Je retenais mon souffle, assise droite sur mon banc, tout au fond du studio de L.A.Rocks.  Jake m’avait invité à assister à son émission en direct même si cela impliquait que je devais rester silencieuse, sauf pendant les pauses musicales. Bon, j’avais le droit de respirer, si je devais éternuer, ça ne serait pas très grave mais j’avais tout fait pour rester le plus possible  discrète pour ne pas le distraire bien que souvent, nos regards se croisaient et qu’il me servait alors un petit sourire en coin.

C’était impressionnant de le voir à l’œuvre. On n’imagine pas tout ce que cela peut représenter quand on écoute la radio dans le confort de notre salon. La console devant lui, tous ces boutons et la préparation des pistes musicales à envoyer au bon moment sans compter sur les publicités.
J’étais fascinée et impressionnée mais à chacun son métier, comme on dit ! Jake possédait bien ses sujets, ça se voit qu’il est un passionné de musique, qu’il s’investit dans ce qu’il fait, en tous les cas c’est l’impression qu’il me donne et ça n’a rien à voir avec le début de relation qui s’installe lentement mais sûrement entre nous deux. Je l’écoutais déjà bien avant et c’était déjà pour moi le meilleur dans son domaine.

L’émission tira à sa fin mais je ne bougeais pas, pas tant qu’il ne me fit pas signe que c’était bon. Je me levais alors et m’approchais de lui pour le serre dans mes bras et l’embrasser sur le front. Il y avait encore une certaine retenue encore nous, comme si nous avions peur de faire le geste qui ferait que tout irait trop vite. Pourtant, il s’était passé quelque chose, ça avait été complètement spontané et je ne crois pas qu’il le regrettait. En tous les cas, ce n’était pas mon cas bien que, même si les occasions se sont représentées, nous ne les avions pas saisies.

- J’ai adoré ça ! Pouvoir assister en studio à ton émission, je veux dire. Merci de m’avoir permis d’y être !

C’était mon soir de congé et Lucky était chez son papa pour tout le week end. Mon ex s’en était bien tiré la première fois que Lucky avait passée toute une nuit chez lui et il se sentait prêt à le prendre sur de plus longues périodes. Et puis avec notre relation qui allait vraiment mieux, ça facilitais mes sentiments face à l’absence de mon fils. Je savais que je pouvais passer un coup de fil à mon ex ou même débarquer sans prévenir pour faire un câlin à Lucky sans qu’il ne se sente persécuter et qu’il croit que je cherche à le prendre en défaut.

- Tu veux qu’on sorte prendre un verre quelque part ? Danser ? Ou si tu n’as pas envie de voir des gens, nous pouvons aller chez toi, ou chez moi, tout simplement, ça serait bien, aussi.

Je regrettais presque d’avoir proposé de sortir alors que je me rendais bien compte que je préférais rester seule avec lui, chez lui ou  chez moi, peu importe.

- Tu as envie de quoi, toi ?

Je me rangerais à son avis, l’important était de passer du temps ensemble.  Je glissais ma main dans la sienne pour l’inviter à se lever puis je passer mes bras autour de sa taille. Jake dégage quelque chose de fort qui, quand je me blottis contre lui, à pour effet de m’apaiser instantanément.  Je rigolais doucement, mon visage contre son torse en lui avouant ne pas trop savoir où aller.

- J’ai faim, mais je n’ai pas envie d’aller au restaurant.  J’ai envie de bouger, mais pas de sortir… c’est un joyeux problème, tu ne crois pas ?

Il y avait bien pire comme casse-tête, non ?

@ Billy Lighter

Je souriais à chaque fois que je me tournais vers Carolyn alors que je parlais du tout dernier album de Lola à la radio. Elle me donnait envie de rire parce que j’avais l’impression qu’elle se retenait de respirer, bien droite sur son banc.

Elle était jolie avec sa coiffure un peu déstructurée, comme si nous avions passé les minutes avant l’émission à nous embrasser en passant mes mains dans ses cheveux. Pourtant, ce n’était pas le cas, même si l’envie ne manquait pas. Mais non, c’était elle qui s’était coiffée comme ça.

Elle avait voulu voir comment se déroulait une émission de radio alors je l’avais emmenée avec plaisir. Elle s’était montrée fascinée par tout ce qu’il y avait là et surtout sur le nombre de consoles devant moi, ce qui n’était rien par rapport à ce que Charlie avait en régie.

Lola n’était pas vraiment ma tasse de thé mais il fallait dire qu’il y avait du travail sur son dernier album, et il fallait lui reconnaître ça. J’avais bien sûr insisté sur la présence d’Howard Stone sur cet album. Il semblerait que depuis leur mariage, les deux tourtereaux soient inséparables.

Restait à savoir combien de temps cela allait durer. C’était bien d’Howard Stone qu’on parlait.

L’émission touchait à sa fin et je remerciai, comme à chaque fois, mes auditeurs pour leur écoute. Puis, je fermai mon micro et me tournai vers Carolyn en souriant… D’après Charlie, on ne m’avait jamais vu aussi souriant qu’aujourd’hui. Dire que j’étais détendu était un bien grand mot, j’avais toujours une anxiété latente qui me bouffait de l’intérieur et sur laquelle je n’arrivais pas à mettre de nom, mais bon…

Carolyn se leva pour venir vers moi, m’enlacer et m’embrasser sur le front. Je jetai un œil vers Charlie qui souriait et finit par tirer sa révérence, nous laissant seuls dans le studio.

Carolyn m’annonça avoir adoré ça, assister à l’émission.

-Je suis content que ça t’aie plu… On imagine pas comment c’est, hein, depuis son salon ou sa voiture…

Carolyn était seule aujourd’hui. Je veux dire par là qu’elle n’avait pas Lucky avec elle. Le petit était chez son père et il semblait que les choses allaient beaucoup mieux à ce niveau-là…

Elle proposa donc plusieurs options comme sortir, aller danser… Mais ce n’était pas parce que ma relation avec Carolyn devenait de moins en moins abstraite que j’en aimais pour autant sortir, voir des gens, etc.

Je caressai son visage et remis une mèche de cheveux derrière son oreille. J’avais envie de quoi ?

-De me tirer d’ici, premièrement… Ensuite, de me retrouver avec toi… Rien que toi.

Je l’embrassai doucement.

Carolyn avait faim, mais pas envie d’aller au restaurant… Elle avait envie de bouger mais pas de sortir.

Elle me fit rigoler.

-Tu n’es presque pas difficile.

Je fis une moue de réflexion.

-Et si on allait chez toi… Et qu’on commandait une pizza ou quelque chose comme ça…

Puis je me penchai sur elle pour lui murmurer…

-Et nous retrouver dans le lit, rien que tous les deux…

J’avais envie d’elle… Envie de lui faire l’amour et cette fois, pas sur un coup de tête.  

@ Billy Lighter

Regarder Jake animer son émission  avait quelque chose de fascinant.  On ne devine pas le travail qu’il y a derrière une seule émission tant qu’on n’est pas mit devant. Il y a toutes les infos qui entrent au fur et à mesure et auxquelles Jake doit s’ajuster, la console à manipuler, savoir envoyer le bon jingle publicitaire au bon moment mais ça, j’imagine que ça devient une évidence à la longue, un peu comme moi avec mes tables numérotés. Vous sauriez la table numéro quatre, c’est laquelle ?

Bref ! J’étais agréablement impressionnée. J’avais adorée regarder Jake à l’œuvre même si j’en avais des crampes au ventre tellement j’avais contrôlé ma respiration pour être certaine de ne pas émettre le moindre son qui aurait pu trahir ma présence.

Quand il avait retiré ses écouteurs et que la lumière qui nous faisait savoir qu’il y avait une émission en cours s’était éteinte, je m’étais levée et je l’avais rejoins puis enlacé tout en le remerciant de m’avoir permis d’assister à son émission, en personne. J’aimais l’écouter dans le confort de ma maison mais de pouvoir l’avoir devant les yeux c’était encore mieux.

- Effectivement. À la maison, on pense que tu es là, à parler devant un micro comme si tu parlais à ton pote, on n’imagine pas tout ce qu’il y a autour.

Nous avions toute la soirée pour nous… et la nuit aussi, pourquoi pas puisque Lucky était chez son père. Nous pouvions sortir, aller danser, ou aller au cinéma, manger un morceau quelque part, bref, je n’avais pas de contrainte relié à l’horaire de vie de mon fils, et ça me faisait tout drôle. D’un côté, je voulais en profiter comme lorsque vivais dans l’insouciance avec Bella, mais en même temps,  j’avais envie de me retrouver seule quelque part avec Jake et profiter d’être avec lui.

J’éclatais de rire quand il me fit remarquer, par une petite moquerie, que je ne savais pas vraiment ce que je voulais.

- J’avoue !  

Jake avait, de son côté, une proposition alléchante et à laquelle je ne pouvais qu’être en accord.

- D’accord… chez moi…pizza et mon lit, que toi et moi.

J’en avais eu des papillons dans l’estomac en répétant ce qui concernait la fin de notre soirée.  Nous avions presque toujours Lucky entre nous deux ou alors, quand il dormait dans son lit à barreaux, nous, nous dormions enlacés.

Une fois.

Nous l’avions fait qu’une seule fois, dans la baignoire chez lui et ça avait été extrêmement agréable mais jamais nous ne l’avions refait et pourtant, ce n’est pas les occasions qui avaient manquées ! Seulement, je crois que lui comme moi voulions prendre notre temps, s’assurer que l’affection que nous avions l’un pour l’autre était sincère et non régis par des pulsions sexuelles  qui faneraient après le premier printemps. Après tout, nous étions tous les deux échaudés par de mauvaises expériences amoureuses.  Le fait est que, en ce qui me concerne, je ne doutais plus que les sentiments que j’éprouvais pour lui était bel et bien de l’amour, peut-être que j’avais simplement peur que de le lui dire franchement ferait en sorte qu’il prenne peur… déjà vu… même si Jake n’était pas Eddy et qu’avec le recul, je comprenais mieux tout ce qui s’était passé entre mon ex et moi.

Jake et moi avions donc fait un arrêt pour chercher nos pizza puis, un autre encore pour prendre un pack de bière, tant qu’à se lâcher quand bébé n’est pas là, aussi bien y aller à fond, puis nous étions rentrés chez moi. Je nous avais installés au salon, sur la table basse devant le divan, non pas pour regarder la télé mais parce que j’avais mis un disque et que je trouvais l’ambiance plus feutré au salon.

- Tu vas te moquer de moi mais… quatre gorgées de bière et j’ai l’impression d’avoir la tête qui me tourne déjà !

e pouvais compter les fois où j’avais consommé de l’alcool depuis la naissance de Lucky sur les doigts d’une seule main et encore, je n’avais pas besoin de tous mes doigts.

- Je suis certaine que j’ai les joues toutes rouge, ça me fait toujours ça avec de la bière.

@ Billy Lighter

Carolyn n’avait pas imaginé tout ce qu’il y avait autour pour le bon fonctionnement d’une émission de radio. Il y avait aussi le fait de parler tout seul et non à quelqu’un car j’étais seul derrière mon micro, si ce n’était Charlie en régie mais ce n’était pas à lui que je m’adressais, mais à des auditeurs que je ne voyais pas.

-Aujourd’hui, ça a été plus simple. J’ai fait comme si je te parlais à toi.

L’émission terminée, ma journée était aussi finie. Et avec Carolyn dans mes bras, on se mit à faire des plans sur comment passer le reste de notre journée. Et Carolyn voulait tout et rien à la fois. Il fallait que quelqu’un l’aide à se décider.

Je piochai donc parmi ses propositions pour un truc à manger à emporter et une soirée cool, tranquille, chez elle, rien qu’elle et moi… Pour une fois que Lucky passait la nuit chez son père, pourquoi nous priver ? Même si habituellement, la présence de l’enfant de m’ennuyait pas le moins du monde.

Nous rentrâmes donc chez Carolyn après deux arrêts pour nous ravitailler. Nous avions même un pack de bières !

Une fois dans l’appartement, c’est au salon qu’on s’installa… Carolyn mit un disque et ça nous mit directement l’ambiance… Elle le mit pas trop fort, pour qu’on puisse se parler sans peine. Moi, j’ouvris les boîtes de pizzas sur la table et nous ouvris des bières. J’entrechoquai ma canette avec celle de Carolyn et lui souris.

-A là nôtre !

Je bu une bonne gorgée de bière, mais pas comme Eddy le faisait, pas comme un junkie en manque. Juste comme quelqu’un qui apprécier une bonne bière après une journée de travail rondement menée.

Carolyn se tourna vers moi pour avouer en riant qu’avec quatre gorgées de bière seulement, elle avait déjà la tête qui tournait. Je souris.

-Ça nous empêchera de faire des excès.

Je posai ma bière et ma part de pizza et pris son visage entre mes mains… Elle avait en effet le teint un peu plus rose que d’habitude et ça me faisait rire. Mais je ne me moquais pas d’elle pour autant.

-En effet, tu es toute chaude. On pourrait croire que tu as de la fièvre.

Je la lâchai, non sans déposer un baiser sur ses lèvres, puis me remis à manger et à boire. La pizza était délicieuse et ça me changeait un peu du Canter’s Deli, même si j’adorais cet endroit.

L’appartement de Carolyn était cosy, on était tranquille, il n’y avait pas d’autres gens pour me stresser… Alors quand on acheva nos pizzas, je me laissai aller en arrière contre le dossier du divan.

-C’était excellent.

Je la regardai et lui souris.

-Si on laissait la musique et qu’on allait dans le lit ? On y sera pas mieux ?

Je me levai et m’étirai avant de tendre la main à Carolyn…

@ Billy Lighter

Cela me faisait comme un petit velours au cœur de savoir que, pendant qu’il animait son émission, Jake avait fait comme s’il me parlait à moi plutôt qu’à des auditeurs qu’il ne voyait pas.  En tous les cas,  moi, j’avais adoré le voir et pas que l’entendre, comme lorsque j’écoute son émission dans le confort de mon salon.

Nous avions toute la soirée, la nuit et même la journée du lendemain pour nous et je voulais en profiter, avec lui bien entendu et les idées ne manquaient pas seulement, je voulais un peu de tout, sans vraiment tout avoir, c’est compliqué ? Oui ! Un peu ! En fait, la seule chose sur laquelle mon cœur et ma tête s’entendaient était que je voulais être avec Jake, peu importe ce que nous choisirions.

Ce fut donc pour une soirée tranquille chez moi avec des pizzas et de la bière que nous avions tranchés, c’était très bien, un excellent choix.  Pour la cause, je nous avais installés au salon, avec de la musique pour meubler le bruit de fond. Je n’ai même pas vraiment porté attention à ce qu’il y avait sur la table tournante, j’avais posé l’aiguille sur le vinyle sans plus puis on entrechoqua nos cannettes de bières avant d’en boire quelques gorgées et de déguster notre pizza.

Ce genre de soirée valait bien plus qu’une sortie dans les clubs. J’aimais mon petit confort et l’intimité que nous pouvions avoir.  Non pas que j’imaginais une suite torride, je me laissais portée par notre moment qui me comblaient au-delà de mes espérances.

La bière me faisait déjà tourner la tête. Il faut dire que depuis ma grossesse puis l’allaitement ensuite, j’avais levé le pied sur ma consommation déjà plus que raisonnable. Je confiais à Jake que j’avais la sensation d’en avoir déjà la tête qui tournait  et lui, après avoir souligner que ça nous éviterait de tomber dans l’excès, prit délicatement mon visage entre ses mains et constata qu’effectivement, j’étais déjà chaude.  Je ne pouvais pas prétendre ne pas faire de la fièvre mais j’étais certaine cependant que si c’était le cas, ce n’était pas à cause d’un rhume…

Jake m’embrassa, ensuite, et moi, j’aurais bien prolongé ce baiser jusqu’à ce qu’il ressente lui aussi, la fièvre l’atteindre.

Notre repas terminé, je m’essuyais les doigts avec ma serviette de table que je roulais ensuite en boule pour la laisser tomber au travers des croûtes de pizza abandonnées au combat et je me levais en prenant la main que me tendait Jake.

- Nous y serons très bien, en effet.

J’aimais me retrouver au lit avec lui, à s’embrasser et se caresser doucement, quand nous le pouvions, quand nous n’avions pas Lucky entre nous qui nous tenait de ses grands discours en babillage de bébé.

Je me glissais sous les draps, après m’être dévêtue et, quand Jake fut allongé lui aussi, je me collais à lui, cherchant le contraste de la chaleur de son corps et de la fraicheur de mes draps.  Je fermais les yeux, ma tête contre son torse, écoutant les battements de son cœur.  

Mes doigts remontaient lentement le long de son flanc puis, arrivé à la hauteur de ton épaule, tournaient légèrement pour ensuite redescendre, empruntant le même chemin jusqu’à sa hanche.

- Tu sais, je suis devenu complètement accro à ces moments avec toi !

Je me soulevais ensuite, juste assez pour le regarder dans les yeux puis je l’embrassais tendrement.

@ Billy Lighter

Notre repas terminé, je me levai pour inviter Carolyn à me suivre… Ou plutôt, à me guider jusqu’à sa chambre puisque jusqu’à preuve du contraire, nous étions encore chez elle, sur son territoire. Et c’est main dans la main que nous nous rendîmes à la chambre, pour nous dévêtir…

Pendant que Carolyn enlevait ses vêtements, j’enlevai les mien de mon côté du lit mais sans jamais la quitter des yeux… J’admirais son corps parfaitement imparfait… Elle avait tout de même donné naissance à un enfant et pas dans les conditions les plus faciles mais toutes ces marques étaient pour moi des marques de courage.

Car Carolyn était courageuse et aucun doute que l’arrivée de son fils l’avait rendue d’un coup plus mature. J’avais vu des signes de la groupie qu’elle avait du être dans une autre vie. J’avais vu le cadre avec les signatures et notamment celle de Sniper. Maintenant, ça allait être beaucoup plus compliqué pour elle de se rendre aux concerts ou au festivals, à moi d’emmener le petit avec elle.

Et pourquoi pas ?

Ce serait pour les ruées d’après concert que ce serait beaucoup plus complexe. Voire même impossible.

Mais mes réflexion tournèrent vite court quand nous nous retrouvâmes allongés dans les draps, nus l’un contre l’autre, à se regarder dans les yeux.

Carolyn avoua qu’elle devenait accro à ces moments-là et je souris.

-Moi aussi… Jamais je n’aurais cru pouvoir vivre des moments aussi paisibles. Tu m’enlève un poids à chaque fois.

Elle se blottit contre moi, la tête contre mon torse. Et mon cœur battit plus fort… pas spécialement plus vite, mais plus fort. Sa main, elle, parcourait mon flan jusqu’à mon épaule pour ensuite redescendre.

Je fermai les yeux et soupirai de plaisir, sentant de plus en plus de fourmillement dans mon bas-ventre.

Nous n’avions fait l’amour qu’une seule et unique fois. Pourtant, ce n’était pas les occasions qui avaient manqué… Mais nous avions toujours préféré nous câliner ou discuter doucement, tout bas, soit pour ne pas réveiller Lucky, soit comme pour que ce que nous nous disions reste secret, coupés du monde que nous étions.

Carolyn m’embrassa après s’être soulevée un peu… Et je laissai mes mains couler sur son corps, jusqu’à prendre un de ses seins en coupe et d’en caresser la pointe du pouce. Le tout en lui rendant son baiser au centuple.

Quand le baiser se brisa, je lui souris, lui passai une main dans les cheveux et lui demandai :

-J’aurais voulu savoir… Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? Qu’est-ce qui te fait dire que toi et moi, ça pourrait marcher ?

@ Billy Lighter

Une fois installés sous les draps, je me blottis contre Jake en posant ma tête sur son torse pour écouter  la douce mélodie des battements de son cœur.  C’est si apaisant que je pourrais m’endormir, un sourire sur mes lèvres.  Je ne bougerais pas de toute la nuit.  Je lui confis devenir complètement  accro à nos moments ensemble, il ne peut pas imaginer combien ils me font du bien.  C’est très révélateur, pour une relation naissante et encore toute fragile.

Confidence pour confidence, Jake m’avoue lui aussi apprécier ces instants et que, même,  je le délestais d’un poids. Jusqu’à quel point je pouvais lui faire du bien, lui seul le savait mais si je pouvais lui apporter un minimum de réconfort, ça me rendais heureuse.

Nous n’étions pas avare de baisers et de caresses l’un pour l’autre. Moi sur son flanc aller et retour et lui, un peu partout sur mon corps jusqu’à ce que sa main vienne sur mon sein, jusqu’à en faire dresser la pointe.  Je m’en mordis la lèvre inférieure tant c’était agréable. Ce serait mentir que de prétendre que je n’avais pas envie de lui. Très envie, même.

Je le regardais dans les yeux alors qu’il passait son autre main dans mes cheveux puis il me demanda ce qui avait bien pu faire que mon opinion change, vis-à-vis de l’amour. Parce qu’à notre première rencontre, j’avais affirmé ne pas courir après l’amour, que je ne me sentais pas là dans ma vie.

Pourtant, depuis cette rencontre justement, et à force de le côtoyer, ma réalité face à l’amour à changée.  Tout est différent, j’ai cheminée, même si j’ai fait un petit détour dans le lit de mon ancien colocataire. Peut-être était-ce une erreur nécessaire pour que je comprenne justement ce qu’était de vrais sentiments et la valeur qu’ils pouvaient avoir.

L’amour, le vrai,  va au-delà du sexe. C’est quelque chose de spirituel et de physique mais c’est aussi une question de respect et de confiance.  C’est de savoir que l’autre nous aime au-delà de l’enveloppe de chair que l’on est.  Jake m’a amené complètement ailleurs en m’offrant de l’affection en étant tout simplement là.

- C’est la première fois que je me sens complètement bien avec un homme et que le sexe n’est pas le point de départ. Quand tu es avec moi, je sais que tu es totalement là et que tu apprécies sincèrement le moment que nous passons ensemble.  Tu m’as dit que je t’enlevais un poids et bien toi, tu m’élève à quelque chose de mieux.

Je rigolais doucement en replaçant mes cheveux. Ce n’était pas simple à expliquer, je ne trouvais pas les mots exacts même si dans ma tête, c’était pourtant si clair. La différence d’avec Jake et mes autres relations c’est qu’avec lui, je sentais un total investissement, sans condition, sans rien qui pouvait faire notre barque chaviré.

- Toute ces fois où nous avons été au lit ensemble pour simplement être dans les bras l’un de l’autre, c’est bien plus difficile que de simplement s’envoyer en l’air.  Ce mettre à nue, pas que de corps mais d’esprit. J’étais vulnérable et toi, tu as transformé ça de façon à ce que je me sente plus forte, en étant là, tout simplement.

Il avait élevé notre relation à un tout autre niveau, quelque part où je n’avais jamais été, et peut-être que c’était nouveau pour lui aussi. J’aimerais le croire, sentir que je suis la première qui le fait se sentir bien dans sa peau et qui lui permet de vivre avec ses faiblesses pour le rendre encore plus fort.

- Je me suis sentie attaché à toi au premier coup d’œil, pas comme un coup de foudre mais comme… s’il y avait eu une connexion et c’est la façon dont nous l’avons amplifié qui m’a complètement séduit et… je suis amoureuse de toi.

@ Billy Lighter

Nous étions couchés, dans les bras l’un de l’autre, nos mains redécouvrant nos corps nus… Elle était douce et chaude et, contre ma hanche, je pouvais sentir le contact de son sexe doux et déjà légèrement mouillé… C’était bon… meilleur encore que le sexe en soi, ce petit temps mort que nous prenions pour nous. Comme s’il n’y avait plus que nous au monde.

Mais je ne pouvais m’empêcher de me poser et de lui poser la question : pourquoi un changement aussi radical de façon de penser par rapport au jour de notre première rencontre. Et je savais que c’était une question qui comptait aussi pour moi.

Mais je voulais entendre d’abord Carolyn, pensant qu’elle aurait des mots plus juste que les miens. Et je ne fus pas déçu. Il était vrai que, pour nous, le sexe n’avait pas été le point de départ, mais bien des rencontres amicales où nous avions eu l’occasion de parler et de nous découvrir un peu mieux. Le temps d’apprendre à nous connaître et à nous apprivoiser. Tous deux farouches que nous étions.

Je la regardais dans les yeux tandis qu’elle me parlait et je lui souris quand elle me dit que je l’élevais à quelque chose de mieux. J’étais ravi de l’entendre dire ça, même si elle était, pour moi, très bien dès le départ.

-Je crois que tu étais déjà une très gentille jeune femme avant notre rencontre… C’est sûrement surtout Lucky qui a du te changer. Moi, je n’ai rien changé du tout.

Elle rit, replaça ses cheveux… Se souleva un peu pour que je puisse la regarder dans les yeux et elle continua, cherchant ses mots… mais ce qu’elle me disait était la plus belle chose que j’aie jamais entendue.

-Tu me rends plus fort… Tu n’imagines pas toutes les barrières que tu as tout doucement ouvertes en moi, tous les murs que tu as fissurés pour atteindre mon cœur.

Je l’embrassai tout doucement sur les lèvres avant de la laisser continuer. Elle disait s’être attachée à moi au premier coup d’œil comme une connexion qui l’avait séduite et…

Et elle était amoureuse de moi.

Je du rougir fort parce je sentis mes joue chauffer d’un coup. Elle était amoureuse de moi… Mon cœur accéléra le rythme de ses battements et je la regardai avec de grands yeux… Pas vraiment surpris, mais plein d’amour que je lui vouais en retour.

Et je finis par murmurer.

-Je crois que moi aussi, je t’aime.

Et je l’embrassai à pleine bouche, avec passion, la hissant sur moi alors que mon sexe était maintenant dur et dressé, comme si notre conversation avait été de doux préliminaires.

@ Billy Lighter

D’expliquer à Jake pourquoi et comment ma vision de l’amour avait changé n’était pas simple puisque je ne m’étais jamais vraiment arrêté à y réfléchir. Seulement, je savais que je ne voyais plus l’amour de la même manière. Jake, à sa manière, avait semé une graine qui, avec patience, avait fait racine.

Jamais il n’avait cherché à pousser pour que les choses évoluent trop rapidement. Il avait respecté mon rythme tout comme je respectais le sien.  Nous avions nos propres blessures, je ne connaissais pas la provenance des siennes, il savait comment j’avais eu les miennes.  Je n’étais pas non plus tombé amoureuse de lui au premier coup d’œil. Certes, il m’inspirait beaucoup de bonnes et belles choses mais l’amour est venu après. Après même le premier baiser, avant la toute première fois où nous avons fait l’amour, quelque par entre les deux et même si à ce moment là, je sentais les premier frissons de l’amour, je n’avais pas laissé mon cœur parler trop vite. Ma tête se souvenait encore de toutes les larmes que j’avais versées et de la douleur  encore vive laissée par ma relation avec Eddy.

Tout s’était installé graduellement.

Nous passions tous nos moments libres ensembles et même ! Jake venait souvent me rejoindre au Canter’S Deli et j’avais eu la chance ce soir d’assister en direct du studio à son émission de radio. Nous étions presque inséparables. Je dis presque parce que nous n’en étions pas encore au point de terminer les phrases de l’autre.

Je lui ouvris donc mon cœur, aussi maladroitement qu’honnêtement. Ce n’est pas facile de s’exprimer sur ce genre de choses, surtout quand on ne les contrôles pas, puis je lui avouais pour finir que j’étais amoureuse de lui.

Ce fut à Jake, ensuite, de s’exprimer, comme si je lui avais retournée sa propre question. C’était l’une des choses que j’appréciais beaucoup de lui. Il parvenait à s’exprimer, à verbaliser ce qu’il ressentait, même si ce n’était pas un exercice facile, il ne me plaçait pas seule sur la sellette, à attendre de voir comment je me débrouillais pour ensuite émettre un grognement en gage de réponse.

Je savais ce qu’il avait fait pour moi, les changements que notre relation avait opéré, cependant, je n’aurais pas cru en avoir fait autant pour lui. Je l’écoutais avec émerveillement et, bien sûr, émotion. Je devais avoir les yeux humides de bonheur et même qu’une larme perla au coin de mon œil quand il m’embrassa, avant de me murmurer qu’il m’aimait, c’est ce qu’il croyait.

- C’est ce qui me fait croire que toi et moi, ça peut fonctionner…

J’affichais un large sourire, avec assurément, un millier d’étoiles dans les yeux.

Et quand il m’embrassa, tout en me hissant sur lui, je su qu’à nouveau, nous venions de faire un pas, et pas le moindre, vers l’avant. Il ne s’agissait plus de notre douleur respective, de nos craintes de l’inconnu, mais que de l’amour qui venait d’éclore entre nous deux et qui ne demandait qu’à prendre d’avantage d’espace.

Le baiser s’enflamma, nos corps s’appelaient. La passion était ardente au point où, rapidement, nos corps brillèrent de sueur.  Je le voulais, je le désirais lui, tout entier, et vivre tout ce que nous avions à vivre.  Je me sentais si belle, si précieuse entre ses mains.  Même si ce que nous faisons était sexuel, ça n’avait pas du tout cet aspect pour moi. C’était la façon la plus humaine et sincère de se dire tout ce que les mots n’arrivaient plus à exprimer.

Je soupirais d’extase, je gémissais son nom les rares fois où nos lèvres se quittaient. J’avais soif de lui, de l’embrasser, encore et toujours tout en dansant sur lui, en frottant ma poitrine contre son torse pour que nos cœur, à force s’écoutent et s’accordent et jouent la même mélodie.

Il se retrouva au dessus de moi après un moment, peut-être est-ce moi qui ai initié ce mouvement, peu importe, nous bougions naturellement comme si mon lit était soudainement devenu infiniment grand. Et quand j’arrivais à accrocher son regard du mien, ce n’était que pour lui sourire et lui murmurer que je l’aimais. Il n’y avait pas de meilleur moment pour se l’avouer.

@ Billy Lighter

Carolyn tout contre moi, nous murmurions dans le silence de sa chambre. C’était étonnant de ne pas entendre les babillements de plus en plus francs de Lucky. Mais non, ce soir, nous étions seuls et nous comptions bien profiter l’un de l’autre. C’est ce qu’on fit en parlant d’abord un peu de ce que nous ressentions. Puis, front contre front, nos caresses devinrent plus insistantes.

Jusqu’à ce que je fasse grimper Carolyn sur moi, l’allonger sur moi, de manière à sentir tout con corps contre le mien. Et qu’elle puisse sentir combien je la désirais, comme si je n’osais pas le dire à haute voix alors même que je l’avais dit un peu plus tôt.

Je sentis que c’était réciproque lorsque son sexe caressa le mien doucement. Elle était délicieusement chaude et mouillée, gonflées aussi. Et elle se frottait à moi de plus en plus fort, me faisait frémir de désir.

Mon corps était en sueur, comme celui de Carolyn. Pourtant, nous n’en étions encore qu’au préliminaires, qu’à s’embrasser et se toucher, mes mains caressant ses seins quand je n’en laissais tout simplement pas les pointes chatouiller mon torse.

Je l’embrassai à plein bouche pour étouffer un gémissement de plaisir… Et puis rigolai quand je la senti vouloir rouler sur le lit pour échanger nos place. On se retrouva à l’autre extrémité du lit et je me campai sur mes bras, tendus de chaque côté de sa têtes, mon bassin contre le sien et mon sexe idéalement placé pour la pénétrer.

C’est ce que je fis, d’un mouvement ample du bassin, penchant la tête pour l’embrasser avec ferveur avant de commencer à aller et venir, de danser sur elle, pour elle, mes fesses montant et descendant au rythme de nos ébats, d’abord tout doux, puis de plus en plus insistants.

-Je t’aime.

Je lui murmurai ça entre deux baisers, avant d’arrêter de l’embrasser pour l’entendre chanter pour moi. Et ses cris étaient grisants, excitant. Et j’espérais que pour elle, mes grognements de satisfaction l’étaient également.

Elle était belle, avec ses cheveux roux créant une couronne de feu autour de sa tête… Et j’aimais la voir s’abandonner tout à moi.

En croisant tout de même les doigts pour que le lendemain, nous en soyons encore là, à nous aimer profondément… Et non, comme ça m’était arrivé avec Cartray, me faire jeter comme un mouchoir usagé.

@ Billy Lighter

Jake m’avait posé une question et je lui avais répondu en ouvrant mon cœur, sans faire de compromit ou de cachette. Je lui avais exposé la valeur de mes sentiments pour lui et la pureté qu’avait notre relation encore toute fragile à mes yeux. Je n’avais pu être plus sincère qu’en ce moment, alors que nous étions nus tous les deux, dans mon lit.

Peut-être que je me trompe, mais j’ai cru voir, au fil de mes paroles, naître tout plein d’étoiles dans ses yeux. Sûrement autant que j’en avais dans les miennes.  C’était beau, comme un couché de soleil, rafraîchissant comme une fine pluie d’été.

J’avais ponctué mon discours en lui avouant être amoureuse de lui. J’en étais certaine désormais. Il ne s’agissait plus que d’aimer et apprécier sa présence. Mais de complicité et du désir que de partager chaque jour de mon quotidien avec lui.

De confidences sur l’oreiller, nous en sommes venu à s’embrasser à pleine bouche, à découvrir franchement le corps de l’autre, sans retenue mais toujours en étant délicat et d’une tendresse infinie. Nous venions de franchir un cap, à cent lieux de la fois dans la baignoire. C’était comme si nous scellions notre conversation en laissant nos corps prendre le relais.

Jusqu’ici, nous nous en étions tenus à des caresses chastes, à dormir nus dans les bras l’un de l’autre, à des fou rire sous les couvertures mais jamais au-delà, comme si nous préservions la pureté de notre relation, alors que pourtant, il n’y avait rien de mal à faire l’amour, pas quand c’est voulu et désiré.  L’abstinence, la sienne comme la mienne, résultait d’un trop grand revers amoureux.

Aujourd’hui, je suis fière de dire que c’est Jake qui a mit un baume sur tout ça.

Je me suis endormie, la tête sur son torse et un sourire immense sur mes lèvres, comblée d’amour et avec un bonheur plus grand que nature qui  gonflait dans mon ventre. Les fantômes d’Eddy et d’Ed s’étaient pour toujours envoler bien que dans le cas du premier, il aurait toujours sa place dans mon cœur.

Puis au petit matin, ce n’est pas le doux babillage de Lucky qui m’a réveillé, mais la respiration lente et régulière de Jake.  Je relevais doucement la tête pour le regarder, sans savoir s’il dormait encore où s’il gardait simplement les yeux fermés pour continuer de se reposer.  J’avançais lentement la tête puis je déposais un baiser sur ses lèvres.

- Bon matin…

J’hésitais à ajouter ‘’ mon amour’’ où je ne sais quel autre petit sobriquet cul-cul que les couples ont tendances à ce donner. Pourtant, j’adore ça et… j’en veux un, petit surnom mignon qu’il me donnera que dans l’intimité.  Si j’hésite, c’est peut-être parce que je veux être certaine que nous en sommes réellement au même endroit, que pour lui aussi, nous venions d’entrer dans la phase couple de notre relation. Fini l’étape de la fréquentation, le pas avait bel et bien été franchis.

- J’ai eu peur d’avoir fait ce rêve… mais tu es là et… je passais ma main dans ses cheveux avant de l’embrasser puis, quand le baiser prit fin, je terminais ma phrase, et je t’aime !

@ Billy Lighter

C’était bon, doux et respectueux. C’était ma première fois depuis Vanessa Cartray et je pouvais dire que ça n’avait rien à voir. J’avais fait l’amour à la journaliste avec l’énergie du désespoir d’avoir retrouvé mes sombres racines et elle m’avait fait l’amour par pure pitié.

Cette fois-ci, avec Lynn, c’était différent… Parce que nous le voulions tous les deux, de la même façon. Parce que nous avions flirté assez longtemps que pour nous connaître un peu et savoir ce que l’autre voulait ou ne voulait pas.

Je savais que Carolyn n’avait pas pitié de moi. Et je n’avais pas pitié d’elle, ni même un autre sentiment qui aurait pu me tromper sur l’amour que je ressentais pour elle, pour cette fille simple et un peu indécise, douce et déterminée, belle et avec ses défauts.

Faire l’amour, tout simplement, m’avait mené aux cimes du plaisir, laissant de côté tout le reste : mes peurs, mes angoisses, ma paranoïa. C’était juste bon de sentir ses mains caresser mon corps, de sentir sa peau sous les miennes. J’aimais poser mon front contre le sien, le souffle court, en allant et venant en elle, les yeux fermés parfois, ouverts d’autres fois pour ne pas manquer une miette de son plaisir.

Puis, après l’orgasme, nous nous étions installés confortablement, elle avec la tête contre mon torse pour écouter mon cœur encore emballé par nos ébats… Et on resta comme ça longtemps, à nous regarder, à nous embrasser, à nous caresser, jusqu’à tomber dans les bras de Morphée.

Et quel plus agréable réveil que celui d’un baiser léger sur mes lèvres ? C’est ce que fit Carolyn, tout doucement pour ne pas surprendre le nerveux que j’étais, pour ne pas que je sois désorienté. J’ouvris doucement les yeux et lui souris.

-Salut…

J’avais senti qu’elle avait laissé son « bonjour » comme en suspens… Comme si elle voulait y ajouter quelque chose sans y arriver. Ou tout du moins, en se ravisant.

Je levais une main pour caresser sa joue et ses cheveux…

-Tu sais que c’est la première fois depuis… Non, c’est la première fois que je dors une nuit d’une seule traite.

Et je l’embrassai encore.

Elle aussi m’avoua quelque chose : qu’elle avait cru à un rêve, mais que ma présence ici rendait ce rêve réel. Et aussi… qu’elle m’aimait…

-Je t’aime aussi.

Je l’embrassai à pleine bouche, longtemps et en ronronnant… Puis, quand le baiser pris fin, je lui proposai, en me levant sans prendre la peine de me couvrir…

-Je vais aller faire du café, ma belle… Tu en veux ?

@ Billy Lighter

Je serais resté des heures blottis contre le corps chaud de Jake, à écouter son cœur battre et sa respiration soulever doucement son torse. L’envie de le regarder et de l’embrasser venait jusqu’à me chatouiller dans le ventre. Je me soulevais doucement, je ne voulais pas le surprendre. Jake ne dort jamais vraiment beaucoup, et même souvent, son sommeil est agité. Je dirais, sans vouloir sembler prétentieuse, que j’ai commencé à m’habituer à le sentir bouger ou marmonner dans son sommeil alors la dernière chose que je voulais en le voyant aussi calme et même, je dirais qu’il arbore un petit sourire en coin mais ce n’est peut-être qu’une impression, la dernière chose que je souhaite c’est de le faire sursauter.

Délicatement, je posais mes lèvres sur les siennes puis je le saluais alors que ses yeux commencèrent à s’ouvrir. J’aurais voulu suivre l’impulsion, ajouter un petit mot avec mon bon matin mais je me retenue.  Je ne voulais pas qu’il prenne peur et se sauve, jambes à son cou.

Je lui souriais tendrement tout en passant ma main sur son visage, écoutant avec ravissement sa confidence.  Je suis heureuse et oui, mon égo est flatté d’apprendre que c’est la première nuit depuis très longtemps et même depuis toujours qu’il dort sans se réveiller.

- Faut croire que je suis un bon somnifère…dis-je en rigolant doucement.

Je ne sous-entendais pas que je l’ennuyais au point qu’il avait sombré dans un profond sommeil mais seulement que ma compagnie lui avait fait du bien et lui apportait la possibilité de bien dormir. J’aimais cependant le dire avec une pointe d’humour, de légèreté.

Et moi aussi j’avais une confidence.

J’avais eu peur je l’avoue que mon compte de fée prenne fin au réveil et que tout ce que nous avions fait, pas seulement la nuit dernière mais depuis notre tout premier baiser, ne soit rien de plus que le fruit de mon imagination. J’avais constaté avec ravissement que mon prince était encore là et mieux encore, il m’aimait, tout comme je l’aimais.

Il m’embrassa avec passion et, je l’avoue, j’aurais bien prolongé le baiser et, pourquoi pas,  tiré un peu de sa chaleur en renouant avec l’expérience de la nuit dernière mais Jake se leva, me laissant admirer son corps tout entier et me proposa du café.

- Je veux bien une tasse, oui.

Pas besoin de lui dire que je le prenais noir, il le savait, vu le nombre de petit déjeuner que nous avions partagés.

Je m’étirais, paresseusement puis me redressais dans mon lit en baillant puis je tentais de faire quelque chose avec mes cheveux qui allaient en tous les sens, c’était mon éternel combat du matin, encore et encore.  Ma tignasse indomptable qui me donnait des airs de lionne.

- Tu as quoi comme planning aujourd’hui ?

J’étais en congé, jusqu’à demain matin. Je travaillais ce dimanche, et Eddy devait ramener Lucky vers l’heure du souper, avant ou après, selon comment les choses iront de son côté. Ça me faisais tout drôle de ne rien avoir à penser sauf moi et l’idée de passer tout ce beau temps avec Jake me donnait envie de voler, pour autant qu’il était également libre de son côté et qu’il en avait envie.  

À nouveau je m’étirais puis je me levais et le rejoignis à la cuisine. Je me collais à lui, ma poitrine contre son dos alors qu’il faisait couler le café et du bout des doigts, je caressais des fesses en remontant jusque dans son cou puis j’embrassais son épaule.

L’appartement sentait déjà bon le café mais moi, c’est la peau de Jake que je respirais et qui réveillait mes sens.  Je passais mes bras autour de sa taille, mon front contre son dos. Il ne pouvait pas voir mon sourire mais peut-être le ressentait-il.

- Là, tout de suite, je n’ai qu’une envie, et c’est d’arrêter le temps pour que l’on soit que toi et moi. Je me sens si bien, si tu savais !

@ Billy Lighter

J’avais bien dormi et c’était les lèvres douces de Carolyn qui m’avait réveillé calmement. Pour une fois, je ne paniquai pas, ni ne me demandais où j’étais… Non, je savais que j’étais dans l’appartement de Carolyn, avec celle-ci, bien au chaud et protégé par nos couvertures.

Je lui avouai avoir bien dormi, en passant une main dans ses cheveux et elle déclara être un bon somnifère ce qui me fis sourire puis rire avec elle.

Quant à elle, elle avait eu peur que tout ça ne soit un rêve. Mais non, c’était bel et bien réel. JE caressai son nez du bout du mien.

-Ça te parait réel comme sensation, ça ?

Je la rassurai, lui dit que j’étais là et l’embrassai à pleine bouche pour couronner le tout… Puis, j’annonçai aller faire du café. Et ce fut complètement nu que je me dirigeai vers la cuisine pour faire du café. Je savais que Lynn le prenait noir, tout simplement. Depuis la chambre, je l’entendis me demander quel était mon planning pour aujourd’hui et j’élevai un peu la voix pour qu’elle m’entende.

-Rien de spécial… Ma journée est toute à toi jusqu’au retour de Lucky.

Je la sentis arriver derrière moi et se coller à moi. Je souris en ronronnant légèrement avant de me retourner quand son café fut prêt pour le lui donner.

Elle m’avoua alors que tout ce qu’elle avait envie de faire, c’était d’arrêter le temps pour qu’on ne soit qu’elle et moi. Je me penchai vers elle, ma bouche ayant maintenant le goût de café bien sucré, pour l’embrasser une nouvelle fois.

-Moi aussi, je resterais bien au lit avec toi… C’est la première fois qu’il ne me semble pas hostile, le lit.

Je lui souris.

-Je me sens bien aussi.

Je pris l’une de ses main, celle qui ne tenait pas sa tasse, et vint la poser sur mon torse.

-Sinon, qu’aurais-tu envie de faire ? Je ne suis pas doué pour trouver des idées de sorties. A vrai dire, je ne sors jamais sauf pour les émissions sur le terrain…

Je souris.

-J’ai beaucoup de choses à apprendre et j’aimerais les apprendre avec toi.

@ Billy Lighter

J’avais pris goût depuis un moment à me réveiller dans les bras de Jake mais, ce matin, ce petit bonheur est amplifié par ce qu’on s’est dit la veille, des mots que nous voulions garder, par prudence, même si nos corps et nos actes avaient trahis depuis longtemps les sentiments que nous nourrissons l’un pour l’autre.

- C’est encore mieux qu’un rêve!

Même en me forçant, je n’aurais pas pu imaginer vivre un moment aussi merveilleux.  C’est la simplicité de notre relation, la complicité entre nous deux. Deux éléments extrêmement important pour un bon équilibre et tout ça s’est mis en place tout naturellement.  Avec Eddy, il y avait l’effervescence de la tournée, ma grossesse aussi soudaine qu’imprévue et bien évidement le fait qu’on s’est sentit forcé d’essayer, pour bien faire les choses. Enfin, Eddy plus que moi, parce que j’étais amoureuse… et pas lui. Mais il a essayé, ça, je ne pourrai pas lui reprocher d’avoir au moins tenté quelque chose.  Puis avec Ed-Edward-Ward ou qu’importe qui il est vraiment… il y a eu le malaise dès le départ, maintenant je comprends que mon intuition féminine me hurlait de prendre mes jambes à mon cou.

Avec Jake, aucun malaise, aucune hésitation, juste des chatouillements, des rires, des regards complices et beaucoup, beaucoup de baisers.  Tout semble se mettre en place pour nous offrir l’opportunité de vivre notre relation dans les meilleures conditions.

Il sortit du lit pour nous faire couler un bon café et je lui demandais, tout en m’étirant pour bien me réveiller, s’il avait des trucs prévu aujourd’hui.  Il a peut-être une interview à préparer, de la recherche à faire. Tiens, ça me plairais bien d’écouter avec lui un tout nouvel album et d’en faire la critique. Ce serait drôle, et différent.

Je le rejoignis à la cuisine et me plaquais contre lui pour que la pointe de mes seins presse contre son dos, ça me fait frissonner, je n’y peux rien, j’adore le contact de son corps contre le miens, il n’y a pas meilleure sensation.  Il se retourna ensuite puis se pencha pour m’embrasser. Je suis un tout petit bouchon de femme, c’est l’histoire de ma vie que de devoir grimper ou se faire se casser le cou l’homme que j’aime pour qu’il m’embrasse.

Jake n’a absolument rien au programme et ça me fit sourire parce qu’il ne mentionna pas seulement qu’il n’avait rien de prévu, mais qu’il était tout à moi pour toute la journée et ça, c’était une douce mélodie à mon oreille. Nous avions toute la journée que pour nous, sans besoin d’aviser l’horloge de temps en temps pour s’assurer qu’on ne sera pas en retard… aucun horaire, aucun stress.

Il plaça ma main sur son torse. Je pouvais sentir les battements de son cœur contre ma paume et entendre en écho ses paroles, comme quoi il avait à ce point bien dormi qu’il passerait bien le reste de la journée au lit avec moi.

- Il peut être ton lit, toutes les nuits, tu sais…

Ça me plairais bien de dormir toutes les nuits dans ses bras, ne plus jamais me séparer de lui, de pouvoir sentir son odeur en permanence dans les draps… Oui il pouvait comprendre que, s’il voulait emménager avec moi, il le pouvait.

Cette journée de congé, je voudrais la passé qu’avec lui, ne la partager avec personne, même pas Lucky qui, de toute manière, ne doit pas manquer d’attention avec son papa trop heureux de l’avoir pour lui tout seul pour tout un week end.  J’étais une maman, à présent, mais  il n’était pas dit nul par que, lorsque mon fils n’était pas avec moi, je devais arrêter de vivre pour me morfondre. Jake m’avait apprit ça, sans le savoir et ça faisait un bien fou de pouvoir vivre, réellement vivre.

Il me fit sourire, en s’exprimant sans le savoir, en écho à mes propres pensées.

- On a beaucoup de chose à s’apprendre l’un l’autre…  il faut y aller en douceur.

Je comprenais qu’il avait envie d’essayer de sortir, alors je me disais, qu’il valait peut-être mieux tabler sur un truc à faire que tous les deux, mais, en dehors d’ici.

- Voyons voir… que pouvons nous faire…

Je me soulevais sur la pointe des pieds pour l’embrasser, comme si ce baiser allait m’illuminer d’une idée brillante.

- Que dirais-tu d’un pique-nique sur la plage, d’une baignade et de construire le plus immense des châteaux de sable ?

C’était une suggestion, je pouvais continuer de réfléchir, des activités, il en existe un tas, le truc c’est de trouver la bonne et je me disais que d’être que nous deux, mais avec des gens tout autour, sans être trop près, serait une option intéressante.

- Sinon, je dois aller m’acheter des soutiens-gorges parce que si tu as remarqué, mes seins dégonfles avec l’allaitement qui diminue !, je m’esclaffais devant cette triste réalité, adieu mes lolos xxl !

@ Billy Lighter

Carolyn, toute câline qu’elle était, tout contre moi, me dit que son lit pouvait être mon lit, toutes les nuits… Je lui souris, remis une lèches de cheveux derrière son oreille et la regardai dans les yeux.

-Ce serait tellement bien. Mais j’ai besoin d’encore un peu de temps.

Pas que je ne faisais pas confiance à Lynn, pas que je ne l’aimais pas ou que je me sentais mal dans son lit, non. Rien de tout ça. C’était juste qu’il me faudrait changer mes habitudes et pour ça, ça me demandait un peu de temps. D’ailleurs, le sourire que j’arborais prouvait bien que ce n’était pas à cause d’elle que je reportais ce déménagement mais que c’était moi, le problème.

Cela dit, on y était quand même déjà presque, avec le nombre de nuits que je passais chez elle.

Avec ça, nous avions maintenant toute la journée devant nous et rien qu’à nous et encore fallait-il l’occuper. Je pris mon paquet de cigarettes qui traînait sur le plan de travail et en allumai une, pour aller avec mon café. Il n’y avait rien de tel que le mélange café-clope au réveil.

Sauf que concernant la journée, j’étais à court d’idée… J’aurais probablement passé ma journée à écouter de la musique, si j’avais été tout seul et à écrire une nouvelle chronique malgré que j’étais en congé. Mais fort heureusement, Carolyn, elle, n’était pas à court d’idée…

Elle me proposa d’aller à la plage, pique-niquer, nous baigner et faire des châteaux de sable. C’était une excellente idée et mon visage s’illumina.

-Très bien. Alors allons nous préparer. Et en revenant, on passera au magasin pour ton problème de soutien-gorge.

On prit une douche ensemble, douce et sensuelle… Qui dura un peu longtemps. Puis, on s’habilla et prépara nos sacs avec tout ce qu’il fallait pour cette journée en extérieur. Je mis mon sac à dos sur mon dos et me tournai vers Carolyn…

-Prête ?

On engouffra toutes nos affaires dans la voiture  et on démarra, direction Santa Monica. J’appuyai sur « play » sur l’autoradio et The Army se mit à jouer dans la voiture. Quand on en sortit, ce fut pour trouver le meilleur endroit pour placer notre couverture…

Je ne voulais pas être trop près des autres gens qui jouaient sur la plage. Je voulais du calme et ne pas attirer les regards. Ô pas que j’étais très connu, c’était ma voix qui l’était, mais le moins j’avais de contact sociaux, le mieux je me portais… Sauf avec Carolyn, bien entendu.

On installa toute nos affaires et je me dévêtis pour ne finir qu’en slip de bain avant de m’allonger sur la couverture, invitant d’un bras mon amante à se glisser tout contre moi, à la chaleur du soleil.

Mais j’oubliais quelque chose de très important.

-Lynn… Tu veux bien me mettre de la crème solaire, s’il te plait ?

J’allais grille comme un homard sinon. JE n’avais pas une peau adaptée à Los Angeles… Parce que je n’étais pas un angelenos.

-La mer est belle, non ? Presque aussi belle que toi.

@ Billy Lighter

C’est spontanément que je propose à Jake que, s’il le voulait, mon lit pouvait être le sien. Je voulais qu’il sache que la proposition était là, que c’était une porte ouverte et qu’il pouvait la saisir quand il le voudrait. En attendant, rien n’empêchait qu’il dorme ici encore ce soir, puisque de toute façon, nous dormions si souvent ensemble que c’était comme si.

Je lui répondis par un baiser quand il expliqua qu’il avait encore besoin de temps, ce qui était normal. Il était habitué à vivre sa vie de célibataire. Parfois, même en étant très amoureux, avoir son espace c’est bien.

Jake était un peu comme moi…indécis. Il ne voulait pas voir de gens, mais désirait sortir, pour apprendre qu’il disait. Il fallait y aller en douceur, étape par étape, comme nous l’avions fait pour nous deux je cru alors, que d’aller à la plage était la l’idée la moins engageante. Nous verrions des gens sans avoir à nous en préoccuper. Nous pourrions être dans notre bulle sans être forcément confinés à l’intérieur de mon appartement et si l’envie de bouger nous prenait, il y avait la possibilité d’aller nager ou même, pourquoi pas, faire un château de sable.

Insatiable, nous avions prit notre temps sous la douche avant de nous mettre en route. Je regrettais de ne pas avoir de beaux maillots de bain sexy, qui mettaient ma silhouette en valeur. Nous avions tout pour passer un bon moment ! De quoi boire, de quoi grignoter, une couverture pour se prélasser, des serviettes de plages et, de la crème solaire, un indispensable, en ce qui me concerne !

J’allais d’ailleurs demande à Jake de bien vouloir me mettre mais il fut plus rapide que moi. Je pris donc le tube dans le sac et m’installais à genoux devant lui et agitais le tube pour en faire gicler la crème et, quand il y en eu assez dans mes mains, je les frottais ensemble avant d’enduire le torse et les bras de Jake.  

- Et moi je me perds dans l’immensité de tes yeux,dis-je avant de lui embrasser le bout de son nez.

Je m’appliquais, trouvant à rendre l’exercice légèrement sensuel en me disant qu’il lorgnait certainement dans mon hait de bikini.  Et quand son torse et ses bras furent fait, je passais à son dos et le laissais faire son visage et ses jambes.

- C’est mon tour, maintenant, tu veux bien m’aider ?

Je lui tendis le tube, l’embrassais puis m’installais entre ses jambes en ramenant mes cheveux sur mon épaule pour m’en dégager le dos. À tous ses talents, celui de masseur s’ajoute. J’adore la sensation de ses mains dans mon dos, je me détends et soupire d’aise. Il est fort à parier que je léviterais s’il me massait réellement ! Et quand la phase protection fut jouée, il était temps de passer aux préliminaires !  Je rigole ! Pas sur la plage quand même !

Je m’installais à ses côtés sur la couverture et, mes lunettes de soleil sur le nez, je profitais des chauds rayons en espérant prendre un peu de couleur. Plus loin, un gamin faisait voler un cerf-volant avec son père et ses éclats de rire me firent rêver.  J’avais hâte de vivre des choses celle celle-là avec Lucky, de voir quel gamin il serait.  Quoi qu’il en soit, qu’il soit avec Jake ou avec Eddy, Lucky s’amuserait au moins autant voir plus que ce gamin.

Je glissais ma main dans celle de Jake, savourant toujours les bienfaits du soleil sur ma peau, relaxant en me disant que, j’étais plus que dû pour une journée de ce genre et que c’était trop bien de pouvoir la partagé avec lui.

- Tu as envie d’aller dans l’eau ?

@ Billy Lighter

Je ne me sentais pas encore prêt à abandonner mon appartement pour celui de Carolyn, et ce même alors que je n’y retournais presque plus, sauf de temps en temps pour aller y rechercher une chose ou l’autre. Et je fus content de voir que ça n’attrista pas Carolyn. Comme toujours, chacun respectait la vitesse de l’autre. Or, je n’étais pas encore prêt à me dire que j’allais vivre avec Lynn. Je voulais être sûr qu’elle était la bonne, avant ça.

Après tout ça, on choisit d’aller passer notre temps à la plage. C’était quelque chose que je ne ferais jamais tout seul, alors autant en profiter. Même si j’avais comme un pincement à l’estomac, un début d’angoisse de me retrouver exposé… Mais la présence de Carolyn à mes côté m’aidait à ne pas paniquer complètement.

Une fois sur la plage, notre barda mis en place, avec la couverture, les draps de bain et autre, je lui demandai si elle avait la gentillesse de m’aider avec la crème solaire et il ne fallut pas le lui demander deux fois.

Je fermai les yeux pour profiter des doux massages qu’elle me faisait en m’enduisant de crème… Et quand je les rouvris, ce fut pour les plonger dans les sien… Elle disait se perdre dans les miens et je rigolai… Elle embrassa le bout de mon nez et j’en rigolai d’autant plus.

C’était à son tour maintenant et elle se plaça entre mes jambes, dégageant ses cheveux de son dos. Je fis gicler la crème solaire dans mes mains et me mis à la masser doucement, tendrement, en n’oubliant aucune partie de son corps exposé au soleil, y compris son décolleté. A la maison, elle s’était plaint de ne pas avoir de maillot plus sexy, mais elle n’en avait pas besoin, elle était très attirante dans celui qu’elle portait.

Ensuite, on s’installa un peu au soleil et je suivis des yeux, pendant un moment, un cerf-volant qui flottait aux vents. Je glissai ma main dans la sienne et fermai les yeux. J’étais tellement bien là que j’allais finir par m’endormir. Mais ce fut jusqu’au moment où Carolyn me proposa d’aller dans l’eau. Je tournai la tête vers elle et lui souris.

-D’accord !

Je me levai et l’aidai à se relever avant d’aller main dans la main avec elle jusque-là où les vagues de l’océan venaient nous chatouiller les pieds. L’eau était bonne, vraiment pas froide… Alors j’avançai plus avant, jusqu’à avoir de l’eau jusqu’aux genoux, puis jusqu’à la taille, puis jusqu’au torse et je pris Carolyn contre moi, pour qu’elle s’accroche à moi, dans mes bras, et que je puisse voguer au gré des flots tout en l’embrassant.

-J’aime être avec toi… Vraiment…

Je l’embrassai encore puis chatouillai son nez du bout du mien.

-On a vraiment eu de la chance de se rencontrer. C’est comme si c’était écrit.

@ Billy Lighter