La saison 2 de notre sitcom avait autant de succès que la première. C’était une très bonne chose parce qu’il était toujours très compliqué de ne pas décevoir après une saison très réussie.

L’épisode avec Savannah avait plu aux fans qui pouvait voir la musicienne dans un rôle atypique qu’elle avait joué à la perfection. J’espérais que ça allait lui rendre le sourire après tout ce qu’Amon avait craché sur son sujet. Si je n’étais plus en guerre ouverte avec le journaliste, ça ne voulait pas dire que je l’appréciais. Au contraire… Après ce qu’il avait fait à Karen, il semblerait que ça ne l’ai pas refroidi de continuer son petit manège avec d’autres. Et je trouvais ça ignoble.

Aujourd’hui, c’était au tour de Daniele Ricci d’être notre guest. Son passage avait été fort apprécié dans la saison une. Il faut dire qu’il avait un rôle qui lui allait bien et qui s’éloignait très peu de ce qu’il était vraiment. Daniele Ricci pouvait, donc, faire du Daniele Ricci et j’étais certain que ça allait encore être une épisode qui allait ramener beaucoup de gens devant l’écran.

On attendait, donc, Ricci dans les studios. Tout était prêt pour tourner la suite des aventures d’Alice et Casey. Avec leur banquier, donc, cette fois. Le couple voulait s’acheter une maison et, donc, contracter un prêt. Ça allait encore être un épisode rempli d’humour…

Seulement, voilà… Ça faisait maintenant une heure qu’on était là à attendre Ricci et il n’avait toujours pas pointé le bout de son nez. Je savais que le manager italien était réputer pour ses retards. Il aimait se faire attendre. Mais ça risquait de nous faire finir tard… Bien plus tard que prévu.

Du coup, je tournais en rond à travers les décors et les gens mobiliser pour le tournage d’aujourd’hui. Je tournai aussi, un peu, autour de Sloan qui devait en avoir marre de me voir faire les cents pas…

-Il n’est toujours pas là… Je lui ais pourtant rappelé hier l’heure de début de tournage…

Je fis la moue avant de m’allumer une énième cigarette. Je n’aimais pas forcément ce genre de contre-temps mais je savais que, en invitant des stars qui ne sont pas des acteurs, je pouvais me retrouver face à ce genre de cas.

-Heureusement que Ian n’est pas là… Il en aurait piqué une grosse, de crise.

Ian grandissait à vue d’œil… Dans sa tête aussi. Mais ça ne l’empêchait pas de continuer à se conduire comme une diva. Et j’étais sûr que son niveau de diva était plus élevé que celui de Ricci. Je connaissais Ian, il ne tolérait absolument pas les retards. A coup sûr il nous aurait sorti sa crise de colère.

Je soupirai fatigué par l’attente.

-J’espère qu’il va se pointer bientôt… Sinon, on va finir tard et j’ai envie de t’emmener au restaurant…

Le décors était installé, Robin et moi portions nos costumes et étions coiffés et maquillés et toute l’équipe de tournage était à son poste près à filmer l’épisode d’aujourd’hui pourtant, rien n’imprimait sur les pellicules. Le caméramans bavardaient entres eux, les éclairagistes et les perchistes aussi. Robien faisait les cent pas et moi, j’étais assise dans le fauteuil du salon de Casey et Alice tout en pianotant sur son bras du bout de mes doigts, distraitement.

L’heure tournait, c’était bien la seule chose qui tournait.

- Arrête de tourner en rond, mon amour !

La patience de Robin commençait à manquer, je ne pouvais pas le lui reprocher, la mienne aussi descendait, moins rapidement que la sienne mais tout de même. Je soufflais entre mes lèvres puis je me levais pour me rapprocher de Robin qui s’alluma une je-ne-sais-plus-combientième cigarette. S’il y avait bien quelques choses que mon fiancé détestait par-dessus tout, c’était bien le manque de ponctualité. Dans la vie de tous les jours, je ne me laissais pas affecter par ce genre de chose mais dans une journée de travail où le temps était compté, je n’appréciais pas beaucoup qu’on exagère avec les retards.

- Je sais, j’étais là quand tu le lui a rappelé. Il est peut-être tombé en panne avec sa voiture.

Malgré mon début d’irritation, je continuais de trouver des excuses possibles à notre célèbre invité.

- La prochaine fois, donnons-lui une heure beaucoup plus tôt que celle à laquelle nous voulons le voir arriver. Ainsi, ça évitera des situations comme aujourd’hui.

Robin était content que Ian ne soit pas du tournage aujourd’hui et je ne pouvais qu’être d’accord avec lui. Déjà que depuis la mort de Lola, sa chanteuse préférée de tous les temps, il était à prendre avec des pincettes, s’il devait en plus supporter le retard d’un artiste invité, il nous ferait une crise dont nous ne serions pas près d’oublier personne !

Robin espérait ne pas finir la journée de tournage trop tard car il avait envie de m’amener au restaurant. J’appréciais la délicate attention et je l’embrassais pour l’en remercier. Robin avait toujours des idées pour me faire plaisir, je lui rendais bien. Nous étions très attentionnés l’un envers l’autre.

- Il finira par arriver et nous pourrons aller au restaurant et même au cinéma, tu verras !

Je croisais les doigts en disant cela, je n’avais aucune idée de quand Daniele Ricci allait finir par se pointer le bout du nez. J’allais proposer de passer un coup de fil à son bureau question de voir si, à tout hasard, sa secrétaire saurait nous orienter mais on vînt nous avertir que notre très attendue et très en retard célébrité venait de faire son entrée dans le stationnement.

- Enfin, le voilà !

Je pris le bras de Robin et le levais au niveau de mes yeux pour pouvoir bien lire l’heure sur les toutes petites aiguilles de sa montre. Si je pouvais à nouveau voir, ma vue n’était plus celle de ma prime jeunesse. Lire l’heure sur une montre me demandait un minimum de concentration et de rapprochement.

- Bon, presque deux heures de retards depuis la dernière fois où tu avais dit que cela faisait une heure mais… Je suis certaine que nous pouvons tourner l’épisode en un rien de temps ! Nous connaissons bien nos textes et Daniele est très professionnel…

Sauf en ce qui concernait la ponctualité !

-Putain !, lâchais-je en regardant ma montre.

-Putain !, lança Tony tel le petit perroquet qu’il était.

J’étais en retard. Complètement en retard. Ça faisait presque une heure que je devrais être aux studios de cinéma mais je trainais sur mon yacht de Santa Monica depuis tôt ce matin.

Sammy était chez MTI parce qu’elle avait du pain sur la planche après la sortie de l’album de The Lightening… Daniela était à la maison avec Erik et la mère de Sammy. Quant à ma vile créature de l’enfer – Anthony « Tony » Ricci – il avait insisté pour venir avec moi sur mon yacht vérifier quelques trucs avant que je ne parte pour les studios. Sammy m’avait convaincu de prendre le petit avec moi… Mamma mia – j’aurais dû m’abstenir parce qu’il n’avait pas arrêté de poser un milliards de questions sur le bateau.

Bref, toutes ces questions avait fait que ma vérification m’avait pris plus de temps que prévu et que j’étais – désormais – bien en retard.

-Par ta faute je vais être en retard, dis-je à Tony qui pris son air le plus outré.

-J’ai rien fait !, dit-il de sa voix d’enfant de 3 ans.

Il fallait que je file. Je pris – donc – le petit et l’installai à l’arrière de ma voiture avant de me mettre en route. J’avais – sur le chemin – mis le dernier opus de Roadtramp à fond. Les gars avaient fait du beau travail et j’en étais très satisfait. Tout en écoutant, je me repassais en tête toutes les lignes que je devrais jouer dans ce nouvel épisode de la sitcom de Sloan et Robin. Encore une fois, l’épisode aura un succès monstre uniquement parce que je suis dedans.

C’est l’effet Ricci !

C’est avec – deux – près de deux heures de retard que j’étais arrivé aux studios de cinéma. Seulement, quand je voulus sortir de la voiture, j’entendis une voix :

-Papa… On est où ?, demanda Tony à l’arrière.

Mamma mia !!! J’avais complètement oublié ce gosse ! J’étais censé le ramener à la villa avant de me rendre ici. Seulement, il m’était totalement sorti de l’esprit.

-Mamma mia, lançais-je avant de soupirer…

J’allais devoir me le coltiner maintenant ! Putain – pourquoi est-ce que j’ai été aussi distrait !

-On est aux studios de cinéma… Je devais te ramener à la villa mais j’ai oublié, dis-je en soupirant à nouveau.

Tony me paraissait d’un coup extrêmement vexé.

-Tu peux pas oublier Tony !, dit-il visiblement fâché.

Bah si – étant donné que je venais de le faire…

Je le sortis de la voiture le laissant marcher à mes côtés.

-Tu seras sage, ok ?, dis-je à l’encontre de Tony. Je ne veux pas t’entendre.

Il avait hoché de la tête et nous étions rentrés dans les studios pour rejoindre, un peu plus loin, Robin et Sloan qui nous attendait.

-Salut Robin ! Salut Sloan!, dis-je enjoué malgré mon retard et la ville créature de l’enfer qui me suivait.

-BONJOUR !, lança Tony très fort.

Génial… Il est déjà prompt à se faire remarquer. Mamma mia – ce gamin est parfois un vrai boulet.

-Désolé du retard, je n’ai pas vu le temps passer. J’ai un nouveau yacht et je devais vérifier quelques trucs avant de venir ici… Et… J’ai oublié de ramener Tony a la villa. Est-ce que c’est possible de le confier à quelqu’un pendant qu’on film, demandais-je mine de rien.

Sloan en avait marre que je tourne en rond. Elle, elle était assise sur un siège du décor au beau milieu de ce qui était le salon de Casey er Alice. Seulement, je ne pouvais pas m’empêcher de tourner en rond tout en fumant cigarette sur cigarette.

Attendre Ricci était devenu une épreuve. Il faut dire que son retard était énorme. Jamais aucun guest ne nous avais encore fait ça depuis qu’on avait commencé ce projet de sitcom. J’aimais beaucoup m’amuser… Je n’étais pas à cheval sur les règles… Mais j’aimais qu’on respecte les horaires pré-établis surtout que j’avais pris le temps de rappeler les heures de tournage pas plus tard que hier soir à Ricci.

Sloan se disait qu’il était peut-être tombé en panne. Ce n’était pas à exclure. Je soufflai la fumée toujours aussi nerveux qu’un rien énervé.

-Peut-être… J’espère surtout que ce n’est pas un caprice de diva.

Parce que Ricci était réputé pour ne pas forcément être à cheval sur la ponctualité… C’était bien ça qui m’énervait. Comme si tout le monde avait le temps de l’attendre…

Sloan disait que la prochaine fois il nous faudra un peu tricher avec les horaires et faire venir Ricci plus tôt que l’heure prévue. J’hochai de la tête.

-Très bonne idée !

C’était le mieux à faire…

J’avais noté que c’était une chance que Ian ne soit pas là… Parce qu’on aurait eu une crise à gérer en prime de tout. Ce qui m’ennuyais, par contre, c’était que j’avais l’intention d’inviter Sloan au restaurant et que plus l’heure tournait plus on risquait de finir tard. Mais Sloan disait qu’on aura le temps. Je fis la moue.

-Mouais…

Je n’étais pas aussi optimiste qu’elle. Mais, alors que je venais de réagir à ça, le Ricci finit par pointer le bout de son nez.

-C’est pas trop tôt !

C’est ce que je marmonnais alors que Sloan se voulait toujours optimiste. Elle pensait bien qu’on finira à temps parce que Ricci était un pro. Sauf pour les horaires.

-Professionnel des retards…

C’est ce que je marmonnais d’un ton acerbe. J’étais un rien énervé sur Ricci qui, je venais de le remarqué, était venu avec son fils… Je levai un sourcil et il nous salua. Et le petit arriva quand même à m’arracher un sourire quand il cria un « boujour » à qui voulait l’entendre.

-Salut Ricci… Salut, bonhomme !

Si j’avais salué froidement Ricci, j’avais été plus enthousiaste pour saluer le petit.

Le millionnaire s’excusa de son retard… Il parla de son yacht et de son fils qu’il avait oublié de ramené à la maison. Donc… S’il était en retard c’était par distraction. Et s’il avait amené son fils c’était aussi par distraction… Je fis la moue avant de froncer les sourcils quand il demanda s’il y avait quelqu’un pour s’occuper de son gamin pendant le tournage…

-Non… Tout le monde ici à quelque chose à faire, tu sais. On engage pas des gens la journée pour rien. Gens qui t’attendaient d’ailleurs…

Oui, il y avait du reproche.

-Ton fils pourra regarder… On va lui donner une chaise. Tu peux passer au maquillage et on va te briefer en même temps.

On suivit Ricci au maquillage alors que je laissai Sloan s’occuper de le briefer le temps que je redescente dans les tours…

Le retard de Daniele compromettait le bon déroulement de notre journée de tournage cependant, je refusais de croire qu’il aiguisait notre patience par simple caprice de star. Je préférais lui prêter des excuses bien que plus la trotteuse parcourait le cadran de l’horloge, moins je commençais à lui en trouver.

- Bien, s’il s’avère qu’il nous fait un caprice de diva, nous repenserons plus longuement avant de l’inviter de nouveau à se joindre à la sitcom.

Sinon, il y avait toujours la possibilité de trafiquer un peu la vérité en donnant la mauvaise heure pour le début du tournage. Ainsi, s’il arrivait encore en retard, il serait tout de même en avance.

- Ma mère faisait ça avec mon père quand elle voulait être certaine qu’il soit prêt à la bonne heure pour une sortie.

Robin avait des plans pour après le tournage qui étaient menacés par le retard de Daniele. Je tentais de le rassurer en disant que nous aurions tout de même le temps d’aller au restaurant ensuite, il n’était pas encore très tard et nous, nous savions notre texte sur le bout des doigts. Il fallait espérer que ce soit le cas du célèbre manager. Nous n’avions pas de raison d’en douter, lors de son premier passage sur notre plateau, il avait fait un travail remarquable.

Après cette longue attente, Daniele se pointa enfin le bout du nez en compagnie de son fils qui saluait les alentours comme une reine de concours de beauté. Robin fut le premier à saluer notre inviter avant d’en faire de même avec le petit qui avait beaucoup de plaisir à dire bonjour.

- Bonjour Daniele. Je suis heureuse de vous revoir et de rencontrer votre fils.

Notre invité avait, semble-t-il, oublié toute notion du temps en travaillant sur son yacht à un point tel qu’il avait même oublié de ramener fiston à la maison. Malheureusement pour le plus célèbre manager de Los Angeles, nous n’avions personne de disponible pour jouer à la baby-sitter pendant le tournage de notre épisode. Robin lui suggéra de l’installer sur une chaise ainsi, il pourrait observer, en silence espérons-le. Mon fiancé l’expédia au maquillage pour que nous puissions lui faire un petit résumé de ce qui nous attendais pour le tournage de l’épisode d’aujourd’hui.

- Comme pour la dernière fois, vous aurez la possibilité de sortir des lignes de votre texte, de laisser libre court à l’improvisation tant que ça demeure raccord avec les grandes lignes de l’histoire.

Déjà, sur la chaise où le petit avait été laissé, ce dernier commençais à pleurnicher car plus personne ne s’occupait de lui. Je pinçais des lèvres et je regardais Robin sachant qu’il allait bientôt faire exploser le thermostat de sa patience. Ce serait infernal de tourner si nous devions sans cesse nous arrêter pour consoler le gros chagrin de mini Ricci.

- Écoutez… Pourquoi ne pas l’intégrer à l’épisode ? Notre banquier aurait eu un soucis de baby-sitter ce qui est pas mal votre cas et ça permettrait à votre fils de participer et lui rendre sa bonne humeur. Qu’en pensez-vous ?

C’était risqué mais si nous ne voulions pas rester au studio pour le restant de la journée et une partie de la nuit, c’était selon moi la solution la plus logique et pratique.

Wow ! Le petit North ne semblait vraiment pas de bonne humeur. Serait-ce à cause de mon retard ? En tout cas, il m’avait accueilli froidement contrairement à la charmante Sloan. Enfin, Tony eut quand même un sourire de la part du neveu d’Hank North.

Je m’étais excusé – ce qui est déjà un grand effort pour Daniele Ricci. Tout comme je m’étais – aussi – excusé de la présence de ma vile créature de l’Enfer. Il n’était pas supposé être là mais j’avais complètement oublié de le déposer à la villa avant de venir ici.

Seulement, j’allais devoir tourner alors je me demandais s’il n’y avait pas quelqu’un qui pourrait jouer les nounous pendant que je montrais à quel point j’étais aussi doué pour jouer dans une sitcom que pour jouer les managers en vrai. Mais North – toujours excédé – disait que tout le monde était occupé et qu’ils n’engageaient pas des gens pour ne rien faire. Je fis la moue.

-Oh ! Excuse-moi d’avoir demandé, dis-je en roulant des yeux.

Il s’était levé du pied gauche ? Il avait été contaminé par Hank North ? Il devenait comme lui en vieillissant ? Heureusement que Sloan était là.

Robin proposa de laisser Tony sur une chaise pendant qu’on tournerait. Moui – pas sûr que ça fonctionne ça.

-Il a trois ans… Je te préviens qu’un enfant de trois ans ça tient très peu en place, dis-je réaliste.

Mais je m’étais tout de même exécuté et m’étais déplacé près de la maquilleuse qui commença son travaille à une vitesse hallucinante. Pendant ce temps ce fut Sloan qui m’expliqua que je n’avais qu’à faire comme la dernière fois. Je pouvais improviser en gardant en tête les grandes lignes du scénario.

-Parfait, dis-je en souriant. On va s’amuser !

J’entendais déjà Tony pleurnicher alors qu’on l’avait assis sur la chaise. Je leur avait dit ! Je savais qu’il ne tiendrait pas deux minutes. M’est d’avis que la maquilleuse peut peut-être s’en occuper, non ?

J’allais dire ma pensée tout haut quand Sloan eut une autre idée.

-Tony ? Tourner dans la scène ?, dis-je presque choqué.

J’avais pris un air contrarié. Ce que j’avais bien peur c’est que les gens ne voient plus que lui – le petit enfant tout « mignon » - et plus moi – le célèbre Ricci The Best.

-Il risque de faire n’importe quoi, non ?, dis-je espérant que le grincheux North ne soit pas attiré par cette idée.

Sloan déclara que si Ricci faisait bien un caprice de star ça nous fera réfléchir à deux fois si on venait à l’inviter à nouveau. J’hochai de la tête.

-Ouais… C’est dommage parce que le public l’aime bien…

Mais il y en avait d’autres que le public avait bien aimé donc, si jamais Ricci commençait à jouer avec notre patience, on aura pas le choix que de ne plus l’appeler. Même si, avant ça, Sloan avait quelques « trucs » pour essayer qu’il arrive à l’heure malgré tout. Elle disait que c’était une technique utilisée par sa mère. Je souris.

-On essayera.

Mais vous savez qui finit, finalement, par se pointer ? Ricci. Il n’était pas seul. Son fils, Tony, l’accompagnait. Il s’excusa ce qui, d’après ce que j’en savais, devait lui avoir arracher les cordes vocales avant d’expliquer ce qui avait provoquer son retard… La distraction. Monsieur était sur son yacht et avait complètement laisser filer le temps… Au point même qu’il en avait oublié son fils qu’il devait, maintenant, se coltiner sur le tournage.

Et il voulait, maintenant, s’en débarrasser comme si j’avais des nounous a disposition ici pour ce genre de cas. Je déclarai, assez froidement, que chaque personne engagée ici avait déjà un boulot à faire. Il pensait quoi ? Qu’il y avait des employés engagés pour jouer les bouches trou au cas où on aurait subitement besoin d’eux ?

Ricci semblait peu heureux de ma réponse assez froid. Mais je ne répliquai pas.

Je proposai que Tony reste assis le temps qu’on tourne. Mais, d’après Ricci, il n’allait pas tenir en place.

-Il va nous regarder. Je suis sûr que tout ira bien.

Moi, à son âge, mes parents m’emmenaient parfois sur leurs lieux de tournages et je me plaisais à les regarder. Je ne me rappelle pas avoir était intenable ou autre. Alors je supposais que le petit Ricci pouvait faire de même.

Ricci s’installa pour se faire maquiller alors que Sloan lui expliqua comment les choses allaient se passer. Ricci était déjà venu mais un petit rafraichissement de mémoire ne pouvait pas faire de mal. Ça le réjouissait.

Seulement, derrière nous, l’enfant commençait déjà à gesticuler et à pleurnicher parce que personne ne s’occupait de lui. Je levai un sourcil. Déjà ? Ça faisait même pas deux minutes.

Je roulai des yeux avant de soupirer. On avait déjà du retard… Avec Tony ça n’allait pas être simple de ne pas prendre encore plus de retard. J’allais faire une réflexion à Daniele mais Sloan eut alors une idée.

Une idée de génie.

Intégrer l’enfant à la scène. Ainsi le petit sera occupé et pourra, en même temps, vivre sa première expérience au cinéma. Sans compter que ça risquait de bien plaire au public.

Bien plus qu’à Ricci lui-même qui semblait contrarié par l’idée. Moi, ça me rendit mon sourire.

-C’est une excellente idée ! Tony sera occupé et, ne t’en fais pas, je suis certain que ses réactions naturelles passeront parfaitement bien à l’écran. Puis, les gens seront agréablement surpris de voir le petit à l’écran. Les enfants star sont souvent très aimés. Je sais de quoi je parle.

Parce que je l’avais été. Même avant de faire carrière.

Sans attendre les réflexions négatives de Ricci, je lançai à la maquilleuse qui venait de finir le maquillage de Daniele.

-Maquille le petit. On va commencer.

Elle sourit et vint chercher l’enfant qui semblait, d’un coup, plus heureux de voir qu’on faisait attention à lui. Je m’adressai alors, à Tony.

-Tony… Tu vas jouer la scène avec ton père, ok ? Et passer à la télévision. Reste toi-même, d’accord et ne parle pas en même temps que les autres…

Il sourit.

-Je vais faire le film ?

Il afficha un grand sourire.

-Oui. Avec ton père.

Il lança un « youpi ! », heureux. J’esquissai un sourire et quand le petit fut maquillé, je fixai Sloan.

-On peut se mettre en place.

Et, enfin, tourner ! On se mit en place. Alice et Casey devait aller à la banque pour obtenir un prêt. Ricci, lui, fera le banquier. Un banquier, qui, désormais, avec un fils un peu trop encombrant.

Le retard de Daniele Ricci affectait l’humeur de Robin qui se montrait de plus en plus impatient. Je pouvais le comprendre, moi qui appréciais la ponctualité et qui me faisait un point d’honneur d’observer cette politesse des plus élémentaires. Je proposais de nous servir de ce retard pour mûrir l’idée de l’inviter à nouveau ce qui serait bien dommage car la présence de Ricci sur notre sitcom avait eu un très bon impact.

- En effet, le public l’adore ce qui nous force à être un peu… indulgent ?

Sans trop l’être ! J’espérais qu’il aurait une excellente excuse et non pas un truc du genre qu’il avait rendez-vous chez son massothérapeute et qu’il n’avait pas vu le temps passer. Je proposais qu’à la place, nous donnions la mauvaise heure a notre invité, le faisant venir au minimum une heure plus tôt que l’heure prévue et ainsi, s’il était en retard, il n’en serait rien puisque nous aurions une heure de ‘’sécurisée’’.

Je caressais tendrement le bras de Robin qui voulait bien accepter la technique élaboré par ma mère pour s’assurer que mon père ne soit jamais en retard.

Ce fut là que Daniele se pointa enfin le bout du nez, traînant son fils avec lui et invoquant des problèmes avec son yacht. Nous n’étions pas chez la massothérapeute mais ce n’était pas non plus la meilleure des raison. Quoi qu’il en soit, Daniele était la et c’était tout ce qui comptait.

Nous allions pouvoir commencer à tourner mais qu’allions nous faire du petit ? Il trouverait le temps long, assit sur une chaise à nous regarder acter notre épisode sans pouvoir bouger, parler, jouer, être un enfant, tout simplement ! Daniele espérait que nous avions une baby-sitter sous la main ce à quoi Robin lui répondit un peu sèchement que nous n’avions pas ce genre de service à lui fournir. Je réfléchissais en me tenant le menton alors que nous nous dirigions vers le maquillage. J’expliquais à Daniele que ce serait comme la dernière fois et il en était ravis. Nous allions nous amuser, certainement, mais les pleurnicheries de Tony Ricci n’augurait rien de bon.

Il fallait vite trouver une solution et j’en eu une qui allait convenir, j’en étais certaine, plus que Daniele qui, dans sa façon de me répondre, trahissait son scepticisme.

- Oui, il pourrait avoir un petit rôle muet, ou à la hauteur de son âge. Ça serait super !

Robin était du même avis que moi. Il était certain que Tony s’amuserait bien et que sa présence plairait beaucoup au public. Mon fiancé prit rapidement les choses en mains et la maquilleuse s’exécuta. Le petit, tout de suite, était très heureux de ce revirement inattendu de situation et quand tout le monde fut prêt, on se plaça dans le décor. Moi et Robin en Casey et Alice, devant la porte du bureau de leur gérant de banque.

Ce fut Alice qui tourna la poignée de la porte du bureau de Francesco Rossi. Le petit Tony était assis au sol près du bureau de son père et faisait un boucan d’enfer avec de petites voitures qu’un technicien au décor était allé chercher dans la boîte des objets servant à la décoration de la chambre des enfants de notre couple à l’écran.

Robin et moi devions dès notre entré dans le bureau, acter notre surprise, lui, parce qu’il voyait et moi, par ce que j’entendais.

- Oh, chéri ? Nous serions nous trompé d’étage et sommes entrés dans une garderie ?

Je suis sûr que tout ira bien ? Mouais – on voit bien que Robin North n’a pas d’enfants. Sinon, il ne serait pas aussi sûr de ce qu’il avance concernant le fait que Tony allait bel et bien se tenir tranquille pendant un temps indéterminé.

Mais soit ! L’acteur voulait, de toute façon, que je file au maquillage et comme il était déjà salement de mauvaise humeur, je ne me le fis pas dire deux fois. Sloan m’avait alors briefer sur comment nous allions tourner les choses aujourd’hui. Ça sera – en réalité – exactement comme la dernière fois ce qui m’arrangeait.

Seulement, Tony n’avait pas tardé à – déjà ! – montrer toute son impatience. Mamma mia, cet enfant ne tenait absolument pas en place ! S’il n’avait pas un jardin, un ballon et – surtout ! – toute l’attention de tout le monde sur lui, il commençait à pleurnicher.

J’allais demander à nouveau aux deux acteurs si quelqu’un ne pouvait pas jeter un œil sur lui quand Sloan trouva une toute autre idée. Un idée qui ne me plaisait guère. Je n’avais pas envie de tourner avec Tony et – surtout ! – je n’avais aucunement envie qu’il me vole la vedette.

Mais Robin North – avant si grincheux – se montra très emballé. Il voyait en ça l’opportunité d’avoir encore plus de gens devant la télé. Je savais que les gens aimaient voir les enfants des stars mais c’était MOI la star de l’épisode alors je n’avais aucune envie que Tony me vole la vedette.

-Je ne pense pas que ça soit une bonne idée !, insistais-je.

Sloan, elle disait que le petit pourrait avoir une rôle muet.

-Aucune chance qu’il reste muet, dis-je en connaissant bien ma vile créature de l’Enfer.

Et Robin était tellement emballé qu’il envoya directement Tony au maquillage… Le petit était – d’une seul coup – extrêmement content qu’on fasse attention à lui et encore plus quand North lui expliqua qu’il jouera dans l’épisode.

-Mamma mia, soufflais-je bien moins emballé que le gamin.

Comme quoi, un oubli pouvait changer toute une journée ! Et tout un épisode de sitcom aussi. Le nouveau scénario me plaisait bien moins !

Robin ordonna qu’on mette tout en place et des voitures furent amenées à Tony. Je m’étais place dans le bureau fictif de Francesco Rossi où – désormais – Tony jouait… Il entrechoquait les voitures et, en le regardant, j’espérais bien qu’il ne ferait pas ça quand il aura sa vraie bagnole. Car s’il faisait ça, je comptais réellement faire un test de paternité et le renverrai à Howard Stone le cas échéant.

Il fallait que je me mette dans le rôle – car la scène allait commencer.

Casey et Alice entrèrent dans le bureau et – directement – Alice se demanda si elle était entrée dans une garderie. Elle ne voyait rien mais entendait parfaitement Tony jouer.

-Mademoiselle Scott ! Monsieur Johnson ! Content de vous revoir, dis-je avec entrain malgré la présence de l’enfant.

Bien sûr Francesco se devait de se justifier.

-Je vous présente mon fils, Antonio Rossi, dis-je inventant sans grande imagination un nom de scène pour ma vile créature de l’Enfer qui s’était incrusté dans le scénario. J’ai eu un problème de baby-sitter et le voilà ! Que puis-je faire pour vous ?

De l’indulgence… Je comprenais totalement Sloan là-dessus. Ricci était une valeur sûre qu’il nous sera difficile de nous séparer…

Donc, il fallait faire avec et faire avec ses retards. Retard qui, en arrivant, il justifia par de la distraction ce qui ne m’avait pas réellement convaincu et qui était loin d’avoir ramener ma bonne humeur.

Il avait, avec lui, son fils dont il nous était impossible de s’occuper pendant le temps du tournage car tout le monde allait être bien occupés. Mais j’étais certain que le gamin pouvait tenir tranquille sur une chaise. Et si Ricci était sceptique, je voulais tout de même tenter le coup envoyant, du même temps, le multi-millionnaire au maquillage.

Mais le temps paraissait déjà long pour Tony Ricci qui se mit à pleurnicher… Aucun doute que tenir le temps du tournage sans qu’on doive s’arrêter me paraissait, soudain, impossible.

Alors, Sloan eut une autre idée. Une idée que je trouvais géniale et qui me rendit ma bonne humeur. Mettre en scène la gamin lui permettra de s’occuper et ça augmentera l’audimat. J’en étais certain. Sloan disait qu’il pourrait avoir un rôle muet ou adapté à son âge. J’esquissai un sourire.

-Il se jouera lui-même en quelque sorte. Je suis sûr qu’il fera ça comme un chef.

Ricci, lui, était sceptique. Il protestait. Il était sûr que son fils ne saura pas se tenir. Bref, l’idée ne lui plaisait en rien. Sauf que c’était Sloan et moi les réalisateurs !

-Tu verras ! Il sera génial, ton fils. Il va gérer.

Et j’envoyai le petit Tony au maquillage. L’idée lui plaisait beaucoup à lui. Il comprenait bien qu’il allait pouvoir jouer dans la série aux côtés de son père. Il était très enthousiaste et j’avais entendu que, pour son âge, il avait une bonne diction. Ça sera parfait !

On se mit, donc, en place et c’est Sloan qui lança la scène alors que Casey et Alice entèrent dans le bureau de leur banquier.

-Non, chérie, on dirait que notre banquier a simplement un invité surpris.

Le sourire de Casey était amusé alors que Ricci réussi à improviser sur la présence de son fils lui inventant un nom au passage.

Je tenais Alice par la main affichant toujours un sourire.

-Et bien, Alice et moi voudrions obtenir un prêt. Nous avons trouvé la maison de nos rêve et on aimerait pouvoir l’acquérir ! N’est-ce pas chérie ?

Mais alors que je venais de finir ma phrase, le petit Ricci se manifesta en se levant et en tirant sur la manque de Daniele.

-Papa… Je dois faire pipi… Vite vite !

Il montra qu’il avait vraiment fort besoin et j’entendis notre assistant dire « Coupé ! » arrêtant la scène. Je ne pus m’empêcher de pouffer de rire.

-Le pauvre…

Il fallait se dépêcher avant que le petit ne fasse pipi dans sa culotte. Le pauvre ne savait pas où était les toilettes.

En plus d’arriver en retard, Daniele Ricci était arrivé en compagnie de son petit garçon. Haut comme trois pommes, il était absolument craquant mais sa présence n’allait pas nous faciliter la tâche. Personne n’était disponible pour faire du baby-sitting, les gens présents sur le plateau de tournage seraient tous occupés à quelque chose. C’était donc un peu embêtant mais je croyais, comme Robin, que s’il était sagement assis sur un fauteuil et nous regardait faire notre scène, il resterait tranquille.

En allant vers le maquillage, j’expliquais rapidement à Daniele que le tournage allait se faire comme la dernière fois. L’improvisation était permise, à la limite même souhaité. C’est ce qui donnait cette fraîcheur unique à notre sitcom, ça et les invités surprises. Cependant, à peine étions nous au maquillage que le petit Ricci se mit à ronchonner et chigner. L’idée de passer tout ce temps seul sur une chaise ne lui plaisait pas plus que ça, je pouvais le comprendre.

Il fallait réfléchir à une solution et vite !

L’idée de géni me frappa et je la soumettais rapidement à Robin qui fut emballé et à Ricci qui ne voyait pas les choses de la même manière que nous deux. On fit tout de même venir le petit Tony au maquillage alors que son père insistait sur le fait que ce n’était pas une bonne idée et que Robin lui certifiait le contraire.

- De toute façon, nous n’avons pas grand-chose à perdre à essayer. Si ça ne fonctionne pas, peut-être pourriez-vous rejoindre votre épouse au téléphone afin qu’elle passe le prendre ou qu’elle reste ici avec lui ?

Sa femme était elle aussi manager et devait avoir un agenda présidentiel ce qui faisait que j’étais presque certaine que notre invité vedette n’allait pas argumenter davantage et nous laisserait essayer.

Notre duo d’invités, puisqu’il n’était plus solo, se placèrent dans le décors à l’instar de nous et quand ont eu le ‘’go’’ j’entrais tout de suite dans la peau de mon personnage ouvrit la porte de notre banquier préféré Francesco Rossi. Le petit Tony jouait avec des jouets emprunter au décor de la chambre des enfants du couple alors que je m’exclamais de surprise, demandant à Casey si nous ne nous étions pas trompés entre la banque et la garderie.

Daniele rattrapa la balle au bond en présentant tons fils et en excusant un problème de baby-sitter. Une improvisation qui n’en était presque pas une mais qui allait bien servir notre scène. À la question du banquier, Casey répondit que notre couple était désireux d’obtenir un prêt alors qu’ils avaient trouvé la maison de leurs rêve pour nicher leur petite famille. J’allais ajouter que, suite au décès de ma mère, j’avais obtenue un petit héritage que je désirais investir dans l’achat de notre propriété mais que tout ceci me semblait plutôt compliqué, voilà qu’il pouvait nous venir en aide, en bon homme de finance qu’il était.

Le petit freina alors notre élan en s’exclamant qu’il avait envie de faire pipi. Ça fit rire le preneur de son et quelques caméramans. Moi aussi, d’ailleurs, je camouflais mal un gloussement devant tant d’authenticité. Mais alors que l’assistant décréta un arrêt de tournage, je m’exclamais à mon tour.

- Non, continuez de tourner ! Si Tony interrompt souvent la discussion, ça rendra la scène encore plus marrante ! On coupera ces interventions au montage.

Je regardais Robin, cherchant son approbation d’un regard, j’adorais tant me perdre dans la pureté de ses yeux depuis que j’avais à nouveau la chance de le contempler, puis je me replongeais dans la peau d’Alice.

- Oh, une urgence avec laquelle nos questions financières ne peuvent rivaliser ! Nous pouvons attendre, Monsieur Rossi !

Mamma mia – Robin et Sloan semblaient réellement partant pour inclure un Tony pleurnichard dans la sitcom… Moi, j’étais sceptique tout autant que je ne voulais pas que le gosse me vole la vedette ! Robin en avait même retrouvé sa putain de bonne humeur !

Sloan disait qu’on avait rien à perdre sauf si je voulais bien appeler Sammy afin qu’elle vienne prendre le petit ou s’en occuper ici. Moui – je doutais que Sammy soit très heureuse que je l’appelle parce que j’ai oublié de ramené Tony à la villa…

-Elle travaille, grommelais-je. Elle n’a pas le temps pour ça…

Donc… On allait devoir faire avec vu que les concepteurs même de la sitcom militaient pour que l’infâme Tony en fasse partie… Tout ça parce que ce gamin ne savait pas tenir quelques minutes sur une chaise – c’était affligeant !

On s’était mit en place et Casy et Alice étaient entrés dans le bureau du pauvre Francesco Rossi qui devait se coltiner son môme à cause d’une babysitter absente. Tony – pour l’instant – ne faisait que maltraiter quelques pauvres petites voitures. J’avais expliqué au couple le petit soucis que mon personnage avait et pourquoi Alice avait cru entrer dans une foutue garderie…

Seulement, après les explication de Casey sur leur présence chez leur banquier, Tony fut pris d’un besoin très pressant.

Mamma mia – il ne manquait plus que ça !

Si l’un des assistants au tournage avait coupé, Sloan demanda à ce qu’on continue aimant les réactions spontanées du petit… Mes lèvres se pincèrent alors que tout ça semblait mettre – désormais – Robin North en joie…

-Mamma mia, soufflais-je…

Mais la caméra se remit en marche après un « Ça tourne ! ». Ça permit à Alice de lâcher une petite feinte alors que Tony avait les larmes aux yeux d’attendre.

-Ne t’en fais pas Toninio, dis-je avant de prendre la main du petit pour faire mine d’être à la porte de mon bureau. Mademoiselle Reed, pouvez-vous emmener Tony aux toilettes.

J’avais lancé ça à une maquilleuse hors du décor et, donc, hors du champs. Elle s’empressa de venir chercher le petit pour l’emmener hors du décors. Je ne savais pas comment s’appelait la maquilleuse – j’avais lancé le premier nom qui me venait en tête !

Tony partis, je repris contenance sachant très bien qu’ils ne tarderont pas à le ramener dans le bureau de ce pauvre Rossi.

-Un prêt, c’est bien ça ?, dis-je enthousiaste. Nous pouvons estimer quel prix vous pourrez éventuellement mettre. Ça vous aidera à choisir un bien… Sauf si vous avez déjà un en tête, dis-je avec un accent italien que j’exagérais pour la sitcom.

J’avais esquissé un sourire en coin quand Sloan avait dit à Ricci que s’il voulait que son fils ne soit plus un soucis, il fallait qu’il appelle sa femme. Chose qu’il refusa, bien sûr, vu que Samantha Ricci devait sûrement être bien occupée avec tout ce qu’il se passait en ce moment pour The Lightening. Je vis Ricci grommeler. Quand il râlait, il avait littéralement la même tronche que Tony quand il pleurnichait. C’était à mourir de rire et ça me rendait un peu le sourire après toute cette attente.

-Alors il fera partie de la scène.

On avait, donc préparé le petit en le passant au maquillage. Il semblait vraiment heureux d’être, enfin, le centre de l’attention. Comme quoi les chiens ne font vraiment pas des chats.

Après, quand tout fut mis en place, on put commencer la scène. Je devais avouer que Ricci savait y faire pour improviser bien que le scenario n’était guère complexe. Il s’en sortait bien jusqu’à-ce que le petit ne réclame une toilette pour se soulager.

Je n’avais pu m’empêcher de rire quand notre assistant coupa la scène. La tête du gamin mais, surtout, celle de Ricci était à mourir de rire. Mais Sloan avait flairé le bon coup et avait demandé à ce qu’on continue malgré tout. Si ça ne plaisait guère à Ricci, moi, je trouvais que c’était, en effet, la meilleure chose à faire.

-Elle a raison. Continue de tourner. C’est trop drôle !

Il se remit alors à tourner et Alice fit une réflexion qui m’aurait fait rire si je n’avais pas réussi à garder mon sérieux pour le bon déroulement de la scène.

Ainsi, Ricci avait largué son fils hors de la scène en l’envoyant à la maquilleuse qu’il avait nommé « Reed ». Là aussi, j’avais bien cru que j’allais rire tant, au niveau des noms, Daniele Ricci manquait cruellement d’imagination. Mais bon, il devait inventer vite. Rendons-lui au moins ça.

Le petit put aller se soulager alors que Ricci continua la scène en revenant au prêt.

-Notre agent à trouvé une maison véritablement magnifique qui serait idéale pour notre petite famille. Avec deux enfants il nous faut de la place. Vous savez ce que c’est, n’est-ce pas ?

Oh oui, il savait ! Et si Casey avait sur son visage un sourire aimable, intérieurement, je ricanais. Ricci qui n’avait jamais vraiment aimer les enfants en avait désormais deux. Et, visiblement, ils lui donnaient du fil à retordre.

Je laissais Rossi répondre à ça et Alice réagir avant que la maquilleuse ne vienne ramener le petit qui afficha une grand sourire satisfait. Il retourna tranquillement à ses voitures.

Le petit Tony ne nous gratifierait pas de beaucoup de patience mais vu son jeune âge, j’aurais bien été étonnée du contraire. Il nous fallait rapidement un plan B puisque personne sur le plateau n’aurait le temps de jouer à la baby-sitter pendant que Daniele serait sur le plateau. J’eu donc l’idée de l’inclure à l’épisode. Si Robin approuva mon idée qu’il jugeait excellente, il était évident que cela plaisait moins à Daniele. J’avais pu voir son visage se décomposer et, si je n’avais pas recouvert la vue, j’aurais deviné de son mécontentement rien qu’au son de sa voix ! Il devait donc rapidement décider s’il acceptait que son fils apparaisse à l’écran ou s’il préférait passer un coup de fil à sa femme.

Le dossier fut rapidement réglé !

Notre quatuor fut installé dans le décors et à peine avions nous commencé à tourner que le petit demanda à son père de l’accompagner faire pipi ! L’assistant voulu couper la scène pour permettre à notre mini vedette d’aller soulager sa vessie mais j’insistais pour que l’on continue de tourner, notre petite intervention serait coupée au montage, tout simplement. Les réactions de Tony allaient ajouter au réalisme de l’épisode. N’avais-je justement pas expliqué à Daniele que nous allions laisser l’improvisation régner sur le plateau ?

C’était peut-être ce trait de ma personnalité qui me faisait toujours tout voir de façon positive mais j’étais emballée par la tournure des évènements ce qui visiblement n’était pas le cas de Daniele. Être mauvaise joueuse, je lui dirais que cela lui servirait de leçon et de veiller à ne plus jamais être en retard pour un tournage et de surtout prendre le temps de laisser le bébé à la maison !

On se replongea dans la scène, je rattrapais la balle au bond, ou plutôt l’urgence pipi et ce fut Daniele qui enchaîna en trainant son petit vers la porte de son décors et demanda à sa secrétaire fictive, Mademoiselle Reed, de bien vouloir accompagner sa progéniture. Ce fut notre maquilleuse qui, en voix hors champ lança :

- Tout de suite, Monsieur Rossi !

C’était parfait !

Daniele revint derrière son bureau et se rendit dans le texte là où nous aurions dû être avant l’intervention de Tony, rebaptisé pour l’occasion Toninio. Mais qui est-ce qui nommait son fils Toninio ? La maman de Toninio, fort probablement !

- Comme le dit Casey, nous avons besoins de plus d’espace. C’est qu’ils bougent, des petits humains ! Notre appartement ne répond aucunement à leur besoin.

Les petits pas de Tony, alias Toninio passèrent près de moi et il tira sur ma jupe pour me dire :

- J’ai fait pipi debout ! ce qui me fit éclater de rire.

Comment conserver son sérieux, pouvez-vous me dire ? J’inspirais profondément en cherchant quoi répondre à ça ce qui n’était vraiment pas évident ! Puis je ne devais pas le regarder ! Alice était toujours aveugle ce qui n’était plus mon cas mais comment ignorer Tony devant tant de franchise ?

- Ah oui ? C’est ton papa qui t’apprend à viser bien droit ? … Ok, pardon ! J’y arrive pas c’est vraiment trop hilarant ! Donnez-moi deux minutes… Robin, tu as de quoi répondre à ça ?

J’aurais aimé avoir la phrase parfaite à répondre au petit Tony qui m’avait en toute sincérité raconté avoir fait pipi debout mais hélas, ça ne me venait pas !

Tony faisait partie de la scène et ça l’éclatait – bien qu’il ne faisait que d’entrechoquer de pauvres voitures entre-elles. J’espérais qu’il n’allait faire que ce rôle de figuration et qu’il n’allait pas devenir la petite vedette de la scène.

Seulement, il ne tarda pas à se manifester demander à aller aux toilettes. Mamma mia – les enfants pissent vraiment au moment où il ne faut pas ! Sloan n’avait pas voulu coupé la scène et c’était aussi le cas de Robin. Je ne voyais pas du tout ce qu’il y avait de drôle là-dedans !

Bref, j’avais envoyer le petit à la maquilleuse transformée, pour la scène, en secrétaire. Elle joua le jeu – et ça semblait lui plaire !

Le gamin avait été évacué pour mon plus grand plaisir et j’en étais revenu au scénario de la scène. Le couple Scott-Johnson voulait une maison pour caser leurs deux enfants – l’infâme Henry et le fatiguant Howard. Sincèrement, les prénoms étaient absolument bien trouvés ! Les deux gamins me faisaient penser à North et Stone.

-Oui, je sais parfaitement ce que c’est, dis-je en réponse à la pique de Casey – une pique qui venait d’être improvisée par l’autre North…

Alice alla dans le sens de son compagnon.

-Oui, les enfants demandent de la place, confirmais-je.

Tony nous fut alors rendu et j’avais remercier Mademoiselle Reed. Seulement, le gamin ne resta pas sans voix et il ne tarda pas à déclarer qu’il avait pisser debout.

Tony – putain !!

-Mamma mia, soufflais-je…

Seulement, encore une fois, on ne coupa rien. Sloan tenta une réplique mais elle était bien trop prise par son hilarité que pour trouver de quoi répondre à Tony.

-Antonio !, m’exclamais-je et comme je pensais que le pauvre Rossi aurait pu s’exclamer dans ce moment.

Je sens qu’on était vraiment pas sortis de l’auberge. Tony me regarda avec un grand sourire :

-Je visé droit, dit-il tout fier.

Sauvez-moi.

La maquilleuse avait parfaitement pris la balle au bond. Les gens du staff étaient réactifs et toujours prêt à tout pour que la sitcom se déroule bien et puisse avoir le succès qu’elle a.

Le petit fut emmené aux toilettes pour son plus grand soulagement, j’imagine. Ricci aussi semblait plus à l’aise sans le gamin dans ses pattes. Et la scène continua de tourner avec l’explication de Casey sur le fait que le couple avait déjà trouvé la maison de ses rêves. Une maison qui pourra accueillir leur famille qui ne cesse de grandir avec l’arrivée d’Howard fin de saison dernière. On réservait encore bien des surprises au public de la sitcom.

Rossi savait ce que c’était que d’avoir des enfants. Ce n’était pas dans le script de base mais, avec Tony Ricci comme invité surprise, le scénario avait sensiblement changé et on pouvait désormais jouer sur cette donnée en plus.

Alice confirma qu’il fallait de la place pour que les enfants puissent s’épanouir ce que semblait totalement comprendre Rossi. J’imagine que Ricci aussi pouvait très bien comprendre. Il avait lui-même deux enfants. Cette donnée en plus dans son rôle ne devait pas spécialement le dépayser.

Puis le gamin revint et il ne tarda pas à se faire à nouveau entendre en attirant l’attention de Sloan pour déclara à qui voulait bien l’entendre qui avait fait pipi debout.

Là, je n’ai pas pu m’empêcher d’éclater de rire. C’était tellement spontané de la part du petit que mon self-control ne suffisait pas mon rire d’éclater.

Ce fut la même chose pour Sloan qui elle aussi rigola cherchant une bonne réplique sans bien savoir ce qui serait bon à rétorquer. Ricci, lui, toujours dans son rôle d’exclama.

Et le petit en rajouta une couche.

Je repris mon sérieux tant bien que mal revenant progressivement dans mon rôle.

-Votre fils ne manque pas d’adresse, Monsieur Rossi.

La petite scène en fera certainement rire plus d’un. Le petit rigola et se remit à jouer avec ses voitures.

-Nous avons amené tous nos renseignements pour calculer le prêt. Alice les as dans son sac.

On entendit alors « Couper ! ». La scène était terminée. Il y en avait encore d’autre à tourner dans ce bureau même. J’éclatai à nouveau de rire et avant de me reprendre je lançai à Sloan et Ricci :

-Ce gamin m’a remis de bonne humeur. Il est hilarant. La scène est encore mieux avec lui dedans. N’est-ce pas Sloan ?

Je lui souris avant d’ajouter.

-On se boit un coup et on enchaine ?

Parce qu’on avait encore du pain sur la planche.

Nous devions faire avec ce que nous avions. La présence de Tony Ricci allait ajouter beaucoup à l’épisode. Les téléspectateurs allaient adorer voir la petite bouille absolument trop mignonne du fils du manager le plus en vue de Los Angeles. Nous ne pouvions pas passer à côté d’une telle opportunité qui nous était en prime, servit sur un plateau d’argent ! Que cela plaise ou non à Daniele qui s’était bien rendu compte que nous ne pouvions simplement pas installer son fils sur une chaise pendant tout ce temps.

La beauté de notre sitcom et des gens y travaillant était sa facilité d’adaptation peu importait la situation. En intégrant le petit Tony à la scène,  nous allions forcer sur l’improvisation et laisser la magie opérer. Jamais nous avions eu de difficulté à le faire jusqu’à présent, je n’avais donc aucune crainte pour la suite des choses.

A peine avions nous commencé à tourner que Tony demanda pour aller faire pipi. Il y avait urgence, nous ne pouvions l’ignorer. Si tout d’abord notre assistant réalisateur voulu couper la scène, je demandais moi de continuer de tourner pour intégrer les demandes et réactions du petit. Sa spontanéité ne s’improvisait pas ! Nous n’aurions jamais de meilleures réactions que les siennes à vif.

Robin était d’accord avec moi alors on enchaîna.

Le couple formé de Casey et Alice expliquait à leur gérant de banque, Francesco Rossi, les raisons de leur présences dans son bureau. Les enfants du couple ne pouvaient plus être entassés dans leur appartement, ils avaient besoin de plus d’espace, ce que comprenait Francesco quoi que si on se fiait à son ton, il semblait que très peu s’en faire.

Ce fut à ce moment que revînt le petit Ricci qui tira sur ma jupe pour me dire qu’il avait fait pipi debout. Comment pouvais-je garder mon sérieux ? Je tentais tout de même de rester dans mon rôle mais mon fou rire prit toute la place alors je cédais la réplique à Robin qui, lui aussi, riait beaucoup devant autant de franchise.

J’inspirais profondément, je soufflais lentement, jusqu’à reprendre mon sérieux. Notre monteur allait avoir beaucoup de pain sur la planche devant autant de déraillement. Heureusement, Robin remis notre train sur les rails avec adresse mais Tony ajouta qu’il savait viser droit !

- Ça c’est très bien ! Toujours visé droit dans le mile, ton papa doit être très fière de toi !

Le petit haussa des épaules et sembla remarqué que je ne le regardais pas directement parce qu’il agita ses mains devant mon visage. Je m’en mordis intérieurement la joue mais il haussa à nouveau des épaules puis gambada jusqu’à ses petits voitures et recommença à les faire rouler, cette fois, en imitant le son des moteurs et des impacts de collisions. Plus nous parlions, plus le petit amplifiait ses sons.

Robin décréta qu’il était temps de prendre une pause, de boire un peu, avant de reprendre pour la prochaine scène. J’étais d’accord ! Se retenir de rire autant m’avait donné des crampes au joues et au ventre.

- Ce petit à le don de faire rire et de divertir. Il tient ça de vous, Daniele ?

J’espérais le dérider un peu et qu’il en viendrait à se laisser aller un peu à rigoler. Après tout, nous étions en train de tourner ce qui allait fort probablement être notre épisode le plus hilare de la saison !

Le retour du gamin n’avait pas tardé. J’aurais voulu enchainer plus de répliques avant de le voir revenir mais ce n’était pas le cas. Il était revenu avec sa bonne humeur et… Ses répliques à la con… Il venait de dire à qui voulait bien l’entendre qu’il venait de pisser debout.

On s’en fout de ça, Tony !

J’étais désespéré et je ne pouvais pas vraiment le cacher – il faut dire que Francesco Rossi devait être tout aussi désespéré de cette situation alors ça ne clochait pas trop.

Je l’avais quand même rappelé à l’ordre – mi-ennuyé et mi-choqué par tant de spontanéité – tout en restant dans mon rôle parce que le couple que formait Sloan et Robin autant dans la série qu’en vrai semblait réellement se délecter des réactions du gamin.

Casey réagit vantant l’adresse de Tony alors qu’Alice lança que je devais être fier.

-Je le serais encore plus s’il ne s’en vantait pas à qui veut l’entendre, dis-je avec un sourire jaune.

Casey finit par revenir sur le prêt avant que l’assistant ne marque la fin de la scène. Je poussai un soupire de soulagement. Putain – avec Tony dans les pattes l’exercice était bien moins drôle.

Robin clama que Tony l’avait remis de bonne humeur.

-A la bonne heure, dis-je sur un ton ironique.

Il proposa qu’on boive un coup.

-Ouais ! J’ai bien besoin d’un whisky, dis-je avec un sourire jaune.

Voir même deux !

Sloan se demanda alors si le gamin tenait le don de faire rire de moi. Je fis la moue – Samantha penserait que c’est le cas… Seulement, j’avais un tout autre humour que Tony.

-Je sais divertir, confirmais-je. Mais je ne dis pas à qui veut l’entendre dans quelle position je pisse.

Ça il devait le tenir de Bailey North – ça ne faisait aucune doute ! Bien que ce qui m’ennuyait c’était surtout qu’il me voulait la vedette, le petit morveux.

On m’avait servi un whisky que je bus d’une traite.

-Bon ! On a encore du pain sur la planche ! En avant que je redevienne la vedette de cette épisode, dis-je convaincu de, cette fois, redevenir le centre de l’attention.

J’avais réagit à l’intervention surprenante du petit Ricci. La spontanéité de ses répliques donnait une plus grand saveur à cette scène d’introduction. Ses interventions rendait le personne de Francesco Rossi encore plus vivant car ça lui donne un plus grand rôle que celui d’un simple banquier. Tant de chose que ne semblait pas voir Daniele qui semblait contrarié par la situation.

Alice y alla aussi de son petit compliment pour la prouesse du gamin qui se remit, tout fier, à ses voiture. Rossi, lui, déclara qu’il aurait préféré qu’il ne s’en vante pas à tout va. Mais est-ce que cela ne faisait pas très Ricci, finalement ? Oh que si ! Quoi que pourrait en penser Daniele. C’était le genre à se vanter de pisser le plus loin, non ?

Après ça, j’avais clos la scène qui en entrainera d’autres. Je clamai avoir retrouvé ma bonne humeur. Tout ça grâce à Tony Ricci et, j’avoue, un  peu à l’humeur de Daniele qui n’était pas à l’aise de se faire voler la vedette pas son mini-lui. Il allait devoir s’y faire. Les enfants sont là pour, un jour, prendre notre place. Et, pour sûr, Tony Ricci avait le charisme pour être un jour aussi connu que son père.

Le manager italien réclama une whisky et je fis signe à ceux qui s’occupait de nous ravitailler d’accéder à sa demande. Sachant qu’il allait venir, on avait pris quelques bouteilles pour être sûr qu’il soit totalement à l’aise.

Sloan tenta alors de le dérider en demandant si l’humour de Tony et sa capacité à tant de divertissement venait de Daniele. Ce dernier confirma bien qu’il déclarait ne jamais dire à personne dans quelle position il pissait. Je rigolai à ça.

-Oh, parfois, quand on est bourré, on dit ce genre de connerie, tu sais.

Et je me doutais que Daniele devait dire un tas de conneries quand il était éméché.

Le whisky fut apporté. Pour moi, on apporta du coca que je me mis à boire. Le manager italien siffla alors d’une traite son whisky. Et ben… J’avais déjà pu être témoin de sa descente mais, visiblement, il n’y avait pas d’heure pour descendre du whisky pour Daniele.

Il voulait déjà se remettre au travail et, surtout, reprendre la vedette à son fils. J’esquissai un petit sourire en coin.

-Au travail alors.

Je me tournai vers Sloan lui volant un baiser. On avait encore pas mal de travail mais je savais que, avec Tony, on ne manquera pas de bien s’amuser.