Vous savez ce qui arrive quand on est à Fairfax et qu’on est très bon au football américain ? Et bien plein de recruteur commence à venir à votre fenêtre pour vous engager dans des équipes pro.

J’étais bon. Bien meilleur en football qu’en cours et que dans la vie de tous les jours. Et quand on vie avec un père qui ne vous porte de l’attention que pour le football, c’est votre seul échappatoire.

C’était le mien. J’étais un adolescent qui s’était fait une réputation à l’école dans l’équipe de football. On était populaire pour ça et on aimait emmerder les autres. Les autres je parles des sales gosses de riches comme Julian Hughes et sa bande de pote rempli de pseudo artiste comme Jess Kurtz. Julian Hughes qui a eu la chance (certainement grâce à ses thunes) de se taper la plus jolie fille de l’école : Olivia Cortez. Elle, je l’avais dans mon viseur mais Hughes m’est passé devant. Du coup, j’ai traité Cortez comme j’ai toujours traiter les autres : mal. Et ça nous amusait ! Moi et mon meilleur pote, Monty Baker, avec qui je partage autant le prénom que ma capacité à me croire tout permis dans un endroit qu’on considérait comme notre petit royaume : l’école.

Parce qu’en dehors de ça, ce n’était pas spécialement fun. Ma mère est une femme discrète soumise à mon père qui, lui, m’ignore la plupart du temps sauf quand il s’agit de venir voir mes victoires au match. C’est le seul moment où il se rappelle que je suis son fils. Il me pousse, d’ailleurs, à faire toujours mieux.

Enfin, il me poussait… Parce qu’en dehors de ma passion pour le football, je fais aussi de la boxe. Mon père n’approuvait pas mais me laissait quand même aller aux entrainements. Ce qu’il ne savait pas c’était que j’allais aussi faire autre chose que réviser chez Baker le samedi soir… Je faisais des match de boxe à South L.A. où je pouvais me mesurer à des gens qui en valaient le coup.

Jusqu’à-ce que je me mesure à Yang… Il m’a démoli alors que je n’avais que 18 ans. Je venais d’entrer dans ma dernière année d’étude à Fairfax et il n’a fait qu’une bouchée de moi m’explosant le genou au passage.

Résultat, mon père a su pour les matchs. Mais le pire, c’est qu’après mon opération, on m’a bien dit que je ne retrouverais jamais mon niveau de football. Les recruteurs autrefois nombreux, sont tous parti voir ailleurs.

Puis, ce fut la descente aux enfers… N’ayant plus de perspective d’avenir et je snobais les rendez-vous chez le conseiller d’orientation. Si j’étais un emmerdeur avant, je suis devenu pire. Puis, il y a eu la drogue… Parce qu’à quoi bon prendre encore soin de moi si je n’avais aucune chance de remonter sur un terrain.

Quand mon père à appris qu’en plus d’être un boulet, je me droguais, il m’a foutu dehors. J’ai squatter chez mes potes jusqu’à la fin de l’année… Une année que j’ai réussi sur le fil et parce que Mademoiselle Hunt voulait me récompenser des résultats que j’avais apporté à l’équipe pendant toutes mes années à Fairfax.

Et pendant ce temps là tout réussi à des Hughes, Cortez et Kurtz… Même Olivia qui s’était fait enlevée plus tôt avait retrouvé le sourire pendant que moi, j’avais tout perdu.

Je les détestais encore plus.

L’année terminée, je n’avais plus rien. Baker allait s’envoler en septembre pour New York parce qu’il avait obtenu un contrat avec les Giants…

Et moi… Moi, je n’avais nulle par où aller. Je trainais à la salle de sport, à toutes les fêtes… Et c’est finalement un type qui m’a repéré à la salle de sport et qui m’a proposé un job. Il travaillait pour BSC et me disait qu’ils avaient besoin de muscles pour renforcer leur équipe de roadies.

Il me fallait un job pour me payer ma came… Alors, j’ai accepté.