Et ça y était… Une fois dans l’avion, j’étais reparti pour un tour ! Pauvre Vanya !

-Tu es déjà allée en Irlande ? Moi, je suis déjà allé en Irlande !

J’étais super euphorique à l’idée qu’on soit invité à la naissance du fils de Tiff et Finan ! Et en plus, dans un très beau pays ! Le pays d’origine de Finan ! C’était pas rien !

Mais le voyage était long et en plus du bruit presque assourdissant de la carlingue de l’avion, ma petite amie devait supporter mes jacasseries incessantes. Car j’avais beaucoup voyagé, étant petit, avec mes parents qui, aujourd’hui, s’étaient un peu calmés sur les sites de fouilles archéologiques et travaillaient dans le plus grand musée de L.A.

-J’avais quelque chose comme 4 ans… Et c’est là que mon papa et ma maman m’ont raconté l’histoire de mon prénom. On était sur un site à Dublin et il se trouve qu’Ivar The Boneless, un des plus grands vikings de l’histoire, a été roi de Dublin fut un temps.

Je souris grand à Vanya qui s’était appuyée sur mon épaule.

-Voilà pourquoi je m’appelle Ivar.

Je laissai tomber ma tête sur l’appuie-tête de mon siège et entrelaçai mes doigts avec ceux de Vanya.

-J’ai un cadeau un peu spécial pour le bébé. Mais tu le verras quand je lui offrirai…

Puis je fis la grimace.

-J’espère que Finan arrivera à temps pour la naissance.

Pauvre Finan… Les flics en avaient encore après lui… Enfin, pas qu’il ait fait une connerie apparemment. Il n’était pas accusé de quelque chose mais les flics voulaient avoir son témoignage sur quelque chose… Finan ne m’avait pas dit vraiment quoi, sauf que j’avais pas à trop m’inquiéter. Que dès qu’il serait libéré par les autorités, il sauterait dans un avion.

J’espérais qu’il m’avait pas encore menti… C’était dur de faire confiance à quelqu’un qui a déjà menti une fois… Mais il restait mon meilleur ami alors j’avais envie de le croire.

Quand Vanya s’était endormie sur mon épaule, c’est à mon voisin de siège, un vieil homme qui voyageait seul, que je fis la conversation… Et ce jusqu’à notre arrivée ou presque.

L’atterrissage se fit en douceur et une fois dans l’aéroport, je récupérai nos valises et on partit à la recherche de Guillermo et Tiff qui nous attendaient dans le hall des arrivées. Je les reconnu facilement ! En même temps, avec sa tignasse flamboyante et son gros gros ventre, Tiff était facilement repérable.

Guillermo courut vers moi et je lâchai les valises pour le soulever à deux bras. Il avait douze ans, mais était petit et léger pour son âge.

-Hey Gille ! Content de te voir.

Je le reposai à terre et fis la bise à Tiff…

-Tu es énorme ! Tu aurais du rester chez votre tante Abby ! On aurait pris une voiture de location !

Et me connaissant, on se serait sûrement perdus en chemin… Mais bon…  

Ivar s’était transformée en une véritable petite pie bavarde. C’était dû à notre premier voyage ensemble et toute l’excitation qui venait avec. Je l’écoutais en souriant tout en remplissant mes valises et, encore dans l’avion, alors qu’il recommençait à jacasser, je l’écoutais toujours avec mon sourire qui ne fanait pas. Je trouvais plutôt son entrain contagieux et rythmait notre périple.

- Eh bien, j’ai visité beaucoup de pays avec mes parents mais jamais l’Irlande.

J’étais donc bien heureuse de m’y rendre avec Ivar pour un évènement aussi important qu’était la naissance de notre filleul, Yoric.

Au moment du décollage, j’avais glissé ma main dans celle de mon amoureux puis j’avais posé ma tête contre son épaule alors qu’il me racontait l’origine de son nom. Il m’avait déjà raconté cette histoire mais ça ne me dérangeait pas du tout qu’il la raconte encore. En plus il me donnait des idées d’activités sans le savoir.

- Il faudra aller visiter des musées et suivre la trace d’Ivar The Boneless. Guillermo pourrait en faire une chronique, ça serait vraiment chouette comme sujet.

Ivar entrelaça nos doigts et je relevais la tête pour lui sourire. Il m’arrivait encore, alors que je me perdais dans la pureté de son regard, de me rappeler la chance immense et unique que nous avions eu de nous retrouver après ces quelques années loin l’un de l’autre.

- J’ai hâte de lui voir le bout du nez, à ce bébé !

Nous allions être parrain et marraine, un rôle que nous prenions très au sérieux. J’avais été très honorée que Tiffany et Finan nous en fasse la demande. Nous prenions déjà soin de Guillermo, leur fils aîné et bientôt le petit Yoric viendrait se joindre à notre petite tribu tissée serrée.

- Je l’espère… Honnêtement, ça m’inquiète cette histoire.

Finan n’avait pu prendre l’avion avec nous comme prévu, la police lui ayant demandé de rester à Los Angeles, au cas où ils auraient encore des questions à lui poser. Je ne l’avais pas eu au téléphone, c’est avec Ivar qu’il avait discuté mais je me doutais que le gros nounours de Tiffany avait dû être accablé par la situation et je n’osais même pas imaginer comment Tiffany avait û encaisser la nouvelle.

Elle en encaissait beaucoup, dernièrement.

Pourvu que Finan puisse nous rejoindre à temps, c’était tout ce qui comptait vraiment !

Je me callais bien confortablement dans mon siège et je fermais les yeux jusqu’à ce que je finisse par m’endormir. Ivar me secoua doucement quand il fut temps d’atterrir et je m’étirais paresseusement avant de me lever de mon siège et de récupérer mon bagage à main. C’était bon de pouvoir marcher et plus encore quand, dans le hall des arrivées, ont aperçue Tiffany et Guillermo qui nous y attendaient.

Guillermo couru jusqu’à nous et Ivar le souleva et moi, je lui passais la main dans sa tignasse, heureuse de le voir. Il avait changé, le petit depuis notre toute première rencontre. Tiffany, elle, nous rejoignit à son rythme, une main sur le ventre et l’autre dans son dos. La pauvre ! Elle semblait porter un menhir tant ça sembler lui peser.

- Comme il est bon de vous revoir ! Vous avez l’air en forme, c’est l’air de l’Irlande qui fait ça ?

Je fis la bise à Tiffany qui, même enceinte jusqu’aux yeux, était tout sourire. Au moins, elle tenait le coup et ne se laissait pas abattre par l’absence de son mari.

- J’ai hâte de visiter le coin. Tu as repéré des trucs à faire, Guillermo?  Je compte sur toi pour nous servir de guide.

Aujourd’hui, on allait accueillir Vanya et Ivar à l’aéroport. Normalement, il aurait dû il y avoir Finan mais il avait dit hier qu’il ne pouvait pas venir parce qu’il était retenu à L.A…. J’avais tiqué quand j’ai appris ça… Encore un truc avec la police… Maman en savait plus mais j’avais pas voulu demandé parce que je râlais déjà sur Finan. Il devrait être ici pour Maman Tiff et Yoric.

Mais j’avais récupéré le sourire ce matin parce que je savais que Vanya et Ivar allaient venir. Je pourrais leur expliquer tout ce que j’avais appris grâce à Abby et les visites qu’on avait faites. On était même allé au château qui était très grand ! Il y avait rien comme ça à L.A. ! Puis, on avait cherché des maisons aussi et il y en avait plein des biens. Mais sans Finan on pouvait pas choisir.

Et il sera pas là…

Abby nous avait conduit à l’aéroport dans sa camionnette. Je savais que c’était difficile pour Maman Tiff. Yoric prenait vraiment beaucoup de place. J’aimais pas la voir souffrir… Il fallait vraiment que mon petit frère sorte de là.

J’avais regardé le paysage jusqu’à l’aéroport en étant pressé d’arriver pour voir Ivar et Vanya. J’avais plein d’idée pour des chroniques depuis que j’étais ici. Ce voyage, c’était bien mieux que l’école ! J’étais moins jaloux de Jesse et Alvaro qui voyageaient tout le temps !

Je trépignais sur place quand on arrive aux arrivées pour attendre Ivar et Vanya. Maman, elle, avait du mal alors je lui disais tout le temps qu’ils allaient bientôt arriver.

Mais il fallu quand même le temps… Si bien que je n’en pouvais plus d’attendre !

Puis, je les vis et je courus vers Ivar qui me porta dans ses bras.

-Je suis trop content aussi !!!

Je souris à Vanya quand elle passa une main dans mes cheveux. Elle disait qu’on avait l’air en forme.

-Ouais ! Il pleut souvent ici mais j’aime bien.

Ivar trouvait que ma Maman était énorme après m’avoir reposé au sol. Je fis la moue.

-Hey ! Dis pas que ma Maman est grosse !

Vanya se demanda si j’avais repéré des trucs à faire. Je souris alors que Vanya voulait que je sois le guide.

-Ouais ! Je vous ferez visiter le château. Puis, il y a des parcs aussi ! Et des belles rues ! Je vous ferez tout visiter. Et on pourra faire plein de conneries vu que Finan est pas là.

On sentait bien que je n’étais pas content de Finan.

À bord de la vieille camionnette d’Abby, Guillermo et moi avions bravé les chemins cabossé en terre battue avant d’atteindre des routes asphaltées jusqu’à l’aéroport. Si Guillermo s’était amusé à conduire dans les rangs de terres pendant les derniers jours sous la supervision de tante Abby, ce fut elle qui était assise derrière le volant, car moi, avec mon gros ventre qui me forçait à conduire à bout de bras et de pieds, ce n’était pas évident.

J’avais hâte de retrouver Ivar et Vanya et de leur faire visiter de petit coin de paradis mais mon bonheur était assombri par une nouvelle qui m’avait replongé dans de mauvais sentiments.

Finan ne serait pas du lot que nous allions cueillir à l’aéroport car la police désirait le garder sous la main pour les besoins d’une enquête. Quand il m’en avait fait l’annonce au téléphone hier, j’eu du mal à ne pas éclater en sanglot et à hurler de colère.

Cette histoire n’aurait jamais de fin, qu’importe ce que Finan m’avait promis.

Je le savais maintenant.

Mon mari risquait donc de rater la naissance de son fils et moi, je n’allais pas renoncer à mon rêve de mettre au monde mon bébé en Irlande. Nous étions donc dans une impasse et il ne nous restait plus qu’à espérer qu’un miracle se produise et que Finan puisse nous rejoindre avant le grand jour.

Malgré cette immense déception, je m’efforçais de rester de bonne humeur, pour Guillermo qui ne méritait pas ma morosité, parce que je voulais terminer ma grossesse dans un état de calme et surtout parce que j’avais décidé de laisser entre les mains de l’univers ce que je ne pouvais pas contrôler.

Abby nous laissa à l’entrée de l’aéroport pour m’éviter de traverser l’immense stationnement à la marche et Guillermo et moi allions tout de suite nous planter dans le halls des arrivées, regardant tous les passagers qui sortaient de l’avion en espérant toujours apercevoir enfin nos amis.

- Oh ! Les voilà !

Il ne fallut pas plus que pour Guillermo pique un sprint et saute dans les bras d’Ivar. Je les rejoignis en soutenant mon ventre d’une main, en massant mon dos de l’autre, en marchant comme si j’avais chevauché toute la nuit.

J’embrassais Vanya et Ivar me fit lui aussi la bise avant de me taquiner sur la proéminence de mon ventre et Guillermo vînt tout de suite à ma défense.

- Je ne sais plus quand j’ai vu mes pieds pour la dernière fois mais ça ne m’a pas empêcher de venir vous accueillir à votre sortie de l’avion !

Et Vanya trouvait que nous avions l’air en forme et, comme elle le disait, l’air de l’Irlande y était sans aucun doute pour quelque chose.

- Ici, tout est parfait, tout est tranquille. Je me repose autant que je veux, Guillermo est libre d’aller et venir, de profiter du grand air… Ne manquait que vous !

Et Finan mais… je n’avais pas envie de parler de lui, en tous les cas pas ici, pas maintenant.

Guillermo avait déjà son petit programme de tout ce qu’il voulait montrer à Ivar et Vanya et ça me faisait sourire. Je le sentais encore plus épanouie ici ce qui me donnait raison de croire que j’avais prit la bonne décision de partir sans Finan plutôt que d’attendre et espérer à Los Angeles.

- Abby nous attend dans sa camionnette. Guillermo pourra vous pointer pleins de trucs en route mais moi, je vous dis déjà que la maison d’Abby valait le voyage ! Et elle s’est assurée que vous ne manquiez pas de bonne bière d’ici pour décanter du trajet en avion !

Ce serait trop parfait que de se retrouver tout le monde autour d’un bon plat typique de la région et un bon verre de bière, du moins, eux se délecteraient d’une bonne bière !

C’était vrai que Vanya avait aussi pas mal voyagé. Mais pour elle, l’Irlande était quand même une première. Elle supportait mes bavardages avec le sourire… Même si en plus, j’avais tendance à radoter. Mais j’étais tellement excité à propos de ce voyage ! De rencontrer mon filleul ! Au point même que l’absence de Finan me sembla un peu secondaire… Même si c’était vraiment dommage qu’il n’ait pas pu partir avec nous.

Vanya pensait qu’on pourrait suivre les traces d’Ivar The Boneless et même que ça ferait une bonne chronique pour Guillermo.

-Ce serait super !

Vanya aussi avait hâte de voir le bébé… Je l’imaginais déjà roux à cause des cheveux flamboyants de sa mère… Et avec une barbe aussi… Comme Finan… Un bébé avec une barbe ? Non, Ivar, c’est n’importe quoi.

Mais on finit quand même par s’inquiéter pour Finan. On espérait tous les deux que ça allait aller pour lui.

On atterrit finalement en Irlande et on fut accueilli par Guillermo et Tiff… Tiff était vraiment énoooorme ! Mais que du ventre… Elle disait ne plus avoir vu ses pieds depuis longtemps mais elle était quand même contente d’avoir pu venir nous accueillir. Je souris.

-C’est vraiment gentil.

J’ébouriffai les cheveux de Guillermo quand il défendit sa mère adoptive. Il semblait aimer l’Irlande même s’il pleuvait beaucoup.

Vanya les trouvait en forme et c’était vrai ! Tiff dit alors qu’elle profitait du calme et du repos.

-C’est vrai que ça doit être nettement plus calme que L.A. Limerick n’est pas une grande ville à ce que m’a dit Finan.

Guillermo se proposait de nous faire tout visiter et c’était une idée géniale ! Mais je sentis une pointe de reproche dans sa voix quand il évoqua Finan. Je me mis à sa hauteur.

-Tout va bien aller pour Finan. Il nous rejoindra vite. Il doit juste témoigner pour aider des gens et mettre Ward le super méchant derrière les barreaux.

Je savais que Guillermo avait vécu un peu avec Ward. Mais je pensais que maintenant, avec Tiff et Finan, il n’avait jamais été aussi heureux et épanoui.

Je souris.

-Mais on fera plein de conneries quand même.

Tiff nous annonça que leur tante Abby nous attendait dans sa camionnette. Je repris les bagages et on embarqua le tout dans la camionnette. Après quoi, je fis la bise à la fameuse tante Abby.

-J’ai beaucoup entendu parler de vous !

On embarqua et ce fut parti pour un petit voyage parmi les beaux paysages d’Irlande. Je pointai autant de trucs que Guillermo en m’exclamant avec lui ! C’était tellement beau ! Loin du béton et du métal de L.A. !

Puis, je m’adressai à Tiff.

-Est-ce que ça t’as inspiré des mélodies, cet endroit ?

L’Irlande nous promettait pleins de beaux souvenirs alors que nous n’y avions même pas encore mis les pieds. Nous pourrions partir sur la trace sur véritable Ivar The Boneless et découvrir son histoire.  Je me voyais arpenter les musées main dans la main avec Ivar. Guillermo viendrait certainement avec nous pour creuser des sujets pour ses chroniques. Je me disais que de faire des sorties avec Guillermo permettrait à Tiffany de se reposer un peu avant le grand jour.

Puis, quand notre avion se posa et qu’enfin nous pûmes en descendre, ce fut Guillermo qui accourra jusqu’à nous pour sauter dans les bras d’Ivar, suivit de loin par Tiffany qui avait un tout un chargement à trainer, la pauvre ! D’ailleurs, quand Ivar la taquina sur la grosseur de son ventre, elle répliqua qu’elle ne savait plus quand était la dernière fois qu’elle avait vu ses pieds !

- En même temps vu la stature de ton homme, pas étonnant que tu aies un si gros ventre !

Je serrais un peu des dents en songeant qu’elle devrait l’expulser ce bébé-là et que ça ne se ferait pas sans douleur.

Malgré le fait que Finan n’ai pu faire le voyage avec nous et que cela devait être une grand déception pour la future mère, elle semblait bien se porter, tout comme Guillermo dont les joues étaient toutes roses de santé. Tiffany disait qu’ici tout était plus calme et tranquille, de quoi se reposer le corps et l’esprit.

- J’ai hâte de prendre ce rythme ! J’ai beaucoup travaillé dernièrement sur l’enregistrement de pleins de capsules. J’avais besoin de vacances !

Nous en méritions tous, d’ailleurs ! Il faudrait trinquer à la santé de Yorick qui nous permettait de tout mettre sur pause pour l’accueillir.

Ivar rassura Tiffany au passage pour Finan en disant que tout irait bien pour lui. Il ne fallait pas perdre espoir qu’il saurait prendre un avion prochainement et qu’il serait ici à temps pour la naissance de son fils. C’était toutefois délicat de s’avancer sur le sujet, sachant que le passé de notre ami avec les Los Diablos avait été source de conflit entre Tiffany et Finan et que cette nouvelle épreuve ne devait pas être simple à encaisser pour l’un comme pour l’autre.

Tiffany nous invita à nous rendre à l’extérieur de l’aéroport pour rejoindre Abby qui nous attendait dans sa camionnette. Ivar se chargea de récupérer nos bagages et une fois fait, on se rendit dans le stationnement. Le ciel était gris mais il ne faisait pas froid, même que je trouvais que l’air était léger et je pris de grandes inspirations pour en profiter.

Abby était une charmante vieille Dame avec juste assez de mordant pour nous faire comprendre qu’elle n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds tout en étant une bonne vivante qui aimait rire et profiter de la vie. Elle nous salua chaleureusement et se mit en route. Pendant le trajet, Guillermo jouait le guide touristique sous le regard attentif et ébahit d’Ivar qui regardait partout tout à la fois, et moi aussi je devais l’avouer.

Ivar demanda à Tiffany si l’endroit lui avait inspiré des mélodies mais elle répondit par la négatives en avouant qu’elle avait bien du mal à rester concentrée assez longtemps avec le bébé qui la boxait par en dedans. J’étirais les lèvres en me disant que je n’étais pas prête et peut-être que je ne serais jamais prête à avoir des enfants. Ça avait l’air souffrant !

- Quand il sera né, tu composeras des berceuses celtiques. Oh ! C’est le fameux château ?

Je m’étais étiré le bras par devant Guillermo et Ivar pour pointer par la fenêtre ce qui ne pouvait qu’être un château, probablement celui que voulait nous faire visiter Guillermo.

- Je veux trop aller le visiter !

Ivar et Vanya étaient enfin arrivé et j’avais sauté dans les bras d’Ivar pour l’accueillir. J’étais content qu’ils soient là même si Ivar commença par dire que ma Maman était grosse. Ouais, à cause de Yoric mais, sinon, elle est pas grosse, ma Maman ! C’est ce que je dis à Ivar alors que Maman disait que, même si elle était grosse, elle était quand même venue jusqu’ici.

-Ouais ! Maman est la plus forte.

Puis Vanya disait que c’était la faute de Finan si Yoric prenait tant de place parce que Finan était gros. Ouais ! Elle avait raison ! Tout est la faute de Finan. Et je dis d’un air très sûr :

-Exactement ! Vanya a raison !

Maman aimait bien l’Irlande. Elle disait qu’ici tout était calme et qu’elle pouvait se reposer. A L.A., il y avait beaucoup de bruit et, ici, je pouvais encore plus me promener dehors qu’à L.A.. Avant, à L.A., je pouvais aller partout mais plus depuis que j’étais chez Finan et Maman Tiff… C’est dommage… C’est le seul truc pas cool que j’ai depuis que je suis chez mes nouveaux parents. Vanya aussi était contente de pouvoir se reposer. Je souris.

-Moi aussi. L’école ça crève.

Et Ivar de dire que Finan lui avait dit que Limerick était plus petit que L.A.. C’était aussi plus petit que Milan où on avait été aussi. Mais, moi, j’avais hâte de leur faire visiter. Dans ma voix, on voyait que je reprochais à Finan de pas être là mais je m’attendais pas à ce qu’Ivar me dise que Ward était en prison. Je restai interdit un moment. Je savais pas… Je savais vraiment pas… J’avais pas demandé à Maman Tiff plus de détails quand Finan lui avait téléphoné. Je déglutis… Ça faisait bizarre d’entendre ça. Alors pour pas montrer que ça me touchai je roulai des yeux.

-Bah, j’espère que Finan finira pas en prison, alors… Parce que j’ai l’impression que c’est là que finissent tous mes pères…

Mon vrai père est mort en prison mais je l’ai même jamais connu. Puis, Ward… Et après, quoi, Finan ? Pfff…

Mais je souris à nouveau quand Ivar disait qu’on fera quand même plein de conneries.

-Oh ouais !

Maman disait qu’Abby nous attendait dehors et que sa maison était belles. Je souris. C’est vrai que la maison d’Abby était très belle. On se déplaça alors vers la sortie où nous attendait Abby. Je souris en la montrant du doigt.

-Et voilà tante Abby !

Elle salua Ivar et Vanya. On prit alors place dans la voiture. Je savais qu’on allait passer près du château alors je regardais le paysage défiler jusqu’à-ce qu’Ivar demanda si Maman avait fait des chansons ici. Mais Maman avait du mal à cause de Yoric. Ouais, Yoric est un futur boxeur… Comme Finan.

Puis Ivar vit le château et je fis un grand sourire.

-Ouais ! Il est super grand ! Je le connais déjà par cœur. Je te ferais visiter. Oh et on voulait l’acheter avec Maman mais elle dit qu’il est trop cher. C’est dommage… Un jour je l’achèterais quand je serais riche et célèbre avec la télé et que j’aurais plus d’argent que Jimmy Reed Le Méchant Pas Beau et Pas Gentil.

Ouais, c’est son nouveau nom. Moi et Jesse, on ne l’aime pas. Jesse le trouve méchant et moi je le trouve méchant et moche. Alvaro, lui, en a peur… C’est stupide d’avoir peur de Jimmy Reed.

Je souris à Vanya.

-Toi aussi tu sera riches parce que tu fais de la télé. Tu pourras acheter un château aussi pour toi et Ivar. Vous allez avoir des enfants ? Yoric voudrait des bébés pour jouer avec lui.

Malgré mon gros ventre qui me ralentissait considérablement, je parvenais tout de même à faire mes journée et des activités ici et là. Je tenais à être présente à l’aéroport pour l’arrivée de mes amis, rien au monde ne m’aurait empêché de me déplacer jusqu’ici.

- Je ne sais pas si je suis la plus forte mais je suis en tous les cas, certainement très entêtée alors ça doit compenser !

Vanya trouvait normal que j’ai un gros ventre vu la stature de Finan. Il était vrai qu’il était bien bâti mon gros nounours et que moi, étant toute menue, ça rendait probablement plus impressionnant de me voir avec un gros ventre contenant l’héritier Quinn.

- Je préférerais que mon bébé naisse tout petit avant d’avoir la même silhouette que son papa !

Déjà que mon médecin me prédisait un bébé de presque plus de quatre kilogrammes ! Mais comme j’étais jeune et en santé, mon médecin se faisait rassurant quant à l’accouchement, heureusement car moi, je commençais doucement à être de moins en moins zen.  Quand bébé Yoric serait là, je pourrais mieux profiter de ces vacances, du moins, je l’espérais ! Pour Guillermo aussi, c’était le paradis ! Il pouvait sortir en toute liberté, conduire le camion, profiter des paysages, trouver des idées pour ses chroniques pour l’émission de Vanya, les règles étaient beaucoup plus souples et, évidemment, l’école était terminée, tout pour lui plaire !

- Quand tu seras adulte, tu verras que l’école et ses problèmes étaient rien à comparer ce qu’on doit gérer, comme adulte.

Quoi que Guillermo en avait vu des choses, pour un gamin de son âge, je ne devais pas l’oublier. Je préférais quand même lui faire découvrir ce que la vie avait de mieux à lui offrir.

Ivar avait des nouvelles de Los Angeles, des nouvelles que j’avais eu moi aussi de la bouche de Finan et que je n’avais pas envie d’entendre se répéter, surtout pas devant Guillermo mais je ne pouvais pas non plus en vouloir à Ivar d’être franc.

- Finan n’ira pas en prison, mon grand. Il doit juste rester disponible pour quelques questions mais sans plus.

Pour le coup, j’étais certaine de ce que j’avançais mais Finan était tout de même coincé à Los Angeles et ne savait pas quand il serait en mesure de nous rejoindre. Il m’avait promis qu’il serait à temps pour la naissance de Yoric mais ça ne dépendait pas de lui.

Je le savais.

Il le savait.

Bref, après tout ça, c’est à la camionnette d’Aby que Guillermo et moi avons diriger nos amis, une fois leur bagages récupérés et installés à bord et les présentations faites, Abby se mit en route ce qui permis à Guillermo de jouer les guides touristiques et il le faisait à merveille. Le château attira l’attention du couple qui rêvait d’aller le visite. Nous irions, demain si nous le pouvions mais nous irions.

- Ma concentration ne tient pas longtemps. Dès que je commence à jouer d’un instruments, Yoric s’anime soit parce qu’il adore, soit parce qu’il déteste alors je m’arrête et je fais autre chose. Quand il sera né, je vais m’y remettre car je garde mes idées en notes !

Guillermo caressait toujours le rêve d’acheter le château, un jour. Je devais avouer y rêver moi aussi mais combien pouvait valoir un endroit pareil ? Ne devait-il pas être classé comme patrimoine historique ? Je m’esclaffais quand il qualifia Jimmy Reed de pas-beau-pas-gentil. Je ne le portais pas dans mon cœur et je trouvais que ce surnom lui allait très bien. Il n’était pas très beau, c’était vrai et pour faire travailler des enfants dans la rue, il ne fallait pas être très gentil !

Guillermo pensait que Vanya serait riche un jour grâce à son émission et qu’elle pourrait acheter une demeure aussi grande que le château pour abriter sa future petite famille.

- Ou alors, nous achetons le château tous ensemble et nous regardons nos familles s’agrandir ! C’est vrai que ce serait pas mal si Yoric avec un petit cousin ou une petite cousine de son âge pour s’amuser.

Je ne voulais pas mettre de pression sur Ivar et Vanya pour fonder leur famille mais j’étais curieuse de connaître leur projet à ce niveau.

Guillermo était beau à voir, tout débordant d’amour qu’il était pour sa petite maman au gros ventre. On était loin du Guillermo des débuts, un peu farouche, les sourcils toujours froncé et la tête penchée sur le côté dans une expression sarcastique. Non, maintenant c’était un pré-ado épanoui et avec une intelligence bien à lui et sans égale que l’amour de ma vie avait su mettre en avant dans son émission qui allait, avec le temps, devenir culte.

Dommage que Finan mettait un peu une ombre sur ce tableau, mais j’espérais que ça s’arrangerait bientôt et qu’enfin, on puisse se concentrer sur ce qui était vraiment important : l’amour, la famille et la musique.

Je rigolai quand tant Vanya que Guille et Tiff remirent la faute sur Finan concernant le gros ventre de Tiff. Bizarrement, le bon barbu faisait plus impressionnant que moi. Pourtant on ne faisait qu’un centimètre de différence et je n’avais rien à envier à la musculature de mon ami… Seulement, je faisais aussi bien plus jeune, ça devait être ça.

-C’est vrai que Finan est un peu gras… Faudra qu’il se donne en concert pour éliminer tout ça.

Tout le monde était très content d’être ici, en Irlande. Apparemment, tout le monde avait besoin de repos. Tiff en particulier. Même si Guillermo disait que l’école, ça crevait et que Vanya s’était beaucoup donnée pour l’enregistrement de ses capsules.

Je fis un grand sourire à tout le monde :

-Moi quand je joue de la basse, je suis l’homme le plus heureux du monde. D’ailleurs…

Je désignai un des bagages les plus encombrants.

-Je l’ai prise avec moi… C’était obligé.

Puis Finan revint dans la conversation. Guille avait peur qu’il finisse en prison comme ses autres pères. Tiff le rassura direct en disant que ce n’était que pour quelques questions et moi, je me mis à sa hauteur.

-Je te promets que ça ne finira pas comme ça.

Comment je pouvais faire cette promesse ? Je savais pas… Mais j’espérais qu’en promettant, ça conjure le sort.

On embarqua ensuite dans la camionnette d’Abby et on roula en direction de Limerick. J’avais hâte de voir à quoi ressemblait le lieu de naissance de Finan. Voir d’où il tirait son inspiration pour les chansons de The Warriors. Et en parlant d’inspiration, malheureusement, Yoric ne laissait pas vraiment Tiff jouer. Mais elle avait quand même pris des notes.

-Tu fais bien ! J’ai hâte de voir ce que tu nous as composé ! Moi j’ai pas arrêté… Tous les jours je suis allé en studio et… bah j’ai écrit beaucoup de musique, mais aussi un peu de… de paroles de chansons… Enfin, à mon niveau à moi, je ne suis sûrement pas aussi doué que Finan.

Vanya, elle, pensait que Tiff pourrait composer des berceuses celtiques…

-Oh ouais ! Ce serait trop bien.

Après un bon moment à rouler, à admirer les paysages et tout, on arriva en vue du fameux château ! Guillermo y était déjà allé et disait le connaître par cœur. Il voulait même l’acheter. Il comptait bien un jour avoir plus d’argent que Jimmy Reed lui-même.

-C’est cool  tout ça ! Mais faut jamais oublier que l’argent ne fait pas le bonheur, Guillermo. Là où est ton bonheur, c’est là où ceux que tu aimes sont !

N’empêche que l’idée de Tiff d’acheter un château ensemble pour y regarder nos familles grandir était tentante… Seulement… Y avait un truc auquel je n’avais, mais alors là !, pas du tout pensé ! A avoir des enfants moi-même, comme Tiff et Finan. Pourtant, Guillermo réclamait à grands cris des amis pour son petit frère.

-Heu…

Je regardai Vanya avec de grands yeux… Je ne savais même pas si elle voulait des enfants et moi, je me sentais encore un peu trop un enfant moi-même pour envisager un tel projet…

Je finis par sourire à Vanya puis regarder Guillermo serré contre moi sur le siège arrière de la camionnette… On avait laissé la place de devant à Tiff pour qu’elle soit plus à l’aise. Du coup, le gamin était coincé entre Vanya et moi.

-Tu sais, Guillermo… Vanya et moi, on est encore jeunes… Et puis je pense surtout à lancer The Warriors et Vanya, elle, a son émission à faire grandir…

Je revins sur Vanya.

-T’es d’accord avec moi ?

Puis on arriva en vue d’une magnifique maison, style cottage, au milieu de la campagne… ça ne ressemblait en rien à L.A. !

-C’est ici chez vous, Abby ? C’est magnifique !

À mon humble avis, Finan avait une forte ossature et si le bébé tenait de lui, je n’étais pas surprise que le ventre de Tiffany soit si énorme ! En fait, je pensais que peu importait la taille du bébé, de savoir qu’il devait sortir par un si petit et étroit passage m’horrifiait. Ce n’était pas une expérience dont j’étais impatiente de vivre. Ivar disait lui, que son ami était juste un petit peu gras et que de tout donner sur scène devrait arranger sa ligne et ça me fit rigoler.

- Bonne idée ! Vous pourrirez faire la tournée des pubs Irlandais après la naissance du bébé !

Guillermo et moi ferions du babysitting avec grand plaisir ! Et puis ça tombait bien parce que justement, Ivar avait pris sa basse avec lui, comme il l’avait souligné, c’était impensable qu’il voyage sans elle et j’approuvais !

- Si tu l’avais oublié, je t’y aurais fait penser !


La situation actuelle qui retenait Finan à Los Angeles inquiétait Guillermo qui espérait que son père ne termine pas en prison. Je le regardais, compatissante et il fut réconforté par Ivar et par Tiffany qui étaient convaincus, tout comme moi, que cela n’arriverait pas. Ce n’était pas l’idéal ce qui se passait mais il n’y avait aucune raison de craindre le pire.

- Il faut garder l’esprit positif. Tout ira bien.

Si nous y croyons tous ensemble de toute nos forces, rien ne pourrait briser ce bouclier de bonnes vibrations !

Tiffany n’avait pas la tête à composer de nouvelles chansons, le bébé bougeant trop dès qu’elle s’installait pour écrire. Soit il aimait entendre sa maman fredonner, soit il détestait mais l’un comme l’autre provoquait les mouvements du petit et bloquait l’élan créatif de la future mère. Quand son fils serait né, elle pourrait lui composer de belles berceuses celtiques et Ivar trouvait que c’était une bonne idée.

Ensuite, c’est à bord de la camionnette de la fameuse Abby qu’on fit la route jusqu’à sa demeure, là où nous allions résider pendant nos vacances. Le trajet était spectaculaire, les paysages, les bâtiments, la végétations, tout. J’étais fascinée par tout ce que je voyais, tout ce que je découvrais et, bien sûr, le fameux château sur lequel Guillermo avait les yeux ! Il voulait l’acquérir ou bien me suggéra de le faire avant que Tiffany ne propose qu’on le fasse tous ensemble pour y vivre et y élever nos famille respective.

J’eu un rire nerveux avant de regarder Ivar.

Heureusement, mon petit ami n’était pas pressé, tout comme moi, de fonder une famille. Il voulait que son groupe gagne en popularité et je voulais continuer de faire carrière avant de me mettre en pause pour ce genre de projet.

- Oui, je suis d’accord avec toi. Pour l’instant, j’ai envie de prendre soin des enfants des autres avant de penser à en avoir à moi.

Ce fut presque un soulagement quand la camionnette s’immobilisa et qu’on pu en descendre pour découvrir la magnifique demeure de la tante de Finan. C’était un cottage bordée par la campagne. Ivar trouvait l’endroit magnifique, tout comme moi. Je me voyais passer les vacances ici, relaxer devant de si magnifique paysages.

J’aidais à descendre les bagages de la valise de la camionnette puis je m’étirais. Tout ce temps assis m’avait ankylosé les muscles, j’avais grand besoin de bouger.

- Alors, Guillermo ? Tu nous fais visiter ta nouvelle forteresse ?

Je lui pris la main et le laissait nous entrainer à l’intérieur.

C’était pas Maman qui était grosse. C’était Yoric qui prenait de la place. Ivar disait que c’était parce que Finan était gras ce qui me fit rigolé. Ouais. Il était gras parce qu’il buvait trop de bière. Moi, j’ai la ligne ! Lui pas ! Même si ma pauvre Maman Tiff espérait que Yoric serait pas aussi gros que Finan à la naissance.

-Oui, j’espère qu’il sera petit pour que je puisse le prendre dans mes bras.

Parce que s’il naissait plus grand que moi, ça serait pas drôle. Mais je savais que les bébés étaient pas si grand. J’avais porté le bébé de Reed. Il était petit. Mais il criait beaucoup. Je l’aime pas.

Yoric sera pas comme lui.

Vanya disait, elle, qu’ils feraient le tour des pub pour faire maigrir Finan. Je rigolai.

-Il va boire toute la bière.

Oui, il allait faire ça et devenir encore plus gros.

Le voyage, ça faisait du bien à Maman Tiff et Vanya était contente aussi. Moi, aussi, j’étais content d’avoir fini l’école mais Maman Tiff disait que quand je serais adulte, j’aurais de plus gros problème que l’école. Je levai un sourcil.

-Moi, je crois pas… J’ai vécu comme un adulte. L’école, c’est parfois pire…

Surtout avec l’autre con de Grant… Je l’aimais pas. Il faisait rien que de nous emmerder.

Ivar, lui, il était content avec sa basse qu’il avait pris avec lui. Je levai les bras en l’air.

-Oh trop cool !

Peut-être que je pourrais y jouer. J’aime bien jouer avec les instruments. Surtout la guitare de Finan rien que parce qu’il aime pas quand j’y touche.

Finan d’ailleurs à qui j’en voulais. Mais j’appris qu’il devait resté à L.A. parce que Ward était en prison. Je savais pas et j’étais surpris sans savoir trop quoi penser de ça. Moi, j’avais pas trop envie que Finan finisse en prison mais c’est là que tout mes pères finissaient… Alors pourquoi pas lui ? J’étais un peu dépité mais tout le monde disait que ça allait aller… Je fis la moue.

-J’espère…

On alla dans la camionnette d’Abby. Maman Tiff était devant parce que c’était mieux pour elle et Yoric. Moi, j’étais derrière avec Vanya et Ivar qui se demandaient si Maman arrivait à faire des chanson. Mais Yoric lui laissait pas se concentrer. Mais Maman gardait les idées pour plus tard. Ivar était content de ça. Lui aussi avait fait des chansons en studio.

-Moi, je crois que tu as écris des belles chansons.

Il y avait pas que Finan qui savait faire ça, après tout.

On parla du château que je voulais acheté parce qu’Ivar et Vanya l’avaient vu par la vitre. Mais Ivar disait que l’argent faisait pas le bonheur parce que j’avais dit que j’allais gagner plein d’argent en faisant de la télé.

-Oui, les amis c’est bien. Mais c’est mieux avec de l’argent. Sans on a froid et on a faim.

Comme dans l’Eastside. Pas quand on était avec les Pequeñas Manos mais quand j’étais avec ma première Maman.

Et Maman Tiff de dire qu’on achètera le château pour voir les bébés grandir parce que je pensais aussi que Ivar et Vanya pourrait faire un bébé pour qu’il puisse jouer avec Yoric.

-Oui, ça serait trooooop coool !

Mais Ivar se trouvait trop jeune. Il disait qu’il avait le temps. Et Vanya était d’accord. Je fis la moue.

-Attendez pas trop. Sinon, Yoric sera trop grand…

On finit par arriver chez Abby et Ivar trouvait ça beau ce qui fit sourire Abby.

-Oui, c’est bien là, jeune homme ! Contente que ça vous plaise.

Vanya, elle, voulait visiter et j’affichai un grand sourire.

-Ouais ! Je vais vous faire visiter. Vous allez adoooooooorer !

Et je leur fis visiter pressé d’aller m’amuser avec eux en dehors de la maison.