Who Am I? Age: 42 Date de naissance: 25/05/44 Localisation: San Fernando Valley Birth place: Los Angeles Je suis: nerveux... Song: One Of My Turns - Pink Floyd
Sujet: Communication Breakdown [PV Bailey][TERMINE] Mar 6 Fév - 12:43
Après le départ de Howard et de la bouteille de vodka, j’étais resté à ruminer là où j’étais, dans le divan du salon, tout seul. C’était probablement ce qu’il me fallait. La solitude et le silence. Tout ce que j’avais essayé de fuir avec Bailey quelques semaines après le départ de Kate Julian.
Je me rongeais les ongles en pensant à ce qui venait de se passer. J’essayais d’analyser dans tous les sens, de comprendre… De comprendre ce que Bailey avait trouvé de marrant dans ce qui s’était passé l’an dernier, ce qu’il y avait de marrant dans l’histoire d’une femme qui, tombée enceinte par accident, se retrouve paniquée à l’idée d’avoir un enfant, lui donne naissance comme elle peut en mettant sa propre vie en danger, puis subit une dépression post-partum tellement grave que ça l’a envoyé droit à l’hôpital psychiatrique après une tentative de suicide.
S’il y avait quelque chose de drôle là-dedans, ça m’échappait complètement. Deux fois, on avait failli la perdre. Ça ne me faisait pas rire et ce même en dehors de toutes les conséquences adjacentes qui en avait découlé et dont je ne tenais pas Bailey pour responsable.
Combien de fois je fis le même trajet d’analyse pour en arriver toujours à la même conclusion ? Aucune idée, je n’avais pas compté. Et cette conclusion était que je ne comprendrai jamais la majorité des gens et Bailey encore moins que tous les autres…
Le soleil se mit à décliner et je le regardai faire jusqu’à ce qu’il meurt à l’horizon pour laisser place à la nuit.
J’étais têtu, en plus d’avoir besoin de me calmer pour ne pas envenimer encore plus les choses. J’aurais pu monter dans notre chambre rejoindre Bailey dès que le batteur de The Burning Fire était parti. Mais c’était hors de question. Pour moi, aller trop vite vers elle reviendrait à lui accorder une forme de victoire. Or, j’étais bien décidé à lui faire comprendre qu’elle avait merdé.
Les médicaments commencèrent à vraiment faire effet une fois le soleil couché. Je pouvais toujours penser correctement, ce n’était pas un problème, mais le fait même de penser était déjà moins douloureux physiquement. Pour faire simple, mes muscles et mon cœur en prenaient un peu moins plein la tronche.
Je finis donc par me détendre dans le divan… Il s’était passé des heures entre le départ de Bailey, suivie de peu par Howie, et celui où je me décidai à lever mon cul pour monter à l’étage. Comme si j’avais estimé qu’on avait dépassé la limite de temps qui allait déterminer la frontière entre une victoire de Bailey et ma victoire à moi.
Parce que vu l’heure qu’il était, je pouvais très bien aller au lit juste parce qu’il était l’heure d’y aller et non pas pour aller me réconcilier avec ma fiancée. Pourtant, c’était bien dans l’optique de la deuxième option, que j’y allais. Mais ma fierté le supportait mieux.
J’entrai doucement dans la chambre, trouvant Bailey le visage caché dans le coussin. Sans pouvoir dire si elle dormait ou non… Au creux de son flanc, l’ignoble créature de Howard dormait, roulé en boule. Je crachai tout bas entre mes dents, tout en le faisant tomber du lit d’une main :
-C’est ma place. Dégage.
Le petit furet, plus surpris que mécontent, détala pour aller se réfugier sous un meuble.
Je m’installai sur le lit, encore chaussé de mes baskets, un pied à terre, l’autre jambe étendue sur le lit, adossé à la tête de lit. Je passai ma main dans les cheveux de ma fiancée et la caressai doucement. L’oreiller était trempé par les larmes qu’elle avait dû verser, mais j’en fis abstraction. Je restai longtemps comme ça, sans rien dire, la tête de Bailey blottie entre ma main qui caressait son crâne comme pour la rassurer, ma cuisse et le coussin dans lequel elle réfugiait son visage.
Impossible pour moi de savoir si elle dormait. Mais je finis tout de même par soupirer puis murmurer, ma tête renversée en arrière contre le mur.
-Est-ce que tu comprends seulement pourquoi Howard et moi, on ne peut pas rire de tout ça ?
@ Billy Lighter
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Dernière édition par Hank North le Dim 18 Fév - 15:46, édité 1 fois
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Sujet: Re: Communication Breakdown [PV Bailey][TERMINE] Sam 10 Fév - 0:40
Communication Breakdown ft. Hank North
J’ai trouvé refuge sur notre lit dans lequel je me suis roulée en boule avec Whisky, déjà complice dans les bons comme les moins bons moments. J’ai flatté longtemps son pelage blanc comme de la neige encore et encore. Tant et si bien qu’il a fini par s’endormir. Mon petit furet, niché au creux de mon ventre, dégage beaucoup de chaleur.
Mais loin d’être réconfortante, au contraire, elle me glace et me fait me sentir seule plus que jamais.
J’ai perdue le contrôle, je ne sais pas quand, ni comment mais c’est arrivé ce qui me fait comprendre que la ligne entre ma folie et ma raison n’est que très mince et facilement franchissable.
En fait, ce que je pensais trouver en allant en cure, je n’ai fait que le refouler. J’ai combattu un problème pour en faire ressurgir un autre. J’ai rouvert la porte à mon trouble de la personnalité que je tenais en retrait en me gardant en permanence dans un étant second, certes, mais beaucoup moins grave.
J’ai blessé Howard et Hank avec ce qui, en mon sens, n’était rien de plus qu’une blague.
En cure, on m’a appris à faire face à mon passé avec sérénité. Accepter ce que je ne peux changer et assumer mes actes pour éviter que les douleurs d’avants ne viennent interférer avec ma sobriété de maintenant.
J’aurais dû rester en cure. Ou a l’hôpital psychiatrique. Ou tout simplement crever au bout de mon sang. Ça aurait été tellement plus simple pour les gens que j’ai blessés de me voir 6 pieds sous terre que de devoir continuer de jongler avec l’espèce de grenade dépourvue de goupilles que je suis devenue.
La porte de notre chambre s’ouvre derrière moi. Je l’entends par le frottement qu’elle fait sur le tapis. On dirait que depuis que je n’ai plus de voix dans ma tête, j’entends mieux qu’avant. Comme si ce sens c’était décuplé par je ne sais quel miracle.
Je ferme les yeux. Parce que je n’ai pas envie de le voir. Parce que je n’ai pas envie de l’entendre me reprocher ce que je ne contrôle pas. Parce que je sais qu’il ne comprendra pas, même si je lui expliquais, le mal qui me ronge. Parce qu’il ne s’explique pas. Et parce que je sais que j’abonderai dans son sens tout simplement parce que ce sera plus facile de lui donner raison que de tenter un quelconque effort pour me faire entendre.
Et ça commence déjà avec Whisky qui se fait jeter hors du lit.
Mais, c’est moi la folle dingo qui fait des trucs pas raisonnables. Et se sentir en compétition avec un furet, c’est raisonnable, ça ?
Hank brise la glace le premier. Et bien sûr, pas de chance qu’il ne daigne me demander tout d’abord comment je vais. Ou simplement quelque chose du genre « Chérie, tu dors ? ». Mais au fond, comment moi je me sens on s’en balance.
J’inspire profondément avant de relever la tête pour le regarder, du moins, deviner les traits de son visage dans la noirceur.
Je ne m’y connais pas vraiment en relation de couple mais si y’a une chose que je sais, c’est que jamais ce genre de conversation devrait avoir lieu dans le lit conjugal. C’est fait pour s’aimer, se cajoler et accessoirement, dormir mais pas pour régler des comptes.
- Des fois je… je vois pas la limite dans ma tête. On dirait que mes émotions prennent le dessus et que j’arrive pas à garder le contrôle. Je dis ou je fais des choses absurdes et je ne m’en rends compte que quand c’est trop tard. Et ce qui fait vraiment mal c’est de devoir vivre avec le regard que tu as sur moi, même si j comprends que tu peux pas réagir autrement.
Ça, c’est un fait établi. Il le sait, je le sais, tout le monde le sait. Mais nous l’oublions tous parce que j’ai eu une bonne semaine. Parce que ça fait plusieurs mois que ça ne m’est pas arrivé. Mais quand ça arrive, comme ce soir, ce n’est pas de son silence dont j’ai besoin.
Mais de ses bras autour de moi. De sa voix chaude et réconfortante, de sa patience, beaucoup de patience énormément de patience !
Et c’est ce qui m’amène au second point de ma longue réflexion que son silence m’a imposé.
- J’ai peur qu’en fait, tout ce que tu veux vraiment faire en te mariant avec moi c’est d’éviter un nouveau drame, parce que tu n’en aurais pas la force. Mais moi je n’aurai pas la force de continuer en sachant que tu ne fais que « veiller sur moi ». J’veux que tu m’aimes, que tu me le dises, que tu me le montre par des gestes ou des paroles, aussi facilement que quand c’est le temps de me faire sentir que t’as honte de moi. Peut-être que ça m’aiderais à rester sur le bon chemin, j’sais pas mais en tous les cas ça nuirait pas !
Mais je sens que… ça n’ira pas dans le sens que je voudrais. Que les reproches, les blâmes et la liste des recommandations sur ce que je dois changer, la façon dont il s’attend que je me comporte quand nous sommes que nous deux ou en groupe.
Quand je lui ai glissé la jujube au doigt, je lui ai dit qu’au moins cette fois, il savait dans quoi il s’embarquait et qu’il avait acquiescé en répondant que c’était le moins que l’on puisse dire. Mais au final, Hank est visiblement dépassé par l’ampleur de ce que « ce dans quoi tu t’embarques » veut réellement dire.
- J’ai mal, Hank. J’ai mal à l’âme, à qui je suis. J’ai mal tout le temps mais j’essais. Crois-moi-j’essais très fort ! Mais j’y arrive pas et je n’y arriverai pas comme ça !
@ Billy Lighter
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Hank North
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Sujet: Re: Communication Breakdown [PV Bailey][TERMINE] Sam 10 Fév - 12:18
Communication Breakdown ft. Bailey Raphaël
Je m’étais lancé parce qu’il fallait bien que l’un de nous deux se lance. Je n’avais aucune idée de par où commencer, de comment commencer pour que ça se passe bien. C’était le genre de conversation que je détestais. Parce que mettre des mots sur des sentiments et des ressentis, c’était pas mon plus grand talent.
Mais pour Bailey, je pouvais au moins essayer. Même si je savais qu’en général, quand j’essayais, j’empirais les choses plutôt que de les améliorer tout simplement parce que j’étais maladroit. J’avais commencé par une question. Parce que je voulais jauger si elle se rendait un minimum compte de l’énormité de la connerie qu’avait été sa soi-disant « blague ». Je voulais la pousser à une analyse tournée vers les conséquences de ce qui pouvait sortir nonchalamment de sa bouche.
Caressant toujours ses cheveux, je croisai son regard, avec une expression sur mon visage qui se voulait une interrogation à elle toute seule.
Bailey prit la parole… Et il ne fallut pas deux phrases avant que je comprenne qu’elle ne répondrait jamais à ma foutue question.
Je frottai mon visage de la main qui caressait ses cheveux, coupant le contact que j’avais essayé d’initier physiquement. C’était pas compliqué, si ? Ma question était concrète et ne demandait qu’une réponse qui pouvait tenir sur une phrase !
Mais non. Bailey tourna autour en parlant de concepts qui me semblaient atrocement abstraits, en plus de me faire tiquer et secouer la tête quand elle affirma que je lui faisais sentir que j’avais honte d’elle. Si j’avais honte d’elle, elle venait de me l’apprendre…
Mais je la laissai parler, je la laissai dire ce qu’elle avait à dire et je me forçais à l’écouter débiter encore plus de conneries… J’avais plutôt l’impression qu’elle essayait de me faire culpabiliser plus qu’autre chose.
Qu’est-ce que j’étais censé faire ? Reprendre pour elle et la cajoler à chaque fois qu’elle racontait des énormités ? Être toujours d’accord avec elle ? La materner… ?
Et en même temps, ne surtout pas lui donner l’impression de « veiller sur elle ».
Tout ce qu’elle gagna à la fin de son trop long discours sur ses états d’âmes, ce fut un ricanement de ma part alors que je regardais droit devant moi…
-Ah non… non non, ça prend pas avec moi, Bailey.
Je me tournai vers elle, les sourcils froncés.
-Tes antécédents, la drogue et ta maladie mentale ne peuvent pas être l’ultime excuse à toutes les conneries que tu pourrais dire ou faire, tout comme ma nervosité ne peut pas l’être non plus. Tout le monde dit des conneries de temps à autre, tout le monde en fait. Pas besoin d’avoir ton parcours pour ça.
J’appuyai mon regard sur elle.
-Après, faut assumer… Faut pouvoir accepter avoir merdé. Pas se planquer derrière une étiquette de malade mentale. Il est hors de question que je te materne à chaque fois que ça ne va pas, hors de question que je t’excuse auprès des autres en disant : « Ne lui en voulez pas, elle est juste un peu folle. »
Je soupirai.
-Je te respecte beaucoup trop pour ça. Alors ouais, je suis pas indulgent, justement parce que je suis avec toi comme je serais avec n’importe qui d’autre. Non. Je mens. Je suis plus dur avec toi, justement parce que je t’aime. Alors que les autres, j’en ai rien à foutre.
Je replaçai ma main dans ses cheveux.
-Et je ne me marie pas avec toi pour « veiller sur toi ». Je vais déjà continuer d’essayer à veiller sur moi-même et ce sera pas mal. Je suis pas le héros qui a débarqué dans ta vie pour te sauver, Bailey. Juste le gars qui est tombé amoureux de toi malgré que tu sois plus ou moins l’incarnation de l’angoisse.
Faut citer encore des exemples ? Ok, je vais les répéter : l’accouchement dans la Ferrari au milieu de l’Eastside, le baby-blues, la tentative de suicide et l’hôpital psychiatrique, pour résumer… Alors c’était pas une petite engueulade, ou même une grosse, qui allait me faire peur maintenant.
-Si j’ai accepté ta demande, Bailey, c’est parce que…
Ouais, c’est pas facile à dire tout haut, ça hein, Hank ? Mais si tu dois le dire, autant que ce soit maintenant.
-…parce que je suis prêt à supporter 90% de prises de tête entre nous, sans compter le reste, si c’est pour vivre 10% de bonheur avec toi.
On y est. En plein dedans la conversation que je ne voulais pas avoir dans notre lit. Parce que je sais que ce n’est pas l’endroit pour faire ça mais aussi, parce que je sais que cette conversation ne mènera jamais nulle part.
Et j’avais vu juste. Je ferme les yeux en enfonçant de nouveau mon visage contre mon oreiller parce que je comprends que la conversation sera en sens unique et qu’il vaut mieux dès maintenant laisser Hank la mener.
Quand ai-je dis que tout était uniquement la faute de ma santé mentale et de mon passée ? Ce n’est pas ce que j’ai fait. J’ai dit qu’il m’arrivait de ne pas savoir où était la limite. Que je perdais le contrôle quand je m’emballais du fait que je ne sais pas gérer mes putains d’émotions et la maladie n’a rien à voir là dedans ! Peut-être que je pourrais tracer un parallèle intéressant avec sa propre réaction de quand Howard est arrivé et qu’il s’est laissé glisser au sol, a deux doigts de céder à une crise d’angoisse !
Ou peut-être que ce serait mieux de parler de ses pertes de contrôles. Comme le soir de notre première rencontre quand il m’a poussé sur le lit pour m’étranglé ou quand nous nous sommes de nouveau croisé au lancement de la vidéo de The Burning Fire !
Et Ricci, on en parle ou pas ?
Faut assumer, Mister North.
Je reconnais avoir déconné avec ma blague horriblement débile, ce n’est pas pour autant que j’ai envie de le clamer haut et fort ? Il n’a pas prit du temps, lui avant de venir me voir pour décompresser ? Je ne pouvais pas moi-même prendre du temps pour faire le ménage dans ma tête avant de venir le voir et de présenter mes excuses ?
Faut croire que non.
Et on repart pour un tour avec sa romantique comparaison avec moi et l’angoisse. Super ! Je n’ai pas besoin qu’il me fasse un dessin pour comprendre de quoi il réfère. Et c’est exactement à ça que je reviens ! Deux poids deux mesures… je suis angoissante pour lui parce que je suis mentalement instable MAIS je ne peux pas dire des conneries et prétendre avoir perdu la tête à cause de cette putain de maladie. Mouais, très logique !
Alors pour être plus clair… J’ai commis des actes horrible qui ont fait naître chez lui une angoisse absolue parce que j’étais malade mais quand je lui dis que je ne me sens pas bien et que j’ai peur de sombrer de nouveau, c’est parce que je fuis la réalité.
Quand je disais que les dés étaient pipés d’avance !
- Tu as raison, mon amour. Et je te demande pardon pour ce que j’ai dit. Je…ne sais pas ce qui m’a pris j’ai cru que ça pouvait être drôle. Je suis vraiment désolée.
Je me redresse et m’assois sur le lit en remontant mes genoux pour les tenir contre ma poitrine. Ça soulage l’effet douloureux qui glisse en dedans de moi depuis ma gorge jusqu’à mes chevilles.
J’essuie mes larmes du revers de mes mains en reniflant pendant que Hank m’explique le joyeux pourcentage avec lequel il entrevoit notre vie de couple.
Le psychiatre du Snow White Center avait émit de fortes réserves au sujet de ma sortie du centre qu’il jugeait trop hâtive. Je commence à comprendre pourquoi.
- Ce serait merveilleux si nous pouvions balancer les 90% de prises de têtes au loin pour se concentrer que sur le 10%... Demain je vais aller voir Howard et lui demander pardon en personne.
Demain, je vais aller sur mes anciennes traces et trouver de quoi me poudrer le nez.
Et comme si je n’avais pas assez d’un têtu comme fiancé, l’autre, le plus poilu des deux se prend d’un élan pour sauter sur le lit et revient sur moi avant de se pelotonner et de s’endormir. Heu… ça n’est pas supposé être hyper actif c’est trucs là ? Parce que sauf pour voler mon string et foncer dans les murs, il n’a fait que dormir blottit tout contre moi.
- Peut-être qu’il a reniflé des trucs pas net en compagnie d’Howard. Genre ses vieilles chaussettes nauséabondes et qu’il est tout assommé, le pauvre !
Puis, soupirant un bon coup, je tourne la tête pour regarder Hank et je lui demande le plus sincèrement du monde si nous ne pouvons pas maintenant mettre ça derrière nous et tenté de retrouver un peu de bonne humeur, surtout que dans deux jours, ou moins – j’sais plus quel jour nous sommes en fait – nous devons festoyés chez Robin pour Noël. Je n’ai pas envie que tout cela vienne ternir notre premier Noël.
@ Billy Lighter
Hank North
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Who Am I? Age: 42 Date de naissance: 25/05/44 Localisation: San Fernando Valley Birth place: Los Angeles Je suis: nerveux... Song: One Of My Turns - Pink Floyd
Je savais que Bailey ne pensait pas ce qu’elle disait quand elle affirma que j’avais raison et qu’elle était désolée. Je savais que je n’avais strictement rien arrangé mais qu’elle prenait sur elle et s’écrasait juste pour ne pas qu’on continue cette conversation.
Ça tombait bien, parce que je ne voulais pas l’avoir non plus, cette conversation. Mais au moins, elle ne pourrait pas me reprocher de ne pas avoir essayé.
Je la laissai s’asseoir sur le lit et soupirai, légèrement tiraillé entre le soulagement que tout ça n’aille pas plus loin et qu’on ne doive pas en parler pendant des heures, et mon envie de résoudre le problème… D’essayer de m’expliquer peut-être avec plus de tact, en étant moins brusque.
Ça ne valait même pas la peine d’essayer. Je savais que dès que Bailey allait me dire un truc qui allait pas me plaire, j’allais me braquer et lui rentrer dedans encore.
Pourtant, j’avais eu l’impression d’être parfaitement modéré dans ce que je venais de dire. En clair, j’avais eu l’impression d’avoir raison. Elle disait que j’avais raison.
Alors pourquoi chercher plus loin puisque ça pouvait se terminer maintenant ?
Je lui avais dit que je savais à quoi je m’engageais en acceptant sa demande en mariage. Et je lui avais dit, deux fois au moins, que ce ne serait pas un long fleuve tranquille dégoulinant d’amour. 90% d’emmerdes pour 10% de bonheur, ces statistiques me semblaient plus que correctes, voire optimistes et en plus, je trouvais que ce que je venais de dire était romantique.
En ça, je pouvais accepter que je me trompais peut-être. Mais au moins était-ce sincère, à défaut…
Pour l’instant, Bailey voulait faire abstraction des 90% désagréables pour qu’on essaye de se concentrer sur les 10% agréables…
Je soupirai puis lui souris vaguement en passant mon bras autour de ses épaules.
-Ouais… Ça, on peut faire… Je suis quand même pas très fort pour ce qui est d’exprimer ce que je pense, t’façon.
A moins que je ne l’exprime justement un peu trop clairement.
Je préférais me concentrer sur les trucs que je maîtrisais et l’amour n’en était pas forcément un.
Bailey ajouta qu’elle voulait aller voir Howard et s’excuser auprès de lui.
-Howard te connait encore mieux que moi. Je suis sûr qu’il ne t’en veut pas… Ou qu’il ne t’en voudra pas longtemps. Peut-être même qu’il aurait réussi à te faire comprendre ce que je veux te faire comprendre, lui…
J’approchai mon visage du sien et embrassai son front.
-Demain, je t’emmène faire du shopping… Faut qu’on trouve les cadeaux pour noël et… tu voulais passer chez le fleuriste, non ?
Parlons bien, parlons concret… Ça, je peux faire.
Mais je fus interrompu dans mes réflexions rassurantes quand je vis l’ignoble et infâme furet sauter sur notre lit. Je sursautai et me raidis avant de me reculer et de me mettre debout à côté du lit quand la créature s’installa confortablement contre ma fiancée qui s’inventait une histoire de chaussettes nauséabondes d’Howard pour expliquer le comportement bizarre de son animal.
Moi, j’en avais juste une trouille bleue, de ce truc.
Mais j’arrivai quand même à rigoler des chaussettes puantes d’Howard, parce que je me rappelais très bien que c’était une véritable infection…
-C’est clair que je me sentirais pas bien non plus si j’avais reniflé les chaussettes d’Howard…
Je passai une main derrière ma tête.
-Ecoute… Chérie… Je suis désolé… Je suis pas… C’est pas le genre de truc que je sais faire… Je sais juste que je veux rester avec toi… Et je sais que j’ai un sale foutu caractère et que je suis pas compréhensif pour deux balles…
Je soupirai… Je la regardai… puis regardai Whisky.
-Je vais prendre une douche…
J’avais l’impression d’avoir l’odeur de cette chose partout sur moi… Je m’éclipsai donc dans la salle de bain attenante à notre chambre, fermant la porte derrière moi pour ne pas me retrouver nez à nez avec Whisky s’il décidait de faire du tourisme… Mais sans la verrouiller.
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Sujet: Re: Communication Breakdown [PV Bailey][TERMINE] Mer 14 Fév - 20:48
Communication Breakdown ft. Hank North
C’est difficile de me taire mais je sais que je dois le faire parce qu’importe ce que je lui dirai, Hank ne verra jamais les choses de mon point de vu à moi, non plus qu’il s’abaissera à essayer de me comprendre.
J’ai tords et il a raison et il en sera toujours ainsi, alors aussi bien me faire une raison dès maintenant autrement, ça rendra notre vie de couple invivable.
Et puis peut-être qu’en faisant ça de cette manière, les pourcentages s’inverseront et nous auront droit à 90% de bonheur pour 10% de prise de tête. Ce serait quand même peu cher payer pour vivre une relation parfaitement parfaite.
Hank passe son bras autour de mes épaules et je viens poser ma tête contre son torse. Je préfère ça à n’importe quoi d’autres.
Sauf que je dois quand même ajouter un truc… un seul après j’arrête, promis !
- J’aimerais que tu me promettre que plus jamais on aura ce genre de conversation ici, ok ?
Ça, j’y tiens. Je préfère nettement qu’il découche que de venir me retrouver et qu’on transforme notre lit en arène de lutte. D’abord parce que c’est pas l’endroit pour ça puis parce que j’ai si souvent connu de haine sur de nombreux matelas, que je ne peux imaginer vivre ce genre de choses avec mon mari en devenir. Notre lit, en fait notre chambre à coucher, se doit d’être un endroit idyllique.
Je lui dis que demain, j’irai en personne présenter mes excuses à Howard, ce qui me laissera le champ libre pour une tout autre quête mais selon Hank, Howard me connait mieux que quiconque et doit probablement déjà avoir oublié. Quoi qu’il en soit, ce n’est pas la peine de me rendre jusqu’à lui et que de toute façon, demain nous allons magasiner pour Noël chez les North.
J’ai proposé à Hank ce matin d’apporter des fleurs pour sa mère et sa belle-sœur. Je me sentirais moins nunuche si je pouvais offrir quelque chose et après réflexion, les bouquets me semblaient tout indiqués.
Et deux choses se produisirent simultanément. Le furet me rejoignit pour trouver réconfort sur mes cuisses après avoir été brutalement éjecté du lit et Hank, lui, en bondit comme s’il venait de voir l’apparition de son ex femme.
Mais comment un grand gaillard comme Hank pouvait avoir la trouille d’une si belle petite bête comme Whisky?
Et des deux, je ne sais pas lequel repousser et lequel retenir alors en fait, je laisse Hank mener ce combat seul.
Mais ce que me bredouille ensuite Hank me laisse encore plus dans l’incompréhension totale. Il parle de nous et ce que nous avons vécu ou du furet là ? Sauf qu’il ne me laisse pas le temps de le questionner qu’il m’annonce aller prendre une douche et qu’il s’éclipse par la porte attenante à notre chambre à coucher.
- Je crois que tu lui fais peur, Whisky!, dis-je à mon furet qui a relevé la tête quand Hank lui, a déguerpi.
Je me lève donc à mon tour, lentement, engourdie par de trop longues heures roulées en boule sur le lit et je dépose l’animal sur le sol après lui avoir embrassé la tête puis je me faufile dans la salle de bain.
Hank se trouve déjà sous l’eau et je me déshabille avant d’ouvrir la porte de la douche et d’y entrer à mon tour.
- Il y a de la place pour moi, Monsieur North ?
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Communication Breakdown [PV Bailey][TERMINE] Jeu 15 Fév - 17:30
Communication Breakdown ft. Bailey Raphaël
Je fus soulagé quand Bailey posa sa tête contre mon torse, après que j’ai passé mon bras autour de ses épaules. Le silence s’installa, mais le calme aussi. Même si on ne pouvait pas dire que je la sentais réellement à l’aise. Mais j’avais plus trop envie de parler. C’était quand même, me connaissant, pour faire pire que mieux.
Quand ma fiancée ouvrit à nouveau la bouche, ce ne fut que pour poser une seule question… ou plutôt, exposer une requête : elle ne voulait plus qu’on ait ce genre de conversation ici, dans notre chambre.
Je hochai la tête. Je pouvais pas faire grand-chose, mais ça, c’était relativement facile à tenir, comme promesse. Enfin, je pensais.
-Ok…
Je pensais que ce serait, à partir de maintenant, un peu facile pour elle de venir se réfugier ici à chaque fois que ça menacerait d’exploser entre nous… Mais d’un autre côté, est-ce que c’était vraiment quelque chose de mauvais ? Elle n’aurait qu’à venir ici, moi, j’irais faire un tour en bagnole… On prendrait le temps de se calmer chacun de notre côté puis on pourrait revenir l’un vers l’autre en essayant de ne plus toucher aux causes de notre énervement…
Ouais… ça me semblait une bonne chose.
Tout comme ça me semblait aussi une bonne chose d’aller ensemble faire ce qu’il fallait de shopping en vue du repas de noël qui se déroulerait cette année chez Robin… L’idée ne m’avait même pas effleuré que Bailey pourrait replonger à cause de la « discussion » d’aujourd’hui, justement parce que je ne la voyais et ne la considérais ni comme une cinglée, ni comme une junkie.
Juste comme ma fiancée… Et ouais, on est un couple… Donc on s’engueule… Normal. Je m’engueulais avec Helen, je m’engueulais avec Kate, je voyais pas pourquoi je m’engueulerais pas aussi avec Bailey…
Bailey ne répondit rien à propos du shopping, ce qui, dans mon langage à moi, signifiait qu’elle était d’accord. Et de toute façon, l’infâme créature d’Howard s’incrusta dans le lit. Alors moi, je m’en étais éjecté en le voyant. Je fis de gros efforts pour ne pas insulter à mort l’animal et rigolai plutôt à moitié de sa réflexion sur les chaussettes de Stone…
…avant d’essayer d’arrondir les angles en lui avouant que ce genre de discussion sensée résoudre les problèmes, voire les discussions tout court, c’était vraiment pas mon fort. Puis, je choisis de carrément m’éclipser sur la douche histoire de ne pas faire repartir l’incendie qu’on venait tout juste d’étouffer.
Dans la salle de bain, je me débarrassai de mes vêtements dont j’avais l’impression qu’ils étaient imprégnés de l’odeur du furet alors qu’il ne m’avait même pas touché, ne gardant que ma bague de fiançailles, et je me mis directement sous la douche, laissant simplement l’eau tiède me ruisseler dessus, les yeux fermés et le visage levé vers le jet, pour calmer ce qu’il restait à calmer.
J’entendis la porte de la salle de bain s’ouvrir peu après. Puis il se passa peut-être une minute, même pas, avant que la porte de la douche s’ouvre et que, secouant ma tête pour virer le trop plein d’eau de mon visage et de mes cheveux, frottant ensuite mes yeux pour pouvoir croiser le regard de Bailey, je sourie à sa question…
-Toujours.
Je l’enlaçai et l’embrassai… Puis nous laissâmes nos corps nous prouver l’un à l’autre tout ce qu’on arrivait pas à se dire avec des mots.
@ Billy Lighter
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Sujet: Re: Communication Breakdown [PV Bailey][TERMINE]