Cette conversation nous avait donné une idée pour notre voyage de noce. Aller en Irlande était un rêve que j’avais depuis des années mais mes trop faible revenu d’avant contrat avec MTI m’avait empêcher de pouvoir même y songer. C’était différent, maintenant, surtout avec toutes les enveloppes qu’on allait se taper tout au long de cette soirée.

Mais avant ça, il y aura un mariage. Mariage auquel Patty voulait chanter. Pourquoi pas après tout ? Le couple était vraiment sympathique et semblait réellement heureux pour nous contrairement aux autres qui n’avaient même pas encore pris la peine de nous saluer. Même si, de toute façon, ça serait les parents de Tiff qui feraient les invitations… Mais j’étais content qu’elle soit certaines que Patty et Chris y figureront.

-C’est une bonne nouvelle ça !

C’est à ce moment que Tiff repéra Guillermo ce qui n’était pas plus mal… On ne savait jamais ce qui pouvait passer par la tête du petit. Et je n’avais pas vraiment envie qu’il se fasse remarquer aujourd’hui parce qu’il en serait bien capable. Il suffit qu’il s’ennuie un peu pour déconner complètement.

On prit, donc, congé de Patty et Chris après que ce dernier nous ait donné une enveloppe.

-Merci beaucoup !

On reverra sans doute Patty et Chris plus tard mais avant il fallait récupérer Guillermo qui avait trouvé Vanya et Ivar. Ivar était habillé d’un costard ce qui le changeait pas mal et une fois arrivé à leur hauteur, je mis machinalement ma main sur l’épaule de Guillermo comme pour l’empêcher de filer encore !

-Salut Ivar ! Bonjour Vanya !

Je leur souris alors que Vanya était magnifique dans sa tenue. Cette fille avait un sens inné de la classe. Ivar avait vraiment de la chance même si je trouvais que j’en avais encore plus.

-Tu es superbe, Vanya !

Guillermo se déroba de mon emprise en faisant sa petite moue indignée. Je n’insistai pas parce qu’il ne semblait pas vouloir s’en aller… Pas toute suite en tout cas.

-Alors, vous la trouvez comment la fête ? Je ne connais pas grand monde… Enfin, sauf ceux que je viens de rencontrer… Les autres, je ne sais pas qui c’est…

Mais je savais que Vanya était branchée culture et politique alors elle devait sûrement connaitre plus de gens que moi… Ce qui était un comble vu que c’était mes fiançailles.

Je jetai un œil vers Guillermo avant de lever les yeux vers le couple.

-Il ne vous ennuie pas trop ?

Ouais… Parce qu’il avait parlé un peu avec eux et je devais avouer que je n’aimais pas ne pas savoir tout ce que Guillermo disait… Je sais. Je suis parano. Mais j’aimerais éviter que mes amis et ce parterre de gens ne sache pas d’où venait réellement le petit. Ni ce que je faisais en dehors de mon statut de musicien.

Main dans la main avec Vanya, on suivit Guillermo jusqu’à Finan et Tiff qui, effectivement, laissaient derrière eux un gros couple. Gros dans le sens strict du terme… Bon, ils étaient peut-être importants aussi mais je ne les connaissais pas. Alors pour moi comme pour Monsieur De La Cruz, c’était juste de gros gens.

Finan nous salua. Et il affirma que Vanya était superbe.

-Ouais hein !

Puis je me jetai sur Finan, le prenant dans mes bras et écrasant un peu le pauvre Guillermo dans le même temps, puisque mon ami le tenait par l’épaule comme s’il allait se faire la malle encore une fois…

-Félicitation mon gros mulet bourré ! Félicitation !

Je frappai lourdement dans son dos avant de prendre Tiff dans mes bras et de la serrer fort contre moi.

-Félicitation, ma belle, félicitation !

Puis, je pris doucement la main de Tiff pour admirer, avec Vanya, la belle bague que Finan avait du lui offrir mais…

-Boh… Elle est où la bague, Finan ? Je voulais rendre Vanya jalouse, moi !

Je lâchai la main de Tiff quand Finan nous demanda comment on trouvait la fête.

-C’est grandiose… Mais ça ne vous ressemble pas. Je nous voyais plutôt enchaîner les bières au Stryge mais le champagne, c’est bien aussi.

Je haussai les épaules.

-Le principal, c’est que vous vous amusiez bien… Et je connais personne non plus. Peut-être que Vanya connait des gens…

Je souris à ma douce alors que Finan nous demandait si Guillermo ne nous ennuyait pas trop.

-Tu rigoles ? Il est le seul avec vous que je connais et il a été suffisamment gentil pour nous servir une première coupe de champagne. Pas vrai, Guillermo ?

Je fis un grand sourire.

-On est venus vous sauver des gros gens…

Puis, je regardai Tiff…

-Alors, tu vas l’avoir quand, cette bague ? Moi je croyais qu’il y avait une bague à des fiançailles.

Je regardai Guillermo…

-Tu l’as pas piquée au moins ?

Nous cumulions les enveloppes et, d’ici la fin de la soirée, nous aurions certainement tout notre voyage de noces de payé et bien plus encore. Les donations étaient généreuses, trop pour ce que cela représentait réellement. Je veux dire par-là que la grande majorité des gens présents ici ce soir étaient là pour le paraitre et pour assoir une certaine notoriété.  Heureusement, il y avait le couple Richardson qui s’était montré amical avec mon fiancé, au moins ce couple était là pour la bonne raison ! Et en plus, ils nous avaient aidé sans le savoir, à choisir la destination pour notre voyage de noces.

J’avais mis fin à la conversation avec les Richardson, parce que j’avais aperçu Guillermo et que je doutais que ce soit une si bonne idée que ça que de le laisser se balader en toute insouciance parmi les invités de la réception. Guillermo m’avait promis une conduite irréprochable et je ne doutais pas, du moins pas trop, de sa parole, mais je n’avais aucune confiance en les invités qui eux, posaient souvent trop de questions.  

Heureusement, notre petit pensionnaire était tombé sur Vanya et Ivar, il n’y avait donc pas raison de craindre, outre mesure. Guillermo avait déjà fait la rencontre d’Ivar aux studios et il allait très certainement adorer Vanya, qui pouvait résister à son charme, de toute façon ?

Finan les salua et moi, je fis la bise à Ivar puis à Vanya, magnifique dans sa tenue. Ivar, fidele à lui-même, attrapa Finan dans ses bras et le félicita deux fois plutôt qu’une avant de m’étreindre à mon tour. C’était bon de recevoir des félicitations aussi sincères. Et dieu merci ! Ils n’allaient pas nous filer banalement une enveloppe !

Il me fit bien rigoler quand il prit ma main pour admirer la bague que je n’avais pas encore au doigt.

- La bague doit être dans son écrin, qui lui doit être caché dans la poche de Finan.

Je tapotais Finan là où il devait y avoir des poches, pour trouver là où il cachait la précieuse petite boîte  et Vanya riait de concert avec moi. Je me doutais qu’elle n’avait pas besoin d’une bague pour être heureuse avec Ivar.

- Peut-être que cette soirée va te donner envie de faire la grande demande à Vanya, Ivar ! Qui sait ? Nous pourrions faire un mariage double et obligé ma mère à tout réorganiser ses plans de tables !

Cela serait vraiment très drôle !

Finan demanda à Ivar comment ils trouvaient la fête jusqu’à présent et, sa réponse n’avait rien pour me surprendre. Il avait tout à fait raison.

- C’est ma mère qui a tout organisé, à son goût à elle sans nous consulter alors, il fallait s’y attendre et attend de voir le mariage !

J’espérais avoir au moins le droit de regard sur ma robe. J’allais le prendre, que ma mère le veuille ou non, c’était tout de même moi qui allais se marier !

Finan souffla de ma bouche la question qui me brûlait les lèvres. Guillermo s’était bien comporté et leur avait même servi leur première coupe de champagne.

- Guillermo, tu joues les serveurs ? C’est ma mère qui va être contente ! Du travail gratuit !

Mais l’exploitation des enfants n’entraient pas dans leurs valeurs, heureusement !

- Nous sauver des gros gens ?

Vanya frappa du coude, Ivar dans les côtes avant que je ne réalise qu’il ne parlait du couple Richardson. Je rigolais aussi en tournant la tête pour voir si je n’apercevais pas Chris et Patty quelque part. Ils étaient là, tout au fond de la pièce, près de la table garnis des hors d’œuvres.

- Chris et Patty sont vraiment très sympathiques ! Je resterais coincés avec eux, ça ne serait pas un problème !

Mon visage s’illumina quand Ivar me demanda quand j’allais l’avoir, ma bague ! J’avais vraiment hâte de porter cette bague, choisi par Finan ! Ça, c’était le plus important pour moi.  J’étais certaine qu’il avait choisi une bague à notre image.

Moi, je venais de faire la connaissance de Vanya qui croyait pas que j’étais déjà une adulte, qui était très belle et qui était, aussi, une voleuse parce qu’elle avait bu mon verre. Et j’appris que Ivar, il savait visé avec des petits pois. Moi avec des cailloux ! C’est mieux les cailloux ! Ça fait plus mal !

J’étais quand même pas content de pas avoir pu boire mon verre. Moi, je comprenais pas pourquoi ils voulaient pas que je joue au grand ! Je suis grand ! Bientôt, j’allais être un Los Diablos. C’est Jimmy Reed qui l’avait dit. Et quand je serais Los Diablos, je serais plus obligé de mentir sur ma fausse Maman. Vanya était navré pour ça mais elle était en retard parce que ma mère était morte il y a longtemps. Par contre, elle a raison, c’est une période difficile. Je pris un air triste.

-Très difficile…

Je dois écouter Finan, maintenant ! Donc, oui, c’est très très très très difficile. Il est jamais content !

Puis, on parla du parc d’attraction. J’avais envie d’y aller et Ivar aussi. Vanya voulait aussi y aller avec nous. Je souris. Oui, ils pouvaient tous venir. Je leur montrerais que je suis fort pour gagner des prix !

Maintenant, Ivar et Vanya voulaient rejoindre Tiff et Finan… J’hésitai un peu puis, je les suivis parce que Vanya m’avait appelé « jeune tombeur » et j’avais souris d’un grand sourire.

Je boudais moins.

Un peu moins…

Finan et Tiff arrivèrent vers nous et Finan mis sa main sur mon épaule. Je fronçais fort les sourcils. Pourquoi il me tient ? Je vais pas m’envoler !

Et je fus carrément écrasé quand Ivar serra Finan dans ses bras. Hey ! Laissez-moi respirer ! Je grommelai mais ça se transforma en rire quand Ivar appela Finan « mon gros mulet bourré ».

-Gros mulet bourré.

Finan trouvait Vanya belle… Et Ivar se demandait où était la bague de Tiff pendant que je réussi à enlever la main de Finan de mon épaule pour m’éloigner un peu de lui et me mettre plus près de Tiff. Elle disait que, peut-être, ça serait le moment à Ivar de faire sa demande. Ils parlent de mariage et tout c’est un peu ennuyant…

Ils parlaient aussi des gros gens… Finan les connaissaient pas et Ivar non plus mais je crois qu’ils pensent que Vanya les connais. En fait, c’est la Maman de Tiff qui as invité les gros gens. Je fis une moue. Je crois que la Maman de Tiff, elle m’aime pas trop. C’est pas grave. Je l’aime pas non plus.

Puis, Finan se demandait si je les ennuyais. Je le foudroyai du regard… Ivar disait lui que je l’ennuyais pas et que je lui avais apporté du champagne. Je fis d’abord la moue mais quand Tiff se demanda si je jouais les serveurs, je fis comme tous les adultes que je connais : je souris en disant :

-Oui, je joue les serveurs pour aider.

Non. Je fais pas ça. Mais ils mentent tous alors, je fais pareil. Mais, en vrai, c’était MA coupe de champagne !

Ivar dit alors qu’on voulait les sauver des gros gens mais Tiff aimaient bien les gros gens… Il levai un sourcil.

-Pourtant, ils sont très gros. Même Ugo est pas aussi gros pourtant, Ugo est gros…

Finan a pas dit que je pouvais pas parler d’Ugo. Je peux juste pas parlé de Ward.

Mais je peux toujours y penser, na !

Ivar voulait savoir quand Tiff aura sa bague avant de me regarder en demandant si je l’avais piqué. Je pris un air choqué qu’on m’accuse comme ça.

-Non ! J’ai rien piqué ! Je ferais quoi avec une bague ? C’est pour les femmes…

Tout le monde attendait la réponse de Finan sur la bagues… Les adultes ont des conversation pas très intéressantes alors, je fis mine de bailler avant de dire plus fort que je l’aurais voulu :

-Finan a sûrement oublié la bague parce que c’est un peu un looser.

J’avais pensé ça mais je l’ai dit tout haut aussi… J’ai pas eu le temps de ravaler ma phrase avant qu’elle ne sorte.

Quand nous primes la décision de sauver Tiffany et Finan des gros gens, nous pûmes que constater qu’ils étaient déjà en notre direction. Nos amis nous saluèrent et tout de suite, Finan me complimenta en disant que j’étais superbe.

- Merci, c’est très gentil ! Tu es pas mal non plus !

Puis Tiffany nous fit la bise, juste avant qu’Ivar n’étreigne son ami en écrapoutissant ce pauvre Monsieur De La Cruz entre eux deux. Le gamin s’extirpa et afficha un grand sourire en répétant ce que venait de dire Ivar.

- Je dirais semi bourré.

Puis Ivar prit la main de Tiffany et j’étirais le cou pour voir la bague mais la belle rousse ne l’avait toujours pas au doigt. Elle était toujours dans la poche de Finan, dans son écrin, disait-elle. Ivar voulait me rendre jalouse mais, comme le disait Vanya, tout ça risquait plutôt de me donner des idées, bien avant d’attiser ma jalousie.

Finan nous demanda comment nous trouvions la fête et Ivar exprima notre impression. Ça ne ressemblait pas au peu que je connaissais d’eux mais les explications de Tiffany donnaient plus de sens. En fait, c’était sa mère qui avait tout organisé.

- C’est gentil de sa part d’avoir prit l’organisation à sa charge.

Je ne voyais pas quoi dire d’autre. Je ne connaissais pas la relation de Tiffany avec ses parents et non plus si ce genre d’arrangement convenait au couple. S’ils avaient accepté, peut-être que cela voulait dire qu’ils étaient confortables avec ce genre de célébration.

Ivar expliqua ensuite au couple comment nous avions rencontrés le jeune Guillermo et Tiffany, sur le ton de la blague, déclara que sa maman serait heureuse de savoir qu’elle a un employé non rémunéré ce qui ne manqua pas de faire sourire le garçon. Il semblait fier de rendre service, surtout si ça plaisait à Tiffany.

- Il est adorable comme tout ! Et en plus il m’a offert mon premier verre de la soirée, que pouvais-je demander de plus ?

Je passais ma main dans les cheveux du petit en souriant. Je sais qu’il n’avait pas apprécier que je vide son verre cul sec mais je n’allais tout de même pas le laisser boire et faire comme si de rien était !

Les gros gens avec qui Tiffany et Finan discutaient était nul autre quel je couple Richardson que je n’avais pas reconnu tout de suite mais quand Tiffany les nomma, je compris.

- Patricia Richardson ? La chanteuse d’opéra qui se fait appeler Mademoiselle Patty ?

J’étais impressionnée par le gratin de personnalités réunis ici ce soir. Les parents de Tiffany frayaient avec la haute bourgeoisie et ils voulaient s’assurer que tout le monde soit au courant, surtout ceux qui n’étaient pas invités.

- Tiffany ? Dis-moi si je suis trop curieuse mais, est-ce que tes parents ne se serviraient pas de la réception de tes fiançailles pour gagner un peu de leadership… Il y a des élections prochainement, non ?

J’avais eu besoin de demander… Si c’était trop indiscret, elle allait me le dire.

Ivar aussi, était curieux mais un peu maladroit. Il voulait savoir quand Finan allait offrir la fameuse bague mais demanda à Guillermo s’il ne l’avait pas piqué. Ce dernier répliqua vivement, il n’avait rien volé et qui plus est, ne saurait pas quoi faire d’une bague.

- L’offrir à ta petite amie, peut-être ? Mais n on je suis certaine moi aussi que jamais tu ne volerais une bague, surtout pas LA bague.

Tiffany expliqua que sa mère allait fort probablement annoncer le grand moment, celui où Finan aller devoir mettre son genou au sol et faire sa grande demande, devant tout le monde ici réuni. Je trouvais ça outrageusement intimidant, il me semblait que ce genre de choses devaient être faites intimement, avec les proches.

- Tu aura un discours à prononcer, Finan ?

Je fus pris de court par Ivar qui me serra dans ses bras me coupant le souffle tout en écrasant Guillermo qui n’était définitivement pas content de sa position. Je fis la moue quand il m’appela « mon gros mulet bourré » ce qui ramena le rire du gamin.

-Hey ! M’appelle pas comme ça !

Je dis ça en grommelant avant de sourire.

-Merci.

Quant à Vanya elle ne me trouvait que semi-bourré. J’esquissai un petit sourire avant de dire :

-Non… Même pas à moitié…

Pourtant, j’aimerais bien… J’allais bientôt devoir faire ma demande. D’ailleurs, c’est sur la bague qu’Ivar orienta le conversation. Il s’attendait à ce que Tiff l’aie déjà mais elle répliqua que la bague devait sûrement être dans ma poche. Je fixai Ivar.

-Ouais. Elle est cachée… Mais tu la verras bientôt.

Tiff déclara alors que ça allait peut-être donné des idées à Ivar, cette soirée, pour faire, lui-même, sa demanda à Vanya. J’affichai un sourire en coin en regardant Ivar tout en buvant l’alcool que j’avais dans mon verre. Est-ce qu’il aura le courage de faire ça ?

-Ouais, Ivar, tu devrais essayer, toi aussi ! Je t’offrirais un vrai mulet, si tu te maries.

L’idée était drôle et je riais, d’ailleurs, tout seul avant qu’Ivar ne constate que la fête n’était pas du tout à notre image. Je ricanai un peu. C’était le moins qu’on puisse dire et Tiff ne tarda pas à expliquer que la raison était que c’était ces parents qui avaient tout préparer. Et si Vanya trouvait que c’était gentil de leur part, moi, je ne me retins pas de dire :

-Ouais… Super gentil… Même si on aurait quand même préféré pouvoir faire un truc à notre image. Mais il a fallu faire des concessions…

Et c’était un peu ma faute… Si je n’avais pas été l’antithèse du mari idéal, les chose se seraient, peut-être, passé autrement… Quoi que…

Puis, je demandai à Ivar et Vanya si Guillermo avait été sage… Et quand Ivar déclara que Guillermo avait joué aux serveurs, je pris un air suspicieux… Surtout quand Guillermo confirma avec un grand sourire et que Vanya, elle, disait le trouvé adorable. Adorable ? Guillermo ? J’ai du mal à y croire…

Je fixai le petit avec toujours le même air alors que Tiff, elle, disait que ça allait plaire à sa mère.

-Mouais… Il a fait ça ? Je serais vous, je vérifierais si j’ai encore l’argent dans mon portefeuille…

Parce que Guillermo, comme tous les Pequeñas Manos, étaient des pickpocket de renom ! Et s’il avait joué aux serveurs, c’était, pour moi, une façon d’attirer l’attention ailleurs.

Ivar déclara alors qu’ils étaient venu nous sauver des gros gens… Je pris le temps de capter mais Tiff réagit plus vite en parlant de Patty et Richard. Je souris confirmant d’un signe de tête qu’ils étaient, en effet, sympathiques. Quant à Vanya, elle savait carrément de qui on parlait. Quand je disais qu’elle était cultivée ! Elle connaissait plein de monde.

-Et ben, il me faudrait ta culture, Vanya… J’aurais l’air moins con en rencontrant tous ces gens…

Vanya demanda alors si les parents de Tiff ne faisaient pas tout ce chi-chi uniquement pour asseoir leur leadership. J’avais la réponse à cette question mais je laissai le soin à Tiff n’y répondre… Tout ce que je fis c’est montrer d’un rictus tout ce que je pensais de tout ça. Si cette fête avait lieu, ce n’était pas pour nous.

Ivar revint, alors, à la bague… Il voulait vraiment savoir quand Tiff allait l’avoir. Il demanda, ensuite, à Guillermo, s’il l’avait piqué. Ça ne plut pas au petit qui rétorqua qu’il n’avait rien volé et qu’il ne saurait pas quoi foutre d’un bague. Vanya trouva ce qu’il pouvait en faire ce qui me fit rigoler.

-Ouais ! Vivement que tu te trouves une petite-amie, Monsieur De La Cruz. Ainsi, tu seras casé !

Mais c’était un peu tôt pour ça… Et le petit, certainement piqué à vif, me traita de looser.

Je le foudroyai du regard. Pas tellement pour l’insulte… Mais parce que « looser » c’était toujours ce que disait Ward quand il traitait quelqu’un.

-Ton vocabulaire, Guigui… Oublie pas le deal.

Le deal au sens large. Pas le deal pour la soirée.

Tiff expliqua à Ivar que sa mère allait bientôt annoncer le grand moment. Déjà ? Je regardai vers sa mère qui, en effet, semblait se préparer à quelque chose. Mais c’est surtout la question de Vanya qui me prit de court.

-Un discours… Heu…

Non… J’avais quelques mots, oui, mais pas un discours ! Mais c’est là que la mère de Tiff somma tout le monde de l’écouter et qu’elle nous présenta moi et Tiff nous montrant qu’il était temps pour le grand moment.

Ils allaient sérieux absolument tous regardé ?

Oui…

Heu…

Je fixai Ivar et Vanya avant de me reprendre.

-Bien sûr que j’ai un discours !

Non… Pas du tout en fait… Putain, j’ai l’impression de revenir aux AMA… C’est horrible…

Puis à Ivar :

-Tu vas la voir la bague.

Je pris un air confiant mais, en fait, je ne l’étais pas… On s’avança, avec Tiff, un peu plus au centre alors que tous nous regardaient.

-Oui…

Heu…

-Merci à tous d’être là aujourd’hui… C’est un grand honneur que de rencontrer des gens aussi intéressants et fascinants que vous.

Oui… J’exagérais un peu… Je n’avais quasi encore parlé à personne. Mais bon l’hypocrisie était de mise, dans le milieu, non ?

-Et surtout, je suis heureux d’être, ce soir, en compagnie de la femme de ma vie. Celle avec qui je veux tout partager.

Absolument tout. Autant le positif que le négatif.

Je me mis alors à genou improvisant au fur et à mesure. J’avais pourtant répété les quelques mots que je voulais dire avant de venir ici mais c’était comme si j’avais un trou de mémoire.

Je sortis alors l’écrin de ma poche et l’ouvris pour qu’elle découvre la bague que j’avais choisir. Une bague simple avec des sigles qui rappelaient mes origines irlandaises et un petit diamant au milieu.


-Tiff… Est-ce que tu veux m’épouser ?

C’était horrible ! Pas tellement ma déclaration… Mais tous les regards sur nous. J’avais l’impression d’avoir précipité les choses et de ne pas avoir fait les choses comme il le fallait mais au moins ça aura le don d’être authentique…

On retrouva enfin nos amis et Finan posa automatiquement sa main sur l’épaule de Guillermo, comme s’il ne voulait pas qu’il s’enfuie encore. En même temps, s’il ne voulait pas le retrouver après la fête mort bourré dans un coin, c’était la meilleure chose à faire.

Je félicitai nos amis à en écraser Monsieur De La Cruz et voulu voir la bague de Tiff mais elle ne l’avait pas encore au doigt. Elle rigola et dit que Finan devait encore l’avoir dans l’écrin quelque part dans une de ses poches. Elle avait dit ça en le palpant comme pour le simple plaisir de le toucher et ça me fit marrer, comme ça avait fait marrer Guillermo que j’appelle Finan « Gros mulet bourré »…

Vanya, elle, trouvait qu’il était seulement semi-bourré…

-Il lui faudra au moins ça s’il doit faire sa demande en public !

Tiff affirma que ça allait peut-être me donner des idées et qu’on pourrait faire un mariage de groupe. Je rougis, regardai Vanya puis Tiff Puis Finan qui me promettait un mulet si je me mariais… Je considérai l’offre un instant puis :

-Naaaaan…. Vanya et moi on vient juste de nous retrouver… ça fait seulement quelques semaines plus les quatre jours où on est sorti ensemble quand on était encore à l’école.

Je ris la main de Vanya dans la mienne.

-On est pas prêts pour ça… enfin moi en tout cas.

Quant à la fête, je dus bien avouer à Tiff que je ne l’avais pas imaginée comme ça. Mais elle expliqua que c’était sa mère qui avait tout organisé.

-Han je comprends mieux… Ils auraient pu au moins vous laisser choisir la musique… On se croirait à un enterrement avec ce quatuor à corde.

On parla ensuite de Guillermo qu’on sauva en disant qu’il jouait les serveurs plutôt que de dire qu’il avait essayé de se souler la gueule comme un grand. Et Guillermo, qui ne perdait pas de vue son propre intérêt, confirma le mensonge… Et Vanya d’ajouter qu’il était adorable… Boh, moi je trouvais que c’était vrai… Guillermo était adorable. Suffisait de le prendre par le bon bout, ce que Finan n’arrivait apparemment pas à faire. Je regardai tout de même vite dans mon portefeuille si mon argent y était toujours. Mais ouais, rien n’avait bougé.

Je dis ensuite à Tiff et Finan qu’on était venu les sauver des gros gens.

-Ouf !... Hey ! Vanya !

Elle venait de me mettre un coup de coude dans les côtes. Et il se trouvait que les gros gens n’étaient pas dérangeants pour Finan et Vanya… au contraire, selon eux, ils étaient très sympathiques. Et en plus, Vanya les connaissait ! Mais Vanya avait de la culture.

Guillermo, lui, disait que les gros gens étaient vraiment très gros. Plus gros qu’un certain Ugo…

-C’est qui Ugo ? Un pote à toi ?

Vanya, elle, demandait à Tiff si ses parents ne faisaient pas ça pour booster les élections ou un truc comme ça.

Moi, je demandai à Guillermo s’il n’avait pas volé la bague à Finan… Le petit protesta vivement en disant que les bagues, c’était pour les femmes… Je ne ui glissai donc pas l’idée qu’il aurait pu la revendre.

Vanya, elle, lança qu’il pourrait l’offrir à sa petite-amie… Mais aucun doute que l’idée d’avoir une petite-amie dégoûte Guillermo… Ouais, moi aussi à son âge, je trouvais que les filles étaient des créatures étranges.

Guillermo, lui, disait que Finan avait du perdre la bague parce que c’était un peu un loser… Je fis la moue.

-Mais non, c’est le meilleur chanteur que je connaisse ! C’est pas un loser.

Et Finan de recadrer Guigui.

Le temps était venu pour un discours.. Et j’eus un grand sourire. Finan disait qu’il avait un discours ! Mais il avait la tête du type qui avait pas de discours ! Exactement comme au AMA !

Vanya, Guillermo et moi, on regarda Finan et Tiff s’avancer plus ou moins au centre de la salle et Finan mit un genou en terre, les yeux levés sur sa bien-aimée.

Et pour un qui avait pas de discours, il s’en sorti plutôt bien ! C’était émouvant et au moins totalement authentique, pas comme tout le reste.

Quand il passa la bague au doigt de Tiff, j’applaudis, bientôt suivi par tous le autre gens dans la salle.

-Bravo ! Vive Finan ! Vive Tiff !

Et quand ils revinrent près de nous, je pris la main de Tiff pour enfin voir la bague.

-Waw elle est trop belle ! Avec les triskels et tout, c’est top bien trouvé !

Le couple formé d’Ivar et de Vanya, en compagnie de Guillermo, venait de nous rejoindre et je devais bien avouer que cela me soulageait de savoir notre jeune pensionnaire avec nos amis plutôt qu’entre les griffes de ma mère !  Ivar avait déjà rencontré Guillermo au studio et Vanya, avec son grand cœur, ne pouvais que prendre soin du petit. En tous les cas, elle ne l’aurait certainement pas enseveli de questions intrusives.

Après s’être tous fait la bise, Ivar prit ma main et demanda ou était la bague. Même ma mère n’avait pas eu le privilège de la voir et je savais que cela devait la choquer. Elle n’aura pas eu le contrôle sur absolument tout. Finan et moi tenions là une petite victoire. J’expliquais donc à Ivar que mon futur fiancé devait avoir la bague bien cachée sur lui et qu’il la verrait bientôt.

Mon attention revint sur Guillermo qui, aux dires de Vanya, avait joué les serveurs. Je fis une petite blague comme quoi, du travail gratuit n’allait pas déplaire à ma mère puis je regardais vers Finan quand il marmonna qu’il devrait peut-être regarder dans son portefeuille pour voir s’il avait encore son argent. Ce n’était pas le soir pour s’inquiéter des vieilles habitudes du petit en plus, il nous avait promit un comportement irréprochable et j’avais foi en sa parole.

Cette soirée allait peut-être donner le goût à Ivar de demander la main de sa douce mais vu les grands yeux de Vanya, puis la réponse d’Ivar qui expliquait qu’ils n’étaient pas encore rendus là dans leur relation, je ne poussais pas plus loin la plaisanterie.  En même temps, Finan et moi n’aurions pas accéléré les choses à la vitesse grand V s’il n’avait pas une aussi grande menace au-dessus de sa tête. Je voulais vivre tout ce que nous pouvions vivre et le vivre pleinement.

Vanya était impressionné par toute l’organisation de ma mère pour notre soirée de fiançailles mais comme le lui répondit si bien Finan, c’était effectivement gentil mais nous aurions apprécié pouvoir mettre notre touche, comme choisir notre musique, Ivar avait raison là-dessus.

- Au moins, nous n’aurons pas à nous inquiéter du ménage ! Il faut bien trouver un peu de positif là-dedans… quoi que le point le plus positif c’est que je me fiance ce soir à l’homme de ma vie !

C’était tout ce qui devait compter !

Je rigolais à la réaction de Vanya qui donna un coup de coude dans les côtes de son amoureux parce qu’il parlait tout haut pour ne pas dire très fort, tout comme Guillermo, des gros gens de qui ils voulaient nous sauver.  Des gros gens que connaissait Vanya, du moins de réputation et cela sembla impressionner Finan qui aurait aimé avoir les connaissances de la blonde animatrice, au moins le temps de cette soirée.

- Tu t’en sors très bien, chéri ! Et puis c’est aussi le métier de Vanya. Chroniqueuse culturelle, faut bien connaitre le milieu.

Guillermo disait que le couple était vraiment gros et qu’Ugo n’était pas aussi gros, lui.

- Ah bien si c’est un ami à toi, faudrait voir si  nous pourrons l’inviter à venir à la maison, ça te ferait du bien de revoir des amis, non ?

Je ne voulais pas trop m’avancer, je ne connaissais peut-être pas toutes les conditions de ’’détention’’ de Guillermo mais il me semblait qu’il pourrait peut-être sociabiliser avec des enfants de son âge. Ça ne lui ferait pas de mal en tous les cas.

Vanya avait vu juste sur les intentions de mes parents, ce n’était pas un secret d’état, ça devait même être inscrit dans le ciel.

- Ils sont tous là que pour se faire voir, tu devines bien ! Ça va nous permettre à Finan et à moi de payer notre voyage de noces parce qu’ils ne sont pas venus les mains vides ! Ça aussi, c’est un point positif !

Toujours suspicieux, Finan supposa que peut-être Guillermo aurait piquer la bague qu’Ivar avait si hâte de voir. Mon petit squatteur préféré s’en offusqua mais Vanya vînt un peu à sa rescousse en disant que peut-être que s’il avait une bague, il l’offrirait à sa petite amie.

- Oh ? Tu as une petite amie cachée, Guigu… Guillermo ?

J’avais failli l’appeler par le surnom qu’il détestait tant !

Je perdis le fil de la conversation, ensuite parce que je vis ma mère se placer au centre de la pièce et faire en sorte que tout le monde la regarde. Elle ne pouvait pas s’empêcher de faire ça ! Elle adorait être le centre de l’attention, ma petite maman.

C’était maintenant à Finan de jouer et je le suivis, parce que j’étais concernée. J’étais la fille en solde ce soir ! Enfin, façon de parler ! Mais c’était ma main que Finan allait demander alors il était normal que je l’accompagne. Je tenais sa main et je pouvais sentir son cœur battre. Il était nerveux mon beau barbu, et moi donc !

Il improvisa un petit discours avant de poser son genou au sol et de sortir l’écrin de sa poche. Si Ivar avait été à nos côtés, je lui aurais fait un petit clin d’œil pour qu’il voit bien comment il devra si prendre, le jour venu. Puis Finan dévoila la bague, MA bague. La plus belle bague que j’avais vu de toute ma vie ! Je devins toute émue et mes yeux s’embrumèrent de larmes.

En tout premier, je répondis d’un geste de tête à la question de Finan, muette par l’émotion mais je repris mes sens et fini par prononcer les bons mots.

- Oui, je veux t’épouser !

Finan glissa l’anneau à mon doigt et il pu se relever et quand il fut sur ses deux pieds, je l’enlaçais pour l’embrasser avec passion et aucune retenue !

- Je t’aime, Finan ! Et je serai heureuse d’être ta femme !

Il y eu un tsunami d’applaudissement puis, plus rien.

Les gens s’étaient tous remis à leur conversation que notre engagement avait interrompue et cela me fit rigoler. Alors je passais mon bras sous celui de Finan et l’attirait à nouveau vers Ivar, Vanya et Guillermo puis les invitais à me suivre non sans leur dire, à Vanya et Ivar, d’attraper quelques bouteilles au passage. C’est dans mon ancienne chambre de jeune fille que je les entrainais, là où  nous pourrions boire et débiter toutes les conneries que nous aurions envies, enfin, en faisant tout de même attention aux oreilles de Guillermo !

- Elle est belle, hein ?

Assise sur le plancher de ma chambre, je montrais ma bague à mes amis et à Guillermo. Finan et moi étions enfin fiancé et maintenant, nous avions un mariage à préparer. Je déchirais le papier d’or ornant le goulot de la bouteille puis en poussant avec mes pouces, je fis sauter le bouchon non sans déverser du champagne sur le plancher et ma robe.

- Buvons ! À l’amour !

Les quatre, là, ils faisaient un tas de blabla d’adultes. Ils parlaient de mariage et de choses pas intéressantes. Mais, à un moment, ils parlèrent de moi et je mentis en souriant avec Ivar et Vanya. Je souris à Vanya qui me trouvait adorable mais je finis par faire la moue quand Finan, il grommelai et tout en disant à Ivar et Vanya de regarder dans leur portefeuille. Je marmonnai en me renfrognant :

-J’ai rien volé…

Et je pris un air vraiment renfrogné quand Ivar vérifia… Moi, je savais que Finan me faisait pas confiance mais Ivar me faisait pas confiance non plus, apparemment.

Il y avait que Tiff qui me faisait confiance. J’aime bien Tiff…

Ils parlèrent un peu de parent de Tiff et de la musique aussi. Oui, la musique était bien nul. Ivar avait raison.

On parla, aussi, des gros gens et ça me fit parler d’Ugo… Mes amis me manquaient. Même Ugo qui était très con. Mais il était gentil avec moi. Du coup, quand Ivar me demanda si c’était mon ami, je souris :

-Oui, c’est mon ami.

Tiff voulait même qu’on l’invite, un jour. On pouvait faire ça ? J’étais autorisé à faire ça ? Je souris très fort.

-Oui, je veux bien ! Oh et Alvaro aussi ! C’est mon meilleur ami !

Il me manquait beaucoup… On s’était plus parlé depuis que Finan m’avait amené chez lui…

Ivar posaient beaucoup de questions sur le mariage de Tiff. J’écoutais un peu sans rien dire avant qu’on ne dise que j’avais peut-être volé la bague. J’avais rien volé ! Et j’étais pas content qu’on pense que j’avais fait un truc que j’avais pas fait ! Surtout que je voyais pas ce que je ferais avec une bague. Mais Vanya disait que ça serait peut-être pour ma petite-amie… Ma petite-amie ? Je grimaçai alors que Finan trouvait ça bien comme ça je serais casé.

-Noooooon. J’ai pas de petite-amie. Ça sert à rien !

Je répondais à Finan et Tiff, comme ça. Moi, j’ai pas de petite-amie.

Moi, j’étais sûr que Finan avait perdu la bague parce que c’était un looser. C’était sorti tout seul mais Finan avait pas aimé… Il me rappela le deal. Je me renfrognai avant de de marmonner :

-Je sais…

J’étais le droit de dire looser… C’est même pas un gros mot en plus ! Et Finan EST un looser.

Vanya demanda à Finan s’il avait un discours… Finan hésita mais moi je pensais bien qu’il en avait pas et ça me fit sourire sarcastiquement avant que Finan ne s’en aille avec Tiff pour faire un discours.

Je regardai en faisant semblant de bailler parce que je trouvais ça ennuyant. Et Finan donna la bague à Tiff et ils s’embrassèrent ce qui me fit faire une grosse grimace. C’est dégueulasse. On dirait Manuel et Isabel.

Ils revinrent près de nous et Tiff montra la bague. Je me mis sur la pointe des pieds pour regarder. Ivar la trouvait très belle. Moi, je crois qu’elle vaut beaaaaaaaaaucoup d’argent !

-Oh ! Elle doit être très très très chère !

Oh, maintenant, moi, je comprends pourquoi il faut voler les bagues !

Tiff, après, elle nous emmena dans une autre pièce. C’était sa chambre. Et elle sortit la groooooose bouteille d’alcool. Mais je savais que je pourrais pas boire alors c’était un peu nul.

Elle voulait boire à l’amour. Je souris et fis semblant de lever un verre pour fêter l’amour… Même si c’était un peu « beurk », l’amour.

Ivar et moi n’étions pas prêt pour le mariage, loin de là ! Alors la bague de Tiffany, aussi jolie pouvait-elle être, n’allait pas attiser ma jalousie. J’étais heureuse pour nos amis mais pas au point de les envier. Ivar et moi avions bien tout le temps devant nous, la preuve étant justement qu’il – le temps – s’était joué de nous et que nous étions toujours ensemble, malgré tout !

Mais ensuite, j’avais joué du coude avec Ivar, mais sans le lui dire, quand ils avaient parlé Guillermo et lui, des gros gens de qui nous avions l’intention de sauver Tiffany et Finan. J’avais reconnu le couple Richardson, dont l’épouse Patty, était une très grande diva de l’opéra.  Finan avait dit envier ma culture et je lui avais répondu d’un sourire. À chacun son domaine, comme on le dit.  

Je n’étais pas certaine de comprendre toutes les références sur Guillermo, en fait, comme s’il y avait des sous-entendus comme quoi il pouvait être un mauvais garnement.  Nous l’avions bien surpris avec un verre mais de là à croire qu’il pourrait avoir volé la bague ou bien piller nos portes-feuilles… ?

Je m’étais montré curieuse envers l’organisation de la fête et j’avais demandé à Tiffany si ses parents ne se servaient pas de l’occasion pour bien se planter les pieds, comme si c’était nécessaire, et s’assurer des appuis politique. Elle me confirma les intentions mais comme elle le mentionna aussi, ils pourraient s’offrir le voyage de noces de leur rêve avec les cadeaux monétaires reçus ce soir. C’était un mal pour un bien et je n’allais certainement pas m’offusquer en apprenant que Tiffany tirait un bénéfice en espèce de cette soirée.

- Alors je vous souhaites le plus beau des voyages de noces !

Finan bégaya un peu quand je lui demandais s’il avait préparé un discours et je pu ressentir son malaise devant la situation. Absolument tout le monde allait le regarder poser le genou au sol, il y avait de quoi être intimidé. Pourtant, quand la maman de Tiffany demanda au couple de bien vouloir la rejoindre et qu’elle annonça le moment venu, Finan s’en tira comme un pro !

Guillermo, Ivar et moi regardions comme tous les autres ici présent ce soir, Finan passer la bague au doigt de Tiffany et cette dernière, bien évidemment, accepter la demande.

- Imagine la tête des gens si Tiffany avait décliner la demande…, murmurais-je à l’oreille d’Ivar tout en me retenant bien de rigoler.

Nos amis étaient maintenant unis.

Je fis choquée de voir le désintéressement total des gens présents qui, une fois la bague au doigts et quelques applaudissements de circonstances, avaient reris le court de leur conversation, comme si rien ne venait de se produire. En tous les cas, ça ne sembla pas affecter Tiffany qui attrapa une bouteille au vol et qui nous entraîna dans son ancienne chambre de jeune fille.

On se rapprochait du genre de soirée qui nous plaisait à tous les quatre !

Nous avions l’air d’une bande d’adolescents, tous installés sur le sol de la chambre de Tiffany, à qui nous aurions collés l’obligation de trainer le petit frère.

- Elle est absolument magnifique cette bague mais… elle n’a aucun effet sur moi ! Ivar, tu es bon pour au moins une autre année !

Puis la future mariée fit sauter le bouchon de la bouteille et proposa, après nous avoir verser un verre dans ceux que nous avions, et heureusement que nous ne nous en avions pas débarrassé, de lever nos verres à l’amour ! Je trinquais avec eux puis discrètement, je passais mon verre a Guillermo pour qu’il boive une petite gorgée. Je lui avais vidé son verre tout à l’heure mais là, tout de suite, je trouvais dommage qu’il ne puisse pas trinquer avec nous.

- Longue vie aux amoureux !

Donc, Ivar ne prévoyait pas de mariage sous peu… Mais il comprenait mieux pourquoi, après l’explication de Tiff, cette fête n’était pas nécessairement à notre image… De fait, c’est vrai que ça ressemblait plus à un enterrement. Mais il y avait des points positifs que mis en avant Tiffany. C’est clair qu’on aura pas à s’en faire du ménage. C’était déjà ça. J’avais assez avec le ménage dans mon appartement.

On parla des connaissances étendues de Vanya qui connaissaient les gros gens en questions. Gros gens qui l’étaient plus que Ugo, d’après Guillermo. Ugo a beau avoir une certain carrure, ça ne l’empêche pas de courir vite comme tous les autres. En tout cas, Guillermo confirma qu’Ugo était son ami et Tiff proposa de l’inviter, un jour.

Mais oui ! Invitons tous les Pequeñas Manos chez nous ! C’est tellement une bonne idée !

-Ouais… Mais un à la fois, alors. L’appartement n’est pas si grand.

Mais c’était surtout Alvaro que Guillermo veut inviter. Pas sûr qu’il voudra… D’après ce qu’on m’avait rapporté, Alvaro ne voulait plus voir Guillermo. Il ne voulait plus me voir non plus d’ailleurs. Je pouvais comprendre… En espérant que je pourrais, un jour, m’expliquer au gamin…

-Pas sûr qu’il voudra venir, Alvaro… Tu sais bien pourquoi…

Et les gros gens en question avaient quand même l’avantage de nous donner de quoi payer un voyage de noce. Je souris à Vanya quand elle nous souhaita un beau voyage de noce.

-Ça sera le meilleur qui soit.

En attendant Guillermo n’avait, vraisemblablement pas volé sa bague pour sa petite-amie qu’il n’avait pas et qu’il ne voulait pas avoir. La bague, elle, était bien dans ma poche et si ça me valu une remarque désobligeante du gamin, Ivar, lui, trouvait que j’étais le meilleur. Je lui souris avant que les choses ne s’emballe et qu’il fut temps de faire ma demande.

Je m’avançai avec Tiff improvisant un discours que je n’avais pas rédiger à l’avance avant de faire me demande devant tous ces gens qui nous regardaient.

Et Tiffany répondit qu’elle voulait être ma femme.

Je souris alors que m’on cœur battait plus vite et que je mis la bague à Tiff qui m’embrassa sous les applaudissements des convives. Je prolongeai ce baiser qui, pour tous ces gens, devaient paraitre bien indécent mais je n’en avais que faire.

Elle disait qu’elle m’aimait et je souris.

-Je t’aime aussi.

Les applaudissements avaient rapidement cessés et tout le monde étaient revenu à ses conversations comme s’il ne s’était rien passé. On était loin d’être le stars de la soirée mais ça n’avait pas d’importance, au final.

On revint vers nos amis et Tiff montra la bague que Ivar trouvait magnifique. Je souris content qu’elle aime ce que j’avais choisi.

-Merci.

Guillermo, lui, disait juste qu’elle avait dû être cher… Et comment ! Mais je n’allais pas le lui dire. Il serait capable de la voler à Tiff dans son sommeil !

C’est ensuite que Tiff nous entraina bien loin de la campagne électorale de son père. C’est dans sa chambre de jeune fille qu’on achèvera, donc, la fête avec une bouteille de champagne.

On s’installa au sol où Vanya confirma que la bague ne lui avait pas donné envie de se marier. Ça me fit sourire. Après tout ils avaient encore le temps.

Tiff qui sauter le bouche et en mis partout ce qui me fit rigoler. On fut tous servi et Vanya donna une gorgée à Guillermo pour lui faire un peu plaisir.

Je levai mon verre lorsqu’elle trinqua à nous deux. Et le reste de la soirée fut un peu plus à notre image ce qui n’était pas plus mal.

L’organisation de la fête par les parents de Tiff avait ses avantages et ses inconvénients. Au moins, ils n’auraient pas à s’occuper du ménage. Ils avaient aussi reçu suffisamment de quoi faire un beau voyage de noces.

-Et ben c’est au moins ça !...

Et je me rendis compte que nous étions venus les mains vides… Je me mordis la lèvre mais ne dit rien… On rattraperait ça un autre jour. Pour l’instant, notre seule présence semblait combler le couple… Et je pense qu’ils avaient bien besoin d’un peu d’authenticité dans tout ce décorum…

Et je fus charmé par la demande en mariage de Finan… C’était beau et on voyait dans les yeux du couple toutes les étoiles du bonheur… Mais ce qui me sidéra, ce fut les maigres applaudissements suivis du brouhaha des conversations qui recommençaient là où on les avait laissées.

J’étais bouche bée… Ces gens-là n’étaient vraiment pas là pour Finan et Tiff même si je pariais que la plupart avaient vu grandir Tiffany.

Mais c’est là que la soirée commença vraiment, quand, après que j’ai pu admirer et complimenter la bague choisie par Finan, Tiff s’empara d’une bouteille, nous disant de faire de même avant de la suivre. Je piquai deux bouteilles et fis signe à Guillermo d’en prendre une autre.

Et Tiff nous emmena dans sa chambre d’adolescente… C’était une belle grande chambre, avec un grand lit à baldaquin et une coiffeuse qui datait d’un autre âge.

Tiff fit péter le champagne et nous servit, alors qu’on était tous assis par terre en tailleur, en rond… Même Guillermo eu droit à un tout petit verre de la part de Vanya… Comme pour se faire pardonner le vol de son verre un peu plus tôt.

Tiff leva son verre et porta un toast à l’amour. Je fis de même, entrechoquant mon verre avec celui de tous les autres, même Guillermo et en serrant la main de Vanya dans la mienne. Une Vanya qui voulait tout comme moi prendre le temps avant de nous lancer sur les traces de nos amis et de nous unir plus officiellement.

-A l’amour ! Qu’il dure toujours !

Et je bus mon verre cul sec. Maintenant, la vraie soirée pouvait commencer !