qu’il vomisse sur mes sièges ! Mamma mia – quelle horreur !!!

Samantha avait tenté le taxi mais ça l’amenait à rentrer trop tard. Elle savait très certainement que ça ne m’aurait pas plu de me coltiner le merdeux.

-Moui, ça explique pourquoi tu n’as pas voulu me donner de détails au téléphone, dis-je avec une moue boudeuse.

Le petit merdeux disait que ce n’était pas son idée. Moui – j’imaginais que ça venait plus du grand cœur de ma fiancée.

-Il ne manquerait plus que ça soit ton idée, dis-je sur un ton méprisant.

Samantha voulait le reconduire – c’était catégorique – et elle voulait aussi que je lui donne une cigarette ! Est-ce que je ressemble à un distributeur de cigarettes ? Vraisemblablement oui parce que Stone me suppliait pour en avoir un.

Oh et puis qu’il se tue avec ! Après tout, il se faisait provocateur alors qu’il n’était même pas en position de l’être.

-Tiens, dis-je en sortant une cigarette de mon paquet pour la lui donner. Et tu n’arriveras jamais avant moi. Le seul endroit où tu risques d’arriver avant moi dans cet état, c’est au cimetière, Stone !

Seulement, il n’était vraiment mais vraiment pas question que Stone mette un seul pied dans ma voiture.

-Sammy tu te rends compte qu’il risque de vomir dans ma voiture ?, dis-je en me tournant vers elle. On ne pourrait pas simplement lui appeler un taxi et s’en aller ? Il est grand ! Il saura l’attendre tout seul !

Seulement, j’avais des doutes que Samantha laisse Stone livré à lui-même. Elle aurait trop peur qu’il prenne sa voiture quand même. Ce qu’il fera très certainement.

Putain ! Pire qu’un gosse !

-Bon j’ai compris, dis-je en soupirant. Seulement, on prend ta voiture, Sammy. Pas la mienne ! Je reviendrais chercher la mienne demain ici !

Moui – c’était une idée… Seulement, ça avait amené une autre question.

-D’ailleurs, pourquoi est-ce que tu n’es pas revenue avec la tienne, Sammy ?, dis-je sur un ton interrogateur. Tu aurais mis Stone derrière et le tour était joué…

Oui, si elle voulait jouer à la bonne samaritaine, c’était une solution.

@ Billy Lighter

L’amour ne se comprend pas toujours facilement. Il y a de ces couples qui semblent filer le parfait bonheur alors qu’il en va tout autrement. Il y a ceux qui sont si bien assortie qu’on pourrait croire qu’ils sortent du même moule. Il y a aussi les gens qui sont en couple avec une personne dont nous ne pensions pas qu’elle puisse être aimée. Howard ne comprend pas trop ce que j’ai trouvé en Daniele tout comme il admet lui-même que plusieurs personnes ne comprennent pas sa Peyton comme lui sait le faire, et que Maritza Cortez à dû creuser bien profondément pour trouver le cœur de Reed.

- Il y en a pour tous les goûts, vous savez. À chacun sa chacune, comme vous répondrait ma mère.

Elle-même avait fini par accepter Daniele mais il lui avait fallu plusieurs décennies pour ce faire !
Sans vouloir le froisser, je répondis à Howard qui me suggéra son prénom pour mon bébé, que nous allions trouver quelque chose de plus féminin mais que pourquoi pas, pour le prochain, nous pourrions envisager, ou vraiment pas pour dire vrai, de nommer notre fils Howard. Je rigolais ensuite quand il m’annonça que son ami Hank avait ajouté Howard au prénom de sa fille Hope. Il devait donc s’agir du couple North…

- Pour vrai ?  Et bien cette petite a beaucoup de chance d’avoir un prénom aussi unique.

Que pouvais-je dire de plus ? Je n’allais pas ouvrir un débat ici ce soir sur les prénoms que l’on donne à ses enfants. Il faut bien y réfléchir, ils les porteront toute leur vie… Quand je pense à Julius-Rachel ! Mais…  il y en a pour tous les goûts, pas vrai ?

Le couple Stone avait prit la décision de ne pas avoir d’enfant. Je trouvais cela bien dommage mais d’un autre côté, je ne les connais pas plus que ça pour ne pas dire pas du tout et je ne pouvais pas juger de leur style de vie. Je fronçais cependant des sourcils quand il mentionna qu’il avait fort probablement pleins de gamins inconnus dans la nature, ce qui ne devait pas être le cas de sa femme. Il est vrai qu’il est impossible pour une femme d’ignorer d’être enceinte, du moins, le jour de l’accouchement, l’évidence saute aux yeux ! Je réagirais très mal si Daniele devait apprendre qu’il avait un autre rejeton qui se ballade dans les rues de Los Angeles ou je ne sais où dans le monde. Un, c’est bien suffisant, surtout avec la mère qu’il a ! Heureusement qu’elle n’est à peu près pas dans le portrait, ce serait un comble !

Daniele arriva enfin, mettant en même temps un terme à mes songes généalogiques. Il m’embrassa et je le rassurais bien qu’il aurai sans nul doute préféré que j’aie un ennui mécanique plutôt que de me voir en compagnie de son grand ami ! Oui, je suis un rien sarcastique, ici.

Les deux hommes se saluèrent, ça sentait l’animosité à plein nez, et Daniele, perspicace comme toujours, comprit rapidement pourquoi je ne voulais pas lui en dire plus au téléphone. Il s’échangèrent quelques mots et Daniele, bon prince, lui offrit tout de même une cigarette, je le reconnaissais bien, son grand cœur.

- Vous ne pouvez pas rentrer avec votre voiture, Howard, ce serait irresponsable, pensez à votre femme… Et Oh, Daniele ! Ne dis pas ça, tu veux ?  C’est inutile d’en rajouter…

S’obstinez avec un homme ivre c’est gaspiller de la salive pour absolument rien.

- Amore mio, je sais ! Nous ouvrirons la fenêtre arrière s’il el faut. Il était hors de question que je lui appel un taxi et le laisse seul ici, il aurait prit le volant et attendre avec lui le taxi menait trop tard et je suis fatiguée ! Daniele, enfin !

Il fallait être raisonnable un peu et faire preuve de charité envers son  prochain.  Daniele abdiqua mais non sans ronchonner que nous allions prendre ma voiture. Ça m’allais parfaitement, tant que nous ne laissions pas Stone ici et seul.

- Nous allons prendre ma voiture si c’est ce que tu veux et demain, je t’accompagnerai pour récupérer ta voiture, tout ce que tu veux tant que je puisse être au lit dans la prochaine demie heure !

J’étais prête à aider Stone à se diriger vers ma voiture et déjà, les images de moi installées confortablement dans mon lit m’emballaient. Je pouvais sentir la douceur de mon oreiller sous ma tête, la chaleur de mes draps, le confort des bras de Daniele autour de moi.

- Et bien ! Parce qu’il est complètement ivre, amore mio !

En fait, la vraie raison était tout autre et certainement infondée mais je me méfiais des hommes complètement bourrés. Ils sont imprévisibles et ils me faisaient même peur. Je n’oserais jamais prétendre qu’Howard Stone puisse avoir  des intentions malveillantes à mon égard mais il était tout de même ivre et c’était assez pour qu’il prenne le même bateau que les autres.

- S’il devait être malade, justement, je devrai m’arrêter sur le bas côté et m’occuper de lui. J’ai cru que ce serait plus prudent d’être deux et pour l’aider à descendre ensuite et le ramener jusqu’à sa porte.

Fallait-il vraiment argumenter ? Mon lit m’appeler, je pouvais l’entendre d’ici !

- Venez Howard Sernior, dis-je en référence au prénom de la petite Hope, il est temps de grimper à bord et de rentrer à la maison.

@ Billy Lighter

En fait, finalement, l’était pas méchante du tout, Samantha. L’étais même gentille. J’approuvais ce qu’elle disait au niveau des p’tites-amies. Ouais… J’imagine que chacun à son âme sœur quelque part. Moi, j’étais Peyton. Enfin, j’espère que c’était Peyton… Ça serait pas la première fois que j’aime une fille à en crever.

Mais quand j’proposai le prénom Howard à Samantha, elle disait que son enfant sera une fille… Mais j’expliquai que ma filleule s’appelait Howard… Enfin, Hope Howard. Donc, tout était possible. Elle trouvait qu’Hope avait un nom unique. Ça fit sourire. C’est vrai. L’a un prénom unique.

Après, ben, Daniele s’amena… Du coup, ça fut tout de suite moins drôle. L’avait l’air pas vraiment heureux de me ramener. Faut dire que j’étais pas tellement sûr de vouloir faire le trajet en voiture avec lui…

J’expliquai que c’était pas mon idée… Et que j’voulais bien rentré tout seul… Que tout ce que j’voulais c’était une cigarette. Cigarette qu’il me donna. J’souris un peu et sortit mon briquet pour allumer la cigarette et commencer à fumer. P’tain… Ça faisait longtemps… Et… Bah, ça faisait pas tellement de bien que ça, en fait… Mais bon… Pas grave…

Daniele disait que j’arriverai jamais avant lui… Que le seul endroit où j’arriverais avant lui, c’était le cimetière. J’fis la moue toussant un p’tit peu avant d’hausser les épaules.

-N’importe quoi…

Ouais… C’est tout ce que j’avais trouvé pour répliqué… Mais Samantha voulait vraiment pas que j’prenne ma voiture. Que j’devais penser à Peyton. J’baissai les yeux et soupirai. Ouais… Si j’rentré complètement bourré en voiture, l’allait m’engueuler.

Puis, Daniele disait que j’allais vomir dans sa caisse. J’fronçai les sourcils.

-Ben non…

Il voulait m’appeler un taxi. Je roulai des yeux. J’veux pas prendre un taxi, moi ! J’ai une caisse ! Mais Samantha voulait pas non plus. L’avait peur que j’prenne ma caisse. Puis, l’était fatiguée et tout. J’soupirai les regardant discuter tout en fumant/toussant.

Daniele voulait pas qu’on prenne sa voiture… Alors Samantha accepta qu’on prenne la sienne… J’regardai l’un puis l’autre comme un match de tennis… Han, j’devrais arrêter de faire ça, ça me donne mal au cœur… Alors, finalement, j’regardai le sol alors que Daniele se demandait pourquoi Samantha m’avait pas ramener avec sa voiture. Elle disait que c’était parce que j’étais ivre. Han… Ha… Et ? Boh…

-Non, j’suis pas si bourré.

Elle expliquait que si j’étais malade et tout ça sera compliqué, tout ça. Bref, elle disait que c’était plus prudent. J’soupirai. J’avais l’impression qu’ils me prenaient tous les deux comme un gosse.

-J’suis adulte, hein…

Ouais… Bah, de l’avis de beaucoup, j’le suis pas. Même Amon, il pense que j’suis un môme. C’est désespérant.

Samantha, m’appela Howard Senior. Pourquoi ? Y’a un Howard Junior ? Ha, ouais, Hope ! J’souris et la suivis jusqu’à la voiture vu qu’ils allaient pas me laisser rentrer avec la mienne.

J’rentrai à l’arrière et ouvrit le carreau tout en continuant à fumer. Quand tout le monde fut à l’intérieur, j’lançai :

-J’espère que ma voiture va pas s’faire voler. Vous savez, à L.A., y’a plein de gens pas clair. C’est super dangereux comme endroit. Surtout l’Eastside. Vous êtes déjà allé dans l’Eastside ? Han, ben non, vous êtes riches alors vous y êtes jamais allé… Y’a des gens pas clair là-bas… Mais bon, ma voiture est garée ici et pas dans l’Eastside. Puis, ils prendront celle de Daniele, pas la mienne…

Ouais, ils prendront  celle de Daniele parce qu’elle est sûrement plus chère.

J’me mis à tousser un peu plus respirant un peu plus mal. Mais j’continuais quand même à fumer parce que ça m’avait manqué.

@ Billy Lighter

Stone protestait à ce que je disais mais sans aucune motivation. C’était une véritable épave qui – s’il prenait sa voiture – allait se crasher contre le premier poteau venu ! Pas qu’il me manquerait mais Sammy s’en voudrait très certainement.

Elle essayait de faire comprendre à ce demeuré de Stone qu’il ne pouvait pas prendre sa voiture et, à moi, d’arrêter de provoquer le merdeux.

-Qu’en puis-je ? C’est plus fort que moi, dis-je pour me défendre.

Je ne voulais pas que Stone vomisse dans ma voiture alors je préconisais qu’on lui appelle un taxi et qu’on le laisse se débrouiller. Seulement, pour, Sammy, il n’en était pas question.

-S’il prend le volant, c’est sa responsabilité, Sammy, dis-je en soupirant.

Seulement, il n’était vraiment pas question d’utiliser cette option pour Samantha. Pour moi, il n’était – vraiment ! – pas question de prendre ma voiture. Alors, on prendra celle de Sammy ! Elle était d’accord – bien !

Il y avait quand même quelque chose que je ne comprenais pas. Pourquoi Samantha n’avait pas ramené Stone avec sa voiture ? La réponse était claire – le petit merdeux était ivre mort. Bien que lui prétendait le contraire.

-C’est une phrase de bourré ça, dis-je en me retournant vers lui avant de reposer mon regard sur Samantha.

Bien sûr qu’il était complètement ivre ! Tout trahissait son état !

Samantha – seule – n’aurait pas pu gérer Stone si jamais il avait commencé à être malade ou tout autre chose. Bien que Stone prétendait qu’il était un adulte.

-Mais bien sûr, dis-je ironiquement.

Tout le monde à L.A. savait que Stone n’était pas un adulte du tout ! Même Jesse Stark-Perry faisait plus adulte que lui !

-Bon… Tu as gagné, dis-je en soupirant. On prend ta voiture.

Samantha avait entrainé Howard « Senior » dans sa voiture et j’avais pris le volant.

-Je conduis, Sammy, dis-je en m’installant derrière le volant. Toi reste derrière avec Stone. Juste au cas où.

Moui - au cas où il serait malade, il valait mieux que quelqu’un lui foute sa tronche dehors ! Surtout qu’il toussait comme pas possible.

J’avais démarré la voiture quand tout le monde avait pris place. Seulement, Stone s’était mis à faire un monologue sur sa voiture et les dangers de l’Eastside.

-Le parking de MTI est plutôt à l’abri ! Je pense que ma voiture ne risque rien, dis-je sans – vraiment – en être sûr. Mais si c’est le cas, tu me rachèteras exactement la même, Stone ! Je te le garantis !

Parce que c’était entièrement sa faute si j’avais dû laisser ma voiture derrière.

-Et je suis déjà allé dans l’Eastside. Mais quand je vois ce qui en vient, je préfère ne pas y aller trop souvent, dis-je en référence à Stone lui-même.

J’en avais marre de parler de Stone et à Stone.

-Sammy, comment s’est passée ta journée aux studios ?, dis-je pour essayer d’oublier la présence du merdeux.

@ Billy Lighter

Daniele nous rejoignis beaucoup plus rapidement que ce que la compagnie de taxi pouvait le faire.  Seulement,  la relation entre Daniele et Howard Stone était loin d’être au beau fixe et de me voir en compagnie du batteur de The Burning Fire n’était pas pour réjouir mon fiancé qui aurait préféré que je file vingt billets à Howard et que je le laisse se démerder avec le taxi mais, je n’avais pas envie d’angoisser toute la nuit à savoir s’il avait prit le taxi ou s’il avait prit le risque de conduire sa voiture.  J’étais peut-être un petit peu trop mère poule, surtout enceinte, c’était plus fort que moi.

- Si je le laisse faire, ça devient la mienne, amore mio !

C’était aussi simple que ça.

Et puis je n’avais pas envie de le ramener seul parce que s’il devait être malade, s’il devait devenir agité, un homme ivre, sait-on jamais, bref, je voulais bien l’aider mais je voulais qu’on m’aide à m’aider et Daniele était là pour ça, non ? Enfin, si, là, maintenant que je l’avais fait venir il n’avait plus tellement le choix et Howard de se défendre de ne pas être si bourré et se prétendant adulte. Mais quel adulte se saoul la tronche à ce point sans s’en rendre compte ?

- Je savais que je pouvais compter sur toi Daniele !

Il acceptait de m’aider mais nous allions prendre sa voiture, par ce problème demain matin, nous reviendrions prendre la sienne.  Ceci étant réglé, j’aidais Howard à prendre place à bord de ma voiture, à l’arrière avec moi et ce dernier s’inquiétait  qu’on puisse voler sa voiture, parlant de l’Eastside et de combien ce coin est dangereux mais qu’ici, dans le stationnement de MTI, sa caisse ne risquait rien et que de toute manière entre les deux, les voleurs voleraient celle de Daniele avant la sienne. Daniele aurait pu y voir un compliment mais ce dernier répliqua qu’elles étaient à l’abri dans le stationnement de MIT…

- C’est vrai il y a un gardien de nuit qui fait le tour extérieur de l’établissement…

Et il ajouta que si toutefois elle se faisait voler, Stone devrait lui en repayer une…

- N’est-ce pas moi qui t’ai appelé à la rescousse, chéri ?

Ce serait donc à moi de lui remplacer sa voiture, non ? Bien évidement, Daniele en avait que contre Howard alors toutes les raisons étaient bonne de lui rentrer dedans comme  son oetit commentaire sur l’Eastside, par exemple. Je venais d’un milieu inférieur à celui de Daniele… l’Eastside de Rome, en quelque sorte et je crois que malgré tout, je ne m’en suis pas si mal sortie. Je n’étais pas vexé du commentaire de Daniele, en fait non, il m’amusait.

- Il faut toute sorte de monde pour faire un monde.

Je baissais un peu ma fenêtre car il faisait chaud, derrière et qu’Howard sentait l’alcool à plein nez !

- Vous me le dites si vous avez trop de vent, Howard ? puis je regardais vers l'avant pour répondre à Daniele, Oh, j’ai eu une excellente journée ! Shiri travail fort pour sortir quelque chose qui devrait plaire. J’ai bien hâte de pouvoir te faire écouter le fruit de son travail !

J’avais enfin un artiste à moi toute  sous mon aile, c’était excitant ! J’aimais bien partager le management de The Lightening avec Lenny Knowles, je ne voudrais pas être seule pour remonter les bretelles de Cash Izbel et ce qui m’a été rapporté au sujet de Billy Lighter, des rumeurs de violences conjugales me dégoutais et décevais énormément.  Shiri était un vent frais, un petit bout de femme d’à peine 1mètre50 aux cheveux orange et à l’allure  excentrique.

- Et de ton côté ? Comment a été ta journée ? Ma mère est encore vivante ?

@ Billy Lighter

Il était vraiment pas cool le Ricci… Ces p’tites remarques à la con chaque fois que j’disais quelque chose, c’était vraiment chiant. J’en pouvais rien, moi, si sa p’tite-amie l’avait appelé, hein.

Puis, j’étais pas bourré et j’étais un adulte mais ni l’un, ni l’autre semblait capter ça. Non, ils continuaient de parler entre eux en me laissant pas en placer une jusqu’à-ce qu’ils décident qu’on rentrerait tous dans la voiture de Samantha.

J’avais pas vraiment le choix… Du coup, j’suivis le mouvement jusqu’à la voiture de Samantha. Je m’installai à l’arrière en fumant/toussant toujours. Ricci tarda pas à démarrer et je m’inquiétai tout d’un coup pour ma pauvre voiture qui était restée toute seule dans le parking… Avant de me dire que c’était pas l’Eastside et que les gens, de toute façon, voleront celle de Ricci avant…

Samantha disait que le parking était sécurité… J’la regardai et lui souris un peu avant que Ricci dise que j’devrais lui en racheter une si jamais il se la faisait voler. J’fis la moue alors que Samantha me défendit.

-Bah, j’ai pas les thunes pour ça… J’vends pas de la drogue, moi…

Ouais, non, techniquement, c’est Reed qui est chef de gang et tout… Mais j’suis sûr que Ricci traine dans des trucs pas clairs lui aussi. Sa p’tite-amie faisait partie d’une mafia quand même…

Puis, Ricci parla de l’Eastside et qu’il préférait pas trop y aller à cause des gens qui en viennent. J’fis à nouveau la moue alors que Samantha disait qu’il fallait de tout pour faire un monde.

-Bouais… On se passerait quand même bien de deux ou trois types de personnes quand même, non ?

Genre, les Riccis, les Reeds, les Flemings… Sans ça, le monde se porterait genre mille fois mieux.

Samantha ouvrit la fenêtre et l’air s’engouffra à l’arrière. J’continuais de fumer/tousser alors que Samantha me disait de lui dire s’il y avait trop de vent.

-Non, ça va. J’ai chaud, justement.

J’ouvris, d’ailleurs, mon carreau aussi alors que Daniele changea de conversation et que Samantha disait qu’elle avait passé la journée avec Shiri. J’la regardai :

-Shiri, c’est la fille aux cheveux oranges ? L’est mignonne. Mais Savannah est encore plus mignonne.

Han, je m’égare encore.

Bref, Samantha demanda des nouvelles de Daniele et de sa mère alors que j’balançai ma cigarette par-dessus bord parce que j’arrivais même plus à fumer tellement je toussais.

@ Billy Lighter

Sammy s’en faisait pour Stone – elle ne pouvait pas faire autrement. Elle se sentait responsable de lui maintenant qu’elle avait bien vu qu’il n’était pas en état de conduire. Que pouvais-je faire contre ça ? Rien – c’était bien ça qui était triste. Ainsi, on avait tous embarqué dans la voiture de Sammy.

Seulement, Stone s’était mis à parler de sa voiture qu’il avait peur que l’on vole. Si la mienne venait à être volée, le petit merdeux allait taxer – je le lui garantis ! Seulement, Sammy était encore venue à sa rescousse après avoir bien fait comprendre à tout le monde que le gardien de nuit sera là pour veiller au grain.

-Je ne veux pas que tu payes, Sammy, dis-je en faisant la moue. Au pire, je mettrais ça sur la note de MTI. Après tout, c’est leur parking.

Oui, il devait veiller à la sécurité des voitures – donc, s’il y a vol, ils devront me rembourser ! Parce que, inutile de faire payer le petite merdeux – il était pauvre… Putain, c’était une rockstar et il osait dire qu’il n’avait pas d’argent ! Quoi que venant de Stone, ça n’était pas vraiment une surprise – il devait tout dilapider en drogue et en vodka. Bien qu’il s’était permis de m’envoyer une pique, sto’ cazzo !

-Non, toi, tu la consommes et ça se voit, dis-je sans certitude qu’il consommait encore.

Je ne vendais pas de drogue non plus – je ne fais que blanchir de l’argent, ce n’est pas tout à fait pareil, la drogue est déjà vendue quand j’entre dans le processus.

J’avais fait une remarque désobligeante sur les gens de l’Eastside mais Sammy cherchait à obtenir la paix en disant qu’il fallait de tout pour faire un monde. Moui – très certainement. Bien que j’étais d’accord avec le merdeux pour me passer de certaines personnes. Lui – par exemple. Bien que j’étais certain qu’il ne pensait pas aux mêmes personnes que moi.

-Je suis d’accord avec le merdeux. On se passerait bien de certaines personnes, dis-je avec un sourire en coin.

Quoi que si on attend un peu, le merdeux allait finir par mourir vu comment il toussait. Sa maladie n’était donc pas une blague – c’était bien réel. Samantha – de son côté – avait ouvert la fenêtre et était encore aux petits soins avec le merdeux.

Seulement, j’en avais marre de parler du merdeux alors j’avais demandé à Sammy comment s’était passée sa journée. Elle avait bien travaillé avec son nouveau poulain – une certaine Shiri. Stone semblait voir de qui il s’agissait bien qu’il trouvait Savannah plus mignonne. Moui – Savannah, pas Peyton.

-Savannah ?, dis-je sur un ton sarcastique. Pas Peyton ? Ta femme sait que tu penses que ta collègue est mignonne, Stone ?

Je doutais que la sale petite diva qu’est Peyton Stone aimerait apprendre que son mari trouve Savannah Prescott mignonne.

-J’ai hâte d’entendre aussi. Tu auras mon avis d’expert pour savoir si Shiri ira loin, comme ça, dis-je avec un petit sourire et en m’adressant à Samantha.

C’était à moi de faire un topo sur ma journée – et sur sa mère.

-Elle est toujours vivante, dis-je en n’ajoutant pas – même si c’était tentant – un « hélas ». Elle est restée dans ses appartements toute la journée. Elle fait toujours ça quand tu n’es pas là. Bien que ça m’arrange. Donc, on peut dire que ma journée s’est bien passée.

Moins je voyais la mère de Sammy, mieux je me portais ! Je lui avais attribuée une chambre avec une salle de bain – tout pour son confort et pour qu’elle soit tentée d’y rester beaucoup d’heures sans qu’on se croise !

-Même si Tony a fait des siennes. Pas moyen de l’endormir ce soir avant presque 22h ! Il fait ça chaque fois quand tu rentres tard le soir, dis-je en soupirant.

C’était insupportable – vivement qu’il devienne plus grand pour qu’il arrête de chialer ! Parce qu’il était aussi emmerdant quand il faisait ça que ce petit merdeux, derrière, qui n’arrêtait pas du tousser. Putain – il va se décider à crever, oui ou merde ?

-Il va crever ou quoi ?, demandais-je à Sammy qui pouvait voir le merdeux mieux que moi. Parce que si c’est le cas, je passe tout de suite à la morgue, ça sera plus simple.

Perry et Evans risqueraient de m’en vouloir si Stone crevait dans ma voiture – mais ainsi va la vie, parfois, on ne peut pas choisir où les gens meurent.

@ Billy Lighter

Stone était enfin installé sur la banquette arrière de ma voiture et Daniele, derrière le volant. Nous pouvions enfin rentrer, m on lit me manquait, j’avais si hâte de m’y retrouver, blottis dans les bras de mon aimé et… dormir ! Seulement, l’animosité entre Stone et Daniele était palpable, un aveugle, sourd et muet de surcroît l’aurait ressentit.  Je tentais par divers moyens de calmer le jeu, je n’avais pas appelé mon fiancé à la rescousse pour arbitrer un concours de celui qui pisse le plus loin !

Daniele changea lui-même la conversation en me demandant comment avec été ma journée. J’étais partit tôt ce matin, excitée à l’idée de passer mon temps en studio avec une nouvelle artiste que j’avais tout récemment signé, j’étais donc enthousiaste à en parler. J’expliquais donc que Shiri était un petit bout de femme débordant de talent et que la journée avec elle avait été très satisfaisante.

Howard émit un commentaire qui me fit sourciller et qui ne manqua pas de faire réagir Daniele. Le batteur semblait avoir un faible pour la nouvelle recrue de son groupe, il est vrai que Savannah Prescott est un joli brin de femme mais j’aurais été vexé que Daniele vente la beauté d’une collègue avant la mienne, en comparaison avec une autre femme.  Y avait-il de l’eau dans le gaz chez les Stone ? Si tel était le cas, nous le saurions tous très vite !

- J’ai une maquette dans mon sac, amore mio, je te ferai entendre un ou deux morceaux en arrivant à la maison, tu sais que ton opinion m’est importante.

J’allais quand même faire à ma tête, quoi qu’il en pense mais j’étais certaine que Shiri avait ce qu’il fallait pour réussir.  Je me dirigeais vers un second titre de manager de l’année, ça ne faisait aucun doute !  Je demandais ensuite comment avait été la journée pour Daniele,  lui qui en principe devait profiter d’une journée de farniente à la maison, seulement, avec ma mère et Tony, je craignais que la journée n’est pas été de tout repos. Si ma mère lui avait fait la faveur de rester dans ses appartements et ainsi, éviter d’imposer sa présence, il en avait été tout autrement de Tony qui avait fait des siennes.

- Il a besoin d’être réconforté avant d’aller au lit, ne lui en veut pas. Tu aurais pu t’installer dans le fauteuil de sa chambre avec lui et lui lire un livre, il adore ça quand je lui fais la lecture.

J’essayais de ne pas trop  m’imposer dans les méthodes qu’employais Daniele avec Tony, parce que je savais que leur relation était différente que celle qui l’attendait avec notre fille. Avec elle, là, je n’hésiterais pas a le faire s’impliquer.

Howard Stone se mit alors à tousser, tellement que je cru qu’il allait finir par cracher ses poumons et Daniele de demander s’il allait mourir.  

- Howard, vous allez bien ?

Je savais qu’il n’allait pas bien mais… que fallait-il faire ? Avait-il des inhalateurs ou un comprimé à prendre ? Un médicament ou devais-je le frapper dans le dos jusqu’à dégager ses poumons et faire décoller la toux ?

- Non… peut-être pas la morgue, du moins pas encore mais l’urgence serait peut-être une idée.

Je ne savais pas quoi penser de la situation, il semblait vraiment chercher son air.

- Nous sommes presque arrivés chez lui.  Sa femme saura mieux que nous…

Je l’espérais !

@ Billy Lighter

Ricci voulait absolument pas payer si jamais sa caisse se faisait voler. Il voulait vraiment que moi ou MTI paye. Sauf que, moi, j’avais pas autant de thunes que lui vu que j’vendais pas de drogue comme lui et son pote Reed. Et à ça, il répondit que moi, j’la consommais. J’fis la moue. Nan. J’fais pas ça moi.

-Non. J’suis sobre… J’prends plus de drogue.

Enfin, si on compte pas les médicaments… Mais ça j’suis obligé de les prendre alors j’y peux rien. Puis, ils rendent pas stone mes médocs. Même si j’suis déjà Stone. Mais pas dans le sens drogué du terme…

Ça y est… J’me perds encore…

Puis, c’est sur l’Eastside et les gens qu’il y avait dedans que Ricci tapa. C’était pas cool… Et j’eus pas vraiment de remords à dire qu’on se passerait bien de certaines personnes. Ricci était d’accord. Ouais, j’m’en doutais… Même si lui, j’crois qu’il pensait plutôt qu’on se passerait bien des gens de l’Eastside. Bah, s’il y a plus ce genre de gens, son pote Reed serait pas très content, j’crois.

Bref, j’haussai juste nonchalamment les épaules avant qu’ils ne changent tous les deux de conversation pour parler de Shiri, la p’tite rouquin. L’était jolie mais pas autant que Savannah…

Han… J’ai dit ça tout haut… Ouais… Et ça me valut une réflexion de Ricci. J’fis la moue. Han… J’réponds quoi à ça ? J’sais…

-Bah ouais, elle le sait, Peyton. C’est pas parce que j’suis marié que j’peux plus apprécier la beauté des gens autre que Peyton, hein.

Ouais, non, Peyton m’aurait tué si elle m’avait entendu dire ça… Du coup, j’me tus… T’façon, j’arrivais plus vraiment à parler parce que j’toussais de plus en plus au point où j’dus me débarrasser de ma cigarette.

Le couple, lui, causait de la mère de Samantha, j’crois… Ricci semblait pas fort l’aimer… Et ils parlèrent de Tony aussi qui était chiant apparemment. C’était le fils que Ricci… Celui qui était aussi le fils de Bailey. J’aurais voulu dire que c’était sûrement un cool p’tit gars vu que c’est le fils de Bailey mais j’y arrivais pas parce que j’m’étouffai.

Samantha s’en inquiéta alors que j’avais ma main dans ma poche à la recherche de mon inhalateur.

Ricci voulait conduire jusqu’à la morgue… Mais Samantha préférait les urgences.

J’réussi à causer entre deux respirations.

-Non… Pas les urgences, s’vous plait.

T’façon, d’après Samantha, on était très prêt de chez moi… En fait, j’saurais pas dire parce que j’manquais tellement d’air que j’commençais à avoir des points noirs devant mon champ de vision et à avoir une énorme envie de vomir.

-Il faut juste…

Que j’trouve l’inhalateur… Et j’réussi à mettre la main dessus. J’attendis pas une seule autre seconde avant de m’envoyer une bonne bouffée d’air dans les poumons.

Après ça, la crise se calma et j’pus respirer normalement même si ça sifflait encore un tout p’tit peu. J’fermai les yeux alors que mes cheveux étaient trempés à cause de tout ça.

J’rouvis les yeux sur Samantha.

-J’vais pas mourir… C’est rien… En fait, j’peux pas fumer. Mais j’en avais super envie… Mais faudra pas le dire à Peyton, ok ?

Ouais, l’envie avait été trop forte… Et semblerait que mon karma n’ait pas terminé de m’en faire voir parce que ma nausée d’il y a deux secondes revint d’un coup et j’pus pas m’empêcher de vomir par mon carreau ouvert.

P’tain de mauvaise soirée…

@ Billy Lighter

Samantha avait donc travaillé dur aujourd’hui avec Shiri – sa nouvelle recrue. J’avais lancé cette conversation pour ne plus parler de et entendre parler le petit merdeux mais il s’immisçait quand même dans la conversation avec ses appréciations sur le physique de Shiri et – au passage – de Savannah Prescott. Sa femme aurait été ici, je ne crois pas que le merdeux aurait été aussi bavard sur le sujet. Bien qu’il prétendait que la diva qui lui servait de femme était au courant qu’il appréciait la beauté de Prescott.

-C’est vrai ce mensonge ?, dis-je en ricanant un peu.

Samantha n’avait pas fait de commentaires sur les appréciations de Stone. Elle m’avait parlé de la maquette de Shiri qu’elle avait dans son sac.

-Je te comprends, il n’y a rien de mieux que mon opinion, dis-je avec le sourire.

Je pourrais lui dire si oui ou non Shiri ira loin. Bien que Sammy savait aussi dénicher de bons talents.

Ma journée avait bien été – la mère de Sammy n’ayant pas daigné se montrer. Seulement, c’était Tony qui avait fait des siennes. Il le faisait chaque fois que Sammy rentrait après qu’il ne se couche. C’était vraiment une vile créature de l’Enfer quand il le veut - et il le veut souvent. Samantha pensait qu’il avait simplement besoin d’être réconforté.

-Moui mais il n’aime avoir la lecture que de toi… Erik a essayé, en vain, dis-je en faisant la moue. Je pense plutôt qu’il adore faire des caprices…

Seulement, je n’arrivais presque plus à entendre Sammy parler tellement le merdeux toussait. J’étais certain qu’il allait mourir… Samantha lui avait demandé s’il allait bien mais il s’étouffait bien trop que pour répondre – putain, je n’avais pas envie qu’il crève dans la bagnole !

Sammy voulait l’emmener aux urgences. Putain – on était plus près de chez lui que des urgences ! Moui – je crois que Sammy s’en était rendu compte parce qu’elle avait dit que la femme de Stone saurait mieux que nous quoi faire… Ce dernier ne voulait – de toute façon – pas aller aux urgences.

-On est presque arrivé, dis-je en accélérant. Si on l’emmène aux urgences ça prendra plus de temps… Mais évite de crever dans la bagnole !

Il avait ce qu’il fallait – je crois que c’est ce qu’il disait. Il avait sorti son inhalateur ce qui m’avait semblé parfaitement efficace parce qu’il avait cessé de s’étouffer directement après.

Le petit merdeux n’allait pas mourir – c’était ses mots. Il ne pouvait pas fumer non plus.

-Alors pourquoi tu as demandé une cigarette, cazzo di merda ?, dis-je sur un ton de reproche. Tu es suicidaire ?

Moui – probablement ! Ou alors il était complètement débile – ce qui était probable aussi.

Seulement, nous n’étions pas au bout de nos peines parce que le merdeux n’avait rien trouvé de mieux que de vomir… Heureusement, il l’avait fait à travers la vitre !

-Mamma mia, dis-je sur un ton agacé. Il faudra que tu laves la carrosserie, Sammy… Elle doit être dans un sale état maintenant.

J’avais grimpé la rue qui menait chez Stone à tout vitesse et m’était arrêté dans son allée.

-Voilà ! On est arrivé ! Je ne sors pas de la voiture. Je n’ai aucune envie de voir cette garce de Peyton Davis, dis-je déterminé à ne pas sortir.

Je détestais la diva – ce n’était pas un secret.

@ Billy Lighter

L’échange entre Daniele et Howard concernant l’appréciation du physique de Prescott par le batteur ivre était légèrement déplacé et embarrassant. La langue d’Howard avait fourchée par les effets de l’alcool. Il avait fait une confidence de trop et, malheureusement, il y avait eu deux témoins pour l’entendre. En ce qui me concernais, je n’avais pas l’intention d’ajouter au malaise et je n’allais pas non plus aller trouver la diva Lola et lui raconter qu’un soir de beuverie, son mari a avoué trouver une autre femme jolie.  Cela dit, toujours dans mon propre camp, si la même situation devait arriver à Daniele et qu’on me le rapporte, ce dernier allait passer un très mauvais quart d’heure !

J’étais ravie de changer de sujet et de parler de ma journée avec Shiri, ma nouvelle petite trouvaille ! J’avais dans mon sac l’enregistrement de la journée et il me tardait de découvrir ce que Daniele allait en penser.

- Oh mais si, il y a la mienne. Seulement, je sais que tu apprécies beaucoup donner ton opinion, alors il me fait toujours plaisir de t’offrir l’occasion de le faire, amore mio.

La journée de Daniele n’avait pas été mauvaise, sauf sur la fin puisque Tony lui avait donné du fil à retorde au moment d’aller au lit. Je n’avais pas ce genre de difficulté avec le petit et ça me désolais que ce soit toujours aussi compliqué.

- Ce ne sont pas des caprices, Daniele. Il sait simplement ce qu’il veut et comment l’obtenir… je me demande… de qui il tient cela !

Je ricanais mais je perdis vite mon amusement parce que Howard toussait de plus en plus et sa respiration sifflait. Je commençais à me demander s’il ne serait pas plus sage de le conduire aux urgences puis de prévenir sa femme mais Howard refusait et fouillait dans ses poches. Il en sortit un inhalateur et en aspira quelques doses  et expliqua qu’il ne devait pas fumer. Daniele formula à haute voix ma question, pourquoi avoir demandé une cigarette s’il savait que ce n’était pas bon pour lui, enfin, encore plus mauvais vu sa condition puisque ce n’est pas bon pour personne.

Howard demanda de ne pas en parler a sa femme et, ensuite, il eu juste le temps de sortir la tête par la fenêtre de la portière arrière pour vomir. Je pris un air dégoûtée, serrant les dents ne sachant que dire, quoi faire Je passais ma main dans le dos d’Howard alors que Daniele lui, disait que je devrais laver la carrosserie de ma voiture.

- Oui… je passerai le boyau d’arrosage dessus en arrivant a la maison…

Demain matin, nous prendrons un taxi ou une autre des voitures de Daniele pour aller récupérer celle qu’il aura laissé chez MTI.

Daniele se gara enfin dans l’allée de la villa d’Howard mais précisa qu’il n’avait pas l’intention de sortir. Je n’avais pas vraiment envie non plus d’aller sonner à la porte pour rendre le paquet cadeau à Madame Stone.  J’aidais Howard à sortir en évitant soigneusement de me mettre les mains dans les traînées de vomit qui couvraient l’aile arrière de ma voiture puis je le raccompagnais a mi-chemin.

- Voilà ! Vous êtes chez vous…  Prenez une douche, un grand verre d’eau, deux comprimés pour le mal de tête et demain matin vous serez comme neuf ! Ça va aller ?  

Je le regardais se rendre jusqu’à la porte tout en reculant lentement vers ma voiture et, lorsque je fut certaine qu’Howard était bien rentré et non pas affalé dans l’une ou l’autre des plate bande devant chez lui, je repris ma place dans ma voiture, à l’avant cette fois.

- Oh diantre! J’ai fait ma bonne action pour la semaine ! Je suis complètement épuisée ! Je pense que j’ai mérité un bon bain chaud et un massage en prime. Qu’est-ce que tu en penses, amore mio ?

@ Billy Lighter