Les prochains mois allaient être bien remplis ! J’avais – en tout cas – pas mal de gros projets sur le feu. Le plus grand étant la tournée de Livia qui allait débuter très bientôt. On allait d’abord parcourir les Etats-Unis avant d’aller à la conquête du monde. J’étais certain qu’il ne faudra que quelques concerts bien médiatisé pour que la petite Cortez devienne connue à travers le monde et que son nombres de fans ne grandissent de manière exponentielle.

Ajoutons à ça le retour de Jackson Holland. Lui aussi en avait sous le capot. Ce qui m’avait montré était prometteur et j’avais espoir qu’il retrouve sa notoriété d’antan. Tout comme j’étais certain que Tobby Cooper – dès que son album sera prêt – arrivera à gagner le cœur de beaucoup.

Sans compter Sniper – ma valeur sûre !

En gros, j’étais quasi certain qu’avec un début d’année pareille, j’allais récupéré tous mes titres usurpés  - l’année dernière – en partie par ma douce Sammy et en partie par Timmy Evans.

Ricci The Best va redevenir numéro 1!

Seulement, ce n’était pas pour tout ça que j’avais décidé – en cette fin de journée chez BSC – d’aller boire un whisky dans l’appartement de Jim en haut de la tour mais bien pour lui parler d’un projet que Sammy et moi avons en tête. On avait enregistré la totalité des concerts de notre mariage et en faire un album était dans notre intention. Seulement, les artistes présentés se soir là venaient de deux maisons de disques différentes et rivales. Il nous fallait donc avoir les autorisation des deux côtés.

Sammy se chargeait du mou Don Hughes et moi, j’allais m’occuper de Jim. Tout ça en profitant de son délectable whisky !

Ainsi, j’y étais montés alors que nos secrétaires respectives avaient prévus notre petit rendez-vous. C’est par ascenseur que je m’étais pointé chez Jim. J’avais toqué à la porte avant d’entrer écartant les bras.

-Amico mio !, dis-je en souriant à Jim. Content de te voir ! Come va ?

J’avais montré tout mon enthousiasme. Il fallait dire que je raffolais des discussion avec mon meilleur ami. Nous étions d’accord sur beaucoup de choses et opposés sur d’autre mais ça restait mon adversaire favori en joute verbale. Et mon meilleur allié aussi !

J’avais pris place dans son salon luxueux. D’ici on pouvait avoir une vue sur l’énorme baie vitrée.

-Ton fils va bien ? Il parle déjà ?, demandais-je sans vraiment réfléchir à si c’était possible ou non. Daniela, elle, se porte très bien. Elle est la princesse de la maison, rajoutais-je avec un sourire en coin.

Elle était doué – j’étais certain qu’elle fera une parfaite femme d’affaire ! Contrairement à Tony qui n’était passionné que par une carrière footballistique, à première vue.

@ Billy Lighter

Enfin je pouvais dormir plus de trois heures sans interruption ! Nous étions en plein milieu de la journée et m’était installé confortablement dans le lit de mon appartement de la tour BSC. J.R. n’était pas un bébé qui pleurait, mais c’était un bébé qui savait se faire comprendre. Et quand il avait faim la nuit, il appelait… Ou même simplement quand il voulait les bras de sa mère.

Purée, j’avais engendré un insomniaque ! J’espérais que la tendance allait s’inverser ! Et qu’il deviendrait un gros dormeur comme moi.

-Monsieur Reed ?

Je rêvais à Maritza.

-Monsieur Reed ?

A notre premier Noël ensemble.

-Jimmy ?

Je me retournai dans le lit et étendis mon bras là où devrais normalement se trouver Maritza mais elle n’y était pas. Normal, j’avais perdu la notion du temps et nous n’étions pas le matin, mais bien en plein après-midi.

Et quand j’ouvris les yeux, ce fut pour voir Frances penchée au-dessus de moi.

-J’ai dit que je ne voulais pas être dérangé.

Elle eut un sourire un rien sadique.

-Mais c’est l’heure de votre rendez-vous avec Daniele Ricci… je ne pensais pas que vous dormiriez aussi longtemps !

Je me levai, les cheveux un peu en bataille puis enfilai un peignoir…

-Faites-le entrer, puis rejoignez votre bureau. Merci Frances.

L’Italien écarta les bras dès qu’il me vit et me fit l’accolade avec beaucoup d’enthousiasme.

-Va bene, va bene… Un peu fatigué.

Je l’invitai à s’installer dans un fauteuil puis nous servit du whisky. Je posai le sien sur la petite table centrale pour qu’il puisse le prendre, règle numéro 3 oblige… Puis je m’installai dans mon propre fauteuil, allumant une cigarette.

-Mon fils va bien, très bien même… Il est exigeant, même la nuit… Il ne parle pas mais commence à empiler les syllabes comme ses blocs. Je suis content de savoir que Daniela se porte bien elle aussi.

Je souris et soufflai la fumée par mes narines.

-Il en va de même pour tes poulains à ce que j’ai entendu dire. Tu as beaucoup de projets en court, veille à ménager ton cœur, mon ami.

@ Billy Lighter

C’est en peignoir que Jim était vêtu pour m’accueillir. Parfois, je me demandais bien pourquoi est-ce qu’il prenait le temps de venir jusqu’ici si c’était pour dormir. Sa villa est mille fois plus confortable, non ? Bien que, là-bas, il y avait son fils et c’était peut-être la source des cernes de mon meilleur ami ce qui faisait que dormir ici était bien plus judicieux ! Bien que j’espérais que la source de ses cernes n’était que J.R. et pas autre chose ! Car on en avait déjà assez vu ces dernières années !

Je lui avais fait l’accolade et il avait confirmé être fatigué.

-Moui, j’avais remarqué, ça, amico mio, dis-je avec un sourire en coin.

Jim nous avais servi un whisky en respectant la règle numéro 5. J’avais pris mon verre et avait commencé à dégusté le gouteux whisky. Jim s’était allumé une cigarette et j’en avais fait de même en demandant des nouvelles à Jim de son fils. Pas besoin d’avoir des nouvelles de sa fille – je parie que je savais bien mieux comment elle allait que Jim lui-même.

J.R. était – donc – une plaie la nuit. Jim l’avait dit d’une façon polie mais son visage parlait pour lui. Son fils ne dormait pas et commençait à faire des syllabes mais pas encore des phrases. J’imagine qu’il était encore trop jeune pour faire des mots.

-Je vois à ta tête qu’il ne te laisse pas dormir, en effet, dis-je avec le même sourire en coin. Ça me rappelle Tony ! Heureusement, on a plus de chance avec Daniela.

Il n’avait pas manqué le fait que mes poulains allaient très bien eux aussi ! Bientôt, tout L.A. pourra en témoigner ! J’avais soufflé la fumée de ma cigarette.

-Mon cœur va très bien !, clamais-je. Et oui, mes poulains, cette années, vont faire sensations ! Livia va bientôt commencer sa tournée mondiale et, à l’issue de celle-ci, elle sera une star mondiale ! Jackson Holland et Tobby Cooper sont en train de me préparer un album. Que demandez de plus ? Je compte bien récupérer tous mes titres cette année.

Moui – c’était le but. Bien que Samantha risquait encore d’être une concurrente de poids avec The Warriors. Elle aurait été Timmy Evans, j’aurais espéré le pire pour Quinn lors de son procès mais elle était ma femme alors j’espérais que Quinn allait s’en sortir sans trop de dégâts.

-Et j’ai un autre petit projet que j’aimerais mener à bien. Lors de mon mariage, pas mal de groupes se sont enchainer sur scène et tout a été enregistré. J’avais l’intention de faire un album avec tout ça mais il faut ton autorisation, n’est-ce pas ? C’est comme ça que ça fonctionne, non ?, demandais-je avec un sourire en coin.

J’avais fait passé ça pour mon idée et pas pour une idée de moi et Samantha ainsi ça passera bien mieux auprès de Jim.

-Bien sûr ça impliquera MTI mais j’ai convaincu Sammy pour ce projet et elle s’en est allé parlé avec Don Hughes afin qu’il accepte. J’imagine qui ne pourra rien refusé à la meilleure manager de sa boite, dis-je avec un petit sourire.

@ Billy Lighter

Daniele semblait plus heureux que jamais… Et son enthousiasme était fatigant ! Où devrai-je me retirer pour avoir la paix ? Au moins avait-il remarqué que j’étais fatigué…

-Bien… Que cet entretien soit bref alors… pas que je ne t’aime pas, mon ami, mais j’étais bien dans mon lit.

Je lui expliquai que c’était notre petit de 7 mois qui ne nous laissait pas dormir… Heureusement, à la maison, Maritza pouvait se reposer en le laissant sous la surveillance d’Isabel en qui nous avions entièrement confiance. Daniele, lui, disait avoir de la chance avec Daniela.

Je fis la moue et Daniele s’alluma une cigarette, tout comme moi.

Nous nous faisions face désormais et ce n’était pas parce que j’étais en peignoir que je n’étais pas prêt à parler affaires, surtout avec Daniele.

Je constatais qu’il allait bien et que ses poulains aussi… Mais lui dit de surveiller son cœur. Un conseil qu’il balaya d’un geste de la main pour me parler de ses projets à venir. Et en effet, il avait de quoi se réjouir…

-Oui, on m’a fait parvenir les deux projets d’albums. Ça promet ! Et ma fille est impatiente de prendre la route pour la première fois en tête d’affiche.

Je me penchai un peu vers lui avec un regard mauvais.

-Je te conseille de prendre soin d’elle.

Je tirai sur ma cigarette sans le quitter des yeux avant de prendre une gorgée de whisky.

Mais ce n’étaient pas les seuls projets que Daniele avait en tête… Et il le mis sur la table sans détour… Je le regardai toujours dans les yeux, cherchant l’arnaque et si ce n’en était pas une, cherchant ce que je pouvais y gagner.

-En effet, c’est comme ça que ça fonctionne. Et il est vrai que le concert donné à ton mariage valait le coup.

Sa femme, elle, était allée voir Don Hughes.

-Don va réclamer du 50/50. Or, il y a eu bien plus d’artistes de BSC qui sont montés sur scène ce soir-là que d’artistes de chez MTI.

Je pris une gorgée de whisky.

-Donc je t’autorise à le faire si ça me rapporte plus qu’à MTI. Et qu’il y a le logo de notre boîte sur l’album. Après tout, c’était ton mariage.

Je levai la main pour couper court à toute protestation de Daniele que je voyais venir : c’était le mariage de Samantha aussi.

-Mais c’est une femme, ce n’est pas l’homme de la maison… Et je pars de l’idée que c’est TON idée et pas celle de Samantha.

@ Billy Lighter

Jim était crevé au point qu’il voulait que notre entrevue soit brève. J’avais affiché un sourire en coin à sa demande.

-D’accord ! Je serais aussi bref que je le peux, amico mio, dis-je alors qu’il savait très bien que j’adorais parler ce qui rendait, souvent, nos entrevues plus longues que prévu.

La cause de la fatigue de Jim n’était autre que son rejeton d’héritier – le mal nommé Julius Rachel. Il avait une ribambelle de gens pour l’aider à la maison mais ça ne semblait pas suffire. Daniela, elle, nous donnait moins de file à retordre chose pour laquelle je ne manquai pas de me vanter.

Pour le reste, mes projets en cours allaient bon train – Jim l’avait remarqué. Il ne pouvait qu’en être satisfait car tout ce qui fonctionne bien pour moi lui rapporte. Même s’il semblait s’en faire pour mon cœur fragile. J’allais beaucoup mieux ces derniers temps depuis que la guerre de gang de Jim avait éloigné Ward Fleming de nos vies.

Jim était – donc – au courant, bien sûr, de mes projets et m’avait demandé de prendre soin de sa fille en tournée. Je n’avais encore jamais tué personne en tournée ! Bon, un jour, Sniper et revenu quasi sourd mais c’était une époque révolue.

-Elle sait prendre soin d’elle-même, elle n’a pas besoin de moi. Elle est bien trop responsable à mon gout, d’ailleurs, ta fille, dis-je avec un petit sourire en coin. Dommage, être un peu inconscient, ça amène des aventures inoubliables.

J’en avais vécu en tournée – notamment au temps de The Army. Parfois, j’étais nostalgique de nos premières tournées.

Après ça – et en buvant mon whisky – j’avais exposé le projet pour lequel j’étais ici. Je comptais un peu sur la fatigue de Jim pour qu’il accepte sans trop polémiqué mais c’était mal le connaitre. Il avait commencé par dire que le concert du mariage valait le coup.

-Bien sûr qu’il le valait ! C’est probablement le meilleur concert de toute l’année 84, dis-je avec un petit sourire.

Il essayait d’anticipé les plans de Don. Il était clair que le patron de MTI allait vouloir une part égale mais – comme le disait Jim – il y avait eu plus d’artiste de BSC que de MTI. Je n’avais rien dit me contentant de l’écouter me dire qu’il voulait bien approuver le projet s’il avait le plus gros pourcentage ET si le logo de BSC était sur l’album. Pour les pourcentages c’était largement négociable mais le logo, ça allait être plus délicat. Sans compter que Jim n’avait pas tardé à mettre ma femme dans l’équation et à exposer sa légendaire misogynie. Comme quoi, même la fatigue ne pouvait rien contre cette partie de sa personnalité.

-Pourquoi t’efforces-tu tout le temps de rabaisser ma femme ?, demandais-je avec un sourire en coin. Elle te fais peur à ce point, amico mio.

J’avais bu un coup de whisky.

-Pour les pourcentage, il est en effet évident que BSC doit avoir le plus gros. Il y avait deux groupes de MTI pour six de BSC. Donc, si mes calcules sont bon, BSC doit avoir 75% des gains. Pour le logo, je peux faire en sorte qu’il soit mis en avant mais Don voudra sûrement avoir une petite part du gâteau… Sinon, il n’acceptera pas, dis-je réaliste. Et s’il n’accepte pas, je serais obligé de couper The Lightening et The Warriors au montage… Ce qui… Moui, ne plaira pas forcément à Sammy… Et, si c’est mon idée, à la base, c’était aussi le mariage de ma femme. Je ne me suis pas marié avec moi-même, Jim, aux dernières nouvelles, dis-je avec un sourire en coin. Donc, le logo de BSC plus en avant oui, mais celui de MTI devra apparaitre… Don Hughes est peut-être un lâche mais il n’est pas prêt à baisser son pantalon devant toi, Jim…

Pas encore – tout de moins.

@ Billy Lighter

Je pouffai de rire quand mon ami affirma qu’il ferait en sorte que l’entrevue soit brève….

-Tu parles, tu adore t’écouter parler ! Alors vas-y, fais-toi plaisir, mon ami…

Je fis une moue quand il vanta les qualités de sa fille, Daniele qui, apparemment, le laissait dormir et constatai, comme quoi je surveillais quand même ce qui se faisait dans ma boîte, que les poulains de Daniele avaient du pain sur la planche.

Et Daniele me semblait hyper excité par tout ça, ce qui me fit lui rappeler son cœur fragile.Et je ne manquai pas non plus de lui dire de prendre soin de ma fille… Pas de faire le mariole comme il l’avait fait avec The Army.

Mais Daniele me rassura sur ce point : Livia savait prendre soin d’elle-même.

-J’en suis sûr… M’est avis que c’est même plutôt elle qui prendra soin de toi.

Je souris en tirant sur ma cigarette.

-Oh elle vivra des expériences inoubliables… Mais cette génération est bien loin des grands excès de la nôtre… A croire qu’ils sont plus réfléchis. Je n’arrive pas à savoir si c’est bien ou si c’est dommage.

Daniele m’exposa ensuite ce pour quoi il était monté aussi haut dans la tour. Il voulait faire du concert qui s’était déroulé chez lui, à son mariage, un album. Problème : tous les groupes ne venaient pas de chez BSC, bien qu’en majorité… Restait The Lightening et The Warriors qui appartenaient à MTI.

Voilà donc pourquoi Daniele était là : pour négocier.

Et je comptais bien m’en tirer avec la plus grosse part du gâteau.

Je voulais donc bien qu’ils sortent cet album, puisqu’il allait de soi que Samantha allait en revendiquer la maternité… Mais je préférais, comme je le dis à Daniele, penser qu’il s’agissait de son idée à lui et non celles de sa femme. Je tiquai quand il demanda si j’avais peur de sa femme.

-Peur, non… Il faut juste lui rappeler souvent où se trouve sa place.

Avec Daniela, dans une berçante sur leur magnifique terrasse, à la bercer en lui fredonnant des comptines pour enfant.

Puis j’écoutai attentivement Daniele qui m’exposa qu’effectivement, BSC devait avoir le plus gros pourcentage, mais que Don voudrait avoir son logo sur l’album, que je ne pouvais pas totalement l’éclipser.

J’éclatai de rire quand Daniele affirma que Don n’était pas encore prêt à baisser son pantalon devant moi… J’aimais bien l’image.

Puis, je repris mon calme.

-Tu ne t’es pas marié avec toi-même, mais tu ne t’es pas marié non plus par appât du gain, est-ce que je me trompe ? Pourtant, cet argent pourrait largement couvrir les frais liés à ton mariage…

Je me penchai en avant.

-80% pour nous et je ferai mettre le logo dans un coin… quelque part…

Je soufflai la fumée de ma cigarette…

-Peut-être…

@ Billy Lighter

Moui – j’allais me faire plaisir ! Et je n’avais pas tardé d’abord en parlant de Daniela et, ensuite, en parlant des projets en cours de mes divers poulains. L’année allait être prospère autant pour moi que pour BSC. Et j’étais impatient de commencer ma tournée avec Livia bien que Jim me sommait de faire attention à elle. Mais la gamine était suffisamment responsable pour s’occuper d’elle elle-même ce dont Jim ne doutait pas. J’avais ricané quand il avait ajouté qu’elle prendra peut-être même soin de moi.

-Peut-être. Bien que je sais prendre soin de moi moi-même, dis-je avec un sourire en coin.

Je n’avais pas vraiment besoin qu’une gamine de 18 ans prenne soin de moi. Sans compter que j’étais bien plus responsable que dans les années 60 et 70. Je n’avais pu qu’observer que les jeunes d’aujourd’hui, eux, semblaient déjà responsable… Et, comme Jim, je ne saurais dire si c’était pour un mieux ou si c’était dommage. Parce qu’être responsable, c’est bien, mais ça conduit à faire moins d’erreurs et il n’y a rien de plus efficace que d’apprendre de ses erreurs. La prudence réduit les possibilités d’expériences.

-Plus réfléchis et plus prudent… Je ne sais pas si c’est positif ou négatif… J’imagine que c’est un peu des deux, dis-je en faisant une moue de réflexion.

Après ça, j’avais exposé le petit projet que j’avais avec Samantha. Même si, devant Jim, je le présentais comme étant mon idée. En fait, en réalité, c’était une idée commune mais Jim n’avait pas besoin d’être au courant.

Bien entendu, Jim n’avait pas tardé à mettre en avant ses conditions – qui allaient largement à l’avantage de BSC. Seulement, il y avait des artistes de MTI dans le tas… Il fallait, donc, leur donné une petite part du gâteau au risque de ne jamais pouvoir sortir le disque. Mais Jim n’était pas dupe concernant Samantha et il remit en avant ce qu’il pensait des femmes. Seulement, j’avais une belle arme contre ce que venait de dire Jim.

-Rappelle-moi de dire à Livia, alors, que sa place est au côté de son mari à lui faire des enfants et non en tournée, dis-je avec un sourire en coin.

C’était un petit tacle. Car si Jim voulait que Samantha reste à la maison, il ne cessait d’encourager sa fille à devenir ce qu’il avait envie qu’elle devienne. Je n’étais pas dupe – je connaissais Jim. Ce n’est pas pour rien qu’Olivia Cortez est la première femme musicienne engagé par BSC sous le règne de Jim.

Seulement, la position de Sammy n’était pas le sujet principal et j’avais déclaré que BSC devait, logiquement, avoir la plus grosse part du gâteau. J’étais par contre – très – sceptique quant au fait que Don accepte pour le logo. Il était pleutre mais pas au point de baisser son pantalon devant Jim… Don avait quand même un semblant d’amour propre.

Jim avait mis en avant que l’argent gagné pourrait payé les gains de mon mariage. J’avais rigolé à ça.

-Ça sera le cas aussi si MTI gagne des pourcentages, Jim… Samantha est chez MTI. Peu importe la répartition, Jim, j’y gagnerais. Mais j’aime voir BSC gagnant autant que toi, dis-je avec un petit sourire.

Et Jim voulait un 80% au lieu d’un logique 75%. C’était sa façon de pouvoir manger un peu plus sur les parts de MTI tout en concédant du terrain sur le logo. Moui – une demi-concession…  

-Va pour 80%... Après tout, Quinn était bourré. Je pourrais joué là-dessus pour gruger 5% de plus, dis-je en souriant. Mais met leur logo, Jim… Sinon, Don ne te concèdera jamais plus rien, rajoutais-je avec un petit sourire.

J’avais l’autorisation de Jim – c’était déjà ça. Me restera à voir, à travers Sammy, quelles sont les conditions de Don Hughes.

-Je te ferais part des conditions de Don, dis-je avec un petit sourire. Sinon, comment va te guerre de gang ?, demandais-je histoire de voir si elle faisait toujours rage et que, donc, nous étions toujours tranquille.

@ Billy Lighter

Daniele prétendait qu’il pouvait prendre soin de lui lui-même…

-Tout comme moi, c’est pour ça qu’il y a un tas de gens engagés pour s’occuper de nous.

Je souris en coin puis pris une gorgée de whisky.

On en vint à la conclusion que les jeunes d’aujourd’hui étaient bien plus responsables que nous au même âge… Et on arrivait pas à conclure si c’était positif ou négatif.

-Même Eddy Cort ne boit plus… Tu t’imagines ? Et il a déjà un môme.

Quant au projet de Daniele (et de Samantha), je l’approuvai, mais non sans souligner que sa femme devrait plutôt être à la maison avec Daniela comme Maritza l’était avec J.R. ! Ce à quoi Daniele répondit avec ironie en disant qu’il allait rappeler à ma fille que sa place était à la maison à pondre des petits Hughes.

Je fis la moue.

-Beau tacle… Mais la destinée de ma fille est tout autre. Elle est spéciale, car elle est ma fille.

Je souris, à moitié caché derrière mon verre de whisky.

-Et tu n’imagines même pas jusqu’où on ira, ensemble !

On négocia ensuite les pourcentages et le logo… Evidemment, Donc voudrait son logo sur l’album… Et ne pas le faire pouvait m’envoyer en justice, chose avec laquelle je n’avais pas envie de m’ennuyer. Je revis donc les termes du deal.

Daniele accepta car Quinn était bourré et gâcherait un peu cette petite œuvre.

-Il était vraiment très bourré.

Je souris.

-Tente 10%

Je dis ensuite d’un air énigmatique.

-Tu n’imagine pas à terme, ce que Don me cèdera… Et ça se comptera bien plus qu’en pourcentages.

Daniele annonça qu’il ferait par de tout ça à Don… Puis ma mine devint sombre quand Daniele parla de la guerre des gangs.

-J’ai tué Yang… Tu sais ? Le croquemitaine de Livia. Je l’ai tué.

Je bu d’un trait ce qu’il restait de mon verre et rallumai une cigarette.

-Ward a de la ressource… C’est loin d’être terminé. Mais tu es à l’abri, Daniele. Alors vas en paix.

@ Billy Lighter

J’avais bien compris l’ironie dans la répartie de Jim sur le fait que je savais me gérer moi-même. Moui – j’avais bien Erik pour m’y aider tout comme Jim avait John… Alors, je n’avais fait que rire à son intervention.

Ce qu’on était sûr c’était que les jeunes étaient bien trop responsables, aujourd’hui. Même mon poulain, Cort, était devenu un exemple de sobriété.

-Oui… C’était une demande de son ex pour que Cort puisse avoir la garde, dis-je en haussant les épaules. Cela dit, ça m’arrange, ça permettra à Roadtramp d’avoir une plus grande durée de vie.

C’est après que Jim avait mis en avant sa misogynie – celle qui ne semblait pas s’arranger avec l’âge. J’avais répliqué d’une façon un peu vicieuse en parlant de sa fille qui était très loin du cliché de la femme au foyer. Il se rendit bien compte que ma répartie mais voyait pour sa fille une destinée autre que femme au foyer car sa fille était spéciale.

-Donc, il y a les femmes normales et la fille de Jimmy Reed, c’est ça ?, dis-je avec un sourire en coin. Tu m’en diras tant, amico mio.

Apparemment, ils comptaient, lui et sa fille, aller très loin. J’avais vraiment hâte de voir ça.

-Je le verrais assez vite, j’imagine, dis-je avec un petit sourire.

Tant qu’il me la laissait pour les tournées, ils pouvaient faire ce que bon leur semblait.

C’est ensuite que j’avais commencé les négociations concernant l’album qu’on voulait faire avec Sammy et qui reprenait tous les artistes qui étaient passé sur la scène à notre mariage. Evidemment, Jim voulait en tirer les meilleurs bénéfices et je pouvais peut-être arrivé à lui accorder un 80%-20% à cause de Quinn. Moui – il était extrêmement bourré ce soir-là.

-Il rivalisait même avec moi, c’est dire, dis-je avec un sourire en coin.

J’avais hoché de la tête pour les 10% supplémentaire tant que les deux logos apparaissaient sur la pochette. Et Jim n’avait pas tardé à dire qu’un beau jour Don lui cédera bien plus que ça.

-Ah oui ? J’ai hâte de voir ça, dis-je avec un petit sourire mais sans demander plus.

J’allais, donc, parler à Sammy qui ira parler à Don. Et avant de clore notre entrevue, je demandai des nouvelles de la fameuse guerre de gang. Jim déclara alors que le bourreau de Livia était mort. Il l’a tué. Donc, après la Casa Nuova, Jim s’était personnellement débarrassé de Yang. C’était un enfoiré de la pire espèce mais que Jim puisse s’amuser à tuer des gens ne me plaisait guère.

-Bien. C’était un parasite, dis-je sérieusement. Mais ne fait pas du meurtre une habitude, amico mio.

Quant à Ward, il était toujours bien en vie et ne manquait pas de ressource mais Jim disait que j’étais à l’abri. Je m’étais alors levé.

-C’est tout ce qui compte, dis-je une fois debout. Je vais te laisser te reposer, maintenant, rajoutais-je en souriant.

Je m’étais avancé vers la porte.

-A bientôt, Jim, dis-je avant de sortir.

@ Billy Lighter